Petites leçons de philosophie à l`usage des non

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« Petites leçons de philosophie à
l’usage des non-philosophes et des
promeneurs du dimanche »
2ème trimestre 2015
Sommaire
La sélection du Comité .................................................................................................................... 2
Philosopher ou faire l’amour ........................................................................................................... 4
L’homme qui voulait être heureux ................................................................................................ 5
Mécanique des étreintes ................................................................................................................. 7
Le sermon sur la chute de Rome ................................................................................................... 8
L’île du jour d’avant .......................................................................................................................... 9
Lorsque j’étais une œuvre d’art .................................................................................................. 10
Elle marchait sur un fil ...................................................................................................................... 11
L’élégance du hérisson .................................................................................................................. 14
Le potentiel érotique de ma femme .......................................................................................... 15
La vie en mieux ................................................................................................................................. 17
1
La sélection du Comité
Liste des ouvrages, romans ou documentaires, qui sont passés entre les mains des
lectrices membres de ce Comité pendant près de trois mois, elles-mêmes n’ayant
pas de parcours en matière de philosophie, si ce n’est parfois, et il y a des années,
celui de la fameuse année de terminale.
Simplement les bibliothécaires avaient auparavant repéré, dans les labyrinthes des
rayonnages, quelques romans, essais et documentaires faciles à appréhender, dans
ce vaste monde de la réflexion qu’est la philosophie.
De nature curieuse et complètement novices en la matière, elles auront fait, elles
aussi leur choix parmi ces œuvres, pour vous les présenter dans cette sélection :
Les romans :
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Umberto ECO : L’Île du jour d’avant – Grasset, 1996,
Jérôme FERRARI : le Serment de la chute de Rome – Actes Sud, 2012,
David FOENKINOS : le Potentiel érotique de ma femme – France-Loisirs, 2005,
Goliarda SAPIENZA : l’art de la joie – Viviane Hamy, 2005,
Anna GAVALDA : la Vie en mieux – Le Dilettante, 2014,
Eric-Emmanuel SCHMITT : Lorsque j’étais une œuvre d’art – Albin Michel, 2002,
Philippe DELERM : Elle marchait sur un fil – Seuil, 2014,
Muriel BARBERY : l’Elégance du hérisson – Livre de poche, 2012.
Les documentaires :
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Frédéric SCHIFFTER : le Charme des penseurs tristes – Flammarion, 2013,
Alessandro BARICCO : les Barbares : essai sur la mutation – Gallimard, 2014,
Alexeï GRINBAUM : Mécanique des étreintes : intrication quantique – Belles
lettres, 2014,
Ruwen OGIEN : Philosopher ou faire l’amour – Grasset, 2014,
Jean-Louis SERVAN-SCHREIBER : Aimer (quand même) le XXIème siècle – Albin
Michel, 2012.
D’autres pistes :
Les bibliothécaires vous ont également préparé quelques repères livresques pour
continuer à vous étonner sur le monde :
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Laurent GOUNELLE : le philosophe qui n’était pas sage,
Jostein GAARDER : le mystère de la patience,
Eric-Emmanuel SCHMITT : la secte des égoïstes, Oscar et la dame rose,
L’évangile selon Pilate,
Patrick LOWIE : la légende des amandiers en fleurs,
Ian PEARS : le cercle de la croix,
José SARAMAGO : l’aveuglement,
Paolo COELHO : Véronika décide de mourir, La cinquième montagne,
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Pascal BRUCKNER : l’amour du prochain,
Mircea ELIADE : La lumière qui s’éteint,
Catherine CLEMENT : le voyage de Théo, le sang du monde,
Jean d’ORMESSON : histoire du juif erranT,
Cyril MASSAROTTO : 100 pages blanches,
Ivan GONTCHAROV : Oblomov,
Florian ZELLER : la jouissance,
Manès SPERBER : et le buisson devint cendres,
Al-Malik : le philosophe autodidacte,
Olivier SECHAN : l’amour du vide,
Yves PACCALET : les deux mamelles du bonheur,
Jérémie LEFEBVRE : danse avec Jésus,
Gila LUSTIGER : un bonheur insoupçonnable.
