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Ludwig van Beethoven
Trio pour flûte, basson et piano en sol majeur WoO 37
Si l’on situe habituellement la composition du Trio pour flûte basson et piano en sol
majeur entre 1786 et 1790, il est toutefois possible qu’il ait été écrit en 1783. Au
cours de ces années, le jeune Beethoven est à Bonn et participe très activement à la
vie musicale et intellectuelle de la ville « tout en sachant passer de bons moments en
joyeuse compagnie, comme en témoignent ses compositions de chansons à boire,
ou d’air grivois ». Il est à noter qu’aucune des œuvres de cette période ne comporte
un numéro d’opus. Les œuvres sont soit des exercices d’écriture soit destinées à
mieux le faire connaître de la société mélomane.
C’est le cas de l’œuvre d’aujourd’hui, écrite pour la famille du comte von Westerholt-
Gysenberg. Le père, Friedrich Ludolf Anton, grand écuyer et conseiller aulique, jouait
du basson, son fils Wilhelm de la flûte et sa fille Anna Maria Wilhelmine du piano.
Dès les premières mesures de l’Allegro, le premier thème affirme la tonalité de sol
majeur. Il est suivi de la « présentation virtuose » de chacun des instruments avant
que le piano n’expose le deuxième thème. Si cet instrument joue un rôle
prépondérant dans l’exposition des motifs, flûte et basson dialoguent avec recherche
dans le développement.
Au début de l’Adagio, piano et basson s’unissent. Par la suite, « les deux instruments
à vent développent largement les motifs de manière concertante ».
Dans le mouvement final, Beethoven s’aventure avec précaution sur le terrain des
variations. Il fait varier sept fois le thème de deux fois huit mesures. « Chaque
instrument a droit une variation en soliste, sinon les duos sont la règle (flûte et piano,
basson et piano). » Le mouvement se conclut sur une courte coda.
Guillaume Connesson
Trio techno-parade pour flûte, clarinette et piano
Né en 1970, Guillaume Connesson a étudié le piano, l'histoire de la musique,
l'analyse et la direction de chœur au Conservatoire national de région de Boulogne-
Billancourt, puis l'orchestration au Conservatoire national de Paris. Comme le
souligne Bertrand Dermoncourt, le jeune compositeur « n’a pas subi les diktats
idéologiques et esthétiques qui régissaient encore le travail des artistes de la
génération précédente. Toujours bien sonnante, souvent spectaculaire, sa musique a
profité, au contraire, d’influences multiples, sans frontière ni tabou. Avec un mélange
de pragmatisme et de naïveté qui sont la marque des grands créateurs, un univers
très personnel s’est construit ».
Ses influences sont multiples et on citera Couperin, Wagner, Strauss, Debussy,
Ravel, Stravinsky, Messiaen, Dutilleux, ainsi que Steve Reich et surtout John Adams.
Dès lors, on ne sera pas surpris que son style d’écriture soit néo-tonal.
Ses premières œuvres sont couronnées de prix : Prix Pierre Cardin de l’Institut de
France et Prix Lili et Nadia Boulanger pour Supernova en 1998 et 1999 ; Prix de la
SACEM en 2000 ; Grand Prix lycéen des compositeurs en 2006 ; Grand Prix de la
SACEM pour l’ensemble de sa carrière en 2011.
C’est en 2002 qu’il compose son Trio techno parade pour flûte, clarinette et piano qui
est créé le 3 août de la même année, pour les dix ans du Festival de l’Empéri à
Salon de Provence, par Emmanuel Pahud, Paul Meyer et Éric Le Sage qui en sont
les dédicataires. Le compositeur a laissé une note explicative que nous