Le Contrarien Matin du 9 décembre 2014

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ÉDITION DU MARDI 9 DÉCEMBRE 2014
L'ÉDITO DE CHARLES :
« Il faut pleurer pour les Grecs et pour les peuples d'Europe... »
Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
J’ai toujours dit et affirmé que ce qui s’est passé en Grèce, ce qui s’y passe et ce qui s’y passera
préfigure le futur sombre des peuples européens.
J’ai toujours dit que l’Europe, l’Union européenne était en réalité une organisation profondément
antidémocratique en privant les peuples de leur souveraineté au profit d’instances où les petits et
grands arrangements se font entre amis.
J’ai toujours dit que le « système » au sens large ne peut qu’aller au bout de sa logique même de
survie.
Alors que partout sous vos yeux, la démocratie et la liberté se meurent, alors que partout dans le
monde dit libre, la répression policière n’a jamais été aussi forte, les masses préfèrent s’occuper de leur
liberté de consommer et d’avoir plutôt que de leur liberté politique et d’être.
N’oubliez pas ce qu’il se passe en Grèce. Prochainement nous le vivrons en France. Je laisse donc la
parole à Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue grec dont je reproduis ici le dernier billet relatant
les événements en Grèce au moment où le gouvernement grec et ses créanciers s’écharpent dans
des négociations autour des hypothèses de croissance et de déficit budgétaire. Pour ceux qui ne
connaissent pas ce blog, parcourez-le. C’est édifiant. Effrayant. Et cela se passe maintenant. En
Europe…
dimanche 7 décembre 2014
Cagoulards nouveaux
Le centre-ville d’Athènes a suffoqué ce week-end dans un nuage de souillure policière. Comme
d’ailleurs dans de nombreuses autres villes en Grèce, le samedi 6 décembre, les forces de l’ordre, en
uniforme ou en porteurs de… cagoule, ont semé la panique, en assaillant les manifestants, les
passants et les journalistes qui s’y trouvent par hasard ou par conviction.
Unités MAT… à l’œuvre à Athènes. Samedi, le 6 décembre 2014.
Samarás, le lugubre Premier ministre récemment humilié par la Troïka une fois de plus, lui et son
cadavre politique sont depuis à l’œuvre dans une entreprise terroriste d’en haut comme d’en bas via
certaines unités d’une police de plus en plus prétorienne, entreprise de déstabilisation mortifère. Le
“gouvernement” vise alors entre autres par la peur et par la médiatisation inévitable des scènes
d’émeutes, à souder un certain électorat qui lui fait désormais défaut.
Prétextant la venue du Premier ministre turc, le centre d’Athènes était déjà fermé à la circulation dès
vendredi 5 décembre ; en réalité, il s’agissait d’un plan supplémentaire d’intimidation et de
déstabilisation orchestré par l’extrémiste Samaras et par ses “cagoulards” nouveaux du XXIe siècle. Il
faut noter que de nombreux policiers de la Sécurité, déguisés en manifestants et portant… la cagoule,
agissent à leur seule manière pour ainsi… canaliser à chaud les événements.
Cagoulards… et autres policiers. Athènes, le 6 décembre 2014.
D’ailleurs, le nombre d’agents de la Sécurité qu’on croise à Athènes depuis deux à trois ans, dépasse et
de très loin la théâtralisation analogue de l’autre junte de jadis, celle des Colonels. Évidemment, ces
gens ne portent pas d’uniforme, ils deviennent pourtant désormais repérables par le plus grand nombre
d’entre nous, sauf par les touristes, lesquels pensent toujours qu’ils visitent un pays “démocratique” et
immanquablement ensoleillé de “l’Union européenne”.
Sachant en plus que le maintient des institutions européistes finira par détruire et cela définitivement,
toute souveraineté populaire, comme autant les derniers reliquats de la démocratie dite représentative
en Europe, la visite vaut le détour dans un sens. Nouveau siècle.
En tout cas, le moment effectivement choisi par Samaras et ses extrémistes, est celui justement où de
nombreux jeunes manifestent en soutien au gréviste de la faim Níkos Romanós, activiste anarchiste,
condamné pour braquage d’une banque en 2013.
