Projet de création d`une faculté de théologie

Projet de création d'une faculté de théologie musulmane à
l'Université Marc Bloch de Strasbourg
L'Islam, avec 5 à 6 millions de citoyens de confession musulmane, est la 2ème religion de France et fait désormais
partie intégrante du patrimoine français. Le projet de création d'un enseignement de théologie musulmane dans le
cadre laïc d'une université est une formidable chance pour l'émergence de l'Islam en France et pour la construction
d'une société plus tolérante et plus sereine. Il est en effet légitime et sain que l'Islam bénéficie de la même visibilité que
les autres religions.
Qu'en est−il du principe de laïcité ? L'Université est−elle habilitée à dispenser un savoir religieux ?
Une analyse rigoureuse des dispositions législatives et réglementaires en vigueur révèle que la création d'un
enseignement de théologie musulmane n'est pas contraire au principe de laïcité qui s'applique sur l'ensemble du
territoire français.
Fait unique en France, il existe à l'Université Marc Bloch de Strasbourg des filières diplômantes en théologie
(catholique et protestante), en droit canonique, et des chaires d'histoire des religions. En outre, la Bibliothèque
Nationale Universitaire de Strasbourg dispose d'un impressionnant fonds consacré aux diverses sciences des religions
grâce à un pôle d'excellence constitué par un CADIST (Centre d'Acquisition et de Diffusion de l'Information Scientifique
et Technique) de sciences religieuses.
Toutes les garanties seront prises afin que la faculté de théologie musulmane respecte scrupuleusement les règles qui
s'appliquent à tout institut de l'université française : liberté de recherche et liberté d'expression des
enseignants−chercheurs, critères de recrutement des enseignants et d'inscription des étudiant(e)s, financement
exclusivement national, contenu rigoureux et critique de l'enseignement délivré dans un esprit d'ouverture.
Quel est le but de cette formation théologique ? A qui s'adresse−t' elle ? Quels sont les débouchés ?
Le but de cet enseignement n'est certainement pas de former des imams, car c'est du ressort exclusif de la
communauté musulmane, mais de dispenser une formation complète, académique et scientifique sur l'Islam. Ce
cursus permettra indirectement de pallier à l'absence de cadres religieux musulmans formés en France pour les
musulmans de France.
Cet enseignement constitue également une opportunité pour tous les citoyens non−musulmans désireux d'acquérir un
enseignement de haut niveau sur l'islam dans un cadre universitaire.
L'inscription est ouverte à tous les bacheliers, sans distinction de confession ou de sexe.
Un diplôme de théologie musulmane reconnu par l'Etat ouvre de nombreuses possibilités : professeurs d'éducation
religieuse (en Alsace et Lorraine, mais aussi en Belgique et en Espagne, où de tels cours existent dans les écoles
publiques), aumôniers (armée, hôpitaux, prisons), poursuite des études (DEA, Doctorat, …)
Que représente ce projet à l'échelle locale, nationale et européenne ?
Le Rectorat de l'Académie de Strasbourg et l'Université Marc Bloch de Strasbourg ont développé un savoir faire
indéniable dans la gestion des particularités des Instituts et de l'enseignement de la théologie. L'intégration de la
théologie musulmane dans une université publique comprenant un enseignement de théologie chrétienne serait un
formidable facteur d'enrichissement mutuel et de dialogue fructueux.
Ce projet représente un défi mais également une chance pour la France car la faculté de théologie musulmane si elle
était créée à Strasbourg serait la première dans l'Union Européenne. Il s'agit bien là d'une chance historique à ne pas
manquer !
Comment concrétiser ce projet ?
Nous manifester votre soutien en signant cette pétition
♦ Un simple arrêté ministériel pourrait créer une option de théologie musulmane
♦ Obtenir un avis favorable de l'Université et un réel consensus entre les communautés
musulmanes.
♦
L'Université, lieu de tous les savoirs et de tous les dialogues, y compris le dialogue entre les religions, est appelée à
jouer un grand rôle dans la société pluriculturelle et pluriconfessionnelle dans laquelle nous vivons.