Relations entre la nature proteique des enzymes et la catalyse

publicité
Banque Agro-Véto
ASE– 12.07
BIOLOGIE
Epreuve A
Durée : 35 minutes (ou 2 heures si sujet type ENS)
_______________
N.B. Réaliser un plan sur le sujet ci-dessous en se limitant à la rédaction (bien réfléchie) de l’introduction et
des titres des différentes parties I, II, III, A, B… accompagnée des transitions I/II et II/III, de quelques mots
clés et de l’ouverture de la conclusion.
Pour le sujet ENS, le devoir doit être entièrement rédigé.
RELATIONS ENTRE LA NATURE PROTEIQUE DES ENZYMES
ET LA CATALYSE ENZYMATIQUE
_______________
N.B. Afin de ne pas affecter l’épreuve de type B, les copies seront ramassées après 35 ou 120 minutes selon le
type de concours choisi.
Banque « Agro-Véto »
ATP-12.07
BIOLOGIE
Epreuve B
Durée : 3 heures 30 minutes
_________
L’usage de la calculatrice, d’abaques et de tables est interdit pour cette épreuve.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a
été amené à prendre.
A partir de l’exploitation des documents et de vos connaissances,
étudiez quelques aspects du métabolisme énergétique et des types
trophiques des eucaryotes et des procaryotes.
* L’exposé sera encadré par une introduction et une conclusion et sera structuré par un
plan faisant apparaître explicitement les thèmes abordés et la progression suivie.
* L’exposé doit se limiter aux trois thèmes abordés. Les trois parties sont indépendantes.
* Le candidat ne doit pas rédiger de longs développements de ses connaissances sur le
sujet indépendamment de l’exploitation des documents.
* Les documents peuvent être découpés et intégrés à la copie à condition d’être exploités.
THEME 1 : CHAINE RESPIRATOIRE ET ATP SYNTHASES
(D’après CAPES SVT 2004 partiel)
Des expériences permettent de préciser les relations entre le fonctionnement de la chaîne respiratoire et la
production d’ATP par les ATP synthases. On rappelle que les ATP synthases ne permettent la diffusion facilitée
des protons que si elles réalisent la synthèse d’ATP.
DOCUMENT 1-1 : Mesure de la
concentration de l’O2 au cours du temps,
à l’aide d’une électrode de Clark, dans un
milieu adéquat contenant une suspension
de mitochondries.
Les mitochondries sont ajoutées au temps 0.
Remarque : les trois expériences sont
réalisées successivement sur la même
préparation mitochondriale.
a) Addition de 90 µmol d’ADP et d’un excès
de -hydroxybutyrate ; consommation d’O2
de la région 2 : O2 = 15 µmol.
Le -hydroxybutyrate est oxydé par une déshydrogénase à NAD+ dans les mitochondries ; l’addition de malate
à la place du -hydroxybutyrate aurait donné le même résultat.
b) Addition de 90 µmol d’ADP, d’un excès de succinate et de roténone ; consommation d’O2 de la région 4 :
O2 = 22,5 µmol. Le succinate est oxydé par une déshydrogénase à FAD dans les mitochondries. La roténone
inhibe le transfert d’électrons en provenance du NADH.
c) Addition de 90 µmol d’ADP, d’antimycine, et d’un excès du mélange ascorbate + TMPD ; consommation
d’O2 de la région 6 : O2 = 45 µmol. Le TMPD (tétraméthyl-p-phénylènediamine) est un transporteur
d’électrons réduit par l’ascorbate et qui transfère ses électrons directement au cytochrome c. L’antimycine
inhibe le transfert d’électrons provenant du FADH2.
N.B. Dans toute l’expérience, du Pi est présent dans le milieu.
DOCUMENT 1-2 : On réalise trois expériences indépendantes (A, B et C) avec trois suspensions
mitochondriales identiques.
La concentration de l’O2 dans le milieu d’incubation des mitochondries est mesurée au cours du temps à l’aide
d’une électrode de Clark. On ajoute successivement les substances indiquées sur les graphiques.
• ADP : adénosine diphosphate.
• FCCP : substance protonophore (le dinitrophénol, DNP, aurait le même effet).
• Oligomycine : inhibiteur de l’ATP synthétase.