Níkos Romanós lors de son arrestation.
Le gouvernement, ainsi qu’une partie des medias inféodés à l’hybris, avaient déjà tenté à prouver que
ce braquage revendiqué certes comme idéologique par Romanós et les siens, était autant une
ce braquage revendiqué certes comme idéologique par Romanós et les siens, était autant une
entreprise terroriste. En vain. Lors du procès en 2014, le procureur Grigóris Pepónis, avait déjà clarifié
certains faits et procédés:
“Je ne vais rafistoler les lacunes et d’irrégularités dans ce procès comme dans le dossier d’instruction,
celles de l’interrogatoire de la police entre autres… C’est la première fois que je vois des braqueurs si
lourdement armés libérer ainsi leurs otages, ne pas tirer sur les policiers lors de la poursuite, et ne pas
utiliser les otages comme bouclier humain afin de prendre la fuite. Il n’y a rien selon moi qui tend à
prouver que ces jeunes appartiennent à un groupe terroriste”. Les six jeunes ont été condamnés à des
peines allant de onze à seize ans d’emprisonnement ferme, quinze ans et onze mois plus précisément
pour Níkos Romanós.
Athènes, le 6 décembre 2014. (source: internet grecque).
Athènes, le 6 décembre 2014.
Cependant, la justice au pays Troïkanisé refuse à Níkos Romanós le droit d’étudier dans les conditions
déjà prévues pour les détenus, et cela, en dépit de la législation interprétée de plus en plus selon la
jurisprudence… du Samaritisme, du para-État et de la méta-démocratie.
L’histoire très contemporaine aura dès lors retenu que Níkos Romanós était l’ami d’Aléxandros
Grigorópoulos, assassiné le 6 décembre 2008 au centre d’Athènes par un policier des forces dites antiémeute, et que les… émeutes (ou la révolte) ont débuté ensuite, au soir du samedi 6 décembre 2008
émeute, et que les… émeutes (ou la révolte) ont débuté ensuite, au soir du samedi 6 décembre 2008
après la mort vers 21h, d’Aléxandros Grigorópoulos sous les yeux de son ami Romanós. À l’époque,
tous les deux avaient alors tout juste 15 ans.
En décembre 2014, de nombreuses manifestations ont rassemblé d’abord dans le calme, plusieurs
milliers de personnes à Athènes et un peu partout ailleurs en Grèce, sous des banderoles proclamant
“La flamme de décembre 2008 n’est pas morte”, “Lutte contre la politique antisociale et la répression”.
Ensuite, des incidents comme ont dit dans le langage journalistique habituel, ont éclaté pour l’essentiel
initiés par les forces de la police lors des rassemblements, à Thessalonique, à Patras, à Mytilène et
évidemment à Athènes, où certains bâtiments ont été occupés.
La police contre les handicapés. Athènes, le 3 décembre 2014.
La députée SYRIZA María Bólari a vu, samedi 6 décembre, un policier incendier une benne à ordures
au centre-ville d’Athènes et d’autres policiers insulter les “citoyens”, passants comme manifestants. Et
à Thessalonique au même moment, des policiers brisaient les vitres du bâtiment de la Centrale
ouvrière intersyndicale pour y projeter des grenades chimiques sur les manifestants qui s’y étaient
enfermés. Même attitude à Athènes, lorsque les forces des MAT sont descendues dans la station du
métro située sous la Place Omónia, dans une véritable chasse à l’homme inondant la station de leur
gaz… si familier.
La politique de la Troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire
international), est un génocide économique lent et la “gouvernance” Samaras se concrétise alors par la
propagande, la terreur ; porteuses de mort, de népotisme et de corruption. Avant même les scènes de
guerre d’Athènes et de Thessalonique de ce week-end, la police avait été envoyée la semaine dernière
pour… stopper des handicapés dans leur marche vers le ministère des Finances. “Dans l’indignité nous
mourrons” criaient-ils dénonçant la suppression de leurs allocations et pour certains d’entre eux, leur…
expulsion du système de Santé publique (?).