3
Philosopher ou faire l’amour
AUTEUR
:
OGIER, Ruwen
TITRE :
Philosopher ou faire l’amour
Ruwen OGIER, directeur de recherche au CNRS, explore
les diverses facettes de l’Amour à travers les conceptions
de différents philosophes, écrivains ou rimailleurs.
Il
développe ce sujet en citant ces « Vérités » qui se
propagent de siècle en siècle, ici ou là, essais, romans,
maximes, vieux dictons issus de la sagesse populaire,
poèmes, chansons ou ritournelles immortelles.
Mais dans le même temps il évoque les contre-vérités
assénées régulièrement, et ce, parfois au cœur du même discours, de la même
chanson, par exemple, l’incontournable Hymne à l’Amour où Piaf y affirme à la fois
ses certitudes :
« Peu m’importent les problèmes
Mon Amour puisque tu m’aimes »
et ses doutes :
« Mon Amour, crois-tu qu’on s’aime ? ».
Il pose aussi l’éternelle question à laquelle il est bien difficile de répondre :
« Est-ce que je l’aime parce qu’il est beau, intelligent, fort et gentil ? » ou
« Est-ce que c’est parce que je l’aime que je le trouve beau, intelligent, fort et
gentil ? ».
Il parle donc d’amour tout au long de ces 203 pages : amour physique ou amour
moral, amour savant ou amour populaire, amour partial ou amour impartial, amour
sacré, émotions, sensations, raisons d’aimer, déraison …
Mais en refermant ce livre, je me posais, moi, la question essentielle : plutôt que de
PHILOSOPHER
avec Ruwen OGIER pendant ces quelques heures de lecture n’aurait-il
pas été préférable et plus agréable de FAIRE L’AMOUR ?
Carmen
4
L’homme qui voulait être heureux
AUTEUR
:
GOUNELLE, Laurent
TITRE :
L’homme qui voulait être heureux
A Bali, le narrateur pas très heureux, va voir un vieux guérisseur qui vit dans un endroit
retiré, magnifique et reposant, pour lui parler de son mal être. Il est à la recherche du
bonheur, mais qu’est-ce-que le bonheur ? Le sage lui explique que pour obtenir ce
qu’il désire, il doit oser faire les démarches, ne pas se recroqueviller sur lui-même,
affronter les autres.
L’être humain est toujours à la recherche de quelque chose qu’il n’a pas. Il fait les
choses en fonction des autres et non par rapport à ce qu’il veut vraiment.
Comme explique le guérisseur, aucune personne n’est pareille. Chacune est
différente dans ses pensées, dans sa façon de vivre et de voir les choses. Inutile de
se comparer, inutile de critiquer celui ne pense pas pareil, qui ne fait pas pareil.
Le sujet est bien traité, avec simplicité. L’auteur décrit parfaitement ce que je pense
du bonheur. C’est bien écrit, agréable à lire et très juste.
Gisèle
A la fin de ses vacances à Bali des amis conseillent au narrateur d’aller
consulter un sage, qui a même guéri le 1er ministre du Japon. En fait, il y va
sans être malade, mais par curiosité.
Après de multiples palpations, le sage arrive aux orteils et le narrateur ressent
la plus terrible douleur de son existence. Le diagnostic tombe, et là le sage
annonce : « vous êtes quelqu’un de malheureux ».
Et là, s’enchaînent une série de visites qui vont permettre au narrateur d’aller
à la conquête de Soi, de se retrouver. Cela va surtout lui permettre de
relativiser de nombreuses choses.
J’avoue avoir des aprioris sur les ouvrages d’épanouissement personnel. Mais
j’ai été agréablement surprise. En effet, le livre apaise par lui-même. L’auteur
ne livre pas une recette, c’est comme un témoignage dans lequel il exprime
son engouement pour la psychologie et le développement personnel.
