Les bonnes pratiques Ces animaux v ictimes de la route Le Hérisson n’e st pas la seule victime des collis notre territoire, les ions routières. Su populations d’Ecu r reuil roux et de fortement affectée Martre sont auss s. Moins fréquem i ment, les collision le Putois, le Blaire s tou au et le Renard chent aussi roux. Même la Lo échappe pas lor utre d’Europe n’y squ’elle est oblig ée de traverser d’aménagement la chaussée fau adéquat. te La mortalité des Amphibiens est à son maximum reproduction en lors de la période mars. Une seule de voiture peut prov hécatombe si ell oquer une véritab e circule pendan le t une phase de mi ont démontré qu gration. Les étude e 10 % d’une po s pulation pouvait suite aux collision disparaître tous les s routières. ans UX EYJEA Les carnets des Espaces Nature ls La vie des bords de routes Limoges Métropole Direction des Infrastructures Routières 32-34 rue Ferdinand Buisson 87000 Limoges N0 vert : 0800 87 00 17 Crédits photos couverture : Écureuil roux : W. PATTYN (Naturimages) Bords de route : THEMA ENVIRONNEMENT Hérisson d’Europe : GMHL Service des Espaces Naturels 64 avenue Georges Dumas BP3120 87031 Limoges cedex 1 Tél : 05 55 45 79 00 Conception graphique : ITI Communication, Limoges (www.iti-communication.com) > > > www. agglo-limoges.fr Illustrations : Julie M. (www.monakini.com) Imprimé sur papier recyclé La Biodiversité Dossier [04] Mars 2011 La vie des bords de routes venturent t les animaux sauvages qui s’a son x reu mb No ds… pau cra s roux, les bords de routes sont, Hérissons, écureuils, renard pagne et aux abords des villes, cam En . tes rou nos de g lon Ils constituent aussi un jour ou l’autre le s pour la biodiversité locale. oir erv rés s ble ita vér de on, malgré les risques de collisi dispersion des plantes. e de sécurité routière et un réseau privilégié pour la ments aux exigences en matièr ote acc des n tio ges la ux mie e étude scientifique Afin d’adapter au tropole a engagé en 2009 un Mé s oge Lim l, ure nat e oin oine naturel méconnu. de préservation du patrim ender la richesse de ce patrim réh app ux mie à ant vis ire ina de la flore des bords de pluridiscipl à la découverte de la faune et tir par de c don e pos pro s Cette plaquette vou routes de notre territoire… Une mosaique de milieux naturels Un drole de bestiaire ! Pendant près d’un an, des scientifiques ont parcouru les 1350 km de routes du territoire de Limoges Métropole pour y étudier les milieux naturels. Ils ont effectué plus de 300 relevés de végétation permettant d’identifier 267 espèces différentes de plantes et 10 grandes catégories de milieux. Tous les observateurs attentifs de la nature le savent, il n’est pas rare de pouvoir profiter de très belles scènes de la vie sauvage sans avoir à quitter sa voiture ! De nombreux mammifères s’approchent des bords de route à l’occasion de leurs déplacements. Une bonne vingtaine d’espèces différentes a été identifiée dans de telles circonstances. Sur notre territoire, il semble bien que ce soit l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) qui traverse le plus souvent les chaussées, suivi de près par le Hérisson (Erinaceus europaeus) et le Renard roux (Vulpes vulpes). Cette richesse et cette diversité étaient jusqu’alors largement insoupçonnées ! D’une façon générale, la végétation du fossé et du talus Orchis bouffon ©A. Goudour (Limoges Métropole) dépend étroitement des milieux voisins. En revanche, celle de l’accotement, c’est-à-dire la bande située entre la chaussée et le fossé, est composée de plantes communes qui supportent d’être fauchées très régulièrement, comme les graminées. Ponctuellement, une flore plus originale composée de lichens, de mousses et d’orpins apparaît sur les rochers. Renard roux ©A. Clot (Naturimages) Les amphibiens ne sont pas en reste ! Les grenouilles, crapauds et salamandres entament dès la fin de l’hiver leurs déplacements migratoires pour aller retrouver leurs lieux de ponte (mares, étangs, fossés). Au cours de ce voyage nocturne parfois long et toujours périlleux, les traversées de routes entraînent localement des mortalités importantes par collision avec les voitures. Coupe schématique d’un abord routier ©G. Caublot (GMHL) A la loupe ! De très nombreux insectes peuplent aussi nos bords de route. Pour mieux les connaître, des entomologistes ont consciencieusement parcouru un échantillon de 40 km de routes en faisant un véritable travail de fourmi ! Machaon ©A. Goudour (Limoges Métropole) Ils se sont particulièrement intéressés à certaines familles de coléoptères, aux sauterelles, aux criquets et aux papillons. Les résultats obtenus sont étonnants ! En quelques jours, plus de 235 espèces ont été recensées, ce qui représente déjà le tiers de la faune entomologique connue en Haute-Vienne pour les groupes étudiés. Il est assez facile d’observer le Crapaud commun (Bufo bufo) ou la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra), mais quelques raretés peuvent aussi être observées sur Limoges Métropole ! C’est par exemple le cas du Crapaud calamite (Bufo calamita), plus petit que le précédent, et qui s’en distingue par une bande dorsale jaune et des yeux verts. Il fréquente de préférence les zones peu végétalisées des jardins, parcs, champs ou carrières. Crapaud calamite ©M. Mady Enfin, il faut aussi signaler la présence régulière de colonies de Chauvessouris dans les interstices de certains ponts. Limoges Métropole prend d’ores-et-déjà en considération leur présence lors de la réfection des ouvrages en disposant des aménagements spécifiques qui garantissent leur préservation et leur tranquillité. Là encore, plusieurs espèces rares ont été trouvées, comme le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) dont les larves se développent dans les troncs des vieux chênes qu’elles criblent de trous pour s’en échapper, arrivées à l’âge adulte. Vers une gestion plus respectueuse de l’environnement On a même trouvé deux nouvelles espèces de charançons jusqu’alors inconnues en Limousin. A terme, différentes mesures de gestion sont proposées pour concilier la sécurité routière et la préservation de la biodiversité. Des actions en faveur de la faune sont envisagées, comme la réalisation de ponts végétaux pour les écureuils ou la mise en place de passages adaptés sous les ponts pour la Loutre et le Putois. Si tous les milieux sont potentiellement favorables aux insectes, il apparaît clairement que plus la diversité végétale est grande, plus le nombre d’espèces d’insectes augmente. Grand Capricorne ©P. Deschamps (SEL) C’est pourquoi la gestion des bords de route peut grandement influencer la biodiversité locale. L’étude a montré que 80% des coléoptères disparaissent lorsque le fauchage est réalisé trop tôt en saison. La fauche tardive est donc bien une méthode de gestion à privilégier pour préserver la vie sauvage des bords de routes. Le fauchage tardif a d’ores et déjà été mis en œuvre sur notre territoire. Un entretien plus respectueux des haies et des fossés ainsi que l’arrêt de l’utilisation des pesticides et des herbicides en milieu périurbain sont des opérations très favorables au maintien de la biodiversité de nos abords routiers. nation des i m é s s i d a L hissantes plantes enva éseau grâce au r routier les cours d’eau, i rrées et les qu fe u s in ie nt vo co s dense et Comme le t un réseau tochtones en au rm s fo te an es pl rout des t ssémination s voyageaien favorise la di s qui autrefoi aux, sont ne ai gr s Le et exotiques. au vent et aux anim les et par e surtout grâc sportées par nos véhicu sillonnent an i tr i qu n aujourd’hu ou d’entretie x au av tr les engins de rs. utie identifié 11 les abords ro , les spécialistes ont de ssantes ». tu hi Lors de l’é ues « enva iq ot ex s nt très le géta des Indes, so eu. espèces vé le Sporobole mili e le m r m su co es s, Certaine pacts visibl im d’ s pa s… t ue on iq n’ discrètes et us problémat beaucoup pl D’autres sont C’est le ca s de la Ren ouée du Ja japonica) et pon (Fallopi de l’Arbre a à papillons davidii). Leur déve (Buddleja lo ppement favorise la exubérant formation d’herbiers qui étouffen très denses t parfois la vi la végétation locale sibilité des et gênent automobilist comme la es. D’autre gigantesqu s, e Berce (Heracleum du Caucase mantegazz ianum) dont très allergèn le e, posent de po publique. s problèmes llen est de santé L’éradicatio n de ce s souhaitable, plantes, bi es en que vitesse de pr t devenue très di fficile. Leur opagation es t telle qu’elle présentes en s so de nombreu colonisant x endroits du nt déjà parfois de territoire, s surfaces Une survei importante llance de s. ce s œuvre par espèces es Limoges M t mise en étropole et d’éradicatio n de la Ren de ouée du Ja s essais être réalisés pon doiven pour limiter t son expans ion. s Les carnNaet turels des Espaces Fauche d’un accotement routier ©L. Boissier (Limoges Métropole)