THEME 2 : LES MODES DE PRODUCTION D’ATP CHEZ HALOBACTERIUM HALOBIUM
D’après A. DANON & W. STOECKENIUS Proc. Nat. Acad. Sci. Vol 71, N°4, pp 1234-1238, april 1974
A- L’archaebactérie, Halobacterium halobium vit dans les DOCUMENT 2-1
milieux hypersalés. Elle ne possède pas de chlorophylles.
Cultivée à la lumière, sous de faible concentration en O2, elle
synthétise une protéine, la bactériorhodopsine qui forme des
Type A
plages de couleur pourpre pouvant occuper jusqu’à 50% de la
surface membranaire totale.
DOCUMENT 2-1 : Deux types d’Halobacterium sont ainsi
disponibles : Le Type A qui présente de grandes plages
pourpres et le type B qui n’en présente quasiment pas. Ils sont
tous les deux incubés à l’obscurité sous une atmosphère
exclusivement constituée de diazote (N2). Le % d’ATP
intracellulaire est suivi au cours du temps. Après 30 minutes, de
la lumière est appliquée durant 20 minutes (cf. flèches +h* et h* sur le document 2-1 qui présente les résultats). Après une
heure, du dioxygène (O2) est fourni aux deux cultures.
Type B
L’action de différents inhibiteurs
est étudiée sur
Halobacterium. Le tableau ci-dessous récapitule les résultats :
Conditions de culture
Lumière
Obscurité
En présence d’Inhibiteurs :
Anaérobiose
Aérobiose
Molécules protonophores
0
0
Inhibiteurs d’ATP synthases
0
0
Inhibiteurs respiratoires
+
0
Valinomycine, ionophore du K+
+
+
N.B. + = pas d’inhibition ; 0 = inhibition
DOCUMENT 2-2
DOCUMENT 2-2 : Des bactéries de type A se développant
dans le noir, en milieu aérobie (O2) sont éclairées (flèche +h*
du document) et les conséquences sur la production d’ATP sont
envisagées ainsi que celles du retour à un milieu anaérobie.
DOCUMENT 2-3
a
b
Quantité d’ATP produite
pour différentes
longueurs d’ondes après
10 minutes
d’éclairement.
DOCUMENT 2-3 : Comparaison du
spectre d’absorption :
- (a) des membranes obtenues par lyse de
suspensions cellulaires d’Halobacterium
halobium de type A.
– (b) des seuls secteurs de membranes des
plages pourpres du type A
et de la quantité d’ATP produite pour
différentes longueurs d’ondes après 10
minutes d’éclairement.
B- La structure et le fonctionnement de la bactériorhodopsine ont été étudiés. La séquence des 246 acides
aminés la molécule est la suivante : DOCUMENT 2-4
Les crochets signalent les limites des 7 régions hélicoïdales de la molécule.
N.B. Les abréviations des acides aminés sont rappelées ci-dessous.
- Il s’agit d’une hétéroprotéine. La lysine (K), en
position 215, porte le groupement prosthétique de la
molécule. Il s’agit d’un chromophore, le rétinal dont
la structure et la position sont schématisées sur le
document 2-5 ci-contre.
Le rétinal après absorption d’un photon subit une
isomérisation trans cis au cours de laquelle il perd
temporairement un proton (cf. cercle pointillé).
LYS 215
- Par mutagenèse dirigée, le remplacement de D 84, D
95, D 211 et R 81 par N, lèse gravement l’activité de
la protéine.
DOCUMENT 2-5 :
La position du rétinal et son isomérisation
- Expérimentalement, il est possible d’incorporer au niveau de la membrane de liposomes des molécules
purifiées de bactériorhodopsine d’Halobactérium et d’ATP synthase de mitochondries de myocytes de bœuf.
