ANNÉE 2015-2016 Examen terminal 16 décembre 2015 UFR Sciences LICENCE Sciences et Technologie – 2ème année Examen terminal ECP31 Physique du mouvement II Durée 1,5 heure Les trois exercices sont indépendants. Documents interdits. Calculatrice autorisée. I - Recherche d’exoplanètes Partie A : préambule On considère un ensemble de deux corps célestes assimilés à des points matériels 𝐸 et 𝑃, de masses respectives 𝑀 et 𝑚 et de centre de masse 𝐺. On suppose que ce couple est isolé et qu’il ne subit aucune interaction extérieure. On note 𝑟 = 𝐸𝑃 la distance relative entre les deux corps. 1) Rappeler l’expression de la force de gravitationnelle 𝐹!→! exercée par le corps de masse 𝑀 sur le corps de masse 𝑚 ? Faire un dessin. 𝐹!→! = − 𝒢"# !! 𝑟 2) Écrire les équations du mouvement satisfaites par chacun des deux corps dans un référentiel galiléen d’origine 𝑂. En déduire le mouvement du centre de masse 𝐺 dans ce référentiel. Que peut-on dire du référentiel barycentrique 𝑅∗ ? ! ! !" ! ! !" ! ! !" 𝑀 !! ! = 𝐹!→! et 𝑚 !! ! = 𝐹!→! avec 𝐹!→! = −𝐹!→! . On en déduit que !! ! = 0 et donc que le centre de masse 𝐺 est immobile ou a un mouvement rectiligne uniforme par rapport à 𝑂. 𝑅∗ est galiléen. 3) Déterminer les positions 𝐺𝐸 et 𝐺𝑃 des deux corps par rapport à leur centre de masse 𝐺 en fonction de 𝑟 ? En déduire les vitesse𝑠 𝑣! et 𝑣! des deux corps dans 𝑅∗ en fonction de 𝑣 = ! !! !" . ! 𝐺𝐸 = − !!! 𝑟 et 𝐺𝑃 = !!! 𝑟. ! ! 𝑣! = − !!! 𝑣 et 𝑣! = !!! 𝑣. 4) Il est possible d’étudier le mouvement relatif des deux corps à partir de l’équation du mouvement dans le référentiel barycentrique 𝑅∗ d’un point matériel virtuel 𝑉. Donner cette équation sans la démontrer et préciser la masse, la position et la vitesse de ce point matériel 𝑉. !! !" 𝜇 !" = 𝐹!→! avec 𝜇 = !!!. La position de V est définie par 𝑟 et sa vitesse, par 𝑣. On supposera dans la suite que la trajectoire de 𝑉 dans 𝑅∗ est circulaire. 5) Rappeler l'expression de l'accélération du point matériel virtuel 𝑉 dans la base intrinsèque ou dans la base polaire pour un mouvement circulaire. En déduire que la norme de la vitesse de 𝑉 est une constante et que la relation entre la période de rotation T de ce point et la distance 𝑟 s’écrit 𝑟! 𝒢 𝑚 + 𝑀 = . 𝑇! 4𝜋 ! Comment appelle-t-on la constante 𝒢 qui intervient dans cette relation ? 𝑎= !! ! !" 𝑁 + !" 𝑇 = −𝑟𝜔! 𝑢! + 𝑟 !" !" 𝑢! . On en déduit, en projetant sur 𝑇 que 𝑣 est constante. La projection sur 𝑁 donne la relation demandée. 𝒢 est la constante gravitationnelle, ou constante universelle de gravitation, ou constante de Newton, ou constante de Cavendish. 6) Donner les caractéristiques des trajectoires 𝐸 et 𝑃 dans le référentiel barycentrique. Dessiner qualitativement ces trajectoires et placer le centre de masse et les vecteurs vitesses des deux corps. Quelles sont les périodes des mouvements de 𝐸 et 𝑃 ? Cercles concentriques, centrés sur G. EG et P alignés. Même période T. 7) Appliquons maintenant ce qui précède au couple « Soleil – Terre ». On note 𝑀! la masse du Soleil qui est beaucoup plus élevée que celle de la Terre. En utilisant 𝑇 = 1 an et 𝑟 = 1 u.a. 𝒢! (pour unité astronomique) dans la formule de la question 5), déduire la valeur de !!!! dans ce système d’unités particulier. 𝒢!! !!! = 1 u.a.3 an2 . Partie B : exoplanète Une exoplanète est une planète gravitant autour d'une autre étoile que le Soleil. La première a été découverte en 1995 dans la constellation de Pégase autour de l’étoile 51Pegasi. La lumière émise par la planète étant complètement masquée par la luminosité de son étoile, il est impossible de la voir directement. Pour détecter et caractériser une telle planète, on mesure en fait la vitesse des petits déplacements de l’étoile dus à la présence de la planète : en observant le spectre d'une étoile avec un spectromètre de très grande précision, on est capable de calculer, par effet Doppler, les oscillations de la vitesse de l’étoile projetée sur la ligne de visée. Dans le cas de la première exoplanète découverte, cela a conduit au graphe ci-contre. Ces observations laissent penser qu'il existe une planète de masse m qui tourne autour de l'étoile de masse M à la distance r. La période d'oscillation correspond à la période orbitale de la planète. On trouve ici 𝑇 = 4,233 jours. En ce qui concerne l’étoile 51Pegasi, sa masse est estimée à partir de sa luminosité et d’un modèle stellaire. On obtient 𝑀 = 1,06 𝑀! ≫ 𝑚. Dans cette partie B, nous allons appliquer les résultats de la partie A au couple « étoile – planète ». 