Le pas de ces miroirs de Bragg détermine la longueur
d’onde d’émission du laser à fibre. L’amplification est
obtenue généralement en dopant la fibre à l’Erbium [3].
L’émission est obtenue en pompant le milieu amplificateur
avec un laser de puissance. On choisit de pomper à la
longueur d’onde de 1480nm pour bénéficier de la faible
absorption de la fibre de silice à cette longueur d’onde .Le
principe de ce dispositif consiste à détecter les
changements de fréquence du laser .Les variations de
longueur de l’élément de fibre dopée, proportionnelles à la
pression acoustique (signal) se traduisent par un
changement de fréquence de la lumière émise que l’on
détecte. Pour pouvoir mesurer ces variations de façon
précise, le laser est incorporé au sein d’un système
acousto-mécanique qui grâce à sa sensibilité convertit les
déformations produites par l’onde sonore.
Figure 1.Schéma d’un laser à réaction distribuée
B. Sensibilité acousto-optique
Lorsque le laser à fibre est immergé, une onde
acoustique se propageant dans l’eau crée une variation de
pression hydrostatique qui modifie les dimensions du
réseau de Bragg donc celle de la cavité du laser. Il en
résulte d’une part un changement de pas du réseau de
Bragg et d’autre part une variation de l’indice du verre par
effet photo-élastique ce qui entraine un changement de
fréquence de la lumière émise. Pour le verre de silice et
au voisinage de =1550nm, on obtient une sensibilité
acousto-optique de
[2]. Ce niveau
est insuffisant pour pouvoir détecter le bruit de mer qui
détermine le plancher minimum du signal efficace de
pression d’où l’obligation d’incorporer notre laser à fibre au
sein d’un système acousto-mécanique (Figure2).
Résumé- Nous présentons un nouveau capteur à base de
laser à fibre dopée dont la sensibilité suffisamment
élevée permettra de détecter toutes les ondes
acoustiques d’intensité équivalente au bruit de mer. Les
propriétés particulières des réseaux de Bragg inscrits sur
fibre optique montrent qu’ils sont bien adaptés à la
détection en milieu acoustique pour de multiples
applications : prévention sismique, recherche pétrolière,
recherche gazière. Mais les bruits d’intensité et de
fréquence du laser limitent les performances de ce
capteur et dégradent le rapport signal à bruit. On se
propose ici de réaliser un capteur qui aura la sensibilité
acousto-optique la plus élevée pour minimiser l’influence
du bruit optique et réduire la pression acoustique
minimum détectable.
Mots clés : laser à fibre, sensibilité acousto-optique,
recherche pétrolière, prévention sismique, bruit
d’intensité, bruit de fréquence.
1. INTRODUCTION
Les lasers à fibre DFBFL : Distributed Feed Back Fiber
Laser, utilisés comme capteur acoustique ont rapidement
atteint et dépassé les performances des autres dispositifs,
en particulier les dispositifs à capteur piézoélectrique, pour
les applications sous-marines à grande profondeur [1]. Ils
sont en effet beaucoup mieux adaptés à ces applications :
leur faible dimension le rend pratiquement
omnidirectionnel, l’absence d’élément électrique et
électronique immergé augmente sa fiabilité, la partie
optique est insensible aux parasites radio-électriques. Il
est possible de concevoir des dispositifs de multiplexage
optique en longueur d’onde pour pouvoir connecter un
grand nombre de capteurs DFBFL autour d’une seule fibre
[2].
2. DESCRIPTION GENERALE DU SYSTEME
A. Principe de fonctionnement du capteur
Le détecteur au cœur du projet est un hydrophone à
laser à fibre. Ce laser est constitué par un segment de fibre
optique de quelques centimètres de longueurs sur lequel
on imprime un réflecteur de Bragg (Figure 1).
Nouveau capteur d’ondes acoustiques en milieu sous-marin à base de
laser à fibre dopée
1 T.Souici, 1B.Orsal, 2B.Wattrisse, 3R.Vacher
1 IES, CNRS UMR 5214/UM2, 2 LCVN CNRS UMR 5587 UM2, Place Eugène Bataillon, F-34095 Montpellier Cedex 05, France
3LMGC, CNRS UMR 5214/, UM2 Campus Saint Priest, F-34095 Montpellier Cedex 05, France
1Mohamed-tahar.Souici@ies.univ-montp2.fr