34 | Technique équipement |
Prévention btp – Numéro 147 – Novembre 2011
protections auditives
Des modèles adaptés
à un port prolongé
Le bruit est une nuisance de plus en plus
prise en compte. Si la législation pousse
l’employeur à agir à la source en changeant
les machines trop bruyantes ou en les iso-
lant, ce principe est dicilement réalisable
sur un chantier en constante évolution, no-
tamment avec l’usage d’engins produisant
des bruits mécaniques. La nuisance est d’au-
tant plus grande que les locaux vides ampli-
fient la réverbération sonore !
Les sons sont perçus par l’oreille interne
(cochlée) grâce à de fins récepteurs, les cel-
lules ciliées. Chaque individu en est pourvu
de 15 000 à la naissance, et elles ne se renou-
vellent pas. Chacune sert à décoder une fré-
quence particulière. Un bruit trop puissant
ou trop durable peut entraîner la mort de la
cellule. Conséquence: l’audition s’aaiblit,
avec un risque de surdité à la clé…
Protéger les oreilles est une obligation pour
les employeurs. L’objectif est de ramener le
bruit perçu au plus bas niveau possible, tout
en laissant passer la voix, primordiale pour
la commu ni ca tion entre les opérateurs des
différents corps de métier présents sur un
chantier. La protection doit être portée en
permanence, d’où l’intérêt de bien la choi-
sir: soit des coquilles qui s’adaptent ou non
au casque, soit des bouchons qui se glissent
dans le conduit auditif. n Patrick Glémas
Précautions générales
d Les protections auditives ont pour objectif de faire baisser l’exposition sonore en dessous
du niveau de 80dB (A), exigé par les dispositions du décret du 19juillet 2006, tout en permettant
la transmission de messages vocaux.
d Pour choisir un EPI, il faut s’assurer du marquage CE, de l’indice d’affaiblissement acoustique,
du confort et de l’activité de l’utilisateur.
d Le port des protections est obligatoire durant toute la durée d’exposition aux sources sonores.
Sur le chantier
d Mieux vaut réduire le risque à la source en utilisant les équipements de travail insonorisés.
d Il est indispensable de montrer aux opérateurs la meilleure façon de porter ces EPI,
les entretenir et les mettre à l’abri .
d En cas de situations très bruyantes, éviter la présence d’opérateurs à proximité tant que
les émissions sonores ont lieu.
d Obliger l’opérateur à porter les EPI adaptés pour protéger les oreilles, notamment si
l’exposition quotidienne excède 85dB (A).
d Pour des travaux très bruyants: les bouchons offrent une protection insuffisante, il faut
privilégier le casque antibruit.
d Sensibiliser les opérateurs s’ils sont sous traitements médicaux. Certains médicaments,
notamment des antidouleur, sont soupçonnés d’être auto-toxiques.
Casque passif P1270 de
Peltor 3M
Proposé uniquement en version serre-nuque, ce casque
auditif passif est utilisable avec des masques de soudage.
Il est aussi compatible avec d’autres EPI. Les coquilles
profilées sont peu encombrantes. Elles offrent cependant
une grande profondeur intérieure pour réduire l’humidité
et la chaleur. Les coussinets et les mousses absorbantes
sont facilement remplaçables pour une meilleure
hygiène. Son indice global d’affaiblissement (SNR) est de
24dB (A). Les coquilles sont en ABS et TPE.
Les coussinets, larges et confortables, sont remplis de
liquide (glycérine) pour offrir plus de confort à
l’opérateur.
Micra 3D de Cotral
Ces protections sont équipées d’un filtre acoustique qui réduit, de
manière importante, le bruit alentour tout en laissant passer les
voix. Chaque protection est munie d’une poignée, d’un cordon et d’un
écrin qui assure une utilisation simple et facile. Leur durée de vie est
longue si l’on prend la précaution de les nettoyer régulièrement avec
des lingettes et une solution effervescente. Fabriquées en Crylit, ces
protections sont garanties cinq ans. Leur indice global
d’affaiblissement va de 20 à 32dB (A).
Des protections sur mesure fabriquées
après une prise d’empreinte des canaux
auditifs pour un meilleur confort.
DR
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