attractivité, compétences et emploi cadre en île-de-france

– ATTRACTIVITÉ,
COMPÉTENCES ET EMPLOI
CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE–
LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE
– Attractivité économique : atouts
et faiblesses de l’Île-de-France.
– L’emploi cadre au cœur des
mutations de la région.
– Cadres : quelles perspectives
pour 2013.
Dossiers attractivité régionale de l’Apec
2013-54
SEPTEMBRE 2013 L’Île-de-France se caractérise par une concentration
de population unique en France (18 % de la popula-
tion sur 2 % du territoire), qui se double d’une ex-
ceptionnelle concentration économique. L’économie
francilienne est à l’origine de 30 % de la richesse
nationale et peut s’appuyer sur une grande diversité
d’activités tant industrielles que tertiaires. L’écono-
mie régionale, portée par le moteur que constitue
l’agglomération parisienne, polarise les activités
à forte valeur ajoutée, les sièges sociaux et les
emplois de haut niveau. De surcroît, bien que des
poches importantes de précarité marquent le terri-
toire régional, l’Île-de-France a mieux résisté à la
crise de 2008-2009 que d’autres régions. Le taux de
chômage y est désormais le plus bas de toutes les
régions françaises. Un million de cadres du secteur
privé travaillent dans des entreprises implantées en
Île-de-France, soit 35 % des cadres français.
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE
2
UNE RÉGION À DIMENSION
INTERNATIONALE
L’Île-de-France possède un réseau d’infrastructures qui
permettent de situer la région au cœur des échanges
nationaux et internationaux. La région accueille en
effet la 2e plateforme aéroportuaire d’Europe (avec
les deux aéroports internationaux de Roissy-Charles
de Gaulle et d’Orly), la 2e plateforme uviale d’Eu-
rope, de nombreuses dessertes TGV vers les princi-
pales métropoles françaises et européenne, ainsi
qu’un vaste réseau routier. Elle est la 5e région la plus
riche d’Europe (en termes de PIB par habitant), loin
devant les autres régions françaises. De surcroît, Paris,
capitale régionale et nationale, était en 2012 la 4e
ville la plus attractive au niveau mondial, derrière
Toronto, Londres et New-York1.
L’Île-de-France se caractérise aussi par sa diversité
économique et sociale. Par exemple, les zones d’acti-
vité de Paris et des Hauts-de-Seine (en particulier
dans le quartier d’affaires de La Défense) se singula-
risent par la place, unique en France, prise par le
secteur tertiaire marchand, alors que le département
de Seine-et-Marne conserve d’importantes activités
agricoles. On peut également noter que les popula-
tions aux revenus parmi les plus élevés de France se
concentrent sur certaines zones de Paris, des Hauts-
de-Seine ou des Yvelines, alors que le département de
la Seine-Saint-Denis se distingue par son taux élevé
de béné ciaires du revenu de solidarité active (RSA).
UN FORT DYNAMISME DÉMOGRAPHIQUE
MALGRÉ UN SOLDE MIGRATOIRE NÉGATIF
L’Île-de-France constitue la 3e plus petite région mé-
tropolitaine par sa super cie, mais la région la plus
dense de France. Avec 11,8 millions d’habitants, l’Île-
de-France est aussi la région la plus peuplée. Elle
compte près de deux fois plus d’habitants que la ré-
gion Rhône-Alpes, située en 2e position avec 6,2 mil-
lions d’habitants. Sur les huit départements de la
région, la population francilienne se concentre prin-
cipalement sur Paris (19 %). 2,3 millions d’habitants
y sont recensés. La seule commune de Paris est ainsi
plus peuplée que 11 des 22 régions métropolitaines.
Les autres départements de la région sont de niveau
comparable : les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-De-
nis, départements franciliens les plus peuplés après
Paris, comptent chacun 1,5 million d’habitants (soit
13 % de la population régionale), tandis que le
moins peuplé (le Val d’Oise) rassemble tout de même
1,2 million d’habitants, soit 10 % de la population
francilienne.