Sabine
5
AUTEUR
:
GOUNELLE, LAURENT
TITRE :
L’HOMME QUI VOULAIT ETRE HEUREUX
Lire ce roman m’a paru, au moins, aussi profitable
qu’une séance chez un psychothérapeute, mais moins
onéreux.
D’abord, le titre m’a surprise : juxtaposition de la
VOLONTÉ et du BONHEUR. Le bonheur n’est donc pas
qu’une émotion, qu’un état, qu’un sentiment qui vous
tombe dessus, il faut le VOULOIR ?
En vacances à Bali, le narrateur décide de rencontrer le
vieux guérisseur, célèbre dans le monde entier, dans
l’intention de réaliser un « check-up » et grand est son
étonnement quand le diagnostic de maître Samtyang
tombe : « Vous êtes quelqu’un de malheureux ».
Il est alors bien obligé d’en convenir : la vie qu’il mène ne
le satisfait pas, ses rêves ne se sont pas réalisés, et,
fataliste, il s’en accommode. Mais Maître Samtyang ouvre pour lui, une porte
derrière laquelle une nouvelle vie est possible. Il faut juste, pour ça, qu’il le veuille,
qu’il le veuille vraiment, et qu’il soit prêt à fournir quelques efforts.
Maître Samtyang lui rappelle la définition d’une vie réussie :
« Une vie réussie est une vie que l’on a menée conformément à ses souhaits, en
agissant toujours en accord avec ses valeurs, en donnant le meilleur de soi-même
dans ce que l’on fait, en restant en harmonie avec qui l’on est, et si possible une vie
qui nous a donné l’occasion de nous dépasser, de nous consacrer à autre chose
qu’à nous-mêmes et d’apporter quelque chose à l’humanité, même très
humblement, même si c’est infime. »
Et le narrateur se prête au jeu, bien décidé à changer sa vie et à devenir heureux.
On pourrait faire sien le conseil qu’il donne à la petite fille dont le rêve est de devenir
Capitaine de navire :
« Ne laisse jamais personne te dire ce dont tu n’es pas capable. C’est à toi de choisir
et de vivre ta vie. »
Carmen
6
Mécanique des étreintes
AUTEUR
:
ALEXEI GRINBAUM
TITRE :
MECANIQUE DES ETREINTES
EDITEUR
:
BELLES LETTRES, 2014 - COLLECTION :
ENCRE MARINE
Attention, les petits livres ne sont pas toujours les plus faciles à lire !
Ce petit ouvrage de 17cm de haut et de 166 pages en est la parfaite illustration.
Et pourtant, je me suis régalée à le lire même si je n’ai pas tout compris (ce qui
donne
envie
de
le
relire
et
le
relire).
Ce
qui
m’a
plu ?
Ben de me torturer l’esprit pardi !
Il était intéressant de lire ce texte comme une démonstration mathématique, avec
un postulat de départ, des déroulements de raisonnements qui partaient dans des
domaines aussi éloignés que les sciences, la linguistique, les stoïciens ou la
mythologie. D’où, à mon avis, une des raisons du titre « Mécanique des étreintes ».
Et, en effet, on a l’impression que tous les raisonnements s’imbriquent les uns dans les
autres, se bousculent et nous invitent à avoir une pensée « organisée, raisonnée,
analytique », exercice assurément fortement intellectuel mais amusant car il nous
offre une parenthèse dans le temps et dans notre quotidien.
Et bien, oui, pourquoi de temps en temps, ne pas offrir cet espace dédié à « penser
pour penser ». J’ai trouvé ça rafraîchissant.
Même si je sais qu’il m’est impossible, là, comme ça, de résumer le livre ; je peux vous
dire, par exemple qu’il parle de Physique Quantique et de Philosophie, que le texte
est émaillé d’équations mathématiques dont on ignorait l’existence et que l’on
s’efforce de déchiffrer, pour le plaisir (moi qui suis une littéraire, me voilà !), qu’on y
parle beaucoup de linguistique et des Dieux grecs, qu’il y a de l’humour et des jeux
de mots ainsi que des comparaisons très matérialistes (expliquer un raisonnement en
le comparant à deux personnages achetant du pain et du lait).
