La première édition BI-RADS-IRM de l’ACR (American College of Radiology)
est disponible en français depuis octobre 2004 (éditée par la Société Française de
Radiologie) (2). En l’absence de protocole standardisé, seules des recommandations
générales sont proposées : utilisation d’une antenne dédiée au sein, injection en
bolus du produit de contraste (type de produit, dose, mode d’injection), région
d’intérêt (mesures quantitatives des prises de contraste) d’au moins trois pixels cen-
trée sur la zone lésionnelle de rehaussement maximal.
Le compte-rendu doit préciser :
– le contexte de la réalisation de l’examen (histoire clinique actuelle, antécédents,
données cliniques et de l’imagerie standard) ;
– la période du cycle ou la prise d’un THS. En effet, il existe des prises de contrastes
physiologiques du tissu mammaire normal à l’origine de faux positifs dans ces
deux situations cliniques. Pour les femmes réglées, l’examen IRM devra être idéa-
lement programmé durant la deuxième semaine du cycle (3). En ce qui concerne
traitement substitutif, le risque de faux positifs s’observe surtout en cas de traite-
ment combiné. Ce ne sont pas, bien sûr, des contre-indications à l’examen ; mais,
si les résultats sont ambigus, l’IRM devra être répétée, soit à la bonne période du
cycle, soit après un arrêt de six semaines du traitement substitutif ;
– l’application d’une compression mammaire (qui doit rester d’intensité modérée
afin de ne pas faire disparaître une prise de contraste) ;
– le descriptif des séquences IRM utilisées ;
– pour l’étude dynamique, le nombre d’acquisitions après injection et l’intervalle de
temps entre les séquences doivent être précisés ;
– le descriptif du traitement des images ;
– la présence et l’intensité d’artefacts éventuels (mouvements de la patiente, etc.)
pouvant gêner l’interprétation de l’examen.
Bases d’interprétation d’une IRM
Le BI-RADS-IRM propose un lexique descriptif des anomalies IRM rencontrées (2).
Une prise de contraste se définit comme un rehaussement d’intensité supérieure
à celui du parenchyme mammaire normal à un temps donné. La stratification de la
classification s’effectue en fonction des données de la séquence anatomique avant
injection (séquence en écho de spin de pondération T1).
Le rehaussement focal correspond à une lésion avant injection
On qualifiera alors la prise de contraste de masse, et on en décrira les différents
items qui la caractérisent sur la séquence dynamique où son intensité est maximale
(forme : ronde, ovale, lobulée, irrégulière ; contours : circonscrits, irréguliers, spi-
culés ; rehaussement interne : homogène/hétérogène, périphérique ou central, la
présence de septa internes en hyposignal ou prenant le contraste). Il faut rappeler la
nécessité d’une séquence de résolution spatiale correcte pour apprécier sa morpho-
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