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Musiques et chants
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« Soufisme : Cœur vivant de l'Islam, au sein duquel le lien entre maître
et disciple réactualise, par le contrat de deux volontés, le pacte remontant au Prophète* » Eva de Vitray Meyérovitch
« Il serait vain de rechercher dans l’expérience de la vie une finalité autre qu’être le
témoin sous quelque forme que ce soit de la relation du tout avec l’Un. (…) Une religion quelle qu’elle soit, amputée de sa spiritualité, se fige, se réduit et empêche la
conscience d’évoluer vers l’être universel. Ni les sectes, ni les pseudo-voies basées
sur des théories douteuses, émotionnelles ou imaginaires qui profitent de la souffrance, de la désorientation, de la misère humaine pour vendre à prix fort des paradis
"clef en mains", des nirvanas aux lendemains qui déchantent, ni l’enfermement religieux et sectaire dû à une soi-disant élection divine prédéterminée ne peuvent répondre à ce besoin légitime et profond de spiritualité que recherche la société humaine
d’aujourd’hui. (…) La spiritualité embrasse tous les domaines qui touchent à l’humain. Elle peut s’exprimer tout à la fois à travers le politique, le social, l’économique, le scientifique…Tout ce qui relève de la conscience concerne la spiritualité. (…)
Si la politique est la gestion de la cité des hommes, la spiritualité est la gestion de
notre cité intérieure. Elle aide l’individu à aller dans le sens du bien, de l’unité, de la
fraternité. Elle n’est donc pas vouée à exclure le politique, mais au contraire, à lui
donner du sens, à l’humaniser. Plus notre spiritualité grandit, plus notre champ de
conscience s’élargit, plus notre aptitude à prendre en compte les différents besoins
humains et à combattre l’injustice s’affirme.(….) Quand on voit, à travers l’histoire,
la vie menée par les grands hommes spirituels qui ont marqué l’humanité, aucun
d’eux ne s’est détourné des affaires temporelles de ce monde pour ne s’attacher et
n’enseigner que les valeurs spirituelles concernant l’au-delà. Mais tous, sans exception, nous ont invité au bel agir, et à l’amélioration de la condition humaine, par les
intentions comme par les actes. A la condition de commencer par s’appliquer à soimême les valeurs que l’on exige d’autrui. C’est la voie du juste milieu et son éducation d’éveil qui conduit l’homme à l’harmonie du temporel et du spirituel et qui l’élève à la conscience universelle. Il est incontestable que l’aventure spirituelle de l’humanité demeure un défi majeur pour le XXIe siècle. Ce besoin s’inscrit dans la recherche et l’aspiration de l’être humain à un idéal supérieur.(…) Dans tous les livres
sacrés de l’humanité (…) mais aussi à travers les contes, les légendes et les mythes
de tous les peuples, nous retrouvons la trace de cette quête obstinée du moi vers le
Soi. La différence, à mon sens, se situe plus dans le moyen ou le mode que dans la
quête de la vérité elle-même. Le particularisme de chaque enseignement demeure
pour les soufis une bienveillance et une miséricorde de la sagesse divine envers les
hommes afin de rendre accessible à chacun la réalisation de cette quête. » Cheikh
Khaled Bentounes
é
« Le conte soufi est construit de manière à présenter un modèle, un dessin ou une
série de relations à l’esprit du lecteur. Une fois que celui-ci s'est familiarisé avec
cette structure, il peut comprendre des concepts et des expériences de structure similaire mais opérant à un niveau supérieur de perception….(…) Cette méthode peut
apporter l’éclairement à l’individu suivant son aptitude à comprendre. Elle peut
constituer aussi une part essentielle des exercices préparatoires de l’élève. Il doit
pouvoir aller au delà des apparences sans que soit entravée pour autant son aptitude à comprendre et à apprécier l’humour et les autres caractéristiques extérieures
de l’histoire. Dans les groupes soufis, il est de règle de s’imprégner des histoires
dont l’étude est proposée de sorte que leurs multiples significations se révèlent aux
élèves au moment où cela est utile à leur développement. Cette deuxième phase requiert parfois l’intervention d’un maitre enseignant, lui seul connait le ‘’moment’’
et le ‘’lieu’’ de ce développement. C’est pourquoi, selon l’ancienne terminologie
sufi, les contes soufis passent pour ‘’emprisonner un secret sans prix’’ qui est
‘’libéré par le pouvoir d’un maitre enseignant’’. Analyser ces histoires c’est les déposséder de leur fonction instrumentale : désassembler les éléments d’un marteau,
il cesse à l’instant d’être un marteau. De temps immémoriaux, les contes ont été les
porteurs de la connaissance et les instruments de la compréhension… » Extrait de
« Apprendre à Apprendre » par Idries Shah-Octagon Press - Londres)
« L'art du conteur opère : nous entrons dans l'histoire, nous comprenons bientôt
que c'est de nous qu'il s'agit, de ce que nous sommes, de ce que nous pourrions être.