Manifestation des handicapés réprimée. Athènes, décembre 2014.
Pour mon ami Yórgos de l’île de Chios, comme pour tous les Grecs encore en… âge de réfléchir, “la
dignité résistante du gamin Romanós, stigmatise et pulvérise les frénésies criminelles de la secte de
Samaras”. Yórgos n’est pas anarchiste, d’ailleurs il ne le sera jamais me semble-t-il, sauf que l’affaire
Romanós connaît déjà une portée bien plus large, au-delà des idées politiques qui sont les siennes.
Comme par… ricochet politique, et d’après mes observations, des anarchistes et des gens de
l’extrême gauche, comme ceux de l’écologie et sans oublier les orphelins du centre, à l’exception
notable des adeptes du KKE (PC grec), tous s’apprêtent désormais à voter en faveur de SYRIZA “rien
que pour faire dégager cette infamie qui nous gouverne”, voilà ce que j’entends de plus en plus souvent.
Ces gens, certes très critiques vis-à-vis du parti d’Aléxis Tsípras, espèrent du moins très concrètement
qu’un gouvernement SYRIZA garantira enfin les droits et les libertés élémentaires des citoyens dans le
cadre d’un régime de… démocratie occidentale, ni plus ni moins, et cela, avant toute autre forme de
politique à appliquer, liée au contexte que l’on connaît (Troïka, mémorandum).
Manifestation de soutien à Níkos Romanós. Athènes, le 6 décembre 2014.
Dimanche matin, et le calme revient à Athènes. Lundi, les parents de Romanos rencontreront
Samarás, une rencontre que leur fils vient de désapprouver par une lettre rendue publique. Samarás le
lugubre n’aurait peut-être pas perdu tout sens de la raison, espérons-le en tout cas. Pourtant, et c’est
bien connu, peu de maladies… idéologiques provoquent une hyperacuité (niveau élevé de conscience)
lorsque la fin politique approche. En général, les mourants politiques ne savent plus précisément où ils
lorsque la fin politique approche. En général, les mourants politiques ne savent plus précisément où ils
sont, ni qui est dans la pièce, c’est-à-dire dans quel pays.
Vidéo à l’appui en attendant…
Reuters relate aussi à sa manière les événements du samedi : “Chaotic scenes in Athens, as peaceful
march turns into clashes.” On y redécouvre “nos” policiers frapper violemment des manifestants après
interpellation. De la… gratuité !
La presse de la semaine se souvient aussi autant des événements de décembre 1944, toujours à
Athènes, inaugurant alors la bataille qui opposa les forces Britanniques, les Royalistes et les
paramilitaires déjà au service des Allemands, à ceux de la gauche, en prélude… à l’inutile guerre civile
qui prit fin en 1949, dans un sens… comme déjà une certaine Grèce.
“Décembre 1944”. Presse grecque, décembre 2014.
Dans le même ordre de ce si nouveau siècle, la presse de gauche en Grèce s’interroge sur la
signalétique (un triangle jaune) que les autorités municipales de la ville de Marseille veulent imposer aux
nombreux sans-abris de la cité Phocéenne. Les analogies sont flagrantes, tout comme le contexte.
“Signalétique des sans-abris à Marseille”. Presse grecque, décembre 2014.
Reproduisant la toile célèbre du peintre belge Rubens, représentant Cronos dévorant un de ses enfants,
Margaríta Koulendianoú au “Quotidien des Rédacteurs” évoque à la fois le drame vécu par ceux qui
souffrent en Grèce du cancer en plus de la Troïka, le décès d’une prostituée séropositive dont l’identité
et la photographie avaient été rendues publiques par le ministre PASOK de la Santé il y a deux ans,
Lovérdos actuellement… à l’Éducation (“socialiste”), et au motif “du danger public qu’elle représentait
pour les bons pères de famille, ses clients” (sic). “Cronos s’apprête à dévorer alors cet autre enfant,
Nikos Romanos”, écrit la journaliste.