Cette incorporation des molécules peut se faire de façon aléatoire ou dans une orientation bien précise au sein
de la membrane. Les liposomes sont ensuite placés dans un milieu dans lequel de l’ADP et du Pi sont ajoutés
puis l’ensemble est éclairé. L’apparition d’ATP dans le milieu est suivie selon les positions des deux types de
molécules. Les résultats sont les suivants : DOCUMENT 2-6
Conditions
Position des sphères
pédonculées d’ATP
synthase
Bactériorhodopsine
Orientations b ou p
(N.B. p inverse de b)
Synthèse d’ATP
Lumière
Lumière
Lumière
Obscurité
Vers l’extérieur
Vers l’intérieur
Aléatoire
Vers l’extérieur
b
p
b
p
b
p
b
p
oui
non
non
non
Oui (peu)
non
non
non
N.B. Si l’orientation des bactériorhodopsines est aléatoire, il n’y a jamais de synthèse d’ATP.
THEME 3 : TYPES TROPHIQUES ET REPARTITION DES MICROORGANISMES
D’après Bactéries et environnement, Jean Pelmont EDP Sciences 1993
Dans certains lacs en été, une stratification des
microorganismes s’observe dans l’eau.
De la surface vers le fond, on met en évidence
successivement des algues et des cyanobactéries
puis des bactéries pourpres non sulfureuses et
enfin des bactéries sulfureuses.
Cette stratification n’est pas permanente. Elle tend
à s’effacer en eau agitée ou au cours de la saison
froide. Le document 3-1 ci-dessous résume
l’évolution de certains paramètres du milieu.
absorbance
DOCUMENT 3-1 : Evolution de la température et
de la concentration en O2 et éventuellement H2S
dans l’eau d’un lac en fin de saison froide (a), en
été, dans un lac oligotrophe (b), c’est à dire
pauvre en matières organique et minérale, et dans
un lac eutrophisé (c), c'
est-à-dire très riche DOCUMENT 3-2 : Absorbance comparée de 3
matières organique et minérale et en micro- microorganismes
organismes (cf. ci-dessous).
Différentes études sont réalisées sur
les microorganismes d’eau douce.
H2S
.
En particulier l’absorbance est
mesurée en fonction de la longueur
d’ondes chez 3 d’entre eux
(document 3-2 ci-dessus) et la
diversité des bactéries pourpres et
vertes est précisée par l’étude de
leur(s) mode(s) de nutrition sous
différentes conditions (document 3-3
ci-dessous).
DOCUMENT 3-3 : Diversité des modes de nutrition des bactéries pourpres et vertes
Bactéries
Exemples
Vie en anaérobiose
à la lumière
Croissance avec
l’O2 à l’obscurité
Source de carbone
Source d’électrons
Pigments
(B = bactério)
POURPRES
sulfureuses
Non sulfureuses
Chromatium
Rhodospirillum
OUI
OUI
sulfureuses
Chlorobium
OUI
VERTES
Non sulfureuses
Chloronema
OUI
NON
possible
NON
OUI
CO2
CO2 ou composés
organiques
Composés
organiques
Bchl a (+ Bchl b)
CO2
CO2 ou composés
organiques surtout
Composés
organiques
Bchl a +Bchl c
(chlorosomes)
H2, H2S, S
composés soufrés
Bchl a (+ Bchl b)
H2, H2S, S
composés soufrés
Bchl a +Bchl c, d, e
(chlorosomes)
Par ailleurs une expérience simple peut être réalisée afin de reconstituer les conditions naturelles de
développement des microorganismes en milieu aquatique. Le document 3-5 en récapitule les conditions et les
différents résultats obtenus.
DOCUMENT 3-4 : La colonne de Winogradsky
C’est un dispositif permettant de sélectionner différents microorganismes, photosynthétiques ou non, à partir
d’échantillons naturels comme de la terre végétale ou de la vase de rivière… Les conditions naturelles sont
reproduites dans un espace clos.
Il s'
agit de :
− mélanger
∗ des sédiments noirs (vase de bord d’étang)
∗ de la matière organique (papier, fécule de pomme de terre, œufs, vitamine B12, ...)
− ajouter du plâtre (sulfate de calcium)
− supplémenter en carbonate de calcium
− remplir au 1/2 ou au 2/3 une éprouvette de 500 mL haute, et compléter à ras bord avec de l'
eau
provenant du même milieu
− couvrir avec un bouchon ou un parafilm de façon non hermétique, afin de limiter l’évaporation de
l’eau sans empêcher une légère oxygénation du milieu
− placer ce montage près d’une fenêtre et éclairer en permanence, avec une ampoule d’au moins 60 W.
