Université de Neuchâtel Cours d'histoire de la pensée économique : La « main invisible » : Adam Smith et Léon Walras Semestre d'automne 2007 Professeur Roberto Baranzini “Someone said : « The dead writers are remote from us because we know so much more than they did. » Precisely, and they are that which we know.” Thomas S Eliot (1919) Note: l'astérisque* indique une lecture obligatoire –2– Première partie À quoi sert l'histoire de la pensée économique? Chalmers, Alan F. 1982. What is this Thing Called Science? An Assessment on the Nature and Status of Science and its Methods. St. Lucia: University of Queensland Press. Chapitres 1-8. *Roncaglia, Alessandro. 2001. La ricchezza delle idee. Roma / Bari: Editori Laterza. Traduction anglaise 2005, Chapitres 1.1-1.3. [YB2/212 ; YB2/219 et /220] A. UNE CONCEPTION CUMULATIVE DE LA SCIENCE 1. La conception cumulative 2. Le vérificationnisme 3. La place de l'histoire de la pensée économique dans une conception cumulative du développement de la science économique *Schumpeter, Joseph A. 1954. History of Economic Analysis. London: G.Allen & Unwin Ldt., Vol. 1, Première partie, chapitre 1. Traduction française 1981 [YB2/31 ; YB2/105] B. UNE CONCEPTION COMPETITIVE DE LA SCIENCE 1. Critique du positivisme : le falsificationisme 2. Les théories scientifiques en tant que structures 3. Hystérésis –3– David, Paul A. 1986. "Understanding the Economics of QWERTY: the Necessity of History," in Economic History and the Modern Economist. William N Parker éd. Oxford: Basil Blackwell, pp. 30-49. [YA5/1076] C. LE ROLE DE L'HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE 1. L'HPE pour dépasser les impasses théoriques 2. L'HPE pour comprendre la diversité théorique 3. L'HPE pour maintenir la diversité théorique D. MODES DE LECTURES 1. Richard Rorty: four genres Rorty, Richard. 1984. "The historiography of philosophy: four genres," in Philosophy in History: Essays on historiography of philosophy. Richard Rorty, Jerome B Schneewind and Quentin Skinner éds. Cambridge: Cambridge University Press, pp. 49-75. 2. Mark Blaug : relativisme et absolutisme Blaug, Mark. 1990. "On historiography of economics." Journal of the History of Economic Thought, 12:1, pp. 27-37. 3. Une typologie plus articulée *Dockès, Pierre and Jean-Michel Servet. 1992. "Les lecteurs de l'armée morte. Note sur les méthodes en histoire de la pensée économique." Revue européenne des sciences sociales, 30:92, pp. 341-64. CONCLUSION –4– Deuxième partie Adam Smith et la main invisible A. INTRODUCTION 1. Le contexte historique et l'émergence du libéralisme 2. Les Lumières écossaises et la naissance des sciences sociales 3. Biographie d'Adam Smith 4. Das Adam Smith Problem B. LES RECHERCHES SUR LA NATURE ET LES CAUSES DE LA RICHESSE DES NATIONS (1776) Introduction 1. Architecture des deux premiers livres i) La richesse des nations ii) Productivité, division du travail et ampleur du marché iii) L'accumulation 2. Approfondissements –5– i) Valeur d'usage et valeur d'échange ii) Prix naturels, prix de marché et gravitation 3. “La main invisible” 4. L'intérêt personnel du boucher C. LA THEORIE DES SENTIMENTS MORAUX (1759) 1. Francis Hutcheson (1694-1746): intérêt individuel et bienveillance 2. Bernard de Mandeville (1670-1733): “La fable des abeilles” 3. La morale de la sympathy 4. Le spectateur impartial D. LE MYTHE DE “LA MAIN INVISIBLE” Lectures: Béraud, Alain. 1992. “La contribution fondatrice. Origine et développement de la pensée économique d'Adam Smith,” in Nouvelle Histoire de la pensée économique. Alain Béraud et Gilbert Faccarello eds. Paris: La Découverte, pp. 309-364. Friedman, Milton et Rose Friedman. 1980. Free to Chose. A personal Statement. New York: Penguin Books, p. 32. Roncaglia, Alessandro. 2001. La ricchezza delle idee. Roma: Editori Laterza, ch. 5 Rothschild, Emma. 1992. “Adam Smith and the conservative economics.” The Economic History Review, 45:1, pp. 74-96. Skinner, Andrew S. 1987. “Smith, Adam,” in The New Palgrave: A Dictionary of Economics. John Eatwell, Murray Milgate et Peter Newman éds. London: Macmillan Press Ldt, pp. 357-374. –6– Transition De la théorie classique aux marginalistes A. LA “LOI DE SAY” Say, Jean-Baptiste. 1966. Traité d'économie politique : ou simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent et se consomment les richesses. Osnabrück: O. Zeller, ch. 15. B. LE LAISSER FAIRE 1. “Laissez faire, laissez passer” 2. Henry Carey (1793-1879): l'unité de la science et l'harmonie de la Nature 3. Frédéric Bastiat (1801-1850): les harmonies économiques Besomi, Daniele et Giorgio Rampa. 2000. Dal liberalismo al liberismo. Torino: Giappichelli, ch. 12. C. LA REVOLUTION MARGINALISTE Deleplace, Ghislain. 1999. Histoire de la pensée économique. Paris: Dunod. –7– Quatrième partie Léon Walras et l'équilibre économique A. MARIE ESPRIT LEON WALRAS (1834-1910) BIOGRAPHIE Dockès, Pierre et Jean-Pierre Potier. 2001. La vie et l'œuvre économique de Léon Walras. Paris: Economica. B. LA QUESTION DU CORPUS 1. Le but et la démarche 2. Théorie de la réalité, de la science et philosophie de l'économie 3. La division disciplinaire n'est pas une partition 4. L’historiographie walrasienne 5. La révision du ‘modèle épistémologique des Éléments’: la science pure morale C. SCIENCES PURES: THEORIES DES “FORCES AVEUGLES” 1. La science morale pure: liberté et méritocratie –8– 2. Implications pour l'économie politique pure de la science pure morale: le type idéal d'échange et la libre concurrence absolue 3. Implications pour l'économie politique pure de la science pure morale: la neutralité distributive de l'échange Hystérésis L’entrepreneur sans bénéfice ni pertes La productivité marginale La valeur de la monnaie D. SCIENCES APPLIQUEES: THEORIES DE L'ORGANISATION. La (première) question sociale: la distribution de la richesse sociale La deuxième question sociale: monopoles et entrepreneur unique La [troisième question sociale: la] stabilisation de la valeur de la monnaie E. LEON WALRAS ET LES INSUFFISANCES DU MARCHE Lectures: Baranzini, Roberto. 2007. “Léon Walras’ Socialism and his Economics,” miméo.