Tandis qu’à Athènes il fait toujours beau et doux, des touristes venus de Chine se font photographier
sur l’île d’Égine et les passagers… locaux de retour de Salamine restent durablement accablés et
silencieux. Puis, d’après une association qui tire la sonnette d’alarme : deux enfants obligés à se
prostituer ont été contaminés par le SIDA, “les pédophiles ont ainsi payé cinq euros de plus, pour
chaque rapport sans préservatif”, rapporte le quotidien économique “Naftemborikí”. Telle est la
(dernière) nouvelle Grèce de Samaras, du Merkelisme européiste et de la Troïka, la répression
policière en plus.
Touristes Chinois à Égine. Décembre 2014.
Touristes Chinois à Égine. Décembre 2014.
Passagers… locaux à Salamine. Décembre 2014.
Loin, très loin des ambiances supposées festives “à l’approche des fêtes de fin d’année” à Paris ou
ailleurs, les Grecs d’ici perçoivent plutôt la fin effective de l’après 1945 et du XXe siècle (aussi) en
Europe. Noël pour nous n’est qu’un souvenir du temps d’avant, tant nos apories (aporie en grec c’est
aussi la pauvreté)… cognitives et financièrement si patentes… à l’instar du greekcrisis nous téléportent
vers un futur déjà entamé.
Enfin, notre écrivain Mènis Koumandarèas, 83 ans, l’un des auteurs les plus reconnus de notre pays,
traduit aussi en français, a été assassiné et découvert mort samedi 6 décembre à son domicile
d’Athènes.
Temps alors concrètement grave, temps imaginaire et temps décidément si significatif comme dirait
encore Cornelius Castoriadis, un temps sans téléologie et une histoire des humains comme processus
de création, une progression pourtant qui n’a rien d’inéluctable. Ainsi Cronos, souvent confondu avec
son homophone Chronos divinité primordiale du temps, dévorera alors certains de ses enfants.
Rubens, “Cronos dévorant un de ses enfants” (détail), 1636. Musée du Prado, Madrid.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions
violentes » (JFK)
Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa
suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société
AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous
abonner gratuitement www.lecontrarien.com.
« L’Assemblée nationale est toujours otage de
Thomas THÉVENOUD qui est toujours député.
Pensons à elle. Ne l’oublions pas. »
SOURCE ICI
USA : Cette année, le "Black Friday" a révélé la pauvreté des
Américains
Comme nous l’apprend cet article de l’Express.be, la crôôôassance est loin
d’être mirifique aux USA. Encore une fois, il ne s’agit pas de dire que tout va
mal. Les USA vont objectivement moins mal que l’Europe mais au prix d’une
relance ayant nécessité une création monétaire monumentale et un déficit
budgétaire colossal… Donc il n’y a
pas de quoi pavoiser non plus vu les sommes injectées dans l’économie pour
un piètre résultat qui préfigure à mon sens une nouvelle récession américaine.
Cette hypothèse est d’ailleurs renforcée par le « Black Friday » de cette année
qui a révélé la pauvreté des Américains puisque loin d’être euphorique, cette
journée a été plutôt particulièrement décevante. Les ventes dans les
commerces traditionnels n’ont pas été compensées cette année par une
augmentation suffisamment importante des ventes en ligne…
Charles SANNAT
Source ici
Japon : Le Japon rétrograde le recul du PIB au troisième trimestre
à 1,9 % annualisé
Finalement, et malgré des injections monétaires massives censées relancer
l’économie nippone, la récession au Japon a été plus sévère « qu’initialement
annoncé »… Eh oui, pourtant ce n’est pas faute de dire et de répéter que le
Japon ne cherche pas avec sa planche à billets à relancer son économie
moribonde mais à masquer son
insolvabilité…
Les raisons sont avant tout démographiques. La population japonaise diminue
de façon importante. Les seniors ont besoin d’argent et ils « désépargnent »
de façon structurelle. Il n’y a donc plus d’acheteurs d’obligations d’État
japonais, ou d’actions. Résultat : c’est la Banque centrale du Japon qui assure
la liquidité et tient un rôle de contrepartie « solvable ».