L’Île-de-France occupe la 10e place des régions métro-
politaines en termes de dynamisme démographique
(tableau 1). Sa population a augmenté de 835 000
habitants entre 1999 et 2010, soit une variation
annuelle moyenne légèrement supérieure à celle de
la France métropolitaine (+0,7 % contre +0,6 %). Sur
le plan des ux migratoires, le nombre d’habitants
qui quittent l’Île-de-France est pourtant supérieur au
nombre d’habitants qui viennent s’installer dans la
région. La progression du nombre d’habitants en Île-
de-France s’explique donc uniquement par un solde
naturel2 fortement positif (+0,9 % contre +0,4 % en
moyenne en France métropolitaine). Aussi, la popu-
lation francilienne est particulièrement jeune. 33%
des habitants de la région ont moins de 25 ans, soit
la 2e région la plus jeune de métropole derrière le
Nord-Pas-de-Calais.
–ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE : ATOUTS
ET FAIBLESSES DE L’ÎLE-DE-FRANCE–
Population
en 2010
Taux de
variation annuel
moyen entre
1999 et 2010
(en %)
Classement
régional
dynamisme
démographique
Corse 309 693 1,6 1re
Languedoc-Roussillon 2 636 350 1,3 2e
Midi-Pyrénées 2 881 756 1,1 3e
[…]
Poitou-Charentes 1 770 363 0,7 9e
Île-de-France 11 786 234 0,7 10e
Alsace 1 845 687 0,6 11e
Source : Insee, recensement de la population, 2010. France métropolitaine
– Tableau 1–
Dynamisme démographique des régions françaises : place de l’Île-de-France
1. Classement annuel établi par
PricewaterhouseCoopers.
2. Différence entre le nombre de
naissance et le nombre de décès.
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 3
UNE RÉGION TOURNÉE VERS LES SERVICES
ET CONCENTRANT LES RICHESSES
Sur le plan économique, l’Île-de-France occupe une
place sans équivalent comparé aux autres régions
françaises. Elle produit 30 % de la richesse nationale
et environ 4 % du PIB de l’Union européenne. Ce
dynamisme s’explique par les caractéristiques des
entreprises qui y sont implantées. De nombreuses
grandes entreprises (plus de 5 000 salariés) y possè-
dent leur siège social et d’importantes multinatio-
nales y sont présentes. La région abrite d’ailleurs le
1er quartier d’affaires européen : La Défense.
L’activité francilienne se caractérise par la prédomi-
nance des services. Les activités tertiaires représen-
tent 82 % de l’emploi salarié francilien, le secteur
tertiaire marchand produisant à lui seul 71,2 % de
la valeur ajoutée régionale, contre 50,7 % en
moyenne pour les autres régions de métropole. Les
services aux entreprises sont, en Île-de-France, essen-
tiellement tirés par les activités de conseil et de ges-
tion, celles-ci s’appuyant sur une main-d’œuvre sou-
vent très quali ée (activités juridiques, prestations
intellectuelles de conseil…). Les activités nancières
et d’assurances sont également fortement représen-
tées dans la région, tout comme les services informa-
tiques. On peut en n noter la contribution non-négli-
geable du secteur touristique, l’Île-de-France se
présentant comme la 1re région touristique de France.
Malgré le poids des services dans l’économie régio-
nale, la place de l’industrie en Île-de-France reste
importante. En témoignent les 48 000 établisse-
ments industriels qui regroupent 471 000 salariés,
soit 14 % des effectifs nationaux travaillant dans ce
secteur. L’aéronautique, la construction automobile,
l’industrie pharmaceutique ou encore la cosmétique
sont quelques-uns des domaines qui sont bien repré-
sentés dans la région, avec la présence d’entreprises
leaders. Leur implantation est en partie favorisée par
la richesse des infrastructures dont dispose la région,
notamment en termes de transports et de logistique.
