Analyse comparative de la charge virale VIH-1 dans le sang, le sperme et la salive
plasmas, 96% des échantillons de sperme et 96% de salive. Le
seul échantillon de sperme ARN négatif appartenait à un
patient non progresseur à long terme, avec une charge virale
également basse dans le plasma et la salive.
La corrélation observée dans le nombre de copies d'ARN
entre le plasma et la salive peut reflèter une contamination de
la salive par le sang à travers de micro-lésions. Dans une autre
étude, les mêmes auteurs avaient retrouvé du sang dans le
salive de 50% de sujets sains, sans lésion apparente dans la
muqueuse buccale, et de 65,7% de sujets séropositifs.
En revanche, les charges virales du sperme et du plasma ne
sont pas corrélées, et ces résultats confirment les études
précédentes (1). Cela renforce un travail antérieur montrant
que les virus isolés du sperme ont un phénotype différent de
ceux isolés du plasma. Autant d'arguments renforçant la
notion selon laquelle le plasma et le sperme sont des
compartiments différents, des facteurs locaux, comme des
inflammations ou d'autres infections, pouvant avoir un effet
important sur la concentration du VIH dans le sperme.
Les résultats de l'étude longitudinale vont dans le même sens:
la charge virale dans le sperme est indépendante du stade
clinique du patient et du nombre de lymphocytes CD4+. Et
même si le nombre de copies d'ARN viral ne reflète pas
forcément la charge infectieuse, tous les sujets infectés par le
VIH doivent toujours être considérés potentiellement
infectieux. Il est d'ailleurs intéressant de rappeler que, chez un
patient, dans deux prélèvements sur trois, la charge virale
dans le sperme était beaucoup plus élevée que dans le plasma,
et ce malgré un état clinique et des conditions biologiques
satisfaisantes (500 lymphocytes CD4/mm3 en moyenne).
Si la charge virale dans la salive est plus élevée chez les
patients ayant un nombre de CD4 inférieur à 200/mm3, il n'y
a pas de différence significative entre les charges virales des
différents fluides chez les patients traités et non traités.
Cependant, les patients avaient tous commencé l'AZT depuis
seulement 6 mois, et leur nombre était trop faible pour être
apparié avec les non traités en fonction du nombre de CD4+.
Enfin, chez 3 patients traités par l'AZT et 4 non traités, les
différentes charges virales ont diminué. Cela confirme que les
réactions à l'infection par le VIH-1 sont particulières à chaque
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/55_596.htm (3 sur 4) [30/06/2003 10:52:42]