8) Calculer la période 𝑇 en années. En utilisant les questions 5) et 7), calculer alors la distance r entre l’étoile 𝐸 et la planète 𝑃 en unité astronomique. !,!"" !! 𝑇 = !"#,!" = 1,159×10 an. On en déduit que 𝑟 = ! ! 𝒢" !!! ! ! = 0,0522 u.a.. 9) Pour un mouvement circulaire uniforme, quelle est la relation entre la vitesse, le rayon de la trajectoire et sa période ? La vitesse de rotation de l’étoile étant mesurée à 56 m.s -­‐1 , en déduire la distance 𝐺𝐸 en mètres, puis en en unité astronomique. On donne 1 u.a. = 149×10! m. !!" ! 𝑣 = ! . Appliqué à l’étoile, 𝐺𝐸 = 𝑣! !! = 3,395×10! m = 2,279×10!! u.a. 10) En utilisant la question 3) dans le cas 𝑀 ≫ 𝑚, exprimer la masse de la planète en fonction de la masse d’étoile. Faire l’application numérique en utilisant la masse solaire comme unité. !" 𝑚 = 𝑀 ! = 4,63×10!! 𝑀! . II - Étude de la fusion entre noyaux lourds Pour former un noyau lourd par collision nucléaire, on envoie un noyau projectile noté P ayant un nombre de masse 𝐴! contre un noyau cible noté C et ayant un nombre de masse 𝐴! . Le noyau composé obtenu par fusion est noté N et a un nombre de masse 𝐴! = 𝐴! + 𝐴! . Pour que la réaction P+C→N puisse avoir lieu, une énergie – 𝑄 doit être fournie au système (ici 𝑄 < 0). L’énergie cinétique incidente, à savoir l’énergie cinétique du projectile, est notée 𝐸𝑐! . La masse du nucléon est notée 𝑚! . 1) En notant 𝑣! la vitesse du projectile avant la collision, trouver 𝑣! la vitesse du noyau composé. ! 𝐴! 𝑚! 𝑣! = 𝐴! 𝑚! 𝑣! ⇒ 𝑣! = ! ! 𝑣! = ! ! !! ! !!! 𝑣! 2) Quelle est l’énergie cinétique du noyau composé ? L’exprimer en fonction de l’énergie cinétique incidente et en déduire l’énergie disponible pour la réaction. ! ! 𝐸𝑐! = ! 𝐴! 𝑚! 𝑣!! = ! ! 𝐸𝑐! . ! ! L’énergie disponible pour la réaction est donc : 𝐸𝑐! − 𝐸𝑐! = ! ! 𝐸𝑐! . ! 3) Quelle est l’énergie de seuil, à savoir l’énergie cinétique incidente minimale pour que la réaction puisse avoir lieu ? ! ! Il faut que ! ! 𝐸𝑐! > −𝑄 ⇒ 𝐸𝑐! > − !! 𝑄. ! ! 4) Faire l’application numérique en MeV pour la réaction qui a permis de former le copernicium pour la première fois en 1996 : 70Zn+ 208Pb→ 278 112Cn. On donne 𝑄 = −244 MeV. Il faut 𝐸𝑐! > 326 MeV III - Moment d’inertie d’un satellite Afin de déterminer le moment d’inertie d’un satellite artificiel cylindrique par rapport à son axe de révolution, on le suspend à un fil métallique et on le fait tourner dans un plan horizontal autour de sa position d’équilibre. Le point d’attache est noté O. La rotation du satellite autour de son axe de révolution est repérée par l’angle θ. Voir le dessin. Le point S est en A quand le satellite est à l’équilibre. Le fil exerce un couple de forces de rappel de moment 𝑀 = −𝐶𝜃𝑢! , où θ est l’angle de rotation du solide autour de l’axe vertical compté à partir de l’équilibre, C la constante de torsion et 𝑢! le vecteur unitaire vertical vers le haut. On note I0 le moment d’inertie du satellite par rapport à l’axe de rotation. 1) Définir le système étudié. satellite 2) Faire le bilan des forces et des moments appliqués au système. Poids, tension du fil et couple de rappel. 3) Indiquer l’axe de rotation et le sens choisi. 4) A l’aide du théorème du moment cinétique, déterminer une équation différentielle satisfaite par θ. En déduire la pulsation propre et la période T0 des oscillations. !!! !" = 𝑀!"# => !!! !" = 𝑀 => 𝐼! 𝜃 = −𝐶𝜃. Et donc, 𝛺 = ! !! et 𝑇! = !! ! = 2𝜋 !! ! . 5) On ajoute deux masselottes identiques de masse m, situées symétriquement à la distance d de l’axe vertical. Que vaut le nouveau moment d’inertie ? 𝐼 = 𝐼! + 2𝑚𝑑 ! . 6) Montrer que la détermination expérimentale des périodes T0 et T, lorsqu’il y a les surcharges, permet de connaître le moment d’inertie I0 du solide par rapport à son axe de révolution. Comme précédemment, on a 𝑇 = 2𝜋 ! ! = 2𝜋 !! !!!! ! ! l’aide des expressions de 𝑇 et 𝑇! on déduit que 𝐼! = . Il y a deux inconnues : 𝐼! et 𝐶. A !!! ! !!! ! ! !!!! .