Inédit dans un pays musulman : la 1ère formation en théologie chrétienne a ouvert ses portes à Rabat.
Dans les locaux de «La Source », une trentaine d'étudiants pour la plupart originaires d'Afrique
noire attendent le début de leur cours sur « l'histoire de l'Eglise
»: à Rabat, en terre d'islam, une formation universitaire inédite en théologie chrétienne vient de
s'ouvrir.
«C'est la première fois que des étudiants catholiques et protestants suivent des cours
communs dans une même salle, au Maroc, un pays musulman », se félicite auprès de l'AFP
l'évêque de Rabat, Mgr Vincent Landel, un des concepteurs de ce projet mené en coopération
avec l'Institut catholique de Paris et la faculté de théologie protestante de Strasbourg, dans l'est
de la France.
Des prêtres catholiques et protestants seront formés au Maroc.
Initié en 2012, l'institut «Al Mowafaqa » («convergence ») doit officiellement ouvrir ses portes
en juillet pour offrir une formation universitaire «
enracinée dans le contexte marocain (...), au service des Eglises chrétiennes au Maroc et
au-delà
», précise son site internet (almowafaqa.com). En attendant, une session intensive a été lancée
en février dans les locaux de «
La Source
», un centre de documentation du diocèse de Rabat. En cette deuxième journée de formation,
dans la grande salle de cours, des étudiants de 12 nationalités suivent un séminaire sur la Bible
assuré par deux professeurs, l'un catholique et l'autre protestant.
«Je vis à Midelt (centre) et je suis infirmière. Cette formation me permettra d'approfondir mes
connaissances et ma foi, en plus du diplôme universitaire que j'aurai dans quatre ans »,
explique une jeune Camerounaise installée au Maroc depuis plus de dix ans. «
Moi je vis à Agadir (sud-ouest). Aujourd'hui je suis engagée dans mon Eglise et cette formation
est très importante pour moi
», ajoute une étudiante malgache. Le conseil d'administration est lui-même composé
d'enseignants de diverses universités étrangères: Cameroun, France, Liban, Congo...
Ne pas être Marocain.
Adressé en premier lieu à un public originaire d'Afrique subsaharienne, la formation doit
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