ÉDITION DU MARDI 9 DÉCEMBRE 2014
LDITO DE CHARLES :
« Il faut pleurer pour les Grecs et pour les peuples d'Europe... »
Mes cres contrariennes, mes chers contrariens !
J’ai toujours dit et affirmé que ce qui s’est passé en Grèce, ce qui sy passe et ce qui s’y passera
préfigure le futur sombre des peuples européens.
J’ai toujours dit que l’Europe, l’Union euroenne était en réalité une organisation profonment
antidémocratique en privant les peuples de leur souveraineau profit d’instances où les petits et
grands arrangements se font entre amis.
J’ai toujours dit que le « système » au sens large ne peut qu’aller au bout de sa logique même de
survie.
Alors que partout sous vos yeux, la démocratie et la liberté se meurent, alors que partout dans le
monde dit libre, la répression policière n’a jamais été aussi forte, les masses préfèrent s’occuper de leur
liberté de consommer et d’avoir plutôt que de leur liberté politique et d’être.
N’oubliez pas ce qu’il se passe en Grèce. Prochainement nous le vivrons en France. Je laisse donc la
parole à Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue grec dont je reproduis ici le dernier billet relatant
les événements en Grèce au moment le gouvernement grec et ses créanciers s’écharpent dans
desgociations autour des hypothèses de croissance et de ficit budgétaire. Pour ceux qui ne
connaissent pas ce blog, parcourez-le. C’est édifiant. Effrayant. Et cela se passe maintenant. En
Europe
dimanche 7 décembre 2014
Cagoulards nouveaux
Le centre-ville d’Athènes a suffoqué ce week-end dans un nuage de souillure policière. Comme
d’ailleurs dans de nombreuses autres villes en Grèce, le samedi 6cembre, les forces de l’ordre, en
uniforme ou en porteurs de… cagoule, ont semé la panique, en assaillant les manifestants, les
passants et les journalistes qui s’y trouvent par hasard ou par conviction.
Unités MAT… à l’œuvre à Athènes. Samedi, le 6 décembre 2014.
Samarás, le lugubre Premier ministre récemment humil par la Troïka une fois de plus, lui et son
cadavre politique sont depuis à l’œuvre dans une entreprise terroriste d’en haut comme d’en bas via
certaines unités d’une police de plus en plus prétorienne, entreprise de déstabilisation mortifère. Le
“gouvernement” vise alors entre autres par la peur et par la médiatisation inévitable des scènes
d’émeutes, à souder un certain électorat qui lui fait désormais défaut.
Prétextant la venue du Premier ministre turc, le centre d’Athènes était dé fermé à la circulation s
vendredi 5 décembre ; en réalité, il s’agissait d’un plan supplémentaire d’intimidation et de
stabilisation orchestré par l’extrémiste Samaras et par ses “cagoulards” nouveaux du XXIe siècle. Il
faut noter que de nombreux policiers de la Sécurité, déguisés en manifestants et portant… la cagoule,
agissent à leur seule manière pour ainsi… canaliser à chaud les événements.
Cagoulards… et autres policiers. Athènes, le 6cembre 2014.
D’ailleurs, le nombre d’agents de la Sécuri qu’on croise à Athènes depuis deux à trois ans, dépasse et
de très loin la tâtralisation analogue de l’autre junte de jadis, celle des Colonels. Évidemment, ces
gens ne portent pas d’uniforme, ils deviennent pourtantsormais repérables par le plus grand nombre
d’entre nous, sauf par les touristes, lesquels pensent toujours qu’ils visitent un pays “démocratique” et
immanquablement ensoleillé de “l’Union européenne”.
Sachant en plus que le maintient des institutions européistes finira par détruire et celafinitivement,
toute souveraineté populaire, comme autant les derniers reliquats de lamocratie dite représentative
en Europe, la visite vaut letour dans un sens. Nouveau scle.
En tout cas, le moment effectivement choisi par Samaras et ses extrémistes, est celui justement où de
nombreux jeunes manifestent en soutien au gréviste de la faim Níkos Romanós, activiste anarchiste,
condamné pour braquage d’une banque en 2013.
