UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
LA MISE EN PLACE DU VIRAGE AMBULATOIRE INFORMATISÉ COMME
SOLUTION À LA CRISE DE PRODUCTIVITÉ DU SYSTÈME SOCIOSANITAIRE
AU QUÉBEC (1975-2000)
THÈSE PRÉSENTÉE
COMME EXIGENCE PARTIELLE
DU DOCTORAT EN SOCIOLOGIE (Ph.D.)
PAR
LUC BONNEVILLE ©
SEPTEMBRE 2003
REMERCIEMENTS
La réalisation d’une thèse doctorale est une expérience à la fois individuelle et
collective. Individuelle dans la mesure où pendant plusieurs années le doctorant a
tendance à vivre l’expérience en marge de la vie académique, un peu à l’écart de la
société, à la manière d’un repli sur soi dans une espèce de prise de distance qui permet de
mieux objectiver le monde ainsi observé. Une découverte qui, en plus d’être le résultat
d’une observation de la réalité objective (en soi), est également introspective dans la
mesure où il se découvre lui-même. L’interprétation qu’il fait de la réalité, le sens qu’il
accorde à celle-ci, la construction de constats à partir de l’observation sont autant de
composantes qui interpellent le sujet dans son rapport avec le monde, la connaissance, le
savoir et la science. Ce qui en soi constitue une étape fondamentale de la réalisation
d’une thèse doctorale, au-delà du travail concret de recherche qu’implique celle-ci. C’est
donc une expérience qui invite à la connaissance de soi, conforme à l’idée de Socrate
pour qui l’Homme devait d’abord et avant tout se connaître, lui-même. Mais la thèse est
également une expérience collective dans la mesure où le doctorant n’invente rien, ne
faisant que suivre le chemin tracé par d’autres chercheurs qui lui ont ouvert la porte du
savoir. Un savoir codé, souvent difficilement atteignable puisque écrit en langage abstrait
comme le faisait remarquer Galilée à propos de la nature, détenu par les disciplines qui le
portent et qui parlent plus souvent qu’autrement à travers la bouche du doctorant, orienté
par la littérature et les chercheurs qu’il côtoie régulièrement.
Je voudrais tout d’abord remercier, du plus profond de mon être, mon directeur
de thèse, Monsieur Jean-Guy Lacroix (professeur de sociologie à l’Université du Québec
à Montréal et co-directeur du Groupe de recherche interdisciplinaire sur la
communication, l’information et la société), qui a été tout simplement remarquable et
admirable dans son rôle. Il s’est distingué par sa rigueur, son honnêteté, son ardeur et sa
compréhension, autant de qualités qui font de lui non pas seulement un universitaire et un
chercheur chevronné, mais un intellectuel sans pareil.
Je témoigne également toute ma reconnaissance aux personnes suivantes qui ont
joué pour beaucoup dans la progression de mes études et recherches : Jean Gadrey
(professeur de sciences économiques à l’Université Lille I) pour avoir pris le temps de
lire ma problématique de thèse avant d’entreprendre notre riche discussion ; Dominique
Carré (professeur à l’UFR de communication, Université Paris-XIII), Pierre Mœglin
(professeur à l’UFR de communication à l’Université Paris-XIII et directeur de la Maison
des Sciences de l’Homme de Paris-Nord), Roger Delbarre (maître de conférence à l’UFR
de communication, Université Paris-XIII) et Yolande Combès (maître de conférence à
l’UFR de communication, Université Paris-XIII) qui m’ont chaleureusement accueillis au
Laboratoire des sciences de l’information et de la communication (LABSIC) à Paris ; le
Dr Vincent Hazebroucq (radiologue et chargé de projet au Ministère de l’Éducation
nationale et de la Recherche en France) avec qui j’ai pu discuter pendant un bel après-
midi ensoleillé à Paris ; Josiane Boulad-Ayoub (professeur de philosophie et titulaire de
la Chaire UNESCO de philosophie à l’UQAM) qui m’a énormément aidé depuis la fin de
mon baccalauréat avec ses judicieux conseils ; Gaëtan Tremblay (professeur de
communication à l’UQAM et co-directeur du Groupe de recherche interdisciplinaire sur
la communication, l’information et la société) avec qui j’ai eu le privilège d’échanger à
plusieurs reprises et qui m’a toujours soutenu dans mes recherches ; Jacques Mascotto
(professeur de sociologie à l’UQAM) pour son point de vue critique sur la réalité sociale,
Gilles Dostaler (professeur en sciences économiques à l’UQAM), pour ses nombreuses
remarques théoriques sur l’histoire de la pensée économique, Marc Ménard (économiste à
la Société de développement des entreprises culturelles du Québec [SODEC]) pour ses
pistes de réflexion en économie de l’information et Benoît Lévesque (professeur de
sociologie à l’UQAM) pour ses excellentes suggestions de lecture.
