adoptées l’an dernier, les perspectives
budgétaires européennes semblent en voie
d’amélioration. Le déficit budgétaire des
17 pays de la zone euro pourrait s’améliorer
et atteindre -4,7% du produit intérier brut en
2011, par rapport à -9.8% aux É.-U. L’euro
gagne du terrain depuis le début de l’année
dernière et pourrait continuer de s’apprécier
face au dollar américain, en partie grâce à la
meilleure discipline budgétaire pratiquée en
Europe qu’aux É.-U.
La probabilité d’une rupture de l’Union
monétaire européenne semble maintenant très
faible. L’Europe reste toutefois vulnérable à
d’autres épisodes d’aversion pour le risque
chez les investisseurs à cause de ses problèmes
budgétaires, ce qui crée de la volatilité dans les
marchés boursiers et obligataires.
La Chine maîtrise mieux l’inflation
La croissance économique de la Chine devrait
être à 9,5 % dans les 12 prochains mois. Les
perspectives économiques s’améliorent, car le
resserrement de la politique monétaire chinoise
dans la dernière année commence à modérer
l’inflation. Aussi il est encourageant de voir que
le marché immobilier a ralenti sans freiner de
façon marquée l’activité économique.
Malgré le risque d’un ralentissement de la
croissance plus prononcé que prévu dans les
mois à venir, le gouvernement chinois gère sa
politique économique avec souplesse. Il pourrait
marquer une pause dans son programme de
resserrement monétaire, ce qui serait positif
pour les marchés financiers mondiaux. Les
préoccupations sur l’économie de la Chine
ont nui au rendement relatif des actions
chinoises, et le marché boursier chinois a été
l’un des moins performants au monde ces six
derniers mois. Mais comme les indicateurs
économiques montrent une croissance plus
forte, les actions chinoises pourraient rattraper
les autres actions mondiales.
Le Japon prépare la reconstruction
Le tremblement de terre et le tsunami qui
ont dévasté le nord-est du Japon en mars ont
aussi ébranlé la confiance des investisseurs.
Mais leur pessimisme est peut-être excessif.
Nos perspectives globales de croissance à
long terme de l’économie japonaise restent
inchangées, bien qu’un ralentissement soit
inévitable à court terme. Mais comme la
reconstruction commence, l’économie
pourrait en ressentir les bénéfices dès le
début de 2012.
Les difficultés du Japon ne devraient pas
être significatives pour l’économie mondiale.
Même avant la catastrophe, le Japon n’était
pas considéré comme un moteur de la
croissance mondiale.
Le tremblement de terre pourrait aussi
marquer un tournant pour le yen japonais,
qui s’est fortement déprécié dans la foulée
de l’intervention des pays du G7. Une devise
sous-évaluée stimulerait les exportations et
atténuerait les pressions déflationnistes, de
sorte que tout nouvel affaiblissement du yen
serait avantageux pour l’économie du Japon.
Risques du scénario principal
Le scénario probable décrit ci-dessus comporte
deux risques principaux :
Croissance surprise. Si le prolongement
d’une politique monétaire plus souple favorisait
une forte croissance mondiale, dominée par
les É.-U., l’argent tabletté serait réinvesti dans
l’économie américaine, ce qui ferait grimper
les taux, aplatirait la courbe des rendements
et ferait baisser les rendements obligataires.
Ainsi, la croissance des bénéfices amènerait
les actions à surpasser les obligations par une
marge importante.
Rechute de l’économie. Si les politiques
monétaires mondiales de resserrement sont
trop rigoureuses, cela aurait une incidence sur
les prix du secteur immobilier, les programmes
d’embauche des entreprises et les dépenses
de consommation. Une croissance
des bénéfices atone et les problèmes de
déflation nuiraient au rendement des
actions, alors qu’une demande plus faible
grugerait les prix des produits de base.
* Prévisions sur 12 mois jusqu’au 31 mars 2012.
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Gestion PrivÉe d e Patrimoine CiBC
prévus
actuels
Pays émergents d’Europe Amérique latine Pays émergents d’Asie Monde Pays développés
Politiques mondiales de taux d’intérêt : Actuels c. prévisions sur 12 mois de GGA CIBC
0 %
2 %
4 %
6 %
8 %
10 %
Un cycle de resserrement mondial modéré
On peut s’attendre à des hausses des taux d’intérêt par les banques centrales des pays émergents
(afin de freiner une croissance économique intenable), mais les hausses seront probablement
plus modérées dans les pays développés, les États-Unis restant sur la touche. Dans l’ensemble, la
politique monétaire demeurera expansionniste.
Source : Datastream et Gestion globale d’actifs CIBC inc.