Un gradient de conditions différentes s’établit rapidement et une stratification des microorganismes s’observe.
L’ensemble est récapitulé dans le tableau ci-dessous.
Gaz présents dans la colonne de O2
Winogradsky
Microorganismes :
Sommet de la colonne
OUI
* Dans l’eau :
- Algues, Cyanobactéries et protozoaires
- Bactéries sulfo-oxydantes
- Bactéries pourpres non sulfureuses
NON
- Bactéries pourpres sulfureuses
- Bactéries vertes sulfureuses
NON
* Dans les sédiments noirs :
- Bactéries sulfato-réductrices anaérobies
Base de la colonne
Colonne de Winogradsky
"Le fonctionnement de la « microflore» ne devait pas être envisagé
comme la somme des activités individuelles,
mais comme le travail d'
un collectif autoréglable"
Sergei Winogradsky
NON
H 2S
0
+
++
+++
(+ CH4)
BAREME DE CORRECTION DU D.S. N°3 : Respect des consignes épreuve B plan, mots clés, collage annotés
INTROGENERALE : Amener / poser le sujet / présenter les 3 thèmes
THEME 1 : Intro. : Chaîne respiratoire (O2 ultime accepteur)
gradt de H+
force H+motrice Synthèse d’ATP
Couplage chimioosmotique
Couplage osmochimique
I- Relation consommation d’O2 / synthèse d’ATP : Approche quantitative
DOC 1 : En absence de substrats et d’ADP, l’intensité respiratoire est très faible. L’addition de ß-hydroxybutyrate (ou de
malate) alimente la chaîne respiratoire en NADH ; l’addition d’ADP permet le fonctionnement de l’ATP synthétase
Ces substrats accélèrent fortement le fonctionnement de la chaîne respiratoire mesuré ici par la consommation d’O2.
Lorsque tout l’ADP ajouté est transformé en ATP, la vitesse de la respiration revient à son faible niveau initial.
A- Lorsque le substrat de la chaîne respiratoire est du NADH. La consommation de 90 µmoles d’ADP s’accompagne
de la consommation de 15 µmoles d’O2. Mais ½ O2 seulement est utilisé lors du fonctionnement de la chaîne (comme
ultime accepteur). Donc ADP utilisé / O utilisé = 90/(15x2) = 3 Donc chaque fonctionnement de la chaîne forme 3 ATP.
L’addition de roténone, inhibe le transfert d’électrons en provenance du NADH et inhibe donc le phénomène précédent.
B- Lorsque le substrat de la chaîne respiratoire est du FADH2. L’addition de succinate permet d’alimenter la chaîne
respiratoire en FADH2 (action de la succinate déshydrogénase). L’addition d’ADP dans ces conditions fait repartir la
chaîne respiratoire mais avec une stoechiométrie différente.
La consommation de 90 µmoles d’ADP s’accompagne cette fois de la consommation de 22,5 µmoles d’O2.
Donc ADP utilisé / O utilisé = 90/(22,5x2) = 2 Donc chaque fonctionnement de la chaîne forme 2 ATP. Deux ATP sont
donc synthétisés par électron transféré du FADH2 à l’O2.
C- Lorsque les électrons sont directement transmis au cytochrome c. En bloquant le précédent mécanisme par
l’antimycine, on peut faire redémarrer la chaîne respiratoire en alimentant en électrons directement le cytochrome c, mais
cette fois la consommation de 90 µmoles d’ADP s’accompagne de la consommation de 45 µmoles d’O2. Donc ADP
utilisé / O utilisé = 90/(45x2) = 1 Donc le fonctionnement de la chaîne forme 1 seul ATP.
En résumé, suivant le point d’entrée dans la chaîne respiratoire, pour ½ O2 consommé en bout de chaîne, il y aura trois,
deux ou un seul ATP synthétisés en fonction du nombre de H+ subissant la translocation.
Un schéma simple correctement orienté du fonct de la chaîne respiratoire doit positionner les différentes molécules citées.
II- Gradient de protons, ATP synthétase et contrôle du fonctionnement de la chaîne respiratoire
DOC 2 La chaîne de transfert des électrons ne fonctionne que si G’ (de la réaction d’oxydoréduction) +
µH+ < 0. Lorsque le gradient de protons est tel que G’ = µH+ le transfert d’électrons s’arrête. Le fonctionnement de la
chaîne exige une dissipation du gradient de H+ au fur et mesure qu’il s’établit.