Les Japonais pourraient bien revendre leur masse d’obligations américaines
(plus de 1 000 milliards de dollars) mais en le faisant, ils provoqueraient un
krach sur les US T-Bonds… Impossible donc.
Les Japonais sont coincés.
Charles SANNAT
TOKYO, 8 décembre (Xinhua) – Le produit intérieur brut (PIB) du Japon pour
le troisième trimestre de 2014 a connu une baisse annualisée de 1,9 % ajustée
en fonction de l’inflation, un résultat inférieur au 1,6 % préliminaire, ont montré
lundi des données gouvernementales révisées.
En glissement trimestriel, le produit intérieur brut (PIB) du Japon a chuté de
0,5 % entre juillet et septembre comparé au trimestre précédent, a annoncé
lundi le gouvernement, révisant négativement l’évaluation préliminaire (-0,4 %).
Le mois dernier, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a décidé d’ajourner
un second relèvement de la taxe sur la consommation qui devait entrer en
vigueur en 2015 au lendemain de la publication des données préliminaires
relatives au PIB pour la période de juillet à septembre.
Cependant, les données réelles relatives au PIB divulguées lundi, qui sont
inférieures aux prévisions, intensifient les inquiétudes quant à l’état de la
troisième économie mondiale.
Les dépenses en capital ont chuté de 0,4 % par rapport au trimestre
précédent, soit le double du déclin de 0,2 % initialement prévu.
L’investissement public a connu une croissance de 1,4 %, en baisse par
rapport à la hausse de 2,2 % rapportée à l’origine.
La consommation privée, qui représente environ 60 % du PIB du Japon, a
augmenté de 0,4 %, un chiffre identique aux données préliminaires.
Les importations ont connu une croissance de 0,7 % par rapport à
l’augmentation de 0,8 % rapportée initialement, alors que les exportations ont
maintenu le cap avec une augmentation de 1,3 %.
Energie : Les prix du pétrole ne baisseront pas davantage
Au moment où j’écris ces lignes, le pétrole baisse encore de plus de 3 %, ce
qui est très mauvais signe pour la santé de l’économie mondiale, car la baisse
du pétrole n’est possible en termes de fondamentaux que parce que la
demande est faible et la demande est faible parce que la croissance est faible
(pour ne pas dire inexistante).
Attention donc car un krach (celui du pétrole) peut en cacher un autre à venir
(celui des marchés actions).
Les cours s’approchent dangereusement des 60 dollars et je pense que l’on
va aller tester ces niveaux-là. Après l’on peut voir une remontée assez forte
des cours qui permettrait de rejoindre les prévisions faites ci-dessous.
Attendez encore un peu mais à 60 dollars le baril, je pense que l’on peut jouer
la hausse.
Charles SANNAT
ALGER, 7 décembre (Xinhua) – Les prix du pétrole qui ont atteint des niveaux
jamais aussi bas depuis quatre ans « ne baisseront pas davantage », a
indiqué dimanche à Alger l’expert algérien en pétrole Chergui Dgemoi, en
précisant que de tels prix « vont être maintenus pendant encore six à huit
mois ».
« Selon notre expérience, nous pouvons dire que les prix qui tournent
actuellement autour de 70 dollars/baril ne vont pas descendre plus bas », a
estimé l’expert dans une déclaration à la presse en marge du Sommet Nordafricain du pétrole et du gaz qui se tient à Alger.
Pour l’expert, les raisons qui ont fait descendre les prix ; à savoir la baisse de
la demande mondiale vont se dissiper d’ici six à huit mois, avec la reprise de
l’économie mondiale.
De ce fait, les prix vont remonter à nouveau pour rattraper le niveau des 100 à
110 dollars/baril.
