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ANALYSELa météo
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La météo  ANALYSE
«Temps estival avec une faible tendance aux orages » an-
nonçaient les météorologues. Deux montagnards décident
donc de ne pas se presser, de proter un peu de la journée
et de ne monter à la cabane que l’après-midi. En milieu
d’après-midi, en arrivant à la gare de Kandersteg, le soleil
brille comme prévu. Mais Jonas observe les montagnes
d’un œil sceptique. Les cumulus qui montent haut dans le
ciel ne lui disent rien qui vaille. « Cela ne me plaît pas ! »
pense-t-il, « buvons un café et observons ce qui ce passe. »
À la deuxième tasse, ils entendent les premiers gronde-
ments, à la troisième, il pleut à grosses gouttes. « On en re-
parlera, de leur faible tendance aux orages… » bougonne
Kristina, « ces météorologues… demain je vais leur écrire
un e-mail soigné ! » Au même moment, un météorologue
observe l’image radar sur son écran. Un seul orage dans
tout l’arc alpin. À Kandersteg, comme souvent. « Faible
tendance aux orages », se réjouit-il « je l’avais bien dit ! »
Des erreurs de prévision inévitables
Chaque jour, les météorologues tentent de prévoir le
temps. Pour y arriver, ils disposent des outils les plus mo-
dernes – de satellites, de radars et de modèles, autrement
dit de programmes compliqués, qui tentent de calculer
l’évolution de l’atmosphère. À l’aide de ces outils, de son
exrience et de son intuition, le météorologue prépare sa
prévision qu’il doit ensuite simplier pour la rendre cour-
te et compréhensible. Ces prévisions sont aujourd’hui
d’une qualité étonnante et il est tout à fait justié de les
utiliser comme base de planication pour chaque sortie.
Malgré tout, les erreurs de prévision sont récurrentes, prin-
cipalement en raison de l’état actuel de l’atmosphère et de
la surface de la terre qui, malgré la technologie la plus mo-
derne, ne peut jamais être entièrement connu. Le météoro-
logue devrait savoir pour chaque molécule d’air dans quelle
Des prévisions météorologiques maison
SIGNES DU CIEL ET
JEUX DE NUAGES
Les prévisions des météorologues sont la plupart du temps correctes, mais parfois
aussi, complètement à cô. OUTDOOR GUIDE vous dévoile ses trucs pour une
prévision météo fiable.
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ANALYSELa météo La météo  ANALYSE
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et la pluie rencontrés sur le chemin du retour ont complè-
tement ruiné sa coiffure. La réaction pourrait être violente.
C’est exactement la même chose avec les règles météorolo-
giques. Elles sont utiles an de moriser certaines vérités
de l’évolution de la météo. Mais celui qui s’y e aveug-
ment peut vivre de mauvaises surprises. Il est plus utile
d’observer et d’essayer de comprendre ce qu’il se passe.
Comprendre la « mécanique » de la
météo
Il est une règle – ou plutôt une loi physique- sur laquel-
le on peut toujours compter : l’air chaud est plus léger
que l’air froid. C’est pour cette raison que les montgol-
ères volent, de même qu’une masse d’air chaud prend
de l’altitude lorsquelle se trouve dans un environne-
ment plus froid. Ce processus a beaucoup de corol-
laires : lorsque le soleil chauffe une pente, l’air qui la
surplombe devient plus chaud que l’air environnant et
se met à monter. Les rapaces et les parapentistes aiment
beau coup jouer avec ces thermiques ascendants lors de
leur vol. Puis, en montant, l’air se refroidit. La baisse de
température est assez exactement de un degré par cent
mètres (respectivement de 0,6 degrés par 100 mètres
dès que l’humidité se condense et que des nuages se
forment. C’est ainsi que lorsque l’humidité est sufsan-
te, des cumulus se forment au-dessus des reliefs. C’est
principalement le cas l’été, en deuxième partie de jour-
née, lorsque les nuages entourent les sommets. Mais les
effets peuvent aussi se faire sentir dans la vallée. Lair
chaud qui remonte les pentes est remplacé par de l’air en
provenance de la vallée. Dans une vallée de montagne,
en plus des courants ascendants le long des pentes, on a
aussi un vent qui soufe en remontant la vallée. Dans la
vallée du Rhône, ce vent peut presque être tempétueux
pendant l’après-midi. Même s’il descend la vallée, c’est
aussi le cas du vent de la Maloja, vénéré par les ama-
teurs de planche à voile et de kite surf de la haute Enga-
dine. Il s’agit en fait d’un vent de vale généré dans le
Bergell, qui, une fois le col de la Maloja franchi, poursuit
dans son élan. La nuit, la circulation de l’air s’inverse.