L'histoire nous prend et nous apprend, nous captive et nous délivre. Elle nous amène aussi à pressentir, au-delà des mots, une réalité plus réelle que la réalité ordinairement perçue. Ces contes de sagesse, au cœur de la tradition soufie, nous transportent loin dans l'espace et le temps parmi ces philosophes-en-action qui allient
sens pratique, discernement psychologique et intuition profonde. » Idries Shah « Contes
soufis » - Le Courrier du Livre - Collection Soufisme vivant)
« Djalâl-od-Dîn Rûmî-Il recourt à la dialectique en tant que maïeutique de l’esprit
dans des intentions didactiques et éducative, à peu près selon la signification classique et première du terme, c'est-à-dire l’art du dialogue et l’enseignement par questions réponses. (…) Il déclare que la religion de l’amour est plus haute que toutes
les religions et communautés. Il parle de l’amour avec une extrême ferveur et affirme que c’est en lui seul que se trouvent les remèdes à tous nos maux. C’est grâce à
l’amour qu’une pierre peut s’élever jusqu’au monde la spiritualité.(…) Par le biais
des contes symboliques et des paraboles ésotériques, il nous enseigne que seul l’attachement au sens profond de la religion, c'est-à-dire la foi et l’amour pour une
Existence unique peut rapprocher les peuples en créant entre eux un climat fraternel. » Mathnawi - 51.000 vers - 25630 distiques - Traduction, préface et présentation de Eva de
Vitray-Méyérovitch
« La poésie soufi est le lieu du dire et du faire savoir (…) le Réalisé en
Dieu exprimera sa conjonction avec le Vrai par un texte poétique qui aura
valeur de Certification auprès de ses coreligionnaires de la Voie. Ces poésies ne seront explicites que pour certains Connaissants qui auront à reconnaître, à travers les mots exprimés, la Véracité du propos tenu par le
Réalisé, et ceci sans équivoque possible ni subterfuge. » Extraits « Le chant de
l'ardent désir », choix de poèmes traduits de l'arabe par Sami-Ali (Sindbad, 1989).
