File - Dr. Pauline Ayoub PhD in development

10/06/1438
Comment la société
nous rend humain
Le "miroir" de Cooley
Le « je » et le « moi » de Mead
L’habitus selon Pierre Bourdieu
• Socialisation: L'expérience sociale tout au long de la vie
par laquelle les individus développent
le potentiel humain et apprennent
les modèles de leur culture.
• Qu’est-ce qui détermine
le comportement humain?
– Inné ou acquis?
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Inné or Acquis?
• Il y a eu, et subsiste toujours, un débat considérable sur ce qui
détermine le plus le comportement humain:
– l’hérédité (Sociobiologistes)
– ou le milieu social (Behavioristes)
(Nature vs. Nurture = inné/acquis)
• Sociobiologistes
(Charles Darwin):
Mettre l'accent sur le rôle de la nature
Les naturalistes du XIXe siècle, en appliquant la théorie de
l'évolution de Charles Darwin, prétendaient que tout
comportement humain était instinctif.
Il y a un siècle, les gens croyaient à tort que l’homme est né
avec des instincts qui déterminent sa personnalité et son
comportement.
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• Behavioristes:
(John Watson)
• Le Role du milieu
Watson (behavioriste) prétend que tout
comportement humain est appris dans des
environnements sociaux particuliers et enraciné dans
la culture.
La position actuelle des sociologues est que l’inné et l’acquis ne sont pas
en opposition mais sont plutôt complémentaires.
Emile Durkheim
• Tout un courant de pensée sociologique, profondément
influencé par le fonctionnalisme d’Emile Durkheim, a analysé la
socialisation en termes d’inculcation et de soumission des
individus aux impératifs sociaux.
• Mais un autre courant de pensée, l’interactionnisme
symbolique, a mis au contraire l’accent sur le rôle actif de
l’enfant dans le processus de socialisation. (George Mead)
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• L’enfance est le moment privilégié de la socialisation car
l’individu est alors considéré comme particulièrement
malléable et réceptif.
• C’est un moment fondateur dans la construction de la
personnalité dont l’influence s’exercera sur tout le reste de la
vie: les expériences ultérieures étant filtrées et interprétées à
travers les dispositions acquises lors de cette première
expérience socialisatrice.
• Pour Émile Durkheim, l’éducation des jeunes enfants, conduite par
les parents poursuit un objectif d’apprentissage systématique des
manières de penser et d’agir attendues par la société.
• L’éducation s’impose à tous, elle a la force d’un fait social : « il est
vain de croire que nous pouvons élever nos enfants comme nous
voulons. Il y a des coutumes auxquelles nous sommes tenus de
nous conformer ; si nous y dérogeons trop gravement, elles se
vengent sur nos enfants. Ceux-ci, une fois adultes, ne se trouvent
pas en état de vivre au milieu de leurs contemporains, avec
lesquels ils ne sont pas en harmonie».
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• Chaque société établit des normes éducatives qui influencent
grandement les éducateurs.
• Au cours de ce processus de socialisation dans la prime
enfance, l’adulte (lui-même influence par les normes sociales)
exerce un rôle dominant et l’enfant est plutôt passif.
• Cependant, Durkheim ne limite pas l'acquisition des normes et
des valeurs aux seuls moments éducatifs, mais insiste
également sur le fait qu’« il y a une éducation inconsciente qui
ne cesse jamais ».
• La socialisation exerce ses effets au-delà de la simple éducation, pénètre
les corps et les esprits et modèle l'enfant durant tous les moments de sa
vie.
• Elle assure l’intériorisation des normes et des valeurs propres au milieu
d’appartenance et prépare les individus à exercer les rôles qu’ils
occuperont dans la société.
• Pierre Bourdieu insiste sur le processus d’incorporation des conditions
sociales et des expériences passées, par l’acquisition, en grande partie
inconsciente, de manières de marcher, de parler, de manger… propres à
chaque milieu social.
• De la, le rôle important que joue le comportement de l’éducateur qui sert à
éduquer l’enfant à travers son exemple.
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Par nature ou par milieu?
• Est-ce que c’est la «nature» (hérédité) ou «le milieu»
(environnement social) qui détermine le comportement
humain?
• Certaines expériences ainsi que des cas d'enfants sauvages et
isolés, peuvent nous fournir une réponse à cette question.
Les effects de l’isolation sociale sur des sujets non-humains
(Singes)
Rechreche de Harry and Margaret Harlow.
Les singes nouvellement-nés, qui ont été élevés en utilisant des mères
«artificielles» se sont développés physiquement dans des limites
normales, mais n'ont pas réussi à se développer émotionnellement, ni
socialement.
Resultats:
• Les singes qui ont connu un isolement à court terme (trois mois ou
moins) se sont remis à des niveaux émotionnels normaux après avoir
rejoint d'autres singes.
• La séparation à long terme semble avoir des conséquences négatives
irréversibles.
Feral Children: Genie Wiley
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Effets de l’isolation sociale sur les
enfants
Les cas d'Anna, Isabelle et Genie, qui
ont tous des années d'isolement et de
négligence ont souffert dans leur
enfance, prouvent que l'isolement
social extrême aboutit à des
dommages irréversibles aux niveaux
émotionnel, cognitif et
comportemental du développement de
la personnalité.
Le cerveau de gauche est celui
d’un enfant de trois ans avec le
développement neural sain. Le
cerveau de droite montre des taches
sombres où des zones entières du
cerveau sauvage ont rétréci d'un
manque de stimulation.
