Mathématiques L3 MIAGE Devoir Maison 6 - Corrigé Exercice 1 : Loi exponentielle On modélise la durée de vie d’un processeur (en années) par une loi exponentielle de paramètre 1/2. a. Que vaut la durée de vie moyenne d’un tel processeur ? Soit X la variable aléatoire de la durée de vie d’un processeur. Elle suit une loi exponentielle, d’après l’énoncé, de paramètre λ = 1/2. On a donc X ∼ E(1/2). La durée de vie moyenne d’un processeur est alors exactement l’espérance de X, et on peut utiliser la formule pour une loi exponentielle : E[X] = b. 1 1 = = 2. λ 1/2 Avec quelle probabilité le processeur fonctionne-t-il plus de six mois ? On peut remarquer que six mois correspond exactement à une demi-année. On cherche alors P(X > 1/2) : P(X > 1/2) = 1 − P(X ≤ 1/2) = 1 − F (1/2). Or, vu que 1/2 ≥ 0, on a F (1/2) = 1 − e−λ×1/2 , d’où : 1 1 P(X > 1/2) = 1 − (1 − e− 4 ) = e− 4 . c. Chaque vente de processeur rapporte 100 euros à son fabriquant, sauf s’il doit être échangé pendant les six mois de garantie, auquel cas il ne rapporte plus que 30 euros. Combien rapporte en moyenne un processeur ? On pose Y la variable aléatoire de l’argent que rapporte un processeur. Y prend alors ses valeurs dans {30, 100} et P(Y = 100) = P(X > 1/2), ce qui permet de donner la loi de probabilité de Y : y P(Y = y) 30 1 1 − e− 4 100 1 e− 4 Puisqu’il faut que P(Y = 30) + P(Y = 100) = 1. On peut alors calculer l’espérance de Y qui correspond à la moyenne de l’argent que rapporte un processeur : E[Y ] = 30 × P(Y = 30) + 100 × P(Y = 100) 1 1 1 = 30 × (1 − e− 4 ) + 100 × e− 4 = 30 + 70e− 4 . Un processeur rapporte alors environ 84,5 euros, en approximant E[Y ]. Mathématiques L3 MIAGE Exercice 2 : Loi uniforme On choisit un nombre réel a au hasard dans [0; 1]. a. Quelle est la probabilité que a soit compris entre 0, 12 et 0, 26 ? Soit X la variable aléatoire du nombre réel a tiré. X suit alors une loi uniforme sur l’intervalle [0; 1] car le nombre a est tiré au hasard dans cet intervalle : X ∼ U[0;1] . On s’intéresse alors à P(0, 12 ≤ X ≤ 0, 26) : P(0, 12 ≤ X ≤ 0, 26) = F (0, 26) − F (0, 12) 0, 26 − 0 0, 12 − 0 = − = 0, 26 − 0, 12 = 0, 14. 1−0 1−0 x−0 pour x ∈ [0; 1] et que 0,12 et 0,26 sont dans cet intervalle. 1−0 a a donc 14% de chance d’être compris entre 0, 12 et 0, 26. Puisque F (x) = b. Quelle est la probabilité que, dans l’écriture décimale de a, le premier nombre après la virgule soit pair ? Le premier nombre après la virgule est pair signifie que le nombre appartient à l’ensemble : A = [0; 0, 1[∪[0, 2; 0, 3[∪[0, 4; 0, 5[∪[0, 6; 0, 7[∪[0, 8; 0, 9[∪{1}. On s’intéresse donc à la probabilité que X soit dans A : P(X ∈ A) = P(X ∈ [0; 0, 1[) + P(X ∈ [0, 2; 0, 3[) + P(X ∈ [0, 4; 0, 5[) + P(X ∈ [0, 6; 0, 7[) + P(X ∈ [0, 8; 0, 9[) + P(X = 1). Puisque les différents intervalles/singletons sont disjoints. De plus, P(X = 1) = 0 vu que X est une variable aléatoire continue. Enfin, chacun des autres intervalles a la même longueur et est entièrement inclus dans l’intervalle [0; 1], donc, vu que X est une loi uniforme sur [0; 1], chacune de ces probabilités est égale : P(X ∈ A) = 5 × P(X ∈ [0; 0, 1[) = 5 × P(0 ≤ X < 0, 1) 0, 1 − 0 =5× = 5 × 0, 1 = 0, 5. 1−0 a a donc une probabilité de 1/2 d’avoir un nombre pair comme première décimale.