« Afin d’exprimer la flamme entre le disciple qui aspire à l’amour spirituel et le Bien Aimé, c’est-à dire la divinité sous son aspect de miséricorde, les soufis privilégient la poésie, autant pour sa dimension symbolique
et allusive que pour son rythme et sa musicalité. La poésie est aussi pour
les soufis un moyen d’éducation spirituelle. Au-delà de l’élan amoureux,
les grands thèmes de cette poésie vont évoquer la tristesse de la séparation ou les joies de la proximité, les défauts de l’âme égotique ou la subtilité de la connaissance spirituelle, la manière de frapper à la porte divine
ou le bel-agir envers autrui. Autant de thèmes qui vont faire de cette poésie un véritable trésor dont chaque vers nous rappelle que la connaissance spirituelle et la réalité divine se trouvent au-delà des mots. Cette poésie est inspirée car elle provient de l’écriture souvent spontanée d’hommes et de femmes dont le cœur est imprégné par leur quête d’absolu. La
plupart des poèmes ont jailli — et jaillissent encore aujourd’hui, lors d’états spirituels particuliers qui donnent accès au dévoilement des apparences extérieures souvent trompeuses. Seule la poésie parvient à exprimer ce
que vit le soufi en présence d’un Au-delà dont certaines effluves peuvent
être goûtées ici bas. La poésie soufie est une véritable expression symbolique, allégorique d’une modalité relationnelle que peut entretenir tout
homme ou toute femme avec le divin.(…)
Lorsque le cri de l'âme, exprimé en vers, est modulé, rythmé et accordé, la poésie soufie se fait chant soufi. Et lorsque ce cri, élan nostalgique de l’âme, est accompagné
par des instruments, on parle alors de musique soufie. Dans un cas comme dans l'autre, il est question de Sama` c'est à dire d'audition et d'écoute spirituelle. Pour les aspirants au soufisme, le Sama` est une invitation à cette écoute. C'est à travers le cœur
que l’audition intérieure s'opère et c'est par la pratique du Sama` que l’aspirant réalise que tout dans l’univers n’est que Sama` « Nous avons tous entendu cette mélodie au
Paradis » affirment les soufis... » © Ensemble Rabi'a - http://www.ensemblerabia.net/
« Je suis une âme nue et une âme a besoin d’un corps.
Elle a besoin d’une langue, d’oreilles, d’yeux, de mains. Je cherche un corps.
Si je trouvais un groupe qui soit mon interprète auprès du monde de l’Europe,
on serait étonné de voir que rien ne divise l’Occident de l’islam. »
(…) Il faut évoquer l’intérêt précoce du Cheikh Al Alaoui pour l’Occident, qui
provenait de sa formidable ouverture intellectuelle aux autres civilisations, aux
autres religions, aux autres philosophies.
(…) Le cheikh était également ouvert aux autres philosophies, comme celle de
Bergson qui repose sur l’intuition et l'inspiration. Ces notions appartiennent de
plein pied à la terminologie soufie : le kashf, ou dévoilement intuitif, l'ilhâm, ou
inspiration. Il n'est donc pas étonnant que le Cheikh Al Alaoui ait été en prise
avec cette philosophie. Il nourrissait par ailleurs une curiosité avide pour toutes
les religions, étant donné qu’il possédait une vision universaliste que donne le
Coran bien lu, bien compris.
(…) Le Cheikh Al Alaoui connaissait très bien la tradition chrétienne; il en goûtait en particulier l’évangile de Saint Jean et les épîtres pauliniennes. On sait même qu’il est allé plus loin en cherchant une entente entre musulmans et chrétiens
d’une manière si audacieuse qu'on le lui a reproché.
(…) L’implantation de la voie initiatique du cheikh en Europe s’est concrétisée
par la fondation de zâwiya, lesquelles sont vite devenues nombreuses. Les fuqarâ' qui, dès les années 1920, se sont installés en Europe étaient des précurseurs.
Cela provenait du caractère rénovateur de l'enseignement du Cheikh El Alaoui.
Les fuqarâ' se sont vite adaptés à l'Europe grâce à cet enseignement universaliste. Deux zâwiya ouvrirent à Paris, puis à Marseille.
(…) Le rayonnement du Cheikh Al Alaoui était tel qu’il a touché beaucoup
d’Européens. Qu’ils soient des orientalistes ou des convertis à l'islam ou encore
de simples visiteurs, tous soulignent le magnétisme personnel qui émanait du
Cheikh.
(…) Martin Lings est un Anglais qui a maintenant dépassé les quatre-vingt dix
ans. Ancien conservateur des manuscrits arabes à Londres, il fut un proche de
Guénon au Caire. Son ouvrage « Un saint musulman du XXe siècle » a beaucoup contribué à faire connaître le Cheilh Al Alaoui en Occident.
(…) Venons-en maintenant au rayonnement du Cheikh El Alaoui sur les convertis à l'islam. Ce mot « converti » n'est pas très adéquat car la personne qui vient
du judaïsme, du christianisme ou d’autres religions ne fait que prolonger son
chemin en islam. Elle parachève mais ne renie rien. La grande majorité de ces
Européens touchés par le Cheikh Al Alaoui, étaient très nettement des artistes et
des intellectuels.
