Exo7 Applications linéaires continues, normes matricielles Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile I : Incontournable ***** très difficile Exercice 1 * n (n) o On munit E = R[X] de la norme k k∞ définie par : ∀P ∈ E, kPk∞ = Sup P n!(0) , n ∈ N . 1. Vérifier brièvement que k k∞ est une norme sur E. 2. Soit f l’endomorphisme de E défini par ∀P ∈ E, f (P) = XP. Démontrer que l’application f est continue sur (E, k k∞ ) et déterminer ||| f |||. Correction H [005854] Exercice 2 ** On munit E = `∞ (C) le C-espace vectoriel des suites bornées de la norme kuk∞ = sup |un |. n∈N On considère les endomorphismes ∆ et C de `∞ (C) définis par : ∀u ∈ E, ∆(u) = v où ∀n ∈ N, vn = un+1 − un et ∀u ∈ E, C(u) = w où ∀n ∈ N, wn = 1 n+1 ∑nk=0 uk . Montrer que ∆ et C sont continus sur (E, k k∞ ) et calculer leur norme. Correction H [005855] Exercice 3 *** I On munit E = C0 ([0, 1], R) de la norme 1 définie par ∀ f ∈ E, k f k1 = 01 | f (t)| dt. On pose T : E → E et on admet que T est un endomorphisme de E. f 7→ T f : [0, 1] → R R x 7→ 0x f (t) dt R 1. Démontrer que T est continu sur (E, k k1 ) et déterminer |||T |||. 2. Vérifier que la borne supérieure n’est pas atteinte. Correction H [005856] Exercice 4 ** On munit E = Mn (R) de la norme N définie par ∀A ∈ E, N(A) = Sup ∑nj=1 |ai, j | (on admet que N est une 16i6n norme sur E). Soit f l’application de E dans R définie par ∀A ∈ E, f (A) = Tr(A). Démontrer que l’application f est continue sur (E, N) et déterminer ||| f |||. Correction H [005857] Exercice 5 *** Déterminer s = Sup n kABk kAkkBk , o (A, B) ∈ (Mn (C) \ {0})2 quand k k est 1 1. k k1 , 2. k k2 , 3. k k∞ . Correction H [005858] Exercice 6 * Une norme sur Mn (R) (n > 2), est-elle nécessairement une « norme trois barres » ? Correction H [005859] Exercice 7 ** Soit N une norme sur Mn (R). Montrer qu’il existe k > 0 tel que ∀(A, B) ∈ (Mn (R))2 , N(AB) 6 k(A)N(B). Correction H [005860] Exercice 8 ** Existe-t-il une norme N sur Mn (R) (n > 2) telle que ∀(A, B) ∈ (Mn (R))2 , N(AB) = N(A)N(B). Correction H [005861] Exercice 9 *** On pose ∀X = (xi )16i6n Mn,1 (R), kXk1 = ∑ni=1 |xi | et kXk∞ = Max |xi |. 16i6n Déterminer les normes sur Mn (R) respectivement associées aux normes k k1 et k k∞ de Mn,1 (R). On notera ||| |||1 et ||| |||∞ ces normes. Correction H [005862] Exercice 10 **I q Pour X = (xi )16i6n ∈ Mn,1 (R), on pose kXk2 = ∑ni=1 xi2 . Pour A ∈ Sn (R), on note ρ(A) le rayon spectral de A c’est-à-dire ρ(A) = Max{|λ |, λ ∈ Sp(A)}. o n 2 , X ∈ M (R) \ {0} . Montrer que ∀A ∈ Sn (R), |||A|||2 = ρ(A) où |||A|||2 = Sup kAXk n,1 kXk2 Correction H [005863] Retrouver cette fiche et d’autres exercices de maths sur exo7.emath.fr 2 Correction de l’exercice 1 N +∞ k 1. • Soit Si onopose P = ∑k=0 ak X , il existe n ∈ N tel que ∀k > n, ak = 0. Donc kPk∞ = n P(k)∈ E. Sup P k!