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L'église doit-elle être la mère nourricière de ses
membres ?
Nous ne devons pas seulement attendre de recevoir quelque chose de l'église,
mais aussi lui apporter un élément spirituel. Ne nous contentons pas de nous asseoir
chaque semaine sur des bancs pour recevoir une ration hebdomadaire d'enseignement,
et de repartir, ayant bien ou mal assimilé ce que nous avons entendu. Notre vie
spirituelle personnelle doit tout d'abord dépendre de Jésus-Christ, qui est lui, la source
de vie, l'eau qui étanche notre soif, le pain qui nourrit. Si nous sommes spirituellement
restaurés par Lui, alors, quand nous rencontrerons nos frères, nous n'aurons qu'une
ambition partager avec eux ce que nous avons reçu et non pas rester passifs dans
l'attente d'une médiation de la parole. Ainsi, que celle-ci soit la nourriture solide ou le
"lait" dont parle l'apôtre Paul, nous ne faiblirons pas parce que nos racines seront en
Christ et non dans une organisation humaine.
Notion de responsabilité
"Quand le Christ est monté au ciel, il laissa l'Église à ses disciples
comme un dépôt sacré. L'œuvre qui doit être faite pour et par l'église
n'incombe pas seulement aux pasteurs et à quelques dirigeants. Chaque
membre devrait sentir qu'il a fait une alliance solennelle avec le Seigneur
pour travailler dans l'intérêt de Sa cause, en tout temps et en toute
circonstance. Chacun devrait avoir sa part, son fardeau à porter. Si tous les
membres de l'église comprenaient leur responsabilité personnelle, de
grands progrès seraient faits dans l'ordre spirituel, car cette responsabilité
solennelle qui repose sur eux les conduirait à rechercher Dieu plus souvent
pour en obtenir la grâce et la force."
Laisser Dieu diriger
"Ceux qui connaissent la vérité doivent être dirigés par le Saint-
Esprit et ne pas essayer de diriger eux-mêmes l'Esprit. Si les cordes se
resserrent un peu plus, si les règles sont multipliées, si les hommes
continuent à lier leurs semblables aux commandements d'hommes,
beaucoup seront incités par l'Esprit de Dieu à rompre chaque chaîne et à
revendiquer leur liberté en Jésus-Christ. Si les hommes voulaient agir
envers leurs semblables comme s'il s'agissait de ceux que Jésus aime, s'ils
voulaient obéir au commandement d'aimer son prochain comme soi-
même, il y aurait une douce harmonie parmi les frères. Combien il serait
préférable que ceux qui professent être chrétiens agissent comme des
chrétiens ! Combien il serait préférable que tous cessent de faire preuve
d'amour-propre en parlant de leurs œuvres et de leurs bonnes idées, et
cessent d'imaginer le mal en montrant du doigt et en usant de leur
influence pour affaiblir, oppresser et détruire." Review and Herald, 23
juillet 1895.
"Nous ne devons pas penser comme les anciens Juifs, que nos idées
et nos opinions sont infaillibles, ou comme les papistes, que certains