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"Theo der Pfeifenraucher" : examen du matériel odontologique
DESIDERI, Jocelyne & Département d'anthropologie, Université de Genève
DESIDERI, Jocelyne & Département d'anthropologie, Université de Genève. "Theo der
Pfeifenraucher" : examen du matériel odontologique. Genève : Département
d'anthropologie, Université de Genève, 2008, 5 p.
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:27845
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- Genève, août 2008 -
« Theo der Pfeifenraucher »
examen du matériel odontologique
La conservation du matériel odontologique
Le matériel dentaire se compose 30 dents permanentes ; seules deux dents postérieures sont
absentes - la deuxième molaire supérieure droite et la première molaire inférieure gauche.
Les pathologies
Eruption de l’ensemble de la dentition à l’exception des canines maxillaires droite et gauche.
Perte ante mortem de la première molaire inférieure gauche.
Usure différentielle et prononcée des prémolaires supérieures et inférieures gauches.
Usure différentielle et prononcée sur la face distale de l’incisive centrale et la face mésiale de
l’incisive latérale supérieures.
Première et troisième molaires supérieures droites au stade de chicot (la deuxième molaire est
absente, on ne peut donc pas exclure qu’elle l’était également).
Impaction des canines maxillaires
SECTION DE BIOLOGIE
DÉPARTEMENT D’ANTHROPOLOGIE ET
D’ÉCOLOGIE
Laboratoire d’archéologie préhistorique et
d’histoire des peuplements
Rue Gustave-Revilliod 12
Case postale
CH-1211 Genève 4
Jocelyne DESIDERI
jocelyne.desideri@unige.ch
Etat de conservation du matériel dentaire
absence de la dent : rouge (croix)
perte ante-mortem : rose (cercle)
chicot : jaune
impaction dentaire : orange
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Les traits non métriques dentaires
Les traits non triques dentaires s’observent sur l’ensemble de la dentition. L’un des avantages de
ces caractères est de pouvoir être observés sur le vivant. Cet élément n’est pas négligeable car il
permet d’acquérir une meilleure connaissance de leur valeur biologique - situation relativement rare
en anthropologie physique. De plus, la dent est l’une des parties les plus résistantes du squelette et
représente souvent l’élément le mieux conservé en milieu archéologique. Ces deux points permettent
de penser que l’étude des traits non métriques dentaires peut se révéler une approche des plus
intéressantes lors de recherches touchant les populations du passé.
Lorsque l’on parle des traits non métriques dentaires, on considère toute variation anatomique
observée sur l’ensemble de la dentition permanente et déciduale. On rencontre dans la littérature une
série de termes qui sont employés indifféremment comme trait, caractère, variante, variable, anomalie
ou encore figure, auxquels on ajoute un adjectif pour les distinguer des traits métriques tel
qu’épigénétique, discret, non métrique, morphologique, discontinu ou encore à seuil.
La sélection de variables (49 traits pour 334 observations possibles) se compose, d'une part, des
traits retenus par le système ASU-DAS (Arizona State University Dental Anthropology System) qui
regroupe des caractères de format dichotomique ou gradué à l’observation standardisée. Ce système
comprend également une série de moulages de référence des traits à expression graduée comme
support supplémentaire aux définitions (Turner et al. 1991, Scott et Turner 1997). Ce système propose
des traits simples à regarder, possédant une certaine résistance à l’usure, une évolution lente et un
dimorphisme sexuel généralement très bas (Turner et al. 1991). Cette liste est, d'autre part, complétée
par une lection de caractères appartenant au système FU-DTS (Freiburg University Dental Trait
System). Ce système se compose de traits qui seraient hautement héréditaires (Alt et Türp 1997). Des
études cliniques ont prouque les caractères présentés par le système FU-DTS sont rares dans les
populations (Alt 1997).
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Les atteintes pathologiques et l’usure dentaire ne permettent pas d’avoir un panorama complet des
variations morphologiques non métriques dentaires exprimées par Theo. Il tout de même possible de
mettre en évidence certains éléments:
L’absence congénitale
Aucune absence congénitale n’est constatée. Les dents généralement touchées (seconde incisive
latérale, seconde prémolaire et troisième molaire supérieures, incisive centrale, seconde prémolaire et
troisième molaire inférieures) sont toutes présentes.
Les variables radiculaires
Pour l’arcade supérieure, seules certaines molaires fournissent des informations puisque les autres
dents sont en place avec l’impossibili d’observer les variables sur les racines. Les molaires
observables présentent une morphologie courante triradiculaire sans racines accessoires.
Pour l’arcade inférieure, l’ensemble des dents observées présente également une morphologie
standard avec des dents antérieures et des prémolaires monoradiculaires, des molaires bi- (M1) et
monoradiculaires (M3) sans racines accessoires.
Les variables coronales
Pour l’arcade supérieure, les incisives, les prémolaires droites et les molaires gauches (M1 et M2)
sont observables. Leur morphologie coronaire est peu développée. Seules les incisives latérales
présentent un développement de crêtes linguales marginales peu marqué et la présence d’un
tubercule dentaire moyennement prononcé. La première molaire gauche, quant à elle, possède un
tubercule de Carabelli fort développé.
Pour l’arcade inférieure, bien qu’un plus grand nombre d’observations peut être réalisé, les dents
possèdent une morphologie classique. Les incisives et les canines ne présentent aucun
veloppement coronal. Les prémolaires sont monocuspidées lingualement (traits néanmoins peu
fréquent sur les secondes prémolaires). La première molaire droite a 5 cuspides avec un
hypoconulide bien développé, un sillon en Y et la présence d’un protostylide au stade de foramen. Les
deuxièmes ont 4 cuspides, des sillons en X et la droite présente un protostylide au stade de foramen.
Les seules dents fournissant des variations morphologiques plus marquées sont les troisièmes
molaires, ce qui n’est pas étonnant puisqu’il s’agit des dents subissant le plus d’influences
environnementales. Les dents controlatérales expriment, en général, les mêmes traits (Saunders et
Mayhall 1986, Scott et Turner 1997, Desideri 2003…). Or les troisièmes molaires inférieures sont bel
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