(…) Le recteur actuel de la Mosquée de Paris écrivait récemment que « nombre
de conversions à l’islam ont été enregistrées à l’appel du soufisme ou commencées dans la grande zâwiya de Mostaganem ». Ce processus a commencé du vivant du Cheikh Al Alaoui, mais il s’est poursuivi après.
(…) C’est surtout l’attrait qu’a exercé le Cheikh Al Alaoui sur les "chercheurs
de vérité" établis en Europe qu'il convient de souligner. Le relais essentiel, sur
ce point, est vraiment René Guénon. Il est une figure incontournable (…)
(…) « On peut comparer la rencontre d'un de ces messagers à celle d'un saint du
Moyen-âge ou d'un patriarche sémitique, écrivait Schuon. Comment oublier cette apparition d'un anachronisme émouvant : ce vieillard fin et grave qui semblait
être sorti de l'Ancien Testament ou du Coran ? [...] Il exhalait de lui quelque
chose de l'ambiance archaïque et pure des temps de Sidna Ibrahim El-Khalîl
(Abraham) ».
(…) En définitive, la raison fondamentale de l'influence du Cheikh en Occident
tient à sa fonction christique. Tous les Occidentaux de culture chrétienne qui ont
approché le Cheikh ont été frappés par la ressemblance de son visage, de son
attitude générale, avec ce qu'on se représente traditionnellement du Christ. On
connaît le témoignage du Docteur Carret . ‘Abd al-Karîm Jossot, quant à lui,
écrivait que « le Cheikh a une belle tête de Christ douloureux et tendre ».
(…) La dimension christique est restée présente, il faut le noter, chez les successeurs du Cheikh Al Alaoui à Mostaganem. Pensons au beau texte Jésus, âme de
Dieu du cheikh Hajj ‘Adda, à la présence du cheikh Khaled en Europe et à son
rôle pionnier dans le dialogue islamo-chrétien...
Par l'effet de sa seule baraka (influx spirituel), le Cheikh Al Alaoui a largement
contribué à l'ouverture de l'Occident à l'islam; il a préparé l'éclosion en Europe
d'un islam de connaissance, de sagesse et d'amour. La plupart des conversions
en islam qu'enregistre l'Occident depuis maintenant des décennies ne sont pas
dues à la diligence des wahhabites, malgré les pétro-dollars dont ils inondent la
planète, mais, pour l'essentiel, à la spiritualité universelle que véhicule le soufisme.
Eric Younes Geoffroy est maître de conférence à l’université de Strasbourg. Il est notamment l’auteur de : Initiation au soufisme - La Sagesse des maîtres soufis - L’instant soufi -
Copyright © par Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi
Abū al-H̩asan ʿAlī ibn Abī T̩ālib (en arabe : ,‫أبو الحسن علي بن أبي طالب‬en persan
,)‫علی پسر ابو طالب‬souvent désigné simplement par son prénom ʿAlī est le fils
d'Abû Tâlib, oncle du prophète Mahomet, qui l'a élevé et protégé comme son
propre fils, après la mort de son grand-père ‘Abd al-Mottalib. Il est né vers
600 à la Mecque, dix ans avant le début de la mission prophétique de Mahomet. À l'âge de six ans, il quitta la maison de son père pour se mettre sous la
protection du prophète. Il a été à la fois le cousin, le frère spirituel, le disciple
et le gendre de Mahomet en épousant sa fille Fâtima née de sa première épouse Khadija en 622.
« Voyant durant la bataille, sage en conseil, éloquent en discours, fidèle envers ses amis, magnanime envers ses ennemis, il est devenu à la fois le modèle
de la noblesse et de la charité musulmane (futuwah) et le Salomon de la tradition arabe, autour de son nom se sont rattachés d’innombrables poèmes, proverbes, récits et anecdotes. » Philip Khuri Hitti (1886-1978) Professeur en Langues Sémitiques à L’université de Princeton [History of the Arabs, London, 1964, p. 183]
« Il méprisait pour le monde d’ici-bas, sa gloire et ses fastes, il craignait infiniment Dieu, donnait beaucoup d’aumônes, et était juste dans toutes ces actions, humble et affable; d’un jugement extrêmement rapide et d’une ingéniosité peu commune, il était extrêmement érudit, non dans les sciences aboutissant
à des spéculations mais dans celles tendant à la pratique. » Dr. Henry Stubbe
(1632-1676) Classiciste, polémiste, physicien, et philosophe.
