Contribution de la télédétection optique et radar à l

Contribution de la télédétection optique et radar à l’étude
des risques de volcanisme, de mouvements de terrain et
d’inondation autour du Mont Cameroun
ZOGNING Appolinaire, NGOUANET Chrétien
Institut National de Cartographie, BP 157 Yaoundé – Cameroun, Tel. +237 701 88
99/+237 222 29 21Fax: +237 223 39 54 email: [email protected]
Mots-clés: télédétection, volcanisme, inondation, mouvements de terrain, Mont Cameroun
Le Mont Cameroun est situé au fond du golfe, le Mont Cameroun est l’unique volcan actif de
la ligne du Cameroun. Au cours des 20 derniers siècles, les populations vivant autour de ce
volcan ont été victimes de nombreuses catastrophes naturelles à l’instar des éruptions
volcaniques, des inondations et des mouvements de terrain et des coulées de boue qui ont
chaque fois engendré des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels et
environnementaux. Malgré l’emprise et la menace quasi permanente de ces risques, cette
zone côtière est habitée par des populations nombreuses, en même temps qu’elle concentre
l’essentiel de l’activité agro-industrielle, industrielle, commerciale et touristique de la région.
Tout cela lui confère un statut particulier digne d’intérêt scientifique et pratique.
De nombreuses études ont été conduites dans la région sur cette problématique mais dans
l’ensemble, elle se repose sur de données parfois très anciennes et peu précises. Les cartes
topographiques les plus précises ont été à partir des photographies aériennes de 1963-64 à
l’échelle 1 : 50 000. En même temps dans cette zone, les travaux de terrain sont très pénibles
à cause de la topographie très hachée, la couverture forestière et le climat rude (vents
violents, faible température et faible visibilité à cause des nuages).
Les nouvelles technologies de l’espace offrent de meilleures possibilités d’acquisition et
d’intégration de données diverses. Dans le cadre du programme ALOS de l’Agence Spatiale
Européenne et l’Agence spatiale japonaise, nous utilisons les données de télédétections pour
contribuer à la maîtrise des risques et catastrophes naturels autour du Mont Cameroun.
L’objectif final est de fournir les données de base indispensables à la planification et à la
gestion de cette zone en minimisant l’impact des risques et catastrophes.
Dans le cadre du projet, nous avons dans un premier temps essayé de regrouper les
informations précises sur les épisodes passées. Au niveau du volcanisme, il ressort qu’au
cours du dernier siècle, le mont Cameroun a connu 7 éruptions, soit en moyenne une éruption
tous les 15 ans. Il a déjà connu plusieurs types de dynamisme : vulcanien (1954, 2000),
strombolien (1999) et effusif (1982, 1999). Sur le plan du séisme, la zone doit connaître entre
5 et 10 tremblements par ans. La tectonique est très active, et les failles en escaliers de
Bokosso en sont la preuve. Les inondations menacent une bonne partie de la population de
Limbe et en 2001, la hauteur des eaux a atteint un niveau inquiétant, faisant plus de 20 mors
et de nombreux dégâts matériels
Dans un second temps, il était question d’évaluer les déformations de terrain causées par les
deux dernières éruptions de 1999 et de 2000. Pour nous avons opté pour l’utilisation de la
technique d’interférométrie différentielle. Un réseau de points d’appui levés au GPS de
précision a été constitué tout autour et au sommet de la montagne (figure1). Deux images
ERS 1 et 2 de la mission tandem en 1996 ont été associée à l’image ERS2 de 2003. Les
résultats du traitement interférométrique n’ont pas été très éloquents, la cohérence étant très
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faible entre l’image de 1996 et celle de 2003 et également la faible cohérence de la façade de
la montagne exposées aux ondes radars (figure 2). Ne pouvant trouver d’autres images plus
proches et juste après 2000, nous avons sommes entrain d’utiliser un couple d’images ASAR
de ENVISAT pour remédier à la situation.
Sur le terrain, nous venons de boucler avec la phase de cartographie de détail des éléments à
risques à partir d’une image SPOT5 de 2.5 m de résolution. Les maisons d’habitation,
établissement recevant le public (administration, commerce, éducation, santé,…), plantations
industrielles, … La phase de zonage des risques débutera en juillet et une fois bouclée, nous
serons capables de dire pour tout enjeu sélectionné, le type de risque auquel il est confronté
en même temps que le degré.
l Bibliographie
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