Né le 23 mars1829 à Nottingham, il fait dans sa prime jeunesse preuve de précocité
ayant calculé l'orbite de deux comètes bien avant l'âge de dix-huit ans. Il devient
assistant à l'observatoire d'Oxford en 1851 puis, part en 1860 à Madras, en Inde ou il
réalise le catalogue du même nom comprenant 11015 étoiles. En 1868 et 1871, il
participe aux expéditions indiennes d'observation d'éclipses solaires. Il découvre au
total huit astéroïdes et 21 étoiles variables. Il dirigera l'observatoire de Madras
pendant trente ans jusqu'à sa mort. Mais il est plus connu pour sa fameuse formule
sur les magnitudes stellaires. Il faut préciser que le terme magnitude a remplacé le
terme « grandeur » qui faisait trop penser à la « grosseur » d'une étoile !
Vers octobre 1850, un physicien-psychologue-philosophe, Gustav FECHNER de
l'université de Leipzig eut l'intuition (révélation) que la sensation physiologique est
proportionnelle au logarithme de l'excitation. Ainsi pour notre vue par exemple,
l'estimation d'un écart de luminosité n'est pas conforme à cette luminosité mesurée
par un appareil impersonnel ! C'est probablement ce fait qui donna à POGSON l'idée
d'appliquer ce principe à la mesure des éclats des étoiles.
Il fit correspondre à l'échelle des grandeurs de HIPPARQUE qui est une progression
arithmétique de raison -1, une progression géométrique de raison 2,5.
éclats : 1 2,5 6,25 16 40 100
grandeurs 6 5 4 3 2 1
La correspondance entre une progression arithmétique et une progression
géométrique est la caractéristique d'un système de logarithmes. Cette propriété se
traduit par la formule dite de POGSON :
m1 – m2 = -2,5 log E1/E2
Il est à noter que l'échelle des magnitudes est ouverte le zéro de l'échelle étant la
magnitude de l'étoile Véga de la Lyre. Certaines étoiles dont Sirius (-1,58), Canopus
(-0,86) ont un éclat supérieur à celui de Véga : ces étoiles sont donc affectées d'une
magnitude négative. Vénus au mieux de sa forme atteint -4,2 soit 120 fois l'éclat
d'une étoile de magnitude 1.
On voit que connaissant l'éclat de deux étoiles et la magnitude de l'une d'entre elles,
on peut immédiatement calculer la magnitude de la seconde.
MESURE DE L'ECLAT DES ETOILES
Diverses méthodes sont employées. A titre d'exemple, la plus ancienne est celle du
coin photométrique ou absorbant : on compare la lumière d'une étoile reçue par un
instrument à celle d'une source lumineuse artificielle que l'on peut affaiblir par un
coin absorbant jusqu'à la parfaite égalité des éclats. La photo argentique a également
été utilisée : la lumière stellaire donne une image sur le cliché dont le diamètre est
d'autant plus grand que son éclat est plus élevé. Les récepteurs modernes ont rendu
obsolètes ces deux méthodes qui pourtant atteignaient une précision d'un dixième de
magnitude .
LES MAGNITUDES ABSOLUES