
POURQUOI
VÉGÉTALISER L’ESPACE PUBLIC ?
... améliore la qualité de l’air
Contrairement aux humains, les plantes disent
toutes « CO² mon amour* ! »
Pour vivre et se développer, elles utilisent une partie
du carbone ambiant et rejettent de l’oxygène,
indispensable à la vie. La végétation peut aussi
capter les particules atmosphériques et absorber
certains polluants pour les xer à la surface de ses
feuilles.
Par ailleurs, il semble que jardiner sa rue contribue
au sentiment de sécurité et ait un impact sur les
incivilités... à condition, bien sûr, de faire preuve
d’optimisme et de ne pas se décourager dès le pre-
mier pot volé ou transformé en cendrier ! Tous les
jardiniers de rue le disent, la ténacité paie !
Enn la végétalisation incite les habitants à s’impliquer
dans la gestion de l’espace public tandis qu’acces-
soirement, elle peut limiter le stationnement sauvage
sur les trottoirs.
... atténue les eets de
l’imperméabilisation des sols
En région méditerranéenne, les orages violents sont
fréquents. Les surfaces végétalisées, participent au
ralentissement de l’écoulement des eaux pluviales.
Les plantes elles-mêmes, en xant certains pol-
luants améliorent la qualité des eaux d’inltration
et des rejets dans les cours d’eau et en mer.
... et tisse des liens entre les riverains...
Un jardinier dans la rue, ça interpelle ! Des curieux,
riverains ou passants, s’arrêtent, posent des ques-
tions, donnent des conseils, voire proposent des
échanges de plantes ou de boutures...
Semer, planter, désherber, arroser, expérimenter,
voir la vie se développer et partager ses observa-
tions et ses découvertes avec ses voisins : rien de tel
pour créer du lien que d’avoir quelque chose à faire
ensemble !
Et entre voisins, quand le lien est créé, on peut s’entraider
et prendre le relais du jardinier d’à côté, momenta-
nément absent. Oui, l’expérience le prouve, le jardinage
urbain favorise la convivialité et améliore les rap-
ports de voisinage parfois tendus par l’anonymat
des grandes villes.
La dimension collective est d’ailleurs la condition
de la réussite : une plante isolée a peu de chance de
survie. Et plus il y a de plantes dans la rue, plus il y a
de rencontres et de convivialité.
Vive les apéros-trottoirs !
ILÔT DE CHALEUR URBAIN
« Bulle de chaleur » due principalement à la
concentration des activités humaines dans les
villes, à l’imperméabilisation des sols, (voies et
trottoirs goudronnés) et aux bâtiments vitrés qui
absorbent le rayonnement solaire et le restituent
sous forme de chaleur la nuit comme le jour.
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Mais pas seulement...
La végétalisation favorise
la présence de la nature en ville
Depuis quand n’avez-vous plus observé de papillon
en ville ? Et d’oiseau dans votre rue ? C’est que rien
ne les incite à visiter les lieux !
La végétalisation peut orir des conditions favorables
aux espèces végétales et animales les plus banales
qui voient leurs habitats traditionnels se morceler
puis disparaître : le pissenlit, l’hirondelle de fenêtre
ou le moineau domestique, par exemple et, bien sûr,
les papillons...
... régule la température
D’une manière générale, il fait plus chaud dans le
centre des villes qu’en périphérie et qu’à la campagne,
du fait de la concentration des activités humaines.
L’été, la réverbération sur les murs, le bitume, et les
pierres, contribue à augmenter la température, créant
une bulle de chaleur appelée « ilot de chaleur urbain ».
Savez-vous que les plantes, en transpirant, maintiennent
un certain taux d’humidité dans l’air et contribuent à
rafraîchir l’atmosphère ? Et que les grimpantes limitent
la réverbération et participent à l’isolation thermique
des bâtiments ?
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