(0) , k ∈ N = Max{|ak |, 0 6 k 6 n} existe dans R. • ∀P ∈ E, kPk∞ > 0. • Soit P ∈ E. kPk∞ = 0 ⇒ ∀k ∈ N, |ak | 6 0 ⇒ ∀k ∈ N, ak = 0 ⇒ P = 0. • Soient P ∈ E et λ ∈ R. kλ Pk∞ = Max{|λ ak |, 0 6 k 6 n} = |λ |Max{|ak |, 0 6 k 6 n} = |λ |kPk∞ . • Soient P = ∑k>0 ak X k et Q = ∑k>0 bk X k deux polynômes. Pour k ∈ N, |ak + bk | 6 |ak | + |bk | 6 kPk∞ + kQk∞ et donc kP + Qk∞ 6 kPk∞ + kQk∞ . k k∞ est une norme sur E. (P)k∞ 2. ∀P ∈ E, k f (P)k∞ = kPk∞ et donc ∀P ∈ E \{0}, k fkPk = 1. On en déduit que Sup ∞ 1. Ceci montre tout à la fois que f est continue sur (E, k k∞ ) et ||| f ||| = 1. n k f (P)k∞ kPk∞ , o P ∈ E \ {0} = f est continue sur (E, k k∞ ) et ||| f ||| = 1. Correction de l’exercice 2 N (La linéarité de ∆ est claire et de plus ∆ est un endomorphisme de E car si u est une suite bornée, ∆(u) l’est encore. Plus précisément,) ∀u ∈ E, ∀n ∈ N, |∆(u)n | 6 |un | + |un+1 | 6 2kuk∞ et donc ∀u ∈ E, k∆(u)k∞ 6 2kuk∞ . Ceci montre que ∆ est continu sur E et |||∆||| 6 2. Ensuite, si u est la suite définie par ∀n ∈ N, un = (−1)n alors u est un élément non nul de E tel que kuk∞ = 1 et k∆(u)k∞ = 2. En résumé, ∞ • ∀u ∈ E \ {0}, k∆(u)k kuk∞ 6 2, ∞ • ∃u ∈ E \ {0}, k∆(u)k kuk∞ = 2. On en déduit que ∆ est continu sur (E, k k∞ ) et |||∆||| = 2. (La linéarité de C est claire et C est un endomorphisme de E car si u est bornée, C(u) l’est encore. Plus précisément,) ∀u ∈ E, ∀n ∈ N, |(C(u))n | 6 1 n+1 ∑nk=0 kuk∞ = kuk∞ et donc ∀u ∈ E, kC(u)k∞ 6 kuk∞ . Par suite T est continue sur E et |||T ||| 6 1. Ensuite, si u est la suite définie par ∀n ∈ N, un = 1 alors u est un élément non nul de E tel que kuk∞ = 1 et kC(u)k∞ = 1. En résumé, ∞ • ∀u ∈ E \ {0}, kC(u)k kuk∞ 6 1, ∞ • ∃u ∈ E \ {0}, kC(u)k kuk∞ = 1. On en déduit que C est continu sur (E, k k∞ ) et |||C||| = 1. Correction de l’exercice 3 N 3 1. Soit f ∈ E. kT f k1 = Z 1 Z x Z 1 f (t) dt dx |T f (x)| dx = 0 0 Z 1 Z x 6 | f (t)| dt dx 0 0 Z 1 Z 1 Z 1 6 | f (t)| dt dx = k f k1 dx = k f k1 . 0 0 Ceci montre que ∀ f ∈ E \ {0}, kT f k1 k f k1 0 0 6 1. Ceci montre que T est continu sur (E, k k1 ) et que |||T ||| 6 1. Pour n ∈ N et x ∈ [0, 1], posons fn (x) = (1 − x)n . Pour n ∈ N, h i n+1 1 R = k fn k1 = 01 (1 − x)n dx = − (1−x) n+1 0 puis pour x ∈ [0, 1], T fn (x) = Rx n 0 (1 − t) dt = 1 n+1 ) n+1 (1 − (1 − x) 1 n+1 , et donc R1 1 R1 1 1 n+1 ) dx = 1 kT fn k1 = 0 |T fn (x)| dx = n+1 0 (1 − (1 − x) n+1 1 − n+2 = n+2 . On en déduit que ∀n ∈ N, |||T ||| > En résumé, ∀n ∈ N, n+1 n+2 kT fn k1 k fn k1 = n+1 n+2 . 