INTRODUCTION
STATIONS URBAINES #3
GIRLS TALK AND DIE
compagnie sturmfrei / stations urbaines / travail sonore, architectural et performatif
Depuis 2003, la compagnie sturmfrei travaille sur l’œuvre d’Elfriede Jelinek et présente plusieurs mises en scène : créations théâtrales et performances inspirées par l’œuvre
de l’auteur autrichienne. La compagnie organise également des rencontres et plateformes de discussion autour de cette femme-écrivaine et rassemble à cette occasion des
architectes, des artistes plasticiens, des musiciens contemporains et auteurs.
A travers l’écriture d’Elfriede Jelinek, la compagnie propose différentes congurations et dispositifs spatiaux, temporels et corporels et crée des expériences et rencontres
particulières entre le récepteur et l’objet artistique. (en annexe : liste des représentations précédentes sur l’écriture d’Elfriede Jelinek)
De 2006 à 2007, Maya Bösch est metteur en scène associée du Théâtre St. Gervais pour faire une recherche théâtrale au l de la saison. « La question pour moi était : qu’est
ce que je peux faire au théâtre St.Gervais en tant qu’artiste associée / comment je peux prendre ce théâtre / l’occuper / inventer quelque chose de nouveau. Je ne voulais en
aucun cas faire une production de plus dans cette maison. Je voulais m’associer vraiment. Il s’agissait pour moi, de trouver un rapport ludique au lieu et de me positionner / de
rééchir le théâtre ensemble avec ce lieu, de le voir et le penser depuis ce lieu. Je suis passé régulièrement au théâtre St-Gervais et toutes mes réexions sont étroitement liées
à ce lieu. J’ai pris cette occasion comme un luxe de pouvoir rééchir le théâtre différemment. Mes premières discussions avec l’équipe ont commencé ici et c’est bien là, où
l’idée d’un théâtre pour un spectateur est née (théâtre pentagone 2007-2008). Les contraintes de ce lieu, par exemple, le manque de salles de répétitions pour les compagnies
en résidence, les horaires rigides de fermeture etc ont fait que la compagnie est devenu vite autonome au sein de ce théâtre : nous avons occupé une salle de stockage et de
matériel et avons obtenu une minuscule cellule qui était un ancien labo de photo. Nous avons répété au théâtre en rond ainsi que dans les escaliers. Une première visite sur le
toit du théâtre St-Gervais avec le directeur Philippe Macasdar fut une révélation. Un haut-lieu qui lie le théâtre directement avec la ville de Genève. Cette «bella vista » : point
de contrôle et de surveillance, un point de regard et d’écoute, le voyeurisme, la prison…le théâtre pour un spectateur devait avoir lieu ici. »