Ces infrastructures permettent également à l’Île-de-
France de se positionner comme 1re région exporta-
trice de France. La région contribue en effet à hauteur
de 17,9 % aux exportations nationales.
R&D : UN POIDS HORS NORME
EN ÎLE-DE-FRANCE
L’économie francilienne béné cie d’une exception-
nelle concentration de ressources en matière de re-
cherche et d’innovation. Elle réunit sur son territoire
des organismes publics très dynamiques (CEA, CNRS,
CNES…), mais aussi de nombreux centres de re-
cherche privés (par exemple le Technocentre de Re-
nault à Guyancourt dans les Yvelines). Les dépenses
en R&D représentent 3 % du PIB régional, ce qui si-
tue la région non seulement en 2e position des ré-
gions françaises (derrière Midi-Pyrénées), mais aussi
au niveau du seuil minimal xé par la stratégie de
Lisbonne pour développer l’économie de la connais-
sance dans l’Union européenne. Autre signe de son
dynamisme en matière de recherche, la région a dé-
posé près de 4 900 brevets en 2010, soit plus du
double de ceux enregistrés en Rhône-Alpes qui arrive
en 2e position sur ce plan.
Rassemblant 21 % des universités françaises et près
du quart des écoles d’ingénieurs, de commerce, ges-
tion et comptabilité, la région est particulièrement
attractive pour les étudiants. Elle est celle qui attire
(en proportion de la population) le plus de jeunes
âgés de 18 à 24 ans, après la région Midi-Pyrénées,
et celle qui compte le plus d’étudiants inscrits dans
le supérieur en 2011-2012 (626 000).
En Île-de-France, 35,9 % des habitants de 15 ans et
plus ayant terminé leurs études sont diplômés du
supérieur, ce qui positionne la région au 1er rang
national quant à la part des diplômés de l’enseigne-
ment supérieur, nettement devant les régions Rhône-
Alpes et Midi-Pyrénées (tableau 2). Reste que
16,8% de la population active francilienne ne pos-
sède aucun diplôme, soit un niveau équivalent aux
autres régions métropolitaines (16,5 %).
Part (en %) Classement
des régions
Île-de-France 35,9 1re
Rhône-Alpes 26,4 2e
Midi-Pyrénées 26,0 3e
Provence-Alpes-Côte d'Azur 24,6 4e
Bretagne 23,2 5e
Source : Insee, recensement de la population, 2009.
– Tableau 2–
Part des diplômés du supérieur dans la population de 15 ans et plus ayant terminé
leurs études (par région) : place de l’Île-de-France
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE
4
UN DYNAMISME IMPORTANT DES PÔLES
DE COMPÉTITIVITÉ
11 pôles de compétitivité sont recensés dans la région.
Même si d’autres régions (Rhône-Alpes et Provence-
Alpes-Côte d’Azur) en comptent davantage, l’Île-de-
France est la seule à pouvoir compter sur autant de
pôles labellisés mondiaux ou à dimension mondiale (5
sur les 18 recensés en France début 2013). De plus, ils
font ressortir certaines dominantes propres à l’écono-
mie francilienne. Ainsi, le pôle Finance Innovation et
le pôle Advancity sont orientés sur le secteur des ser-
vices : ingénierie nancière pour le premier, aménage-
ment urbain et mobilité pour le second. Le pôle de
Medicen Paris Region est axé sur les biotechnologies
et le pôle Cosmetic Valley (en lien avec les régions
Centre et Haute-Normandie) se concentre sur l’indus-
trie cosmétique. La région compte également deux
pôles dédiés aux technologies de l’information et de
la communication : Systematic Paris-Region et Cap
Digital Paris Region. Les autres secteurs à béné cier
du dynamisme des pôles de compétitivité et à les ali-
menter sont respectivement les transports avec le pôle
Mov’eo (en lien avec les régions Haute et Basse-Nor-
mandie), la logistique avec le pôle Nov@log (en lien
avec les régions Haute et Basse-Normandie), l’aéronau-
tique avec le pôle Astech, la plasturgie avec Élastopôle
(en lien avec les régions Centre, Pays de la Loire et
Auvergne) et l’agroalimentaire avec Vitagora (pôle
porté par la région Bourgogne).