Lair qui se refroidit dévale les pentes et soufe dans la
vallée comme un vent de montagne. Les vents de vallée
et de montagne ont essentiellement lieu par temps calme
et bien ensoleil. Leur intensité dépend essentiellement
– en plus de l’intensité du rayonnement solaire – des
conditions topographiques de l’endroit. Presque chaque
vallée a ses propres caractéristiques.
Pictural : des nuages de tempête en Patagonie.
direction elle se déplace, quelle est sa température et son
humidité, quelles sont ses interactions avec son environne-
ment, quelle est la température de l’eau à chaque endroit
des mers et des océans, quelle est la quantité d’évaporation
de chaque plante – et bien plus encore. Toutes ces infor-
mations seraient nécessaires pour alimenter les modèles
avec les données nécessaires. Même si on répertoriait le
moindre tourbillon d’air et la moindre aque d’eau, tous les
ordinateurs de la terre mis ensemble seraient incapables de
traiter correctement ces données. Les modèles ne sont donc
qu’une simplication grossière de la réalité, avec du coup
des écarts entre les prévisions et l’évolution réelle des con-
ditions météorologiques. Le météorologue peut reconnaî-
tre des erreurs du modèle jusquà un certain point et tenir
compte des spécialités locales. Mais il ne peut bien enten-
du pas tout savoir. De plus, ses prévisions ne sont souvent
pas comprises de manière correcte. Jonas et Kristina ont
mal interprété la notion de « faible tendance orageuse ». Ils
étaient persuadés qu’aucun orage ne les surprendrait.
Un modèle météo fait maison
Celui qui s’en sort le mieux est celui qui se base sur les
prévisions des météorologues pour ensuite établir lui-
même sa propre prévision à court terme.
On trouve les services de prévision les plus divers sur
Internet, dans les médias ou à l’aide d’applications pour
smartphones bien utiles. Il vaut la peine de comparer les
différentes prévisions entre elles. On se rendra ainsi rapide-
ment compte si les météorologues sont d’accord entre eux ou
si la situation est si complexe que les professionnels arrivent
à des résultats différents. Il est aussi possible de consulter
les prévisions locales depuis Internet. Mais la prudence est
encore une fois de mise : les prévisions pour un lieu par-
ticulier sont presque toujours générées automatiquement.
Aucun météorologue ne les contrôle. En conséquence, el-
les peuvent varier, selon les fournisseurs, de inutilisables à
étonnamment bonnes. Ici aussi : comparer est utile !
Avec les informations récoltées, il devrait être possible
de se faire une idée générale de la météo le jour on
a prévu de faire sa course. Une fois en route, il faut en-
suite comparer en continu l’évolution réelle de la météo
avec l’évolution du temps que l’on imaginait. Une météo
particulièrement instable ou l’approche d’un front peut la
plupart du temps être décelés à temps, même si le chan-
gement de temps survient plus tôt qu’annoncé.
«Les cirrus c’est comme avec les
femmes…
…on peut se tromper.» Annonce un dicton météorolo-
gique allemand qui a son fond de vérité. Mais celui qui se
trompe régulièrement avec les cirrus ne peut que se repro-
cher de ne pas avoir assez bien observé. La présence de
cirrus à haute altitude peut effectivement aussi bien an-
noncer du beau temps que les signes avant-coureurs d’un
brusque changement de temps. Mais dans les deux cas
leur comportement est différent. En cas de beau temps,
il arrive que des cirrus voilent le ciel, sans que la pres-
sion atmosphérique ne chute. Mais si la pression change
et que les cirrus s’épaississent de plus en plus, jusqu’à
rendre le ciel laiteux, c’est la plupart du temps l’annonce
d’un changement de temps. En général, il faut encore plus
d’une demi-journée jusqu’aux premières gouttes.
