stratégie - CIBC.com

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Étude
etstratégie
hiver 2009
Gestion privée de portefeuille CIBC
En attendant que le vent tourne
Scénario probable : Les plans de relance gouvernementaux et les mesures de
politique monétaire energiques commencent lentement à se faire sentir*
«
Si les mesures monétaires
et budgétaires prises à
l’échelle mondiale de
manière concertée se
révèlent particulièrement
efficaces, la récession
risque d’être plus
modérée que prévu.
»
– Gestion globale
d’actifs CIBC
L’aggravation de la crise économique dans les
pays du G7 et le gel mondial du crédit ont provoqué des mesures monétaires et budgétaires
sans précédent de la part des gouvernements
au quatrième trimestre de 2008. Depuis le
début de 2009, les Trésors publics et les banques centrales achètent des titres invendables
à des banques, prennent des participations
dans les sociétés financières les plus faibles et
garantissent des prêts pour restaurer la
confiance. Par ailleurs, les banques centrales
ont abaissé leurs taux directeurs à des niveaux
historiques et ont commencé à accroître la
masse monétaire.
Il faudra un certain temps avant que ces
diverses mesures donnent des résultats, mais
on peut espérer qu’elles permettront d’éviter
un effondrement économique accompagné
d’une déflation semblable à celle survenue
dans les années 1930. Pour 2009, toutefois, la
croissance mondiale devrait rester au ralenti.
Baisse de la production au pays
L’économie canadienne a montré de
nouveaux signes d’affaiblissement. En
novembre, le PIB canadien s’est contracté
pour un deuxième mois consécutif, avec un
recul mensuel de 0,7 %. Le marché de
l’habitation a continué de ralentir, enregistrant
un fléchissement des ventes de maisons existantes et une baisse des permis de construction résidentielle. Avec la hausse du chômage,
les prix des maisons resteront probablement
faibles. Toutefois, il faut garder à l’esprit que le
ralentissement actuel est un phénomène cyclique et que, contrairement à ce qui se passe
aux États-Unis, il n’est pas dû à des liquidations forcées, à des défaillances sur prêts
hypothécaires ni à des saisies immobilières.
Les ventes au détail au Canada ont chuté
de 2,4 % en novembre, les consommateurs
étant confrontés à un marché de l’emploi de
plus en plus incertain. Pour stimuler la
croissance et la consommation, la Banque du
Canada pourrait être amenée à abaisser les
taux d’intérêt à court terme sous le niveau de
1 % établi le 20 janvier 2009.
Ralentissement aux É.-U. pour la
première moitié de l’année
Aux États-Unis, les conditions économiques
ont continué de se détériorer à la fin de 2008.
Plus d’un million d’emplois ont été perdus
durant les deux derniers mois de l’année.
Au début de 2009, le plan de relance
d’environ 800 G$ US de l’administration
Obama (voir le graphique) sera au centre de
l’attention. Il prévoit notamment des dépenses
pour les infrastrutures, le programme
Medicaid et l’assurance-chômage, ainsi que
des allègements fiscaux, mais les effets de
ce plan sur l’économie ne devraient pas être
pleinement perceptibles avant deux ans.
Les prix de l’immobilier résidentiel ont
encore baissé au quatrième trimestre de
2008 et au premier trimestre de 2009,
s’ajoutant aux pertes du secteur financier
et accentuant les pressions qui pèsent sur
l’économie. Selon les données préliminaires
publiées en janvier, le PIB américain s’est
contracté de 3,8 % au quatrième trimestre.
Les dépenses de consommation ont reculé de
3,5 % et l’investissement des entreprises, de
19 %. Il faut s’attendre à au moins un autre
trimestre de croissance négative.
Le ralentissement économique
s’aggrave en Europe
La crise financière et économique s’est amplifiée dans toute la zone euro, alors que la
production continuait de baisser, que la
consommation ralentissait davantage et que le
chômage augmentait. S&P a baissé la cote de
crédit des obligations émises par la Grèce et
l’Espagne et laissé celles du Portugal et de
l’Irlande sur sa liste de surveillance.
Contrainte de reconnaître l’aggravation
de la crise économique dans toute la région,
Suite au verso
En attendant que le vent tourne
Suite
la Banque centrale européenne (BCE) a
réduit son taux directeur à 2 % en janvier.
Si elle se maintient, la remontée de l’euro
face au billet vert observée à la fin de 2008
pourrait neutraliser les effets de cette baisse de taux, ce qui pourrait amener la BCE à
réduire encore davantage les taux d’intérêt
à court terme.
Après un recul au troisième trimestre, le
PIB du Royaume-Uni s’est encore contracté
de 1,5 % au quatrième trimestre. Une importante détérioration du secteur financier et
une baisse de l’inflation ont entraîné de
nouvelles mesures de relance gouvernementales et de nouveaux sauvetages de
banques ainsi qu’une intervention de la
Banque d’Angleterre, qui a fait passer son
taux directeur sous son plancher record de
janvier (1,5 %).
Les pays émergents d’Europe de l’Est
ont été durement touchés par la crise
financière. La Hongrie, le Bélarus,
l’Ukraine et la Lettonie ont demandé
l’aide du FMI. La Russie a abaissé le cours
plancher du rouble, dans un effort pour
éviter une crise de change, alors que les
revenus du pétrole se tarissaient.
Tant que la situation du crédit ne s’améliorera pas au Royaume-Uni et dans la zone
euro et que le secteur financier ne se stabilisera pas, l’activité économique en Europe
devrait demeurer stagnante pour la majeure
partie de 2009.