[An Account of the Rise and Progress of
Mahometanism]
« En tant que chef de la famille Hashem, cousin et fils adoptif que respectaient
les Arabes …, Il est certes, étonnant qu’Ali n’ait pas été fait Calife immédiatement après la mort de Mohammad. A l’avantage de sa naissance et de son mariage; s’ajoutait aussi sa relation amicale avec le Prophète. Le fils d’Abu Talib était l’un des premiers convertis à l’Islam et Mohammad aimait à l’appeler
le Aaron d’un second Moïse. Ses talents d’orateur et son intrépidité en tant
que guerrier ont été reconnus par une nation entière, pour laquelle un jugement courageux est une vertu et l’éloquence une sagesse. » Charles Mills (1788 1826) Ecrivain- Historien célèbre de son temps. [An history of Muhammedanism, London, 1818, p. 89]
(…) Un peu comme moi, finalement, un peu comme nous, j’attends mon heure…
L’heure de l’éveil, l’heure de l’Aimé…J’attends le cœur battant comme un soir de
premier rendez-vous…Je voudrais vous offrir aujourd’hui un bout de chemin en
compagnie de mes amis et de mes maîtres, ceux qui m’ont prêtés leurs mots et leur
cœur pour que j’entende mieux battre le mien et que je cesse d’avoir peur entre les
deux battements…
ALI : Il connaît les secrets les plus intimes et les plus cachés, les intentions, les frémissements des paupières, le fond des cœurs et des abîmes et les paroles les plus
courtes qui défient toute ouïe; il connaît les estivages des fourmis, les hivernages
des insectes, les soupirs des cœurs passionnés, le frôlement des pas sur la terre, les
zones de développement des fruits, les repères des fauves dans les montagnes et les
vallées, la cachette du ver à la racine des arbres et sous leurs écorces, la place des
feuilles sur les branches, les foyers d'éclosion des nuages, la chute des pluies. (…)
(…) Ne réussissant visiblement pas à « peler mon âme », ne sachant plus à quel
saint me vouer… j’ai pris un oignon et j’ai enlevé peau après peau…La première, la
seconde, la troisième…A la quatrième je pleurais toutes les larmes de mon corps et
ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste rien de cet oignon…Vous savez qu’il paraît
que les cellules de l’oignon libèrent un sorte de mélange de soufre pour se défendre
contre l’agression de notre couteau…Il en va de même de notre âme…Je vous assure, elle se défend, parfois même avec mauvaise foi, toujours avec virulence et souvent avec colère… (…)
ALAWI (…) L'encre ne s'altère pas du fait que la lettre existe. Est-ce que les lettres
sont indispensables pour que l'encre soit? Réalise donc qu'il n'y a pas d'existence,
en dehors de l'existence de l'encre, pour celui qui connaît. Partout où il y a une lettre, son encre n'en est pas séparée, comprends ces paraboles ! (…)
CONTE SOUFI Un maître spirituel dit : « Parfois, j’ai l’impression d’être un garagiste qui s’entend dire par le propriétaire d’un
véhicule « je veux que vous fassiez démarrer cette voiture » et qui
doit s’acquitter de la tâche désagréable de lui préciser « Le problème, votre problème, c’est qu’il
vous faut apprendre à conduire »
(…) Je sème pour que la haine n’habite pas le
cœur des hommes qui habite le ventre des
femmes ! Je sème avec l’espoir que quelques
graines emportées par le vent, iront dire aux
Femmes d’Algérie et d’ailleurs que leur patience, leur courage, leur détermination, leur
culture, leur intuition, leur silence assourdissant les rends admirables, respectables et tellement belles. Aujourd’hui, je sème pour nous
tous. Et (…)
î
