effectif du patient sur la table de traitement par rapport à la prévision (en
simulation virtuelle) doit être reproduit avec une précision millimétrique. Le
manipulateur sera confronté au problème du positionnement, à chaque
séance de traitement, avec la même acuité. Il est aidé, dans cette difficile
mais importante tâche, par l’utilisation d’accessoires performants comme
les systèmes de contention spécifiques (plans inclinés en carbone) ou les
dispositifs personnalisés (masques ou capelines thermoformés…), qu’il est
amené à réaliser lors de l’étape de Scanner de simulation. La réalisation
du scanner à visée dosimétrique qui remplace le centrage classique
incombe au manipulateur de radiothérapie. Il doit ainsi maîtriser cet
appareil de haute technicité dont la version dédiée à la radiothérapie est
spécifiquement équipée, notamment de lasers mobiles. Il doit s’approprier
des procédures complexes et les appliquer tout en poursuivant son travail
habituel. Le deuxième temps de cette phase de préparation du traitement
est réalisé sur la console de simulation virtuelle qui est un outil logiciel
sophistiqué, il permet de définir en 3D les caractéristiques géométriques
optimales des faisceaux de traitement par rapport aux structures
anatomiques du patient (la délinéation revenant au radiothérapeute) puis
de visualiser la direction et l’enveloppe des faisceaux dans le patient (les
cas complexes sont traités en unité de physique médicale). Dans ce
processus complexe, le manipulateur exécute une étape essentielle : la
phase de mise en traitement qui permet, après l’étude dosimétrique
réalisée par l’unité de physique et avant d’effectuer la première séance
d’irradiation, de vérifier le positionnement du patient sur la table de
traitement et la balistique des faisceaux de traitement par des contrôles
d’Imagerie portale : ces images réalisées sur l’appareil de traitement seront
comparées aux images numériques reconstruites importées depuis l’outil
de planification de traitement au cours d’une étape dite de fusion-recalage
des images. Ces contrôles seront soumis à la validation du
radiothérapeute sans laquelle le traitement ne peut être réalisé. Au cours
de ces différentes phases, le manipulateur est amené à effectuer des
vérifications protocolisées, de type check-list, pour lesquelles il réalise une
traçabilité systématique. La mise en oeuvre d’un tel traitement est jalonnée
de vérifications et validations systématiques en staff médicotechnique. Ce
changement technologique n’entraîne aucune modification de la mission
traditionnelle de suivi du patient et de lien privilégié entre le malade et son
radiothérapeute référent, bien au contraire. En effet, le manipulateur est
amené à fournir des informations complémentaires concernant ces
techniques complexes. Il réalise, tout au long du traitement, des contrôles
d’imagerie portale périodiques renforcés qui feront l’objet d’une validation
médicale.
Les technologies en cours de développement
(images)
La radiothérapie conformationnelle est un standard de la radiothérapie
moderne. De nombreux centres ont poursuivi le développement de cette
technique : c’est la radiothérapie conformationnelle avec modulation
d’intensité. Ces dernières années, des techniques de plus en plus
complexes ont vu le jour, intégrant notamment la radiothérapie guidée par
l’image (IGRT) dont on peut dire qu’il s’agit d’une évolution majeure
puisqu’elle va permettre une plus grande précision dans la répétition
quotidienne des séances de traitement à partir d’un repositionnement
automatisé (actuellement 19 % des centres en sont équipés). Dans cette
technologie, l’accélérateur « embarque » un scanner (imagerie
embarquée). Ainsi, avant la séance de traitement, une imagerie est
réalisée sur la table de traitement et la position réelle du patient est
comparée à la position prévue. En cas de décalage, un repositionnement
automatique est effectué par le dispositif piloté par le manipulateur.
L’arcthérapie dispose également de cette évolution. La stéréotaxie intra ou
extracrânienne ne concerne qu’un nombre limité de centres (18 et 10). La
tomothérapie et le Cyberknife sont des appareils de technologie innovante
et de grande sophistication ; ils sont actuellement en phase d’évaluation
dans quelques centres sélectionnés et bénéficient d’un financement
spécifique. Le tableau ci-dessous précise le parc d’appareils utilisés en
France au 31 décembre 2007.
ACCÉLERATEURS
THOMOTHÉRAPIE
CYBERKNIFE
384
4
3
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http://www.jle.com/fr/print/e-docs/00/04/4C/F7/article.phtml