La vie des bords de routes

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Limoges Métropole
Direction des Infrastructures Routières
32-34 rue Ferdinand Buisson
87000 Limoges
N0 vert : 0800 87 00 17
Crédits photos couverture :
Écureuil roux : W. PATTYN (Naturimages)
Bords de route : THEMA ENVIRONNEMENT
Hérisson d’Europe : GMHL
Service des Espaces Naturels
64 avenue Georges Dumas
BP3120
87031 Limoges cedex 1
Tél : 05 55 45 79 00
Conception graphique :
ITI Communication, Limoges
(www.iti-communication.com)
>
>
>
www. agglo-limoges.fr
Illustrations :
Julie M. (www.monakini.com)
Imprimé sur papier recyclé
La Biodiversité
Dossier [04]
Mars 2011
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Pendant près d’un an, des scientifiques ont parcouru les 1350 km de
routes du territoire de Limoges Métropole pour y étudier les milieux
naturels. Ils ont effectué
plus de 300 relevés de
végétation permettant
d’identifier 267 espèces différentes de
plantes et 10 grandes
catégories de milieux.
Tous les observateurs attentifs de la nature le savent, il n’est pas rare
de pouvoir profiter de très belles scènes de la vie sauvage sans avoir à
quitter sa voiture !
De nombreux mammifères s’approchent des bords de route à l’occasion
de leurs déplacements. Une bonne vingtaine d’espèces différentes a été
identifiée dans de telles circonstances. Sur notre territoire, il semble
bien que ce soit l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris) qui traverse le
plus souvent les chaussées, suivi de près par le Hérisson (Erinaceus
europaeus) et le Renard roux (Vulpes vulpes).
Cette richesse et
cette diversité étaient
jusqu’alors largement
insoupçonnées !
D’une façon générale, la végétation
du fossé et du talus
Orchis bouffon
©A. Goudour (Limoges Métropole)
dépend étroitement
des milieux voisins.
En revanche, celle de l’accotement, c’est-à-dire la bande située
entre la chaussée et le fossé, est composée de plantes communes qui
supportent d’être fauchées très régulièrement, comme les graminées.
Ponctuellement, une flore plus originale composée de lichens, de
mousses et d’orpins apparaît sur les rochers.
Renard roux
©A. Clot (Naturimages)
Les amphibiens ne sont pas en reste ! Les grenouilles, crapauds
et salamandres entament dès la fin de l’hiver leurs déplacements
migratoires pour aller retrouver leurs lieux de ponte (mares, étangs,
fossés). Au cours de ce voyage nocturne parfois long et toujours
périlleux, les traversées de routes entraînent localement des mortalités
importantes par collision avec les voitures.
Coupe schématique
d’un abord routier
©G. Caublot (GMHL)
A la loupe !
De très nombreux insectes peuplent aussi nos bords de route. Pour
mieux les connaître, des entomologistes ont consciencieusement
parcouru un échantillon de 40 km de routes en faisant un véritable
travail de fourmi !
Machaon
©A. Goudour (Limoges Métropole)
Ils se sont particulièrement
intéressés à certaines familles
de coléoptères, aux sauterelles,
aux criquets et aux papillons. Les
résultats obtenus sont étonnants !
En quelques jours, plus de 235
espèces ont été recensées, ce
qui représente déjà le tiers de la
faune entomologique connue en
Haute-Vienne pour les groupes
étudiés.
Il est assez facile d’observer le
Crapaud commun (Bufo bufo)
ou la Salamandre tachetée
(Salamandra salamandra),
mais quelques raretés peuvent
aussi être observées sur
Limoges Métropole ! C’est
par exemple le cas du Crapaud
calamite (Bufo calamita),
plus petit que le précédent,
et qui s’en distingue par une
bande dorsale jaune et des
yeux verts. Il fréquente de
préférence les zones peu
végétalisées des jardins,
parcs, champs ou carrières.
Crapaud calamite
©M. Mady
Enfin, il faut aussi signaler la présence régulière de colonies de Chauvessouris dans les interstices de certains ponts. Limoges Métropole prend
d’ores-et-déjà en considération leur présence lors de la réfection des
ouvrages en disposant des aménagements spécifiques qui garantissent
leur préservation et leur tranquillité.
Là encore, plusieurs espèces
rares ont été trouvées, comme le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo)
dont les larves se développent dans les troncs des vieux chênes qu’elles
criblent de trous pour s’en échapper, arrivées à l’âge adulte.
Vers une gestion plus respectueuse de
l’environnement
On a même trouvé deux nouvelles espèces de charançons jusqu’alors
inconnues en Limousin.
A terme, différentes mesures de gestion sont proposées pour concilier
la sécurité routière et la préservation de la biodiversité. Des actions
en faveur de la faune sont envisagées, comme la réalisation de ponts
végétaux pour les écureuils ou la mise en place de passages adaptés
sous les ponts pour la Loutre et le Putois.
Si tous les milieux sont potentiellement favorables aux insectes, il
apparaît clairement que plus la diversité végétale est grande, plus le
nombre d’espèces d’insectes
augmente.
Grand Capricorne
©P. Deschamps (SEL)
C’est pourquoi la gestion des
bords de route peut grandement
influencer la biodiversité locale.
L’étude a montré que 80% des
coléoptères disparaissent lorsque
le fauchage est réalisé trop tôt en
saison. La fauche tardive est donc
bien une méthode de gestion à
privilégier pour préserver la vie
sauvage des bords de routes.
Le fauchage tardif a d’ores
et déjà été mis en œuvre sur
notre territoire. Un entretien
plus respectueux des haies
et des fossés ainsi que l’arrêt
de l’utilisation des pesticides
et des herbicides en milieu
périurbain sont des opérations
très favorables au maintien de
la biodiversité de nos abords
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