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Il  faut  renforcer  les  dispositifs  qui  contribuent  à  l’employabilité.  Même  si  ce 
terme  choque  parfois,  nous  sommes  dans  l’urgence  de  trouver  les  marchepieds  utiles 
pour  rapprocher  des  populations  en  situation  de  pré-exclusion  sans  appel  de  la  vie  en 
société,  des  mécanismes  élémentaires  de  l’accès  au  travail  et  aux  relations  sociétales 
qu’il impose. 
 
Dans ce contexte, les principes du programme Insertion Défense 2ème Chance qui vise à 
remettre,  dans  un  cycle  court  de  formation  pratique  et  d’apprentissage,  des  jeunes  en 
relation  avec  le  monde  du  travail  mériteraient  d’être  confortées  et  développés.  Le 
partenariat de ces centres avec le monde économique doit être non seulement développé 
(monde  de  l’hôtellerie,  du  BTP,  de  la  grande  distribution,  des  services.…)  mais  aussi 
structuré, quitte à spécialiser ces centres dans certains types de métiers en relation avec 
les  quelques  grandes  entreprises  pourvoyeuses  d’emplois.  Ces  entreprises  doivent 
pouvoir  être  associées  contractuellement  avec  ces  centres  et  participer  à  leur 
financement  récurrent  compte  tenu  d’installations  ou  de  formations  spécifiques  qu’ils 
dispenseraient et qui faciliteront leurs recrutements futurs. 
Ce dispositif d’intérêt général, en direction de la grande exclusion des jeunes et porté par 
l’Etat, doit couvrir l’ensemble du territoire pour atteindre son objectif. 
 
D’autres initiatives de ce type doivent être encouragées. 
 
En  revanche, il  est impératif de veiller  à l’entretien de  l’ « employabilité » dans 
l’emploi  pour  d’autres personnes  en  grande  difficulté.  Les  processus  d’adaptation 
aux  milieux  professionnels,  le  suivi  de  cursus  de  formation,  l’accompagnement  à  la 
qualification  par l’entreprise  sont  indispensables  pour  contribuer à  garantir  la  pérennité 
dans l’emploi, ou à permettre un rebond sur le marché de l’emploi si nécessaire. Le suivi 
individualisé  en  situation  d’embauche,  voire  même  après  l’accès  à  l’emploi,  par 
l’employeur  accompagné  d’une  structure  de  suivi  du  jeune  doit  également  être  mis  en 
place. 
 
 
3) Conduire des actions très volontaristes de rapprochement et d’adéquation de 
l’offre et de la demande d’emplois 
 
C’est,  en  premier  lieu,  se  doter  des  moyens  de  mise  en  place  d’une  Gestion 
Prévisionnelle  des  Emplois  à  l’échelle  du  bassin  d’emplois  à  partir  des  besoins 
exprimés  par  les  entreprises.  Qu’il  s’agisse  d’emplois  nouveaux  liés  à  des 
développements d’activités ou bien en remplacement de personnels ayant atteint l’âge de 
la  retraite mais  aussi  en  fonction  de  la  stratégie  locale  d’implantation  d’activités  et des 
prospects en cours. 
 
C’est,  parallèlement,  engager  un  processus  de  valorisation  des  métiers  porteurs 
d’emplois en mobilisant les organisations professionnelles, les personnels des branches 
concernées pour assurer la promotion d’expériences réussies : l’intégration de jeunes, les 
promotions professionnelles, l’égalité des chances, la lutte contre les discriminations… 
 
C’est  prendre  réellement  en  considération  les  questions  de  mobilité  des  actifs,  leurs 
possibilités  et  leurs  capacités  à  accéder  aux  lieux  d’emplois  en  tenant  compte  des 
contraintes  liées  aux  transports  (éloignement,  coût,  amplitudes  horaires,« ruptures  de 
charge »), des facteurs psychologiques tels que l’inquiétude à s’éloigner des lieux de vie, 
le  sentiment  d’insécurité  lors  de  déplacements  tardifs  et  des  difficultés  à  organiser  la 
garde des jeunes enfants, l’accompagnement périscolaire des enfants scolarisés… 
 
C’est  rendre  systématique  l’accompagnement  postembauche  des  18-25  ans  pour 
assurer un soutien, une écoute et l’appui à des démarches diverses inhérentes à la prise 
en  charge  et  l’accompagnement  de  l’évolution  de  leur  situation  professionnelle  et 
personnelle.