Sénégal: Mission d’Evaluation Initiale, Juin 2009
Sénégal, Mission d’Evaluation Initiale
Résumé
Contexte du Pays
Le Gouvernement du Sénégal a démontré un engagement fort
pour la planification familiale et ses politiques ont appuyé cette
activité depuis les années 1980. En 2005, la Loi sur la Santé de
la Reproduction fut votée, établissant comme droit universel
l’accès aux services de santé de la reproduction. Il existe aussi
dans le pays une prise de conscience élevée des méthodes de
planification familiale, de bons systèmes d’offre de services,
une disponibilité des approvisionnements et un fort soutien des
donateurs pour la planification familiale.
Le taux de prévalence contraceptive est de 9%, avec 8% des femmes rapportant qu’elles utilisent
des méthodes contraceptives modernes (une augmentation par rapport à 5% en 1992). Il y a eu
une baisse parallèle du taux de fertilité total (de 6% en 1992 à 5% en 2005). Les méthodes de
contraception les plus populaires sont la contraception par voie orale, utilisée par 4% des femmes
mariées et les contraceptifs injectables, utilisés par 3% des femmes mariées. Les besoins en
planification familiale non satisfait sont estimés à 30%, un des taux les plus élevé au monde.
L’objectif du Ministère de la Santé est d’augmenter le taux de prévalence contraceptive à 40% et
d’améliorer l’accès à la planification familiale en offrant une gamme de produits à court-terme et
long-terme. On note un fort sens de la collaboration entre les agences gouvernementales, les
donateurs et les ONG pour améliorer la santé de la reproduction dans le pays.
Le Sénégal est un pays dont la majorité de la population est de confession musulmane et la
religion joue un rôle important dans les décisions des populations en matière de planification
familiale. Il existe une sensibilisation établit en direction des leaders religieux pour appuyer
l’espacement des naissances et la prise de conscience sur le VIH/SIDA. Beaucoup parmi les
barrières à l’utilisation de méthodes de planification familiale sont culturelles et nécessiteront
une communication avertie et pertinente pour un changement de comportement.
Offre de services et systèmes d’approvisionnement
Depuis 20 ans, l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) et le
Fond des Nations Unies pour la Population (FNUAP) ont été les principaux fournisseurs de
produits contraceptifs à la Direction de la Santé de la Reproduction, qui a également sa propre
ligne budgétaire pour l’acquisition de ces produits. Cette Direction a récemment développé un
plan pour un approvisionnement durable et achètera ses propres approvisionnements en
contraceptifs avant 2012.
A l’échelle du pays, le secteur public fournit 92% des contraceptifs injectables; le secteur privé
en fournit les 8%. Seuls les médecins, les infirmiers et les sages-femmes sont autorisés à
administrer des injections, les agents de santé communautaire n’en ont pas l’autorisation.