Finalement, ce côté intense, échevelé, érudit et amusant, c’est ce qui m’a séduit,
par-delà même la compréhension exacte des choses.
Du plaisir non boudé.
Et tant pis si j’ai toujours rien compris à la physique quantique.
Claire
7
Le sermon sur la chute de Rome
AUTEUR
:
FERRARI, Jérôme
TITRE :
Le sermon sur la chute de Rome
PRIX GONCOURT 2012
En pensant au thème choisi, je m’attendais à quelque chose de plus philosophique
au départ surtout compte tenu du titre.
Finalement je suis restée le plus souvent dans le concret narratif du texte et dans le
déroulé de la vie de ce bar et des personnages.
Si ce n’est qu’à un moment donné on est un peu obligé de philosopher et d’avoir
une réflexion un peu plus profonde sur le déroulé de la vie, de ce qui naît, meure et
donc le plus important la poursuite de l’existence par les générations futures qui elles
aussi fluctuent comme un bateau sur une mer démontée, un coup sur le haut de la
vague, un coup dans le creux de la vague.
Néanmoins, la lecture est fluide malgré des phrases parfois longues.
Quant à Saint Augustin, on rentre là dans le domaine de la croyance ou non en la
vie éternelle mais dont il doute aussi un peu au moment de son trépas. Augustin
craint aussi que les mondes ne se suivent les uns derrière les autres et que leur
succession ne signifie peut être rien ce qui alors ouvre le vrai débat philosophique.
Claude G.
8
L’île du jour d’avant
AUTEUR
:
ECO, Umberto
TITRE :
L’île du jour d’avant
En l’an 1643, juillet ou août, après avoir essuyé une tempête, le seul rescapé de
l’Amaryllis flotte attaché sur une planche pendant plus de quarante-huit heures. Il
heurte la proue d’un vaisseau au milieu de la nuit, monte par l’échelle en corde. La
première chose qu’il voit : une barrique d’eau … Il boit et se rendort épuisé. Vingtquatre heures après, en se réveillant, il s’aperçoit qu’il est seul sur le navire, pas de
canot tout est en ordre.
Au loin, une île. Il ne peut rien faire, il ne sait pas nager. En visitant le bateau, il voit
que celui-ci est plein à craquer de nourriture et surtout il y a des animaux de toutes
sortes qu’il ne connait pas. Ils sont tous en bonne santé. Quelqu’un les nourrit, mais
qui ?
Il va de surprises en surprises.
Un livre surprenant ou la longitude en est le principal sujet. Un bon livre que l’on doit
lire sans hésitation.
Monique W.
9
Lorsque j’étais une œuvre d’art
AUTEUR
:
SCHMITT, Eric-Emmanuel
TITRE :
Lorsque j’étais une œuvre d’art
Un jeune homme est désespéré, il rate tout, même son suicide. C’est alors
qu’intervient un artiste avec qui il signe un pacte : il renonce à son identité pour
devenir une œuvre d’art.
Au début, « l’œuvre » profite de son succès, mais il s’aperçoit vite qu’il a perdu sa
liberté.
Le postulat m’a intriguée et j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. Mais on se
laisse vite prendre au récit d’Éric-Emmanuel Schmitt. En fait, exister aux yeux de
quelqu’un (même d’un aveugle !) va rendre la joie de vivre à notre « œuvre » qui va
même devenir bien national, et reprendre sa liberté grâce à l’amour de sa « brune »
(qui en fait, est rousse !)
Sabine
10
Elle marchait sur un fil
AUTEUR
:
DELERM, Philippe
TITRE :
Elle marchait sur un fil
Avril 2014
C'est l'histoire d'une femme mûre, Marie, cinquante ans, délaissée par l'homme de sa
vie, Pierre, pour une autre femme plus jeune.
Elle reporte tout son amour sur sa petite fille Léa, qui se réjouit de cette complicité
avec sa grand-mère.
