
 
socialisation :  l’éducation  familiale,  la scolarisation,  le  travail et la citoyenneté en sont les 
principaux.  
 
Cependant la socialisation ne suffit pas toujours à assurer la participation des individus à la 
vie  économique  et  sociale.  Des  évènements  politiques  (guerres,  occupation  d’un  territoire, 
discriminations)  ou  économiques  peuvent  venir  perturber  cette  intégration.  Dans  l’Union 
européenne,  la  crise  de  l’emploi  et  la  fragilisation  de  l’Etat  providence 9 perturbent  ce 
processus. Le chômage, les emplois précaires et peu rémunérés ainsi que la réduction des 
aides sociales peuvent nuire à la participation des individus à la  vie  sociale  en dépit d’une 
socialisation considérée comme normale.  
 LES RELATIONS SOCIALES, GROUPES ET CONTRÔLE SOCIAL  
 
Les individus constituent des groupes sociaux. Ces groupes se différencient par leur taille, 
leur rôle ainsi que leur degré de cohésion. En effet, un groupe social n’est pas seulement un 
ensemble d’individus réunis au même endroit, au même moment (comme une foule dans un 
magasin) ni une catégorie statistique (comme  les  tranches  d’âge).  Le sociologue américain 
Robert  King  Merton  estime  nécessaire  la  présence  de  critères  objectifs  –  la  réalité  des 
interactions dans le groupe – et subjectifs – un sentiment d’appartenance chez les membres du 
groupe  et  la  reconnaissance  de  l’existence  de  ce  groupe  par  l’extérieur.  De  simples 
ressemblances, par exemple, entre les membres de la même catégorie socioprofessionnelle, ne 
suffisent pas à faire un groupe (on peut alors parler de quasi-groupe ou de groupe latent). Pour 
étudier  un  groupe  social  quelconque,  le  sociologie  doit  dégager  des  caractéristiques 
communes, des pratiques sociales et des représentations semblables.  
 
On distingue ainsi les groupes primaires des groupes secondaires. Les individus peuvent par 
ailleurs s'identifier à un groupe de référence, différent de leur groupe d'appartenance. 
 
Le groupe  primaire (ou  élémentaire) est un groupe restreint, caractérisé par des rapports 
interpersonnels de solidarité, de coopération, voire d’intimité. Ce sont les groupes familiaux, 
d’amis,  de  camaraderie  et  de  voisinage.  La  notion  de  collectif  et  de  socialisation  y  est 
importante. Le groupe secondaire est en général de plus grande dimension, caractérisé par 
des rapports plus impersonnels, car reposant sur des relations d’organisation souvent codifiés 
par  des  règles  et  un  arbitrage  extérieur.  Ce  sont  les  partis  politiques,  les  entreprises,  les 
associations, les syndicats.  
Une autre distinction est à opérer : celle entre le groupe social dont fait partie l’individu et qui 
contribue à l’identité et au statut de celui-ci - appelé groupe d’appartenance – et le groupe 
auquel  l’individu  cherche  à  s’identifier  en  lui  empruntant  les  valeurs  et  les  normes  de 
comportement – appelé groupe de référence -.  L’intérêt  de  cette  distinction  a  été  mis  en 
évidence par Merton (en 1949) : le groupe de référence ; qui est très généralement le groupe 
social classé immédiatement au-dessus du groupe social d’appartenance, permet aux individus 
de comparer l’évolution de leur situation en termes d’amélioration ou de détérioration. Il sert 
 
 Conception de l’Etat selon laquelle il a en charge la protection sociale.