Le Cheikh Khaled Bentounes est l’un des plus éminents défenseurs de la femme. Il
lui donne ou lui redonne, par ses initiatives et ses propos, la juste place à laquelle le
prophète l’avait déjà mise en son temps. « L’avenir de l’islam est entre les mains
de la femme musulmane, car c’est la femme qui fait évoluer la société ou qui peut
causer sa décadence. Je l’invite à demander les droits que Dieu et son Prophète,
lui ont donnés et que la société masculine rétrograde lui a volés. Je l’encourage à
connaître, par elle-même, l’histoire du statut de la femme au travers des écrits
scripturaires de l’islam et de ne pas attendre, comme toujours, que ce soit l’homme
qui la lui apprenne ! Le temps est révolu de traiter la femme comme un être inégal
alors qu’on lui demande de porter le plus lourd fardeau au sein de la société. »
Mais ça c’est un autre sujet que ne vont pas aimer ceux qui portent en leur barbe
leur défaite… ! » La Fraternité en héritage - Albin Michel
Mon désir le plus sincère est qu’Il agrée ce texte car mon intention était
pure lorsque mon âme est descendue dans ma main…et mon cœur léger
pour travailler passionnément dès le 1er jour du mois de ramadan…
Je souhaiterais remercier toutes celles et ceux quelques uns de ceux qui
m’ont aidée sur ce chemin vers vous et en citer quelques uns particulièrement : Tayeb Belmihoub – Cheikh Khaled Bentounes – Maghnia Bentounes - Ayachi Salhi
Je voudrais citer quelques lectures qui ont nourri mes recherches et mon
texte :
L’Imam Ali : « Peak of Eloquence Nahjul Balagha » (« Les chemins de l’éloquence ») Editeur Tahrike Tarsile Qur'an - U.S
Ibn’Atâ’Allâh – « La Sagesse des maîtres soufis » Traduit et annoté par Eric Geoffroy – Grasset
Cheikh Al’Arabi Ad-Darqâwi « Lettres d’un Maître soufi » traduit par Titus Burckhardt - Arché Milano - 1978
Cheikh Ahmed Ben Mustapha Al-Alawî « La lumière éclatante » grâce à une traduction de Si Mustapha et Si Hâj Bentabet - « Recherches Philosophiques » Editions Les Amis de l’Islam - « Extraits du Diwan » - Editions Les Amis de l’Islam « Le prototype unique » Traduit par Titus Burckhardt - Etudes Traditionnelles 1938 - n°224
Cheikh Khaled Bentounes « Le soufisme, cœur de l’Islam » avec B.et R. Solt - La
Table Ronde - « La Fraternité en héritage » Albin Michel
Djalâl-od-Dîn Rûmî « Le Mathnawi » présenté et traduit par Eva de Vitray Meyérovitch - Ed. du Rocher
Ibn al-Arabi – « Le Traité de l’amour » Albin Michel – « La profession de Foi »
Sindbad – « Les Illuminations de la Mecque » - Albin Michel
Idries Shah « Chercheur de vérité » Albin Michel - « Contes soufis » Le Courrier
du Livre « Collection Soufisme vivant »
Eric Geoffroy « L’instant soufi » Actes Sud
Eva de Vitray-Meyérovitch – « Islam, l’autre visage » Entretiens avec Rachel et J.P. Cartier - Albin Michel Revue « Les Amis de l’Islam » - « Alif » - Mostaganem
Jean-Jacques Schmidt « Maxi proverbes arabes » - Marabout
Sylvia Lipa Lacarrière (Textes recueillis par ) – « Paroles Soufies » - Photos Roland
et Sabrina Michaud – Albin Michel
J’avais juste l’impression d’avoir porté l’Humanité entière au
creux de mon ventre… Juste
l’impression d’avoir porté l’Humanité entière au creux de mon
ventre… ! Juste l’impression
d’avoir porté l’Humanité entière
au creux de mon ventre…En
pensant à mon ventre, je pensais au nombril, à cette expression étrange « se prendre
pour le nombril du monde » et
je me suis dit que nous avions
raison car nous sommes le
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