
Ces Etats jouent un rôle croissant dans l’organisation de l’espace mondial. Ces géants ne se distinguent plus seulement par leur 
superficie et leur poids démographique mais aussi par leur dynamisme économique et leur rôle dans l’économie mondialisée en 
prenant une part active à l’accélération des échanges. 
Ils  demeurent  néanmoins  des  puissances  incomplètes.  S’ils  font  concurrence  aux  pays  du  Nord  dans  certains  domaines,  ils 
restent généralement des puissances régionales. Cependant, la Chine s’est hissée au 2ème rang mondial pour le PIB en 2010 et au 
1er rang pour les exportations. 
Des  périphéries  intégrées  contribuent  aussi  à  recomposer  la  hiérarchie  des  l’espace  mondial.  Le  Mexique,  la  Turquie  ou 
l’Indonésie ne sont plus confinés dans le rôle de fournisseurs de matières premières ou de main d’œuvre bon marché pour les 
pays du Nord. Des groupes industriels mondiaux y ont émergé et des quartiers d’affaires se développent. 
3. Les métropoles au cœur de la mondialisation 
 Document 3 page 35 : Quelle hiérarchie des villes établit cette carte ? Relevez trois exemples dans des aires distinctes pour 
chaque catégorie. Comment fonctionne cet ensemble métropolitain ? 
 Documents 5 page 35 et 2 page 39 : Quels sont les fonctions et les atouts des villes globales ? 
 Documents 1, 2 et 4 pages 34/35 : Quels sont les facteurs de l’attractivité de New York et Londres ? 
La mondialisation est un facteur de métropolisation des territoires. Les métropoles, qui fonctionnent en réseau tout en étant en 
compétition les unes avec les autres, polarisent l’essentiel des flux. Elles concentrent les activités tertiaires et les pouvoirs de 
décision. Les plus puissantes d’entre elles, les villes mondiales, exercent un rayonnement planétaire et dominent le monde en 
termes de créations de richesse. 
Ce réseau de métropoles aux commandes de la mondialisation forme l’archipel métropolitain mondial (AMM). Il est constitué 
des  vastes  mégalopoles  et  de  métropoles  mondiales  reliées  entre  elles  par  des  interactions  permanentes.  Ces  zones 
entretiennent des liens privilégiés avec des métropoles de rang inférieur, comme les métropoles-relais du Sud. 
III. Territoires et sociétés en marge de la mondialisation 
1. Les contraintes de la distance et de l’enclavement 
A  l’heure  de  l’instantanéité,  la  mondialisation  n’annule  pas  totalement  les  distances.  Pour  certains  territoires,  l’insularité 
(Océanie), l’enclavement faute d’accès à la mer (Bolivie) ou d’infrastructures performantes (Yémen) demeurent une entrave à 
leur intégration dans l’économie mondialisée. 
La marginalisation doit être envisagée à différentes échelles. Les contrastes d’insertion dans la mondialisation se lisent aussi à 
l’échelle  d’une  région,  d’une  ville  ou  d’un  quartier,  y  compris  dans  les  pays  du  Nord.  Toutes  les  grandes  métropoles  sont 
confrontées à des phénomènes de ségrégation socio-spatiale. 
Cependant, la distance est de moins en moins une contrainte. En effet, les technologies de l’information et de la communication 
permettent d’améliorer la connectivité de territoires isolés, mais l’accès à Internet dépend de leur niveau de développement. 
Malgré  la  dématérialisation  des  flux,  la  maîtrise  de  la  distance  passe  par  l’aménagement  des  territoires :  réseaux  de  fibres 
optiques, câbles sous-marins, téléports… 
2. Les PMA : exclus de la mondialisation ? 
 Carte 1 page 39 : Quelles zones ont une insertion faible dans la mondialisation ? 
De nombreux  pays du  Sud  sont exclus de  la  mondialisation.  Leur  agriculture  reste  vivrière  et  leur  économie, peu  diversifiée, 
souffre de la concurrence des pays du Nord. Ainsi, le coton africain n’est pas compétitif face à celui des Etats-Unis, largement 
subventionné. Pour les PMA, l’enjeu est avant tout la lutte contre la grande pauvreté. 1,2 milliard d’individus vivent sous le seuil 
d’extrême  pauvreté  (1,25$/jour).  Certains  PMA  sont  dotés  de  richesses  importantes  (diamants  en  Sierra  Leone,  cuivre  en 
Zambie) mais leur exploitation par des firmes étrangères profite peu à la population locale. 
Cette marginalisation favorise les activités illicites et l’émigration. Les cultures destinées au trafic de drogue (Andes, Afghanistan, 
Birmanie) représentent un mode illicite d’insertion dans les réseaux de mondialisation. L’émigration apparaît aussi comme une 
solution mais le Brain Drain prive les pays du Sud de leur élite. Ainsi, 67% de la main d’œuvre hautement qualifiée du Cap Vert 
vit à l’étranger. 
3. Les angles morts de la mondialisation 
 Document 10 page 37 : Quelle évolution de la césure Nord/Sud présente le texte ? Quel constat fait-il de la pauvreté dans le 
monde et de la situation de marge ? 
Pour  des  raisons  idéologiques,  certains  Etats  restent  en  marge  de  la  mondialisation  des  économies,  de  la  culture  et  de 
l’information.  Il  s’agit  le  plus  souvent  de  dictatures  qui  rejettent  l’influence  occidentale  (Zimbabwe,  Corée  du  Nord).  Mais 
l’attrait des technologies de l’information et de la communication et des modèles culturels mondialisés pousse leur population à 
faire pression sur leurs gouvernants pour obtenir davantage d’ouverture (Cuba, Myanmar). 
Les pays marqués par l’instabilité politique sont tenus à l’écart des flux mondialisés. Caractérisés comme pays à risques, ils ne 
parviennent pas à attirer les investissements et sont évités par les touristes qui redoutent leur insécurité. 
La corruption désorganise  leur  économie  et décourage  les  investissements. Elle explique en partie la difficulté de ces Etats  à 
rembourser leur dette extérieure. Mais certains dirigeants tirent profit de la mondialisation à des fins personnelles en réclamant 
des pots-de-vin aux entreprises contre l’obtention de marchés et en pratiquant l’évasion financière.