En 2011, 2 400 établissements d’Île-de-France étaient
membres d’un pôle de compétitivité, représentant
235000 salariés dont 134 000 cadres.
DES EMPLOIS STRATÉGIQUES EN NOMBRE
L’aire urbaine3 de Paris tient une place à la fois hors
norme et atypique. Classée 1re aire urbaine de France
avec 12 millions d’habitants, elle regroupe la quasi-tota-
lité des communes franciliennes et se caractérise par son
extension sur des communes des régions limitrophes
que ce soit la Picardie, la Haute-Normandie ou le Centre,
avec un processus de densi cation constant. Aussi, l’aire
urbaine de Paris compte au global légèrement plus
d’habitants que la région francilienne elle-même !
Sur le plan économique, l’aire urbaine de Paris polarise
sur son territoire de nombreux emplois stratégiques à
fort contenu décisionnel. Elle constitue de loin la 1re aire
urbaine de France quant au nombre de cadres des fonc-
tions métropolitaines4 (CFM), c’est-à-dire les cadres et
chefs d’entreprises dans des fonctions à forte valeur
ajoutée (conception, recherche, prestations intellec-
tuelles, culture, gestion), ou quant à la part des CFM
dans l’emploi total (tableau 3). Mais au-delà de ce
particularisme, l’aire urbaine de Paris présente quelques
lignes de contraste selon les axes qui la composent.
Ainsi, le département des Hauts-de-Seine concentre pro-
portionnellement davantage de cadres des fonctions
métropolitaines que les autres départements de la ré-
gion, y compris Paris intra-muros, grâce en particulier à
l’implantation sur son territoire du centre d’affaires de
La Défense. Produisant à lui seul 23 % du PIB régional
et se démarquant par sa forte concentration d’entre-
prises de grande taille, le département des Hauts-de-
Seine présente notamment une surreprésentation des
emplois stratégiques liés à la gestion. Les cadres dépen-
dants des fonctions conception-recherche ou commerce
interentreprises y sont également plus représentés
qu’ailleurs. Paris intra-muros, de son côté, compte une
forte proportion de CFM des fonctions culture-loisirs
(journalistes, artistes, conservateurs…) et prestations
intellectuelles (avocats, juristes, architectes, publici-
taires…).
Aire urbaine Nombre de CFM
en 2009 Part dans l'emploi
total (en %) Classement selon
le nombre Classement
selon la part
Paris 1 111 934 19,3 1re 1re
Lyon 118 700 12,3 2e4e
Toulouse 80 481 14,5 3e2e
Source : Insee, recensement
de la population, 2009.
– Tableau 3–
Cadres des fonctions métropolitaines (CFM) dans les aires urbaines de plus de 50 000 emplois
3. Pour l’Insee, une aire urbaine est
un ensemble de communes d’un seul
tenant, constitué d’abord par une ville
pôle puis par des communes
périurbaines ou rurales dont au moins
40 % de la population ayant un
emploi travaille dans la ville ou dans
des communes attirées par celles-ci.
4. Les cadres des fonctions
métropolitaines (CFM) sont dé nis par
l’Insee comme les cadres et chefs
d’entreprises de plus de 10 salariés de
5 fonctions jugées stratégiques et à
contenu décisionnel élevé :
conception-recherche (ingénieur,
chercheurs…), prestations
intellectuelles (avocats, architectes…),
commerce interentreprises (cadres
technico-commerciaux), gestion
(cadres de la banque, nance,
ressources humaines), culture-loisirs
(journalistes, artistes…).