Les règles et les dictons ont pour avantage que grâce
à leur simplicité il est facile de les mémoriser. Mais celui
qui les prend trop au sérieux court le risque de les utiliser
au mauvais moment. S’en tenir de manière aveugle à des
règles ou à des dictons peut mener dans certaines circon-
stances à commettre des erreurs fatales. Par exemple, on
ne devrait pas appliquer la règle de complimenter sa parte-
naire après chaque rendez-vous chez le coiffeur, si le vent
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ANALYSELa météo
Les spécialités locales
Les reliefs inuencent le temps à une échelle plus pe-
tite encore. Chaque région de Suisse a ainsi ses propres
spécialités météorologiques. C’est ainsi que le föhn tient
le plus longtemps dans les Grisons. La basse Engadi-
ne reste souvent encore au sec alors que la majorité de
l’arc alpin subit déjà depuis longtemps les assauts de la
pluie. Parallèlement, en Valais, après le passage d’un
front froid, les nuages se déchirent rapidement dans la
plupart des vales. Alors que l’Oberland bernois est en-
core sous les nuages, on y trouve souvent déjà un soleil
généreux. Mais ce n’est pas une généralité. Par exemp-
le, les nuages débordent encore souvent depuis le nord
dans le Lötschental ou la vallée de Conches. La région
de Glaris est un « piège à neige » en cas de courant en
provenance du nord-ouest. En hiver, les quantités de
neige y sont bien plus grandes que celles dont rêveraient
beaucoup de lieux situés pourtant à une altitude plus
élevée. Le cas le plus extrême est certainement celui de
la région tessinoise. Le soleil y brille bien trois fois plus
souvent que sur le plateau, mais en même temps, il y
pleut deux fois plus. En simpliant, au Tessin, soit il fait
beau soit il pleut des cordes. Des quantités de pluie qui
provoqueraient de graves inondations au nord des Alpes
sont facilement évacuées par le Tessin.
Les spécialités locales constatées dans toute la Suisse
rendent les prévisions difciles, mais aussi passionnan-
tes. Avec un peu d’expérience, un météorologue peut
vite se familiariser avec les particularités de sa région
préférée. Mais encore une fois : le temps n’est pas obli
de suivre les règles énoncées dans les livres. Pourtant il
ne faut pas se décourager. Le plus simple est de voir la
météo comme un jeu difcile auquel on gagne souvent,
mais auquel on perd parfois. Puis les vieux renards de
la météo sont tous du même avis : il n’y a pas de mau-
vais temps, tout au plus de mauvaises prévisions.
Ce que racontent les nuages
Celui qui sait bien décoder les nuages sera rarement sur-
pris par la météo.
Ils racontent à qui prend le temps de les observer attenti-
vement, dans quel état se trouve latmosphère – et ainsi si
la journée à venir sera dominée par la pluie, les orages ou
le soleil.
Cumulus.
Cumulus
Les cumulus (nuages de convection) peuvent orner le ciel
tout en restant parfaitement inoffensifs, mais ils peuvent
tout aussi bien se velopper en orage. Alors prudence !
Les cumulus se forment lorsque des canaux ou des bulles
d’air chaud prennent de laltitude et se refroidissent. Avec
son refroidissement, la masse d’air initialement chaud ar-
rive de moins en moins à contenir la vapeur deau. Cette
humidité condense et forme de minuscules gouttelettes
d’eau : ce sont les nuages. Si latmosphère est stable et
maintient les difrentes couches dair plus ou moins à
leur altitude, les nuages resteront de jolis ocons de ouate
qui ne grandiront pratiquement pas. Si latmosphère est
instable, les différentes couches d’air ont tendance à se
mélanger et les cumulus peuvent grandir à toute vitesse
vers le haut. Dans ces conditions, on peut passer d’un ciel
parfaitement limpide à un violent orage en moins dune
heure.
