Quatre étudiants brillent dans une compétition américaine

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24 heures | Vendredi 17 mai 2013
Enseignement
Quatre étudiants brillent dans
une compétition américaine
Nouveaux élèves
de Business School
Lausanne, quatre
jeunes ont décroché
la meilleure place
européenne lors d’un
concours international
A
voir commencé un
MBA depuis deux semaines à peine et décrocher une place dans
le top 10 d’un concours
international de haute volée, c’est ce
qu’ont réalisé récemment quatre étudiants de Business School Lausanne
(BSL). La Péruvienne Almendra Salazar, l’Anglais Jon Baguley, l’Argentin
Juan Barbero et le Suisse Mischa Liatowitsch, venant de milieux professionnels très différents – finance, marketing, immobilier et organisations
onusiennes – ont participé au concours
de l’Aspen Institute, à New York.
Les étudiants devaient se muer en
consultants pour une entreprise bien
réelle, l’indonésienne Golden AgriResources, deuxième producteur
mondial d’huile de palme. La question posée: quelle politique de certification doit-elle mener pour concilier
à la fois rentabilité économique, développement durable et réalité sociale de la population locale?
Le concours, organisé pour la quatrième
fois, était ouvert à vingt-cinq écoles, dont
quatre européennes. Dans une première
phase, chaque établissement a jugé ses
équipes. Seul le dossier vainqueur était
sélectionné pour la deuxième phase, jugée aux Etats-Unis. Dans une troisième
phase, les cinq meilleures équipes
étaient invitées à New York pour défendre leur projet. A Lausanne, trois équipes ont participé au concours. Les professeurs ont désigné à l’unanimité les
quatre jeunes susmentionnés.
Les conditions de la compétition sont
strictes: chaque équipe a reçu le dossier le jeudi 21 mars à midi, heure locale. Des données chiffrées, des graphiques, des articles de journaux. Le
rapport devait être rendu le lundi suivant avant 9 heures.
Contrairement à d’autres, les quatre étudiants avaient au départ un sérieux handicap: ils devaient suivre des cours du
jeudi au samedi. Des journées bien rem-
Jon Baguley, Almendra Salazar, Juan Barbero et Mischa Liatowitsch (de g. à dr.). Les quatre étudiants
en MBA de Business School Lausanne ont décidé de laisser leur prix à l’école vaudoise. DR
plies, jusqu’à 22 heures en semaine. «On
s’est réparti la documentation, explique
Almendra Salazar. Le samedi en début
d’après-midi, lorsqu’on s’est retrouvés
chez Mischa Liatowitsch, chacun a résumé ses lectures aux autres. Ensuite,
on a toujours travaillé ensemble.»
Au milieu d’un amas de feuilles de papier, les consultants en herbe ont élaboré leur stratégie. «On avait très peu
de temps, aussi on a cherché à suivre
une idée principale et à la développer»,
dit Juan Barbero. S’ils se sont accordé
quelques heures de sommeil la première nuit, ils ont ensuite travaillé sans
relâche jusqu’à l’heure de l’échéance.
«Le dilemme est le suivant: certains
marchés ne prêtent pas d’importance
à la certification. C’est le cas de la
Chine ou de l’Indonésie, analyse Jon
Baguley. D’autres, comme l’Europe et
les Etats-Unis, ont des exigences élevées. Quelle option choisir, sachant
que, plus la certification est élevée,
plus cela coûte cher?»
Créativité saluée
«Nous avons opté pour la certification
la plus haute, explique Mischa Liatowitsch. Nous proposions de réinjecter l’argent dans un fonds, Palm Oil
Sustainable Indonesia (Posi Fund). Le-
quel aurait financé des programmes de
reforestation et de développement
agraire.» Quels critères ont donné la
victoire à l’équipe? «On a été créatifs,
on a expliqué la stratégie en détail,
analyse Almendra Salazar. Le jury a
aussi relevé l’unité de l’écriture du rapport. On ne remarque pas qu’il a été
écrit à quatre mains.»
Classée parmi les cinq viennent-ensuite, l’équipe a manqué le voyage
aux Etats-Unis. «Les cinq dossiers sélectionnés ont été davantage en profondeur que nous, reconnaît Juan Barbero. Ils ont aussi été plus analytiques.
Ils ont développé la stratégie marketing alors que nous n’avons fait que
l’esquisser, par manque de temps.»
«Ces compétitions sont taillées sur me-
sure pour les écoles américaines, précise Denitsa Marinova, porteparole de l’école. Aux Etats-Unis, l’enseignement dans les MBA est basé sur
des études de cas tel que celui-là. Etant
au début de leurs études, les étudiants
avaient très peu d’expérience avec
cette méthode d’apprentissage. De
plus, c’était la première participation
de BSL à ce concours. L’école est très
fière d’eux. Cette équipe a su aller à
l’essentiel et proposer des solutions
puissantes et innovantes.»
Et la suite? «On va rester en contact,
c’est sûr, dit Jon Baguley. On aimerait
faire du consulting, pourquoi pas en
ouvrant une société ensemble. On l’appellerait Posi Fund, rigolent-ils en
chœur. Laurent Buschini
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