Platitude
Est-ce qu’une immersion ferm´
ee de sch´
emas i:Y,Xpeut ˆ
etre plate ? Pour ´
ecarter le cas
trivial o `
uYest une union de composantes connexes de X, et la question de la platitude ´
etant
de toute fac¸on locale sur X, on suppose avoir localis´
e en un point xYde sorte que Xest
local. Alors dans les cas courants la r´
eponse est non comme le montrent les deux remarques
suivantes :
Lemme 0.1 Si Yest d´efini par un id´eal de type fini (par exemple si Xest localement nœth´erien) alors i
n’est pas plate.
D´emonstration : En effet iest plate ssi on a IJ =IJpour tout id´
eal JA. En particulier on
doit avoir I=I2, donc I=0par le lemme de Nakayama.
Lemme 0.2 Si Yest inclus dans un diviseur de Cartier (par exemple si Xest localement int`egre) alors
in’est pas plate.
D´emonstration : En effet par hypoth`
ese il existe un xInon diviseur de z´
ero. Si on pose
J= (x)il est facile de voir que les ´
el´
ements de IJ s’´
ecrivent tous ix avec iI. De l`
a il d´
ecoule
que xIJne peut appartenir `
aIJ si I6=A.
Ces lemmes disent en particulier que pour que i:Y,Xsoit plate il faut que l’id´
eal de Yne
soit pas de type fini et constitu´
e enti`
erement de diviseurs de z´
ero. Voici donc un exemple o `
u le
ph´
enom`
ene se produit :
Exemple 0.3 Consid´
erons l’anneau suivant, quotient d’un anneau de polynˆ
omes en un nombre
d´
enombrable de variables,
A=k[x1, x2, x3, . . . ]
(xnxnxn+1, n N)
On regarde l’id´
eal Iengendr´
e par les xn, qui est aussi la r´
eunion croissante des id´
eaux (xn). Il
est facile de voir que pour fA, on a fIssi f=fxnpour un n(en fait, pour tout n0).
Partant de l`
a pour tout id´
eal JAon aura fIJf=fxnfIJ donc IJ =IJ.
Remarque : une autre fac¸on de voir que A/I est A-plat est de dire qu’il suffit de le tester en le
localis´
e de Aen l’id´
eal maximal Ior AI'ken suite de quoi la platitude est ´
evidente.
Remarque : cela donne un exemple d’un module fini et plat sur A, mais non localement
libre.
On pourrait dire que c’est l’id´eal des polynˆomes `a support compact en r´
ef´
erence `
a l’analogie
suivante. Soit A0l’anneau des fonctions continues de Rdans Ret, pour chaque n1, soit ψn
une fonction `
a support dans [−(n+1); (n+1)] avec ψn(x) = 1sur [−n;n]. Soit I0l’id´
eal des
fonctions `
a support compact, engendr´
e par les fonctions ψnqui v´
erifient ψn=ψnψn+1. Ici
aussi la surjection canonique A0A0/I0est plate. En fait il est probable que la sous-R-alg`
ebre
de A0engendr´
ee par les ψnest isomorphe `
aR[x1,x2,x3,... ]
(xnxnxn+1,nN).
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