Marie fait la connaissance d'une bande de jeunes et avec eux elle monte une pièce
de théâtre.
Elle devient metteur en scène, également spectatrice. Cette troupe se livre à des
performances éprouvantes et Marie se contente de conseiller.
Marie ne vivait que par eux, mais elle ne les possédait pas.
Son mari lui reproche de monter ce spectacle alors que la rencontre avec ces
jeunes comédiens est pour elle un échappatoire.
C'est une manière de montrer qu'elle peut rebondir Et pourtant ......
Un roman sur le désir de réaliser ses projets.
Après l'échec de son fils de devenir comédien, Marie va porter tout son savoir sur
cette bande de jeunes qui rêvent de rentrer au Conservatoire.
Michelle
AUTEUR
:
DELERM, Philippe
TITRE :
Elle marchait sur un fil
Marie, la cinquantaine, aime les livres (en particulier Proust), la peinture et le théâtre.
C’est une passionnée d’art et elle partageait tous ses goûts avec son mari Pierre
jusqu’au jour où celui-ci l’a quittée.
Adolescent, son fils Etienne fait partie d’une troupe de comédiens et fait du théâtre,
encouragé par sa mère.
Son ami Agnès possède une galerie d’art et Marie va souvent la voir pour parler et
l’aider.
Son ami André, veuf aime beaucoup parler avec Marie de cinéma, de littérature,
de peinture …
11
Elle s’occupe souvent de sa petite fille Léa et l’amène voir des
galeries d’art, des comédiens qui répètent leur rôle.
Maintenant, son fils Etienne, qui travaille avec sa femme
comme décorateur d’intérieur ne supporte plus que sa mère
parle toujours de théâtre.
Marie se sent seule depuis que son mari l’a quittée et grâce à
son amie Agnès, elle fait la connaissance d’un groupe de
jeunes étudiants comédiens qui lui demandent son avis sur leur
façon de travailler. Marie prend beaucoup de plaisir à les diriger. C’est sa passion. Ils
créent ensemble une pièce de théâtre qu’ils jouent avec succès. Rien d’autre ne
compte. Elle va jusqu’à délaisser son fils et sa belle-fille venus passer quelques jours
de vacances avec elle pour se consacrer aux jeunes comédiens.
Après un premier succès, elle demande à la troupe de recommencer à jouer pour
mieux se faire connaître mais certains membres lui font comprendre qu’ils ont
d’autres centres d’intérêts en dehors du théâtre.
Tout s’écroule pour Marie. Plus rien ne la retient.
C’est la souffrance d’une femme seule face à ses rêves et à son échec, qui ne
cherche pas à connaître les véritables désirs de ceux qui l’entourent.
Le livre est petit, facile à lire et les chapitres sont courts.
Gisèle
AUTEUR
TITRE :
:
DELERM, PHILIPPE
ELLE MARCHAIT SUR UN FIL
Magnifique portrait d’une femme : Marie, intelligente, cultivée, agent littéraire
recherchée et très appréciée de ses pairs, malgré une réussite professionnelle
exemplaire, a dû faire face aux échecs, aux déceptions, au désenchantement.
Elle regrette que son fils Etienne ait renoncé à sa carrière d’acteur (pour laquelle il
était fait, elle en était persuadée) trahissant ainsi ses rêves de jeunesse…
Son mari l’a quittée. Son ami et voisin vient d’intégrer une Résidence pour personnes
âgées. L’écrivain dont elle est l’agent, choisit d’autres routes que celles qu’elle lui
conseille.
Lorsqu’un groupe de jeunes comédiens s’installe à côté de chez elle, une nouvelle
vie commence. Découvrant ses talents, ils sollicitent son aide et, avec eux, elle
monte un spectacle « Le Fil ».
Ce Fil qui est présent tout au long du roman.
12
Le Fil du funambule : « Un fil de funambule tendu à travers l’espace de la scène …
créerait un en deçà, un au-delà, une envie d’aller quelque part pour le danger
d’aller quelque part… » et Marie n’hésite pas à se mettre en danger.