La Chine pourrait mener la
reprise en Asie
Le PIB de la Chine a affiché une croissance
annuelle de 6,8 % au quatrième trimestre
de 2008 et de 9 % pour toute l’année, en forte
baisse par rapport au taux de 13 % enregistré
en 2007. Comme l’influence économique du
géant chinois s’est étendue au fil des ans, un
affaiblissement de la croissance de ce pays
suscite de l’inquiétude pour l’économie de
l’ensemble de l’Asie. De nombreux pays
asiatiques tributaires des exportations,
comme le Japon et la Corée du Sud, dépendent de la demande chinoise pour appuyer
la croissance intérieure.
Un affaiblissement de l’économie chinoise signifie une baisse de la demande de
matières premières et donc des prix des
produits de base, ce qui peut nuire aux économies et aux monnaies axées sur les produits de base, comme celles de l’Australie,
Les É.-U. espèrent stabiliser l’économie au moyen d’un vaste
plan de relance
Pour stimuler la croissance et aider à restaurer la confiance à l’échelle mondiale, le gouvernement
américain propose d’injecter environ 800 G$ US dans l’économie. De ce fait, les États-Unis
enregistreraient leur plus gros déficit budgétaire (en pourcentage du produit intérieur brut)
depuis la Seconde Guerre mondiale.
25 %
Déficit budgétaire américain en pourcentage du PIB
20 %
Prévisions
15 %
10 %
5%
0%
-5 %
-10 %
1945
1955
1965
1975
1985
1995
2005
Source : Marchés mondiaux CIBC inc., La lumière au bout du tunnel, Présentation sur l’économie de MM CIBC,
19 janvier 2009.
Étude et stratégie est préparé pour le compte de Gestion privée de patrimoine CIBC par Gestion privée
de portefeuille CIBC inc. (« GPP CIBC ») à l’aide de renseignements qui étaient jugés fiables au moment
de la rédaction. Ni la Banque CIBC ni aucune de ses sociétés affiliées ne garantissent l’exactitude ou
l’intégralité de ces renseignements et elles ne sont responsables d’aucune erreur ou omission.
Ce bulletin, qui repose sur des prévisions d’événements et des estimations, ne vise qu’à donner des
renseignements généraux et peut changer sans préavis. Il ne doit pas être considéré comme une source
de conseils en placement, pas plus qu’il ne garantit l’obtention de résultats précis. Les renseignements
qu’il contient ne doivent pas être interprétés comme des prévisions sur le rendement futur : le
rendement antérieur peut ne pas se reproduire et n’est ni indicatif ni garant du rendement futur. Ce
bulletin ne constitue pas une offre ni une sollicitation ni une recommandation en vue d’acheter, de
vendre ou de conserver des titres en particulier. Tous les placements comportent un certain risque. La
prise en compte des circonstances particulières et de l’actualité est essentielle à une saine planification.
Il est important de considérer les objectifs, la tolérance au risque, les besoins en liquidités, les incidences
de la Norvège et du Canada. Les économistes ont révisé à la baisse leurs prévisions à
l’égard de la croissance écono­mique de la
Chine, à environ 7 % pour 2009.
Même si le secteur manufacturier
chinois a été affaibli par la baisse de la
demande extérieure, seulement 18 %
environ de la croissance du PIB provient
des exportations. Le ralentissement de
l’économie chinoise a été en grande partie
provoqué par les autorités nationales afin
de contrer la spéculation immobilière.
Compte tenu de la solidité relative des
indicateurs économiques fondamentaux et
des importantes mesures de relance actuellement mises en œuvre, les dépenses de
consommation et l’investissement des
entreprises pourraient connaître un regain
de vitalité dans le courant de l’année.
Dans un monde en mal de croissance,
la Chine est potentiellement mieux placée
que de nombreux pays développés pour
soutenir son économie et résister à la crise
du crédit. Par ricochet, une reprise de l’économie chinoise devrait apporter un nouveau souffle aux économies interreliées de
la région Asie-Pacifique.
Risques possibles
Le cours des événements présentés plus haut
pourrait changer si les situations ci-dessous
venaient à se produire.
Reprise économique. Si les mesures
monétaires et budgétaires prises à l’échelle
mondiale de manière concertée se révèlent
particulièrement efficaces, la récession
risque d’être plus modérée que prévu. Vu le
fort pessimisme qui règne sur les marchés
mondiaux, ce scénario semble peu probable.
Phase déflationniste. Si la crise du
crédit dure plus longtemps que prévu, le
système financier mondial pourrait s’enliser.
La demande pour les obligations gouvernementales pourrait fléchir et la déflation
pourrait s’installer.
* Prévisions sur douze mois au 31 décembre
2009. Le présent article et les renseignements
qui s’y trouvent sont fondés en partie sur de
l’information provenant de Datastream et ont
été préparés par l’équipe Répartition de l’actif
de Gestion globale d’actifs CIBC inc., une société
membre du Groupe de sociétés CIBC. n
fiscales et tout autre élément pertinent avant d’investir. Tout investisseur qui souhaite utiliser les
renseignements contenus dans le présent bulletin devrait d’abord consulter son conseiller en placement,
Gestion privée de portefeuille CIBC.
Les données d’Étude et stratégie proviennent en partie de Perspectives pour le trimestre se terminant le
31 décembre 2008 de Gestion globale d’actifs CIBC inc. (« GGA CIBC »).
Gestion privée de patrimoine CIBC représente des services offerts par la Banque CIBC et ses filiales et
est une marque déposée de la Banque CIBC.
GPP CIBC offre des services de gestion discrétionnaire de placements.
GGA CIBC mène ses activités sous la raison sociale de Gestion d’actifs CIBC et offre des services de
gestion de placements à GPP CIBC.
© CIBC 2009.
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