a bonne étoile d Ab - ' Pub, blitz et révolte: les trois secrets des nouveaux « woi Alan ,Parker — metteur en scène de « Bird3i », venais d'un Milieu pauvre... Vous savez, l'Anglequi vient de triompher à Cannés — appartient à terre est encore un pays où la hiérarchie des-clascette génération de jeunes loiips du cinéma an- ses, Pour ne pas dire le système des castes, est si glais, domine Hudson Ridley Scott ou rigide qu'Un enfant du peuple n'a pratiquement David Puttnain, tous cancres dans leur enfance, aucun espoir de faire son chemin dans la vie. qui ont fourbi leurs premières armes dans la Enfant, je ne rêvais même pas de faire du cinéma, pas plus que d'aller Sûr la Lune : c'était une publicité avant de gagner le gros lot de la gloire. David Plittnam est devenu le producteur, à la activité réservée aux autres. Alors je me côntenmode des années quatre-vingt ayèc « les Chariots tais d'avoir eillde d'écrire. C'est ainsi que je suis feu le film événénient de Hudson, entré dans la publicité. Au début, je faisais des « Gandhi », « Midnight Express » et « la Dêchi-, spôts pour la télévision. Puis, peu à peu, j'ai rire ». Ridley Scott, peut-être le plus original des commencé à travailler pour le cinéma. J'ai fait cinéastes actuelà, est deverni l'auteur milliardaire plus de cinq cents films, de Rénaidt à la soupe de «Slacle Itinner >> et surtout du génial Liebig... J'ai encore des frissons quand j'Y « Alien ». Une équipe qui tourne au quart de tour pen;se.ii Mire école pour le talent. Mais il semble et ne produit que dès succès d'Une incontestable qu'elle donne à den* dont le talent est assez fort les qualité. Leur secret ? Ils ont donimencé ensem- moyens financiers et techniques de réaliser ensuite les films dont ils rêvent. ble, en montant leurpropre société de films •«J'ai un peu honte d'avoir commencé comme chaires.. Puttnam était leur homme d'affaires il l'eSt resté. Simplement, ils sont passés de la fabri- ça, je n'en parle-pas trop. Mais nous avions notre cation en Série de spots à la confection de chefs- propre compagnie, nous avions la maîtrise denos vies, nous apprenions à faire des erreurs; à nous d'envie. Pour Moi, la publicité, c'était le seul moyen' casser la gueule, à réparer les morceaux. Vôtis d'arriver à faire des films, raconte Parker. Je savez, une fois qu'on a été_ capable d'affronter lingh ; - Orphée au purgatoire Eurydice est morte d'Une overdose du Stbp, « Parking » I Voilà du Demy hyperc,oncentié, Demy digest; du Derily comme on l'aime quand il ençhante la réalité, baguenaude autour de la chaumière de Peau d'Ane, déploie Ses parapluies et ses demoiselles sur la côte atlantique mi ses chanteurs rock à l'intérieur de Bercy. Bref, c'est du Demy dont la caméra-baguette magique délivre Ses personnages de la pesanteur et réconcisentiments et le bonheur de filmer, lie Mais « Parking », c'est aussi le mythe d'Orphée, excusez du Peu, ravalé avec les décors in et les accessoires branchés qui S'imposent. Son hércis est une pop 'star (Francis Huster) adulée des Minettes. Eurydice (Japonaise comme la veuve de John Lenrion) Meurt d'une overdose. On atteint les enfers au fond d'un parking. Et Charon piloté une Porsche nOire. • Demy à dédié son film à Cocteau. L'hommage s'iniposaii. Mais Demy n'est pas Cocteau. Et même si jean Marais campe.nn impayable Hadès et Marie-France Pisier une Sublime ét troublante Perséphone, c'est là où le bât blesse. Car la tendresse tétine de Demy S'accorde mal aux excès tragiques ou aux amours passionnées, comme les mélodies >joliment savonneuses de Michel Lechants sublimes d'Orphée. En somme, grand Demy et Legrand ont rabattu ici le mythe d'Or. pliée comme ils élevaient ailleurs, à Cherbourg bu à Rochefort, tendres chroniques au rang de mélodieuses comédies. existe toutefois un bon usage _ de « Parking ». C'est d'oublier Orphée et d'aimer le seul Francis Huster. C'est de se laisser dériver sans violence ni - mérhoire dans un inonde Où tout peut arriver, où lès guitares électriques vous exPlosent dans les bras, où tes bacchantes he sont que des groupies un peu Survoltées, mais où les fins heure Lises s'imposent ; dans la vie ou la mort, quelle importoute façon, avec Demy on navigue tance ? _ ctans le rêve; Ou mieux, dans la rêverie. Cet état délectable entre fantasmes et réalité. Frédéric Vitoux lés bons àui - de Il . - be « Parking », de Jacques Demy, avec Francis HuSter, Kelo Ito, Marie-France Pisier, Jean Marais 82 LE NOUVEL OBSERVATEUR IARTS SPECTACLES de -