Le Fil des idées, ce Fil que tissent les jeunes comédiens avec leur nouveau mentor.
Le Fil de la vie, omniprésent, celui qu’une Parque tranchera.
Bouleversant. Des mots simples, des personnages attachants, des émotions.
Carmen
13
L’élégance du hérisson
AUTEUR
:
BARBERY, MURIEL
TITRE :
L’ÉLÉGANCE DU HÉRISSON
La concierge du 7 Rue de Grenelle n’est pas tout à fait comme
les autres concierges. C’est une autodidacte dont la passion
pour la littérature et le cinéma l’entraîne à la fréquentation
assidue des bibliothèques, des expositions, des salles obscures.
Mais comme personne ne s’attend à trouver une concierge intelligente et cultivée,
Renée se fait un devoir de donner aux autres ce qu’ils attendent d’elle : bêtise et
inculture.
Paloma, l’enfant surdouée, a pris le parti, elle aussi, de cacher ses réelles capacités.
Renée et Paloma nous racontent la vie dans leur immeuble. Sans le savoir, l’une et
l’autre partagent la même vision du monde, mais elles ne communiquent pas
jusqu’au jour où arrive un étranger Monsieur Ozu.
Renée se trahit un jour avec une petite phrase qui lui échappe : « Toutes les familles
heureuses se ressemblent », phrase que Monsieur Ozu termine: « Mais les familles
malheureuses le sont chacune à leur façon. » (Première phrase du roman Anna
Karénine). C’est le début d’une belle amitié.
Et quand Paloma aperçoit dans le panier renversé de Renée un livre dans une
édition ultra spécialisée en philosophie universitaire, elle comprend que sous son
aspect débile, la concierge est en réalité très intelligente.
Des liens vont se nouer entre Renée, Paloma et Monsieur Ozu, homme cultivé et
grand cinéphile qui dispose chez lui d’une véritable salle de cinéma !
Joli roman, tout en sensibilité, en tendresse, riche en émotions, avec des
personnages attachants. Quelques heures de lecture plaisir assurées.
Carmen
14
Le potentiel érotique de ma femme
AUTEUR
:
FOENKINOS, David
TITRE :
Le potentiel érotique de ma femme
Hector a la passion des collections et celle-ci lui apporte une grande émotion.
Il collectionne tout et n'importe quoi, des piques apéritif, des dictons, des
étiquettes......
Il décide de se suicider mais se rate. Il fait croire qu'il part en convalescence aux U.S.,
et pour parfaire ses connaissances sur ce pays, il cherche à la bibliothèque des livres
pour améliorer son savoir sur ce pays.
Il rencontre Brigitte, le mariage suit vite et le voyage de noces se fera aux U.S.A, leur
pays de rêve.
Une nouvelle passion est née, son amour fou pour sa femme, il collection-nera les
moments où Brigitte lave les vitres.
Elle a un mouvement incroyablement érotique, elle lave les vitres comme personne.
C'est sa nouvelle collection, il est heureux, sa femme est son héroïne.
Mais tout n'est pas rose avec pour seule occupation un lavage de vitres, cela
devient monotone.
Et la lecture de ce livre aussi.
Je venais de terminer " Charlotte " prix Renaudot, son dernier livre que j'ai
énormément apprécié, ce livre m'a moins intéressé.
Michelle
AUTEUR
:
FOENKINOS, David
TITRE :
Le potentiel érotique de ma femme
C’est par le suicide – raté – du héros qu’on entre dans ce roman. Hector est donc
« condamné à vivre ». Héros ? Non ! Antihéros plutôt ! Personnage si triste mais si
drôle, un collectionneur qui nous fait découvrir le monde si particulier de ce genre …
singulier.
Hector, atteint de ce mal obsessionnel qu’est devenu pour lui le besoin de
collectionner tout et n’importe quoi en arrive à participer
aux réunions des
Collectionneurs Anonymes pour tenter d’en guérir. C’est pour le lecteur l’occasion
15
d’enrichir
son
vocabulaire
et
de
se
mettre
à
collectionner
des
mots
nouveaux comme huhulophiliste, clavalogiste ou lucanophile.