Mes remerciements, également, à certaines gens sans qui la réalisation concrète
de ma thèse aurait été beaucoup plus difficile. Je remercie Agnès Grandin (Centre de
recherche étude et documentation en économie de la santé à Paris), Nathalie Arcand
(agente de diffusion, Statistique Canada), Renaud Dugas (Centre d'information et de
documentation, Institut de la statistique du Québec), Marc-André St-Pierre (Ministère de
la Santé et des services sociaux), Karen McCarthy (gestionnaire des communications,
Institut canadien d'information sur la santé), Gilles Fortin (chercheur principal, Gestion
des produits, Institut canadien d’information sur la santé), Jacques Delorme (préposé aux
renseignements, Ministère des Finances, de l'Économie et de la Recherche) et Jean St-
Amant (bibliothécaire, Université du Québec à Montréal). Je remercie par ailleurs toutes
les personnes qui ont accepté de répondre à nos questions et de nous consacrer intérêt et
temps pour notre recherche.
Je dois également remercier ma famille et mes amis, notamment mes parents
Lucien Bonneville et Thérèse Balthazar, mon frère Éric Bonneville, ma conjointe Valérie
Chon, qui m’ont toujours encouragé à poursuivre mes études, même dans les moments les
plus difficiles ; mes bons amis France Aubin, René Marchand, Diane Raymond, Claire
Roberge, Marc Lemire, Stéphane Thellen, Loum Ndiaga, André Dufort, Éric George,
Maryse Rivard, Florence Millerand, Simon Dubois, Guillaume Latzko-Toth, François
Boulanger, Michaël Totschnig, Sophie Dupiech, Stéphane Fauteux, Christian Agbobli,
Raluca Fratiloiu, Danielle Bélanger, Richard Rousseau, Mustapha Belabdi, Maria
Dominguez, Edgar Rebouças, Hélène Bourdeloie, Isabelle Pronovost, Dimitri della Faille,
Éliana Herrera, Alberto Alvarez, Christian Leduc, Christian Giguère et Axelle Martin.
Enfin, je remercie le Fonds pour la Formation des chercheurs et d’aide à la
Recherche (FCAR) pour son support financier durant toutes mes études de troisième
cycle, grâce auquel j’ai pu me consacrer à temps complet à ma thèse doctorale.
TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX..........................................…..................xiii
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES.....................….................xv
RÉSUMÉ........................................................................................................…..............xvi
INTRODUCTION...............................................................................................…….........1
I.1 Identification de l’objet...........................................................................................1
I.2 Circonscription de l’objet....................................…................................................2
I.3 Dimension sociale de l’objet d’étude......................…............................................6
I.4 Portée scientifique de l’objet de recherche.............................................................9
I.5 Présentation des chapitres..........................................….......................................12
CHAPITRE I
LA PROBLÉMATIQUE DE LA THÈSE...........................…...........................................13
1.1 La productivité comme problème fondamental de l’économie : un point de
départ………………………………………………………………………….…13
1.1.1 Une analyse générale du concept et de la mesure de la productivité dans
l’économie : ......................................................................................…...13
1.1.2 L’évolution de la pensée économique sur le concept et la mesure de la
productivité..............................................................................................15
1.1.2.1 L’analyse de la production chez les classiques...........................16
1.1.2.2 La productivité chez les économistes néoclassiques : le
raisonnement à la marge.....................................................…................23
1.1.2.3 Macroéconomie, croissance économique et productivité...........28
1.1.2.4 Les conceptions contemporaines de la productivité et de la
croissance économique............................................................................38
1.2 L’évolution des conditions de mise en productivité au XXe : analyse du
fordisme-keynésisme.............................................................................................42
1.2.1 L’évolution socioéconomique et les indicateurs néoclassiques de
productivité..............................................................................................42
1.2.2 Taylorisme, fordisme et fordisme-keynésisme........................................46
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