L’Algérie compte à hauteur de 96 % sur ses exportations d’hydrocarbures
pour réaliser ses projets d’infrastructures de base et ses subventions de biens
pour réaliser ses projets d’infrastructures de base et ses subventions de biens
et services de large consommation. Des prix inférieurs à 100 dollars/baril
entraîneraient des ralentissements dans le plan quinquennal 2015/2019,
avaient estimé des experts algériens.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé, lors de sa
réunion ministérielle de novembre dernier, de maintenir sa production de brut
au niveau actuel, ce qui fait plonger le prix du baril autour de 70 dollars, son
niveau le plus bas depuis quatre ans.
Economie : La croissance des exportations chinoises ralentit en
novembre
Encore une nouvelle preuve de la croissance mondiale… L’année 2015
s’annonce particulièrement délicate et les banques centrales seront
vraisemblablement contraintes d’injecter de nouvelles liquidités dans la
machine si on ne veut pas que cette dernière ne cale à nouveau et peut-être
définitivement cette fois.
Charles SANNAT
BEIJING,
8 décembre (Xinhua) – La croissance des exportations chinoises a fortement
ralenti en novembre, et les importations ont connu une contraction inattendue,
augmentant la pression sur les décideurs politiques pour l’adoption de
nouvelles mesures de relance.
Les exportations chinoises ont progressé de 4,7 % en base annuelle pour
atteindre 211,66 milliards de dollars en novembre, contre 11,6 % en octobre et
15,3 % en septembre, a annoncé lundi l’Administration générale des douanes.
Les importations ont quant à elles reculé de 6,7 % à 157,19 milliards de
dollars, enregistrant leur plus forte baisse depuis mars.
Le total des exportations et des importations a baissé en novembre de 0,5 %
en base annuelle à 368,85 milliards de dollars. L’excédent commercial s’est
élevé à 54,47 milliards de dollars, en hausse de 61,4 %.
Au cours des onze premiers mois, les importations et exportations chinoises
ont atteint 3 900 milliards de dollars, soit une augmentation de 3,4 %.
L’excédent commercial a pour sa part atteint un montant record de 332,5
milliards de dollars durant cette période, en hausse de 42,2 % sur un an.
Le fort ralentissement de la croissance des exportations signifie qu’il existe un
risque pour la croissance économique du pays cette année, car les demandes
intérieure et extérieure ont toutes deux faibli, a expliqué Liu Li-Gang,
économiste chez ANZ (Australia & New Zealand Banking), dans un rapport
faisant suite à la publication de ces chiffres.
Au cours de la période janvier-novembre, les échanges commerciaux avec
l’Union européenne, le plus grand partenaire commercial de la Chine, ont
augmenté de 8,9 % pour atteindre 3 430 milliards de yuans (560 milliards de
dollars).
Les échanges avec les États-Unis, le deuxième plus grand partenaire
commercial de la Chine, ont pour leur part augmenté de 5,2 % à 3 090
milliards de yuans. Ceux entre la Chine et l’ASEAN ont augmenté de 7,1 %
milliards de yuans. Ceux entre la Chine et l’ASEAN ont augmenté de 7,1 %
pour atteindre 2 660 milliards de yuans.
À l’inverse, les échanges entre la partie continentale de la Chine et Hong Kong
ont chuté de 8,9 % à 2 050 milliards de yuans de janvier à novembre, et ceux
entre la Chine et le Japon ont baissé de 0,7 % pour atteindre 1 750 milliards de
yuans.
Selon l’administration, le volume total des échanges commerciaux des
compagnies à capitaux étrangers ont représenté 46 % des échanges du pays
pendant cette période. Les sociétés privées et les entreprises d’Etat ont
respectivement compté pour 34,5 % et 17,5 % des échanges.
Les exportations de machines, de vêtements, de textile, de chaussures et de
plastique ont connu une croissance entre janvier et novembre, tandis que les
exportations d’appareils électroniques et de meubles ont baissé.
Vos Zimpôts! : Augmentation de 50 % de la taxe sur les surfaces
commerciales en 2015 !
