Les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) au Pakistan en 2013 Résumé Sur l’exercice budgétaire 2013 (juillet 2012/juin 2013), les flux nets d’IDE d’entrants vers le Pakistan ont progressé de 76% à 1,45 Md USD (soit 0,6% du PIB), principalement à la faveur d’un effet base. Ils se sont concentrés dans les secteurs de l’exploration pétrolière et gazière, de l’agroalimentaire, des services financiers et du raffinage du pétrole, et ont été essentiellement le fait du Royaume-Uni, de Hong-Kong, des Etats-Unis, de l’Italie et de la Suisse. Au plan régional, la prééminence de l’Inde, qui continue d’attirer plus de 90% des flux nets d’IDE entrants à destination de la sous-région, se confirme alors que l’attractivité du Pakistan stagne depuis la période « faste » de 2006 à 2010. Cette tendance s’inscrit dans un contexte plus général d’atonie de l’investissement qui résulte pour partie crise énergétique qui frappe le pays. Flux entrants et stock d’IDE au Pakistan 1. Flux entrants : une reprise sensible essentiellement imputable à un effet base : +76,4% à 1,45 Md USD Les flux entrants d’IDE au Pakistan ont progressé de 76,4% sur l’exercice 2012/2013, passant de 820,6 MUSD à 1,45 Md USD. En l’absence de modification notable du cadre des investissements ou d’une croissance particulièrement dynamique (3,6% en 2012/2013), cette tendance haussière résulte pour l’essentiel d’un effet base lui-même imputable à la faiblesse structurelle des IDE au Pakistan ces dernières années (0,75 % du PIB en moyenne sur les 4 derniers exercices, contre 2,85% sur la période 2006-2010). Source: State Bank of Pakistan (SBP) Au plan sectoriel, les flux nets entrants IDE se sont concentrés aux ¾ dans les activités d’exploration gazière et pétrolière (29,8%), agroalimentaires (56%), de services financiers (16,7%) et de raffinage du pétrole (5,7%). Les plus fortes progressions ont été enregistrées dans les secteurs de l’agroalimentaire, des services financiers et de l’énergie, avec respectivement +480,2 MUSD, +249,8 MUSD et +113,2 MUSD. Les secteurs de la chimie et des télécommunications ont connu les reflux les plus importants avec des baisses respectives de 143,8 et 70,5 MUSD. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU PAKISTAN SERVICE ECONOMIQUE 1 Source: SBP Au plan géographique, le Royaume-Uni, Hong Kong, les Etats-Unis, l’Italie et la Suisse ont représenté 75% des flux nets d’IDE entrants vers le Pakistan, avec des parts respectives de 32,7%, 12,6%, 11,6%, 10,3% et 7,7%. Les plus fortes progressions ont été enregistrées par les IDE en provenance du Royaume-Uni (+425,5 MUSD), de Hong-Kong (+162,4 MUSD), des Philippines (+93,6 MUSD) et d’Arabie Saoudite (+83,1 MUSD). Ce sont les IDE réalisés depuis les Pays-Bas et la Chine qui ont connu les plus forts reflux, avec des baisses respectives de 140,9 MUSD et 34,8 MUSD. Source: SBP Au plan régional, la part du Pakistan dans le total des flux nets d’IDE entrants n’a cessé de s’effriter au profit de l’Inde, passant de plus de 17% en 2007 à 3% en 20121. D’après les données de la CNUCED, le ratio flux nets d’IDE entrants/PIB s’élevait à 0,38% en 2012 dans le cas du Pakistan, ce qui le situe derrière l’Inde, le Sri Lanka et le Bangladesh qui affichent des ratios respectifs de 1,39%, 1,31% et 0,81% Bangladesh. 1 Ces statistiques émanent de la CNUCED et portent sur l’exercice précédent, soit sur l’année budgétaire 2012 s’agissant spécifiquement du Pakistan. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU PAKISTAN SERVICE ECONOMIQUE 2 Evolution de la part des pays de la sous région dans le total des flux nets d'IDE entrants 100% 50% 17,4% 10,0% 6,0% 8,2% 3,3% 3,0% 78,7% 86,6% 91,2% 86,1% 91,3% 90,7% 0% 2007 2008 Inde 2009 Pakistan 2010 Bangladesh 2011 2012 Sri Lanka Source: CNUCED 2 2. Stock d’IDE : recul du Pakistan dans le total régional D’après la CNUCED, le stock d’IDE détenu au Pakistan s’élevait à 25,5 Mds USD en 2012, contre 6,9 Mds USD en 2000 et 1,9 Mds en 1990. Pour autant, sa part dans le total régional n’a cessé de décliner au profit de l’Inde, passant de 40,2% en 1990 à 9,6% en 2012. Le stock d’IDE détenu au Pakistan représente aujourd’hui 11,26% du PIB (contre 12,29% en Inde, 11,39% au Sri Lanka et 5,82% au Bangladesh). Source: CNUCED Au plan sectoriel, au terme de l’exercice 2012/2013, le stock d’IDE détenu au Pakistan était concentré à plus de 60% dans les secteurs des télécommunications (24,2%), de l’exploration gazière et pétrolière (20,1%) et des services financiers (19,6%). 2 La Banque centrale pakistanaise ne fournissant pas de données sur le stock d’IDE du Pakistan, les données indiquées ci-après proviennent essentiellement de la CNUCED. La répartition géographique et sectorielle du stock d’IDE pakistanais est toutefois estimée approximativement en sommant les flux nets entrants d’IDE (données Banque centrale du Pakistan) sur la période 2002-2013. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU PAKISTAN SERVICE ECONOMIQUE 3 Source: SBP Au plan géographique, au terme de l’exercice 2012/2013, le stock d’IDE localisés au Pakistan était détenu à plus de 50% par les Etats-Unis, les Emirats-Arabes-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse avec des parts respectives de 21,23%, 14,74%, 13,25% et 5,99%. Répartition géographique du stock d'IDE au Pakistan en 2013 Etats-Unis 1,45% 1,43% 18,07% UAE 21,23% Royaume Uni 1,70% Suisse 1,80% Pays-Bas 1,84% 14,74% Hongkong Ile Maurice 3,27% 3,34% 5,99% 3,56% 13,25% Malaisie Chine Norvège 3,83% Japon 4,49% Singapour Source: SBP Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU PAKISTAN SERVICE ECONOMIQUE 4 Flux sortants et stock d’IDE pakistanais à l’étranger : des montants officiels négligeables D’après la CNUCED, les flux nets sortants se sont élevés à 73 MUSD en 2012 (contre 62MUSD en 2011), pour un stock détenu à l’étranger de 1,52 Md USD, soit des montants qui représentent respectivement 0,03% et 0,6% du PIB national. La répartition géographique et sectorielle de ces flux et stock n’est pas connue. Tout juste peut-on faire l’hypothèse qu’ils se composent pour une bonne part d’opérations immobilières et financières réalisées par des individus privés dans la mesure où peu d’entreprises pakistanaises sont implantées à l’étranger. A noter toutefois un mouvement de délocalisation des entreprises pakistanaises du secteur textile vers le Bangladesh qui semble prendre de l’ampleur ces dernières années. L’octroi par l’UE au Pakistan du SPG+ (dont bénéficiait déjà le Bangladesh depuis plusieurs années) à compter du 1er janvier 2014 pourrait contribuer à y mettre un coup d’arrêt. Clause de non-responsabilité - Le service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU PAKISTAN SERVICE ECONOMIQUE 5