Dans une bibliothèque, Hector rencontre Brigitte. C’est la femme de sa vie, il en est
rapidement persuadé. Il l’épouse. Alors qu’il se croyait guéri de son ancienne
passion, il découvre qu’il replonge en se mettant à collectionner avec ferveur
quelque chose de très inattendu …
C’est avec le plus grand sérieux que David Foenkinos nous relate les mille et une
péripéties qui émaillent la vie d’Hector, mais jamais un livre ne m’avait autant fait
rire. C’est un petit bijou d’humour, de drôlerie ! Ne l’évitez surtout pas !
Danielle
16
La vie en mieux
AUTEUR
:
GAVALDA, Anna
TITRE :
La vie en mieux
Mathilde
Mathilde a vingt-quatre ans. Etudiante en histoire de l’art, elle passe plus de temps
avec ses amis en bringue qu’à étudier. Elle travaille au noir avec son beau-frère qui
dirige une agence sur le Web, elle habite dans un bel appartement avec deux
colocataires. Elle gagne pas mal sa vie, mais elle n’est pas très heureuse.
Un vendredi, alors qu’elle avait fait quelques emplettes, elle se repose en prenant un
verre au café. En partant elle oublie son sac dedans il y avait cent billets de cent
euros pour payer une entreprise au noir pour des travaux dans leur appartement. Elle
s’affole, bien sûr, il y a de quoi.
Elle va dans tous les bars qu’elle connait mais en vain, elle ne souvient plus dans
lequel elle est allée. Au bout de quatre jours, on lui téléphone, un homme a trouvé
son sac. Le rendez-vous est pris pour récupérer son sac dans un bar.
Un homme pas très beau, un peu gros, pas du tout à son goût.
Yann
Yann a vingt-six ans. Il n’aime pas son travail, sa copine il l’aime bien mais il habite
chez elle. Ils se voient à peine et s’envoient des textos, il n’est pas heureux.
Un soir devant sa porte, il y a un meuble, il appartient au voisin du dessus. Celui qui
l’aidait à le monter est parti et le meuble se trouve à mi-parcours.
Yann se propose de l’aider. Pour le remercier, il lui propose de boire un verre … là il
retrouve sa jolie voisine qu’il avait déjà croisée certains matins. Il accepte bien
volontiers. Puis après un bon vin, enfin deux bouteilles et après avoir soupé avec eux,
parlé jusqu’à minuit, il redescend. Il rentre dans l’appartement et là, il se libère. Sur un
petit magnéto, il dit tout ce qu’il a à dire à sa copine. Prend ses affaires et part.
Les deux histoires ont une fin surprenante.
Monique
17
AUTEUR
:
GAVALDA, Anna
TITRE :
La vie en mieux
Il suffit parfois de peu de choses pour changer le cours
d’une vie : perdre son sac et avec lui tous ses papiers et
une petite fortune ou trouver une armoire au beau milieu
des escaliers…
Mathilde n’aime pas la vie qu’elle mène mais elle est
persuadée qu’elle ne peut prétendre à aucune autre jusqu’au jour où le destin
facétieux
la plonge dans le désespoir : elle perd son sac ! Ce sac perdu
va
l’envoyer sur une route nouvelle.
Les journées de Yann se déroulent tranquillement sans exotisme ni folie. Il a un travail
et une copine qui le loge dans un confortable appartement. Mais un soir, il trouve
une armoire dans les escaliers…
En grimpant quelques marches de plus, il fera la rencontre qui bouleversera sa grise
monotonie et bousculera ses habitudes.
On croit être heureux, on s’installe dans le quotidien et un jour, une étincelle surgit et
vient éclairer notre grisaille. Mais a-t-on toujours le courage de mettre le feu aux
habitudes pour se lancer dans l’inconnu et abandonner une routine rassurante ?
Danielle
18
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