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ÎLE-DE-FRANCE 5
–L’EMPLOI CADRE AU CŒUR
DES MUTATIONS DE LA RÉGION–
6 MILLIONS D’ACTIFS EN EMPLOI ET LE
TAUX DE CHÔMAGE LE PLUS FAIBLE DE
FRANCE
Pour l’ensemble des secteurs d’activité (y compris le
secteur public), l’Île-de-France compte 6 millions
d’actifs en emploi, dont 5,7 millions de salariés. Les
emplois franciliens sont éminemment concentrés sur
la zone d’emploi5 de Paris (62 %), qui regroupe la
commune de Paris mais aussi une centaine d’autres
communes, en particulier toutes les villes de la pre-
mière couronne. Englobant 3,7 millions d’emplois
(secteurs privé et public), la zone d’emploi de Paris
est la 1re de France. La 2e zone d’emploi de la région
(Saclay, 550 000 emplois) réunit quant à elle moins
de 10 % des emplois franciliens. Cette zone com-
prend notamment la commune de Versailles et l’ag-
glomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. La 3e zone
d’emploi la plus importante de la région est celle de
Roissy-Sud Picardie. Cette zone transrégionale
compte, dans sa partie francilienne, 441 000 em-
plois. Les autres zones d’emploi franciliennes sont de
moindre envergure à l’échelle régionale mais impor-
tantes au niveau national : Orly (225 000 emplois),
Créteil (192 000 emplois), Cergy (153 000 emplois)…
Le taux de chômage en Île-de-France a augmenté de
0,5 point entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre
2012, pour atteindre 8,8 %. Il s’agit non seulement
de la progression la moins élevée sur cette période
mais aussi du taux de chômage le plus bas de toutes
les régions françaises (ce qui n’était pas le cas avant
Nombre de cadres
à fin 2012 Taux
d'encadrement Classement en
nombre de cadres
Part de la région
sur l'ensemble des
effectifs cadres
Île-de-France 1 017 470 25 %1re 35,1 %
Rhône-Alpes 311 110 18 %2e10,7 %
Provence-Alpes-
Côte d'Azur et Corse
215 430 17 %3e7,4 %
Nord-Pas-de-Calais 153 520 16 %4e5,3 %
Pays de la Loire 132 340 14 %5e4,6 %
Source : Apec, 2013.
– Tableau 4–
Effectifs cadres du secteur privé : place de l’Île-de-France
5. Pour l’Insee, une zone d’emploi
constitue un espace géographique à
l’intérieur duquel la plupart des actifs
résident et travaillent, et dans lequel
les entreprises peuvent trouver
l’essentiel de la main d’œuvre
nécessaire pour occuper les emplois
offerts.
la crise de 2008-2009), à égalité avec les Pays de la
Loire. Le taux de chômage francilien était n 2012
de 1,3 point inférieur au taux relevé pour la moyenne
métropolitaine (10,1 %). Il demeure toutefois d’im-
portants écarts selon les zones d’emploi : celle de
Houdan enregistre un taux de chômage de 4,9 % (le
plus bas de France), tandis que celle de Mantes-la-
Jolie connaît le taux de chômage le plus haut de la
région, avec 11,3 %. Toujours au niveau infrarégional,
c’est dans les départements situés au nord de Paris
que le taux de chômage est le plus élevé d’Île-de-
France, en particulier en Seine-Saint-Denis (12,7 %),
tandis qu’il ne se situe qu’à 7,2 % dans les Yvelines,
3e département français présentant le taux de chô-
mage le plus faible.
LE PLUS FORT TAUX D’ENCADREMENT
DES RÉGIONS FRANÇAISES
L’économie francilienne af che un taux d’encadre-
ment (25 %) très largement supérieur à la moyenne
française (18 %) (tableau 4). Elle arrive loin devant
les autres régions locomotives pour l’emploi cadre
que sont Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse (17 %),
Rhône-Alpes (18 %) et Midi-Pyrénées (19 %). Cette
singularité est liée à une surreprésentation d’activités
de services à fort taux d’encadrement (ingénierie,
entreprises de services du numérique, études tech-
niques, conseils…) et à la concentration de nombreux
sièges sociaux et centres de décisions à très forts
contingents de cadres.
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