Níkos Romanós lors de son arrestation.
Le gouvernement, ainsi qu’une partie des medias inféodés à l’hybris, avaient tenté à prouver que
ce braquage revendiq certes comme iologique par Romanós et les siens, était autant une
ce braquage revendiq certes comme iologique par Romanós et les siens, était autant une
entreprise terroriste. En vain. Lors du procès en 2014, le procureur Grigóris Pepónis, avait clarifié
certains faits et procédés:
Je ne vais rafistoler les lacunes et d’irrégularités dans ce procès comme dans le dossier d’instruction,
celles de l’interrogatoire de la police entre autres C’est la première fois que je vois des braqueurs si
lourdement armés libérer ainsi leurs otages, ne pas tirer sur les policiers lors de la poursuite, et ne pas
utiliser les otages comme bouclier humain afin de prendre la fuite. Il n’y a rien selon moi qui tend à
prouver que ces jeunes appartiennent à un groupe terroriste”. Les six jeunes ont écondams à des
peines allant de onze à seize ans d’emprisonnement ferme, quinze ans et onze mois plus précisément
pour Níkos Romanós.
Athènes, le 6cembre 2014. (source: internet grecque).
Athènes, le 6cembre 2014.
Cependant, la justice au pays Troïkanisé refuse à Níkos Romanós le droit d’étudier dans les conditions
prévues pour lestenus, et cela, en dépit de lagislation interprétée de plus en plus selon la
jurisprudence… du Samaritisme, du para-État et de la méta-démocratie.
L’histoire très contemporaine auras lors retenu que Níkos Romanós était l’ami d’Aléxandros
Grigorópoulos, assassiné le 6 décembre 2008 au centre d’Athènes par un policier des forces dites anti-
émeute, et que les émeutes (ou la révolte) ont débuensuite, au soir du samedi 6cembre 2008
émeute, et que les émeutes (ou la révolte) ont débuensuite, au soir du samedi 6cembre 2008
après la mort vers 21h, d’Aléxandros Grigorópoulos sous les yeux de son ami Romanós. À l’époque,
tous les deux avaient alors tout juste 15 ans.
En décembre 2014, de nombreuses manifestations ont rassemblé d’abord dans le calme, plusieurs
milliers de personnes à Athènes et un peu partout ailleurs en Grèce, sous des banderoles proclamant
La flamme de décembre 2008 n’est pas morte”, “Lutte contre la politique antisociale et la répression”.
Ensuite, des incidents comme ont dit dans le langage journalistique habituel, ont écla pour l’essentiel
initiés par les forces de la police lors des rassemblements, à Thessalonique, à Patras, à Mytine et
évidemment à Athènes, certainstiments ont été occupés.
La police contre les handicapés. Athènes, le 3cembre 2014.
La députée SYRIZA María Bólari a vu, samedi 6cembre, un policier incendier une benne à ordures
au centre-ville d’Athènes et d’autres policiers insulter les “citoyens”, passants comme manifestants. Et
à Thessalonique au même moment, des policiers brisaient les vitres du bâtiment de la Centrale
ouvrière intersyndicale pour y projeter des grenades chimiques sur les manifestants qui s’y étaient
enfermés. Même attitude à Athènes, lorsque les forces des MAT sont descendues dans la station du
métro située sous la Place Omónia, dans une véritable chasse à l’homme inondant la station de leur
gaz si familier.
La politique de la Troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire
international), est un génocide économique lent et la gouvernance” Samaras se concrétise alors par la
propagande, la terreur ; porteuses de mort, de potisme et de corruption. Avant même les scènes de
guerre d’Athènes et de Thessalonique de ce week-end, la police avait éenvoyée la semaine dernière
pour… stopper des handicapés dans leur marche vers le ministère des Finances. “Dans l’indigni nous
mourrons” criaient-ils dénonçant la suppression de leurs allocations et pour certains d’entre eux, leur…
expulsion du système de Santé publique (?).
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