ASTUCE : lors de courses en montagne, il est donc judi-
cieux d’observer avec attention le développement des cu-
mulus. Si lon n’y prend pas garde et que l’on se trouve
soudain à l’intérieur d’un nuage, il n’est plus possible de
savoir, perdu au milieu du brouillard, s’il sagit de cumulus
inoffensifs ou de cumulus potentiellement dangereux.
Cirrostratus.
Les habits du mauvais temps
Fondamentalement, le « mauvais temps » ne peut arri-
ver que de deux manières : soit il est apporpar le vent,
soit il se crée directement sur place. Dans le premier cas,
lapproche du mauvais temps est en général plus facile à
reconnaître. Des signes avant-coureurs sont souvent ob-
servables, par exemple des cirrostratus devenant de plus
en plus épais que lon voit arriver à haute altitude depuis
loin à la ronde. De plus, la pression chute déjà fortement
plusieurs heures avant l’arrivée du front. La deuxième ma-
nière est plus sournoise. Lorsque les nuages se forment
sur place, on ne voit pas approcher le mauvais temps,
puisqu’il se forme directement au-dessus de notre tête.
C’est particulièrement vrai pour les orages. Par chance, la
plupart du temps, ce genre de changement de temps est
reconnaissable sufsamment tôt. La meilleure aide est la
forme des nuages.
ASTUCE : Des nuages homogènes et très étas sont sou-
vent le signe d’un changement lent du temps.
Dans ce cas, l’atmosphère est stratifiée de manière stable
et des nuages épais et porteurs de pluie et de neige doi-
vent encore être amenés par le vent. Lorsque les nuages
deviennent de plus en plus hauts, cela peut par contre al-
ler bien plus vite c’est me le signe que des courants
ascendants entraînent la formation de nuages sur place.
Plus ils vont haut et grandissent rapidement, plus vite
lorage arrivera.
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ANALYSELa météo La météo  ANALYSE
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Nuage d’orage typique en forme d’enclume. Orage.Stratus. Nuages d’averses.
TEXTES
Thomas Kleiber
PHOTOS
Christian Penning,
istockphoto.com
Les dépressions d’altitude :
de véritables hors-la-loi
Une dépression daltitude est une zone de basse pres-
sion qui ne se manifeste qu’à haute altitude. Tandis qu’au
sommet du Cervin la pression chute, les mesures réali-
es simultanément à Sion restent parfaitement stables.
Les dépressions daltitude se moquent des lois. Elles se
sont échappées de l’itinéraire normal des zones de bas-
se pression et font leur propre chemin de manière assez
imprévisible. Plus précisément, une dépression d’altitude
est une masse d’air froid plus ou moins ronde qui tourne
sur elle-même. On la nomme aussi goutte froide.
ASTUCE : Lorsqu’une goutte froide vagabonde dans les
environs de la Suisse, il faut être prudent par rapport
aux prévisions téorologiques. Son évolution aléatoire
rend les prévisions bien moins fiables que d’ordinaire.
Lorsqu’une pression d’altitude se maintient au-dessus
des Alpes, les prévisions sont souvent ponctuées de phra-
ses comme « situation variable avec de la pluie, des épiso-
des ensoleillés, et un refroidissement marqué. »
Front froid : danger en été
Les fronts froids surviennent plus rapidement que les
fronts chauds. Souvent, le temps reste agréable jusqu’à
larrivée du front. Seule la chute de pression est un indice
clair du changement de temps annoncé. Quelques fois, le
front peut être annoncé par des nuages moutonneux. Les
plus délicats sont les fronts chauds en été, lorsque de l’air
froid et lourd provenant de lAtlantique déferle comme un
tsunami sur la terre chaude du continent. Sous la pres-
sion du front, lair chaud et humide est propulsé en hau-
teur, produisant souvent des orages violents. Dans cet-
te situation, il est extrêmement difcile, même pour les
météorologues expérimentés, de produire des prévisions
exactes.
