360 A. Abouqateb
Ce qu’on se propose de faire c’est d’´etudier la situation suivante:
ξ=(Eπ
→V) est un K×Tr-fibr´e vectoriel (o`u Kest compact connexe,
et Tr=Rr/Zrle tore r´eel de dimension r) tel que:
(i) Kop`ere quasi-librement sur V.
(ii) Il existe un vecteur non nul h0∈Rr,(Rr= l’alg`ebre de Lie
de Tr), dont le champ de vecteurs fondamental associ´e Xh0est
transverse aux orbites de l’action de Ksur V−Z´ero(Xh0).
Comme exemple d’une telle situation (voir 5.14).
Le papier sera organis´edelafa¸con suivante:
Le paragraphe 2 est consacr´e`alar´ealisation de l’isomorphisme de
Thom dans le complexe de ˇ
Cech-De Rham, et son application `a des
probl`emes de r´esidus.
Au paragraphe 3 nous faisons des rappels sur les actions diff´erentiables
de groupes de Lie sur les fibr´es vectoriels, et nous d´emontrons un lemme
technique sur l’existence d’une connexion sp´eciale.
Au paragraphe 5 nous donnons une formule de r´esidus du type
P. Baum-J. Cheeger et F. G´omez; le Th´eor`eme 5.15 en sera le r´esultat
fondamental.
Notations. L’alg`ebre diff´erentielle gradu´ee des formes diff´erentielles
C∞sur une vari´et´e diff´erentiable Bsera not´eΩ
∗
(B). Un fibr´e localement
trivial, C∞, orient´e, (Eπ
→B), de fibre F, sera souvent d´esign´e par
(E,π,B,F) un fibr´e vectoriel r´eel C∞.Ond´esignera alors par Ω∗
F(E)
l’espace gradu´e des formes diff´erentielles `a support “compact dans la
direction de la fibre” (cf. [8]). On note
RDr:Ω
∗
F
(E)→Ω
∗−r(B), o`u
r= dim F, l’op´erateur d’int´egration le long de la fibre (cf. [3], [8]),
satisfaisant dans le cas o`u l’espace Eest sans bord `al’´egalit´e
RF◦d=
(−1)rd◦
RF.
2. Isomorphisme de Thom
2.1. Cas d’un fibr´e vectoriel.
Soit (M,π,W,Rr) un fibr´e vectoriel r´eel C∞orient´e. On consid`ere
l’alg`ebre diff´erentielle gradu´ee (C∗(M,M −W),D)d´efinie par:
C∗(M,M −W)=Ω
∗
(M)
L
Ω
∗−1(M−W)avecladiff´erentielle
D(β,γ)=(dβ, −dγ +β) et le produit (β,γ)(β0,γ0)=(β∧β
0
,γ∧β0).
(La base Wdu fibr´e´etant identifi´ee `a son image par la section nulle).
La cohomologie de cette alg`ebre diff´erentielle s’identifie naturellement
`a la cohomologie relative H∗(M,M −W, R), (cf. [12]).