6 |||T ||| 6 1 et donc |||T ||| = 1. T est continu sur (E, k k1 ) et |||T ||| = 1. 2. Supposons qu’il existe f ∈ E \ {0} tel que kT f k1 = k f k1 . On en déduit que chaque inégalité écrite R R R R au début de la question 1) est une égalité et en particulier 01 ( 0x | f (t)| dt) dx = 01 01 | f (t)| dt dx R R R R R ou encore 01 01 | f (t)| dt − 0x | f (t)| dt dx = 0. Par suite, ∀x ∈ [0, 1], 01 | f (t)| dt − 0x | f (t)| dt = 0 (fonction continue, positive, d’intégrale nulle) puis en dérivant la dernière inégalité, ∀x ∈ [0, 1], | f (x)| = 0 et finalement f = 0. Ceci est une contradiction et donc |||T ||| n’est pas atteinte. Correction de l’exercice 4 N L’application f est linéaire de (E, N) dans (R, | |). Soit A = (ai, j )16i, j6n ∈ E. n | f (A)| = |Tr(A)| 6 ∑ |ai,i | i=1 n 6∑ i=1 n ! ∑ |ai, j | j=1 n 6 ∑ N(A) = nN(A). i=1 Ceci montre déjà que f est continue sur (E, N) et que ||| f ||| 6 n. De plus, si A = In 6= 0, | f (A)| N(A) = n 1 = n. Donc f est continue sur (E, N) et ||| f ||| = n. Correction de l’exercice 5 N • ∀A = (ai, j )16i, j6n ∈ Mn (R), kAk∞ = Max{|ai, j |, 1 6 i, j 6 n}. Soient A = (ai, j )16i, j6n et B = (bi, j )16i, j6n . Posons AB = (ci, j )16i, j6n où ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , ci, j = ∑nk=1 ai,k bk, j . Pour (i, j) ∈ [[1, n]]2 , |ci, j | 6 ∑nk=1 |ai,k ||bk, j | 6 ∑nk=1 kAk∞ kBk∞ = nkAk∞ kBk∞ , 4 et donc, kABk∞ 6 nkAk∞ kBk∞ . Ainsi, ∀(A, B) ∈ (Mn (C) \ {0})2 , kABk∞ kAk∞ kBk∞ 6 n. De plus, pour A0 = B0 = (1)16i, j6n 6= 0, kA0 k∞ = kB0 k∞ = 1 puis kA0 B0 k∞ = knA0 k∞ = n et donc n. Ceci montre que Sup n kABk∞ kAk∞ kBk∞ , kA0 B0 k∞ kA0 k∞ kB0 k∞ = o (A, B) ∈ (Mn (C) \ {0})2 = n. En particulier, k k∞ n’est pas une norme sous-multiplicative. • ∀A = (ai, j )16i, j6n ∈ Mn (R), kAk1 = ∑16i, j6n |ai, j |. Avec les notations précédentes, n kABk1 = ∑ |ci, j | = ∑ ∑ ai,k bk, j 16i, j6n 16i, j6n k=1 ! n 6 ∑ |ai,k ||bk, j | ∑ 16i, j6n = ∑ |ai,k ||bk, j | 16i, j,k6n k=1 |ai, j ||bk,l | = kAk1 kBk1 . ∑ 16i, j,k,l6n Donc ∀(A, B) ∈ (Mn (R) \ {0})2 , kABk1 kAk1 kBk1 6 1. De plus, pour A0 = B0 = E1,1 , on a A0 B= E1,1 et donc Sup n kA0 B0 k1 kA0 k1 kB0 k1 = 1. Ceci montre que o (A, B) ∈ (Mn (C) \ {0})2 = 1. kABk1 kAk1 kBk1 , En particulier, k k1 est une norme sous-multiplicative. q • ∀A = (ai, j )16i, j6n ∈ Mn (R), kAk2 = ∑16i, j6n a2i, j . Avec les notations précédentes, !2 n kABk22 = ∑ c2i, j = 16i, j6n ! n 6 ∑ 16i, j6n ∑ a2i,k ∑ 16i, j6n k=1 ! n ∑ k=1 n = ∑ ai,k bk, j ∑ 16i, j6n b2k, j (inégalité de C AUCHY-S CHWARZ) k=1 ! ! n ∑ a2i,k ∑ b2l, j k=1 l=1 Donc ∀(A, B) ∈ (Mn (R) \ {0})2 , ! = 16i, j,k,l6n kABk2 kAk2 kBk2 n ∑ a2i,k 16i,k6n ∑ b2l, j = kAk2 kBk2 16 j,l6n 6 1. De plus, pour A0 = B0 = E1,1 , on a A0 B= E1,1 et donc Sup a2i,k b2l, j = ∑ ! kABk2 kAk2 kBk2 , kA0 B0 k2 kA0 k2 kB0 k2 = 1. Ceci montre que o (A, B) ∈ (Mn (C) \ {0})2 = 1 En particulier, k k2 est une norme sous-multiplicative. Correction de l’exercice 6 N Une « norme trois barres » sur Mn (R) est nécessairement sous-multiplicative. L’exercice précédent montre qu’il existe des normes sur Mn (R) qui ne sont pas sous-multiplicatives (par exemple k k∞ ). Donc une norme sur Mn (R) n’est pas nécessairement une « norme trois barres ». 5 Correction de l’exercice 7 N Soit N une norme sur Mn (R). D’après l’exercice 5, k k1 est une norme sous-multiplicative. Puisque Mn (R) est un espace vectoriel de dimension finie sur R, N et k k1 sont des normes équivalentes. Par suite, il existe deux réels strictement positifs α et β tels que αk k1 6 N 6 β k k1 . Pour (A, B) ∈ (Mn (R))2 , N(AB) 6 β kABk1 6 β kAk1 kBk1 6 β N(A)N(B) α2 et le réel k = αβ2 est un réel strictement positif tel que ∀(A, B) ∈ (Mn (R))2 , N(AB) 6 kN(A)N(B). Remarque. Le résultat précédent signifie que N 0 = K1 N est une norme sous-multiplicative car pour (A, B) ∈ (Mn (R))2 , N 0 (AB) = 1 N(AB) k2 6 1 N(A)N(B) k2 = 1k N(A) 1k N(B) = N 0 (A)N 0 (B). Correction de l’exercice 8 N Non, car si A = E1,1 6= 0 et B = E2,2 6= 0 alors AB = 0 puis N(AB) < N(A)N(B). Correction de l’exercice 9 N • Pour k k1 . Soient A = (ai, j )16i, j6n ∈ Mn (R) puis X = (xi )16i6n Mn,1 (R). n kAXk1 = ∑ ∑ ai, j x j i=1 j=1 n n ! n ∑ |ai, j ||x j | 6∑ i=1 = j=1 n ! ∑ |x j | 6 n Max ∑ |x j | ∑ |ai, j | j=1 ( ! n i=1 ) n ∑ |ai, j |, 1 6 j 6 n = Max{kC j k1 , 1 6 j 6 n} × kXk1 , i=1 j=1 en notant C1 ,. . . , Cn les colonnes de la matrice A. Donc, ∀A ∈ Mn (R), |||A|||1 6 Max{kC j k1 , 1 6 j 6 n}. Soit alors j0 ∈ [[1, n]] tel que kC j0 k1 = Max{kC j k1 , 1 6 j 6 n}. On note X0 le vecteur colonne dont toutes les composantes sont nulles sauf la j0 -ème qui est égale à 1. X0 est un vecteur non nul tel que kAX0 k1 = ∑ni=1 |ai, j0 | = Max kC j k1 , 1 6 j 6 n × kX0 k1 . En résumé, (1) ∀X ∈ Mn,1 (R) \ {0}, kAXk1 kXk1 6 Max kC j k1 , 1 6 j 0 k1 Mn,1 (R) \ {0}, kAX kX0 k1 = Max kC j k1, 1 6 6n , (2) ∃X0 ∈ j6n . On en déduit que ∀A ∈ Mn (R), |||A|||1 = Max kC j k1 , 1 6 j 6 n . • Pour k k∞ . Soient A = (ai, j )16i, j6n ∈ Mn (R) puis X = (xi )16i6n Mn,1 (R). Pour i ∈ [[1, n]], n |(AX)i | = ∑ ai, j x j 6 j=1 ( n 6 Max n n ! ∑ |ai, j ||x j | 6 ∑ |ai, j | j=1 kXk∞ j=1 ) ∑ |ai, j |, 1 6 i 6 n kXk∞ = Max{kLk k1 , 1 6 k 6 n} × kXk∞ , j=1 en notant L1 ,. . . , Ln les lignes de la matrice A. Donc, ∀A ∈ Mn (R), |||A|||∞ 6 Max{kLi k1 , 1 6 i 6 n}. Soit alors i0 ∈ [[1, n]] tel que kLi0 k1 = Max{kLi k1 , 1 6 i 6 n}. On pose X0 = (εi )16i6n où ∀ j ∈ [[1, n]], ε j est un a élément de {−1, 1} tel que ai0 , j = ε j |ai0 , j | (par exemple, ε j = |aii0 ,, jj | si ai0 , j 6= 0 et ε j = 1 si ai0 , j = 1). 0 6 ( ) n kAX0 k∞ = Max ∑ ai, j ε j , 1 6 i 6 n j=1 n n > ∑ ai0 , j ε j = ∑ |ai0 , j | = kLi0 k1 = Max{kLi k1 , 1 6 i 6 n} × kX0 k∞ . j=1 j=1 En résumé, (1) ∀X ∈ Mn,1 (R) \ {0}, kAXk∞ kXk∞ 6 Max {kLi k1 , 1 6 i 6 n}, 0 k∞ Mn,1 (R) \ {0}, kAX kX0 k∞ > Max {kLi k1 , 1 6 i 6 n}. (2) ∃X0 ∈ On en déduit que ∀A ∈ Mn (R), |||A|||∞ = Max {kLi k1 , 1 6 j 6 n}. Ainsi, en notant C1 ,. . . , Cn et L1 ,. . . , Ln respectivement les colonnes et les lignes d’une matrice A, ∀A ∈ Mn (R), |||A|||1 = Max{kC j k1 , 1 6 j 6 n} et |||A|||∞ = Max{kLi k1 , 1 6 i 6 n}. Correction de l’exercice 10 N Soit D = diag(λi )16i6n ∈ Dn (R). Pour X = (xi )16i6n ∈ Mn,1 (R), kDXk2 = q ∑ni=1 λi2 xi2 6 q (ρ(D))2 ∑ni=1 xi2 = ρ(D)kXk2 , De plus, si λ est une valeur propre de D telle que |λ | = ρ(D) et X0 est un vecteur propre associé, alors kDX0 k2 = kλ X0 k2 = |λ |kX0 k2 = ρ(D)kX0 k2 . En résumé (1) ∀X ∈ Mn,1 (R) \ {0}, kDXk2 kXk2 6 ρ(D), 0 k2 Mn,1 (R) \ {0}, kDX kX0 k2 = ρ(D). (2) ∃X0 ∈ On en déduit que ∀D ∈ Dn (R), |||D|||2 = ρ(D). Soit alors A ∈ Sn (R). D’après le théorème spectral, il existe P ∈ On (R) et D = diag(λi )16i6n ∈ Dn (R) tel que A = PDt P. De plus ρ(A) = ρ(D). Pour X ∈ Mn,1 (R), kAXk2 = kPDt PXk2 = kD(t PX)k2 (car P ∈ On (R) ⇒ ∀Y ∈ Mn,1 (R), kPY k2 = kY k2 ) = kDX 0 k2 où on a posé X 0 = t PX. Maintenant l’application X 7→ t PX = X 0 est une permutation de Mn,1 (R) car la matrice t P est inversible et donc 0 t X décrit Mn,1 (R) si et seulement si X 0 décrit Mn,1 (R). n o Denplus, pour tout vecteur colonne o X, kX k2 = k PXk2 = kXk2 . On en déduit que kAXk2 kXk2 , X ∈ Mn,1 (R) \ {0} = kDX 0 k2 kX 0 k2 , X 0 ∈ Mn,1 (R) \ {0} et en particulier, |||A|||2 = |||D|||2 = ρ(D) = ρ(A). ∀A ∈ Sn (R), |||A|||2 = Sup n kAXk2 kXk2 , o X ∈ Mn,1 (R) \ {0} = ρ(A). Remarque. L’application A 7→ ρ(A) est donc une norme sur Sn (R) et de plus cette norme est sous-multiplicative. 7