Voilà une idée « qu’elle est vraiment encore plus bonne que meilleure »…
« La taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) sera, dès 2015,
augmentée de 50 % sur les surfaces de plus de 2 500 mètres carrés. Une
aberration. Cela se répercutera ipso facto sur les prix de vente, donc sur le
pouvoir d’achat des ménages et, par ricochet, sur
l’emploi. Contre toute attente ! La Tascom coûte déjà aujourd’hui entre 600
(chiffres finances publiques) et 710 millions d’euros (selon le Conseil du
commerce de France) qui sont répercutés sur les prix de vente. Demain, elle
s’approchera du milliard d’euros… »
Mais puisque not’mamamouchi président nous a dit qu’il n’augmenterait pas
les impôts… Eh bien promesse tenue !! Il augmente toutes les taxes qui
existent autour et n’hésitera pas à nous en inventer d’autres, tant la créativité
fiscale de nos zélites est sans limites.
Autre exemple, la taxe désormais appliquée à tous les abris de jardin d’au
moins 5 m²… C’est sûr qu’il faut taxer toutes les cabanes, c’est pour notre
bien. De même que mettre des amendes aux cyclistes… Ben oui, se faire
renverser en vélo c’est ballot. Vite, taxons les vélos ! N’oublions pas
d’augmenter les taxes sur le diesel qui pollue après nous avoir presque obligé
à tous rouler en diesel… Mais bon, ce n’est pas grave, maintenant il faut
acheter une voiture essence… que l’on nous forcera à remplacer par une
voiture électrique… qui ne marche pas !!
En soi, je ne suis contre rien, c’est simplement que la fiscalité actuelle est un
empilement sans fin de taxes sans cohérence aucune… Alors que notre pays
a besoin d’une immense remise à plat de la fiscalité. Dans ce cadre-là alors
tout peut être abordé. En revanche, actuellement, on augmente tout
simplement tout… simplement parce que l’ État a besoin de tous les fonds
possible.
Charles SANNAT
Source ici
Or et Argent : Les monnaies locales ne sont pas une solution en
cas de crise !
Depuis quelques années, on se pose la question sur LORetLARGENT.info :
les monnaies complémentaires et les monnaies locales sont-elles une
véritable alternative à l’euro ? Peuvent-elles proposer une solution viable pour
éviter le système bancaire ? Et surtout, quel refuge offrent-elles en cas de
crise ? Quelques années après le
« boom » des monnaies complémentaires et locales en France, c’est
l’occasion de faire le bilan.
Contester l’euro et soutenir l’économie locale
La tendance à la monnaie locale est particulièrement forte depuis 2011. Elles
ont plusieurs noms selon la ville ou la région où elles sont proposées mais
surtout, les monnaies locales sont considérées comme des monnaies
éthiques, alternatives ou encore solidaires. Leur principe : offrir un moyen de
paiement alternatif à l’euro, basé sur un système local reconnu par les
partenaires. En général, les initiateurs d’une monnaie locale pensent aussi à
l’économie régionale : les artisans, leur savoir-faire et les produits locaux sont
particulièrement mis en valeur.
Le manque de confiance envers l’euro est aussi l’un des moteurs des
nombreuses monnaies locales. La monnaie solidaire est le reflet d’une crainte
d’une crise économique en France et en Europe encore plus marquée. Dotée
de sa propre monnaie, l’économie locale est ainsi consolidée, sans risque de
crise de liquidité. Mais le système a ses limites.
Plusieurs dizaines de monnaies locales en France
Le mouvement a donné naissance à de nombreuses monnaies locales en
France. Il y a eu d’abord les précurseurs, comme à Toulouse, où le sol-violette
a été lancé au printemps 2011. Brest a ses heols, Libourne son MIEL, le Pays
basque son eusko, Villeneuve-sur-Lot son abeille… Au total, une soixantaine
de monnaies locales agitent leur coin de France, qu’elles soient déjà en
circulation ou encore au stade du projet. L’Auvergne, le Béarn et Lyon font
partie des lieux où une monnaie locale est en gestation.
