cette curiosité par la lecture d’ouvrages (exemple :« vingt mille lieux sous les mers », Jules Vernes). Tous ces
objectifs sont plus de l’ordre de la géographie. L’étude d’un écosystème est forcément transdisciplinaire.
La notion d’étagement littoral peut avoir comme point de départ la problématique suivante : où capturer les
animaux pour faire un aquarium (toujours immergé) ? Les enfants découvriront que de la plage à la mer, il y a
une zone toujours émergée (étage supralittoral, repérage de la laisse de mer), une zone partiellement immergée
(étage médiolittoral) et une zone toujours immergée (étage infralittoral). Le vocabulaire apparaît moins
important que les caractéristiques de ces zones. La faune et la flore de l’étage supralittoral ne pourront s’adapter
à la vie de l’aquarium. Ceux de l’étage médiolittoral peuvent être classés en deux catégories : ceux qui
supportent une émersion et ceux qui sont obligés de rester dans les mares. En collectant dans les mares, on
trouve des animaux et des plantes qui peuvent vivre dans un aquarium. Enfin, l’étage infralittoral semble être le
plus intéressant pour faire un aquarium mais son accès est difficile. A noter que cette problématique peut être
intéressante pour l’argumentation des enfants face à leurs choix (notion de respiration aquatique). A noter qu’en
procédant par essais / erreurs, les enfants peuvent réagir de façon très émotive, il faut donc argumenter sur
place.
II) Des facteurs abiotiques importants :
Les différences entre les écosystèmes marins et terrestres sont notamment liées à des facteurs abiotiques
caractéristiques. Tous les organismes marins évoluent dans un milieu caractérisé par :
- Océans ou océan ? Tous les océans sont en relation les uns avec les autres. Certaines espèces occupent tous
les océans, par exemple : la tortue luth. La tortue luth est un animal populaire en Guyane. Au cycle 2 et 3, on
pourra effectuer des enquêtes sur ce que fait la tortue quand elle n’est pas sur la côte. A noter, qu’au cycle 3, le
programme d’histoire évoque les grandes découvertes et notamment les voyages en mer (tour du monde), on
pourra faire un parallèle avec les migrations de certains animaux marins.
-La pesanteur est réduite par la poussée d’Archimède, d’où certains organismes gigantesques avec un
squelette réduit. Par exemple, certains calmars. Au cycle 3, en relation avec les sciences et technologie (qui
évoquent la pesanteur), on se demandera pourquoi une baleine qui s’échoue, meurt ?
-En trois dimensions, ce qui entraîne une distribution du réseau trophique sur l’axe verticale. On
développera cet aspect dans le chapitre : « réseaux trophiques ».
-L’absorption de la lumière est importante dès les premiers mètres. Conséquences : étagement littoral de
la flore, distribution verticale du plancton et faibles biomasses des faunes et flores abyssales. On développera
cet aspect dans le chapitre : « production primaire ».
-L’eau est salée. Les organismes marins ont développé des appareils respiratoires adaptés aux échanges en
milieu salin, ce qui interdira à certains d’entre eux la fréquentation de milieux dulçaquicoles (organismes
euryhalins et sténohalins). Ce concept paraît inabordable au primaire. Pourtant des CE 2 d’Apatou soutenaient
que si on mettait du sel dans le Maroni, il y aurait des requins. Au cycle 1, ce genre de facteur est inabordable,
les enfants pourront toutefois savoir que la mer est salée. Au cycle 2, les enfants commencent à découvrir le
monde à une plus large échelle. Ils découvriront des faunes et flores. Certaines communautés seront marines
c’est à dire dans un milieu où l’eau est salée, d’autres vivent dans l’eau douce. A noter que la mise en évidence
de la salinité de l’eau de mer par évaporation est une expérience que les enfants peuvent mettre au point. Mais
attention, à ne pas oublier de mettre aussi en évidence l’absence de sel (NaCl) dans l’eau douce… En cycle 3,
la notion de sténohalin et euryhalin peut être abordée. Par exemple, en étudiant la vie d’un oiseau comme le
cormoran, les enfants se rendront vite compte que l’animal est aquatique mais peut aussi bien vivre dans un
milieu que dans l’autre. A l’inverse, lors d’une initiation au milieu dulçaquicole, on pourra s’interroger sur ce
qu’on ne trouve pas? A noter que cette question sur l’absence d’un animal quand on étudie un milieu n’est pas
évidente, mais peut survenir chez les enfants de façon beaucoup plus naturelle. A l’âge adulte, il semblerait
qu’on n’ose plus poser cette question jugée « stupide » et qui est pourtant fondamentale en écologie.
-L’océan est plus stable d’un point de vue thermique. Si les températures des milieux terrestres vont de
– 88,3 °C (Vostok, Antarctique) à + 57,8°C (Mexique et Libye) sur terre, l’océan lui se caractérise par des
écarts de température moindre : de – 2°C à + 30°C.
-La distribution de la température sur la verticale influence celle des organismes océaniques (Up
welling, thermoclines). On étudiera ces deux concepts en biogéographie.
-Dans les conditions naturelles, l’eau de mer est un milieu turbulent et visqueux. De nombreux micro-
organismes n’ont pas d’autre substrat que l’eau. Il me paraît impossible d’aborder ce concept en cycle 1. Pour
les cycles 2 et 3, on pourra proposer comme élevage de classe des Artémia salina. Très faciles à élever, ces
crustacés sont visibles à l’œil nu. Ils sont très réactifs à l’absence de turbulence. La difficulté vient de
l’isolement des paramètres « teneur en oxygène dissous » et « turbulence ». En effet, au primaire, si la classe