Nature ou Milieu?
• Bien que l'hérédité joue certainement un rôle dans «l'équation
humaine», c'est la société qui rend les gens «humains».
• Les gens apprennent ce que c'est d'être un membre de la
société, et deviennent membres de la communauté humaine à
travers le langage, les interactions sociales et d'autres formes
de contact humain.
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Discussion
• “Nature” (hérédité) et “milieu” (environment) jouent un rôle
dans la détermination du comportement humain, lequel
détermine le plus le comportement humain?
Comment devenons-nous
ce que nous sommes?
• Les gens ne sont pas nés avec une connaissance intrinsèque
d'eux-mêmes ou des autres.
 Charles Horton Cooley,
 George Herbert Mead,
 Pierre Bourdieu
Démontrent que les gens développent leur raisonnement, leur
personnalité et un sens de soi grâce à l'observation sociale, le
contact et l'interaction.
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Mon image aux
Mon image aux yeux de
yeux de mon frère ainé
mon ex-petite-amie
D’après Charles Horton Cooley, l'image de soi que nous avons est basée sur
la façon dont nous supposons que les autres nous perçoivent.
• Le moi du «mirroir» montre comment le sens de soi d'une
personne est inextricablement lié au sentiment d'autrui;
– Un individu imagine comment d'autres personnes le voient, il
interprète leurs réactions à ses comportements et développe un
concept de soi basé sur ces interprétations.
• Comment je réagis est largement basé sur la façon dont je
comprends ce que vous pensez de moi.
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Selon Cooley, ce processus comporte trois étapes:
1. nous imaginons comment nous regardent les autres;
2. nous interprétons les réactions des autres (comment ils nous évaluent);
3. nous développons un concept de soi.
Une réflexion favorable dans le «miroir social» conduit à un concept de
soi positif, tandis qu'une réflexion négative conduit à un concept de soi
négatif.
Même si nous méconnaissons les réactions des autres, les erreurs de
jugement font partie de notre concept de soi.
La socialisation peut aussi être un processus plus interactif selon Mead qui
suit la pensée sociologique interactionniste.
L’individu est à la fois pensé dans sa nature sociale et dans sa capacité à
réfléchir sur ses actes (intelligence réflexive).
C’est le contact avec les autres et la référence aux autres qui permet à
l’individu de construire le soi.
• Le soi est une dimension de personnalité composée de l'image de soi
d'un individu et de sa propre conscience.
• Pour Mead, le soi est un phénomène totalement social, qui se
développe lorsque nous commençons à interagir avec les autres. Quand
nous prenons en compte le point de vue des autres.
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• L'idée de Mead suggère que le soi
pense à lui-même.
• Les deux composantes comprennent:
– Le soi comme sujet par lequel nous
initions l'action sociale (le Je)
– Le soi comme objet, ou partie objective,
concerné par la façon dont nous nous
percevons dans la perspective des
autres (le Moi).
• L’habitus est l’héritage culturel que l’individu intériorise et qui
oriente sa conduite de façon inconsciente. C’est donc un
ensemble de dispositions à agir, à penser, à percevoir et à
sentir de façon déterminée.
• C’est la dimension incorporée du social; d’après Bourdieu, ‘’ le
social est inscrit dans le corps biologique de chaque individu’’.
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• La Socialisation est le processus par lequel la personne
humaine apprend et intériorise les éléments socioculturels de
son milieu, les intègre à la structure de sa personnalité sous
l’influence d’expériences et d’agents sociaux significatifs et par
là, s’adapte à l’environnement social où elle doit vivre.
• La socialisation est aussi le mécanisme par lequel la société
transmet sa culture (son système de valeurs, de normes, de
rôles sociaux et de sanctions).
• L’individu doit apprendre les règles
élémentaires de politesse, il apprend à
aimer certains aliment et à en détester
d’autres, il apprend à vivre au rythme
des saisons de son climat.
• Pour être à l’aise dans sa culture, il faut
accumuler un héritage ou un bagage
culturel; c’est un ensemble de modèles,
de valeurs, de normes, de symboles, de
coutumes et d’idéologies propres à la
société de l’individu.
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Le rôle de la socialisation
dans l'expression des émotions
• Toutes les personnes éprouvent les mêmes émotions
fondamentales, mais pas toutes expriment ces émotions de la
même manière ou dans la même mesure.
• Les facteurs qui peuvent affecter l'expression des émotions sont
liés à différentes expériences de socialisation liées aux différences
régionales, et aux différences de genre et de classe.
– Dès leur naissance, les enfants reçoivent continuellement des messages
culturels qui leur apprennent comment agir au masculin ou féminin en
fonction de leur sexe ou de leur classe sociale.
Discussion
• Au centre commercial local, quels exemples de socialisation
des sexes, et / ou de l'inégalité entre les sexes trouvez-vous
dans les publicités, produits, mise en place des articles, le prix
des articles, des clients, et même les vendeurs (par exemple,
qui vend certains articles comme les gros électroménagers et
appareils électroniques).
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– Les gens ne sont pas de petits robots qui sont simplement le résultat
de leur exposition à des agents de socialisation.
– Bien que la socialisation soit puissante, nous avons un moi
dynamique qui peut raisonner et faire des choix.
– Chacun de nous est activement impliqué même dans la construction
sociale de soi.
– Nos expériences ont un impact sur nous, mais nous ne sommes pas
condamnés à garder nos orientations si nous ne les aimons pas. Nous
pouvons choisir de changer nos expériences en nous exposant à
d'autres groupes et idées.
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