ASTUCE : Il n’est pas rare davoir, quelques heures avant
larrie du front froid, une ligne d’orages violents qui ba-
laie le pays. En comparaison, larrivée du front lui-même
sera moins violente. Ces lignes orageuses sont très dif-
ficiles à prévoir et vivent leur propre vie. Ainsi, en été,
à lannonce dun front froid, la prudence est de mise. Si
larrivée du front est prévue pour la soirée, il vaudrait
mieux s’attendre à des orages dès la mi-joure. Il faut
être très prudent.
Front chaud : des signes avant-
coureurs manifestes
« Celui qui se fait surprendre par la pluie d’un front chaud
ne peut sen prendre qu’à lui-même. » En effet, les fronts
chauds s’annoncent bien à lavance, souvent plus de douze
heures avant les premières gouttes. Ceci coule de la
manière dont arrive la masse dair chaud. Lair chaud et
léger du front chaud glisse sur lair froid qui le précède
comme sur une rampe. Du coup lair se refroidit et son
humidité commence à condenser. Puisque la rampe as-
cendante est très peu raide, les premiers nuages fins se
forment longtemps avant ceux qui finalement apporteront
la pluie. À lapproche du front, la limite inférieure des
nuages descend et les nuages deviennent de plus en plus
denses. La chorégraphie est toujours la me : les pre-
mières trnées de nuages (cirrostratus) arrivent dans le
ciel, souvent par le sud-ouest. Si les cirrus n’avancent pas
trop vite et que la pression ne chute pas trop rapidement,
on a encore juste le temps pour une sortie. Le seul -
mol est qu’en altitude le vent peut déjà être tempétueux.
D’heure en heure, les cirrus formeront un voile laiteux de
plus en plus dense.
ASTUCE : Après quelques heures, on ne distingue plus le
soleil et les premières gouttes ou flocons peuvent tomber
en montagne. Le ciel devient uniformément gris et la nei-
ge, ou la pluie, peut s’installer pour plusieurs heures. Les
fronts froids les plus marqués se rencontrent en hiver. À
cette saison, lair sur le continent est froid et la différence
de température avec lair maritime qui compose le front
chaud est importante. En été, les fronts chauds sont sou-
vent moins marqués et provoquent moins d’intempéries.
Orages sournois
Les orages ont ceci de sournois : ils peuvent se former direc-
tement au-dessus de soi, rapidement et pratiquement sans
avertissement. Pour cela, l’atmosphère doit être instable.
Il suffit ensuite dune simple impulsion pour lancer la dyna-
mique. Le plus souvent, le coup de pouce du départ est donné
par le soleil lorsqu’il réchauffe les pentes d’une montagne.
C’est pour cette raison qu’en général, la tendance orageuse
augmente en cours de journée. La présence de nuages en
forme de colonnes est le signe clair d’une situation instab-
le. Si en plus la pression est descendue pendant la nuit, le
risque d’orage est important. Souvent, ces nuages du matin
se dissipent et laissent un ciel presque clair. Mais on ne de-
vrait pas s’y laisser prendre, il y a de fortes chances que des
cumulus se forment rapidement au-dessus des reliefs. Plus
ils commencent à croître en hauteur tôt dans la joure, plus
le risque dorage est élevé. Les nuages dorage arrivés à ma-
turité peuvent être reconnus grâce à leur forme d’enclume.
ASTUCE : En cas d’orage dans les environs, il faut prendre en
considération la direction du vent. Souvent les orages suivent
le vent. Mais il ne faut pas s’y fier complètement. En cas de
risque d’orage, les endroits expos comme les arêtes, les
sommets, les objets proéminents (arbres, pointes rocheu-
ses) mais aussi les endroits plats en altitude (glaciers, lacs)
doivent être évités. Les meilleures protections sont les caba-
nes avec paratonnerre ou les voitures. En cas durgence, des
parois surplombantes peuvent aussi faire laffaire. Les forêts
sont relativement sûres, car il y a peu de risque que lorage
frappe exactement larbre sous lequel on se tient. Le danger
principal dans ce cas serait plutôt les grosses branches que la
tempête peut faire tomber.
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