L’une des limites de la monnaie solidaire est en effet de ne pouvoir être utilisée
qu’au niveau local. Selon le code pénal, il faut une unité monétaire sur
l’ensemble du territoire… et l’euro a déjà pris la place ! Les détenteurs de cette
monnaie ne peuvent l’utiliser qu’auprès de commerçants ou d’artisans
partenaires. Impossible par exemple de payer un artisan basque avec des
abeilles, même si cet artisan est un fervent défenseur de la monnaie locale !
Après le boom des monnaies locales, quel est le bilan ?
Selon un article de Libération.fr, publié le 2 janvier 2014, le bilan des monnaies
locales n’est finalement pas si rose. D’abord, cette limitation géographique de
la monnaie locale, qui reste un obstacle de taille, n’est pas prête d’être
solutionnée. Ensuite, le « manque d’enthousiasme du public et la baisse de
motivation des militants associatifs de la première heure » risque aussi de
faire du mal aux monnaies solidaires. Selon le quotidien, plusieurs ont
d’ailleurs déjà disparu : « Le tiok dans l’Ain, la bogue en Ardèche ou le deodat
d’ailleurs déjà disparu : « Le tiok dans l’Ain, la bogue en Ardèche ou le deodat
dans les Vosges. »
Dans un article publié à la même date, Libération.fr laisse aussi la parole à des
commerçants basques : dans le sud-ouest, l’eusko a été mis en place il y a
plus d’un an, en janvier 2013. C’est probablement l’une des monnaies locales
les plus utilisées, avec « 110 commerçants à Bayonne et 450 sur tout le Pays
basque ». Le quotidien interroge d’ailleurs l’un de ces commerçants : « Au
début, on recevait 40 ou 50 euskos chaque jour. Passé l’effet de mode, on en
est à une vingtaine. » Sans oublier que l’eusko prend sa place dans un
contexte culturel spécifique : lorsqu’elles adhèrent, les entreprises doivent
s’engager en faveur du commerce local et de la promotion de la langue
basque.
Selon Michel Lepesant, le fondateur du site Monnaie-localecomplementaire.net, interrogé par Libération, les monnaies complémentaires
de type sol « sont un échec ». Il précise que « les utilisateurs potentiels ont du
mal à comprendre l’intérêt de faire en monnaie locale ce que l’on peut déjà
faire en euros ». Car il ne faut pas oublier que le taux de change des monnaies
locales s’établit à un pour un avec l’euro. Et ce qui peut sembler pratique
pourrait bien, finalement, causer du tort à une monnaie qui reste trop liée avec
l’euro.
Les monnaies locales ne sont pas une solution en cas de crise
Complémentaires de l’euro – car tous les achats ne peuvent être réglés avec
une monnaie locale –, les monnaies locales en sont aussi dépendantes. Le
taux de change de un pour un en est une preuve. La monnaie locale reste
adossée à l’euro… et à ses risques. En cas de grave crise économique, si
l’euro devait subir une forte dépréciation, la valeur des monnaies locales serait
probablement dévaluée d’autant.
Monnaie papier qui n’est adossée à aucune valeur tangible, la monnaie locale
est destinée à un usage immédiat. Elle ne permet donc aucune épargne dans
le temps. Certaines monnaies locales sont d’ailleurs « fondantes » : leur valeur
décroît avec le temps, une fois un délai de trois mois passé. Cet aspect est
censé favoriser leur circulation. Mais dans ces conditions, impossible de
garder des valeurs chez soi pour les coups durs… et heureusement que cette
valeur fondante ne caractérise pas l’or, refuge par excellence !
Car si l’or garantit le capital des particuliers, il pourrait aussi garantir une
solidité du système monétaire. L’or comme l’argent sont d’ailleurs longtemps
restés des modes de paiement reconnus, et dans le monde entier d’ailleurs.
Sans pour autant qu’une pièce ne perde de sa valeur : avec une once d’or, on
peut acheter sensiblement les mêmes valeurs qu’au début du siècle. Pour
développer une monnaie solidaire de référence, c’est sans doute vers un
étalon or qu’il faudrait se tourner. Une solution qui permettrait aux particuliers
de payer les pots cassés en cas de faillite bancaire, ou de crise économique à
grande échelle.
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