A- La dissipation du gradient de H+ nécessaire au fonctionnement de la chaîne respiratoire. DOC2 A : L’addition
de succinate permet de fournir du FADH2 à la chaîne respiratoire. En présence de succinate et en absence d’ADP, la
vitesse de respiration est très faible, liée aux faibles fuites de protons à travers la membrane qui sont indépendantes de
l’ATP synthétase. L’addition d’ADP stimule fortement la consommation d’O2 car la diffusion facilitée de protons par
l’ATP synthétase en présence d’ADP conduit à la dissipation plus rapide du gradient protonique et donc à l’activation plus
importante de la chaîne respiratoire d’où une consommation accrue d’O2. Lorsque tout l’ADP ajouté est transformé en
ATP la vitesse de respiration revient à son faible niveau initial car l’ATP synthétase ne permet la diffusion facilitée des
protons que si elle réalise la synthèse d’ATP.
B- Un découplant permet le fonctionnement de la chaîne non couplé à la synthèse d’ATP.
DOC2 B : L’addition d’un protonophore qui permet le passage des protons à travers la membrane interne de la
mitochondrie accélère très fortement le consommation d’O2, la consommation d’O2 est ici maximale (plus grande qu’en
A) et ne cesse que lorsque l’O2 est entièrement consommé. La dissipation du gradient protonique provoquée par la
substance protonophore est plus importance que celle due à l’ATP synthétase, c’est pour cette raison que la vitesse de
consommation d’O2 est plus grande dans ce cas. La consommation d’O2 n’étant plus couplée à la synthèse d’ATP, les
substances protonophores sont qualifiées de découplantes.
DOC2 C : Cette figure reprend les éléments précédents et permet d’observer que l’oligomycine, inhibiteur de l’ATP
synthétase, inhibe la consommation d’O2 car l’enzyme inhibée ne peut plus dissiper le gradient de protons. Dans ces
conditions, l’ADP n’a plus d’effet et seul un protonophore peut faire redémarrer la consommation d’O2 mais celle-ci ne
sera pas accompagnée de synthèse d’ATP.
Schéma synthétique des 2 résultats
Tr : La respiration aérobie est associée à d’autres voies productrices d’ATP chez certains microorganismes
THEME 2 : H. halobium (halite = sel) in milieux extrêmes hypersalés +/- anoxiques mais fortement éclairés en général.
I- Deux modes de production d’ATP chez H.halobium avec ou sans lumière
A- La respiration aérobie : Sans O2 et à l’obscurité, le % d’ATP baisse, il est utilisé mais non reconstitué.
DOC 2-1 : Le type B ne produit pas d’ATP à la lumière, mais produit, comme A, de l’ATP en présence d’O2.
Phénomène inhibé par protonophores, inhibiteurs d’ATP synthases et inhibiteurs resp. donc c’est une respiration aérobie.
B- Une photophosphorylation particulière : DOC 2-1 : Le type A, pourtant sans chlorophylles, mais portant des plages
pourpres membranaires, produit de l’ATP en présence de lumière. Il s’agit donc d’une photophosphorylation sans chloro.
Phénomène inhibé par protonophores ou inhibiteurs d’ATP synthases, donc cette synthèse d’ATP se réalise aussi par
l’établissement d’un gradient de H+ qui met en action une ATP synthases membranaires.
C- Des interactions entre les 2 phénomènes : DOC 2-2 Le passage obscurité / lumière en présence de O2 s’accompagne
d’une chute transitoire de l’ATP qui n’est donc pas reconstitué pendant un cours laps de temps puis la production est plus
importante (causes ? Un phénomène plus intense inhibant l’autre ou somme des deux ?)
De même pour le passage en anaérobiose mais là on ne peut parler de la somme des deux phénomènes, la respiration étant
impossible sans O2… La photophosphorylation serait alors plus efficace ?
D- L’intervention de la bactériorhodopsine dans la photophosphorylation sans chlorophylles : DOC 2-3
La production d’ATP dépend de l’absorption de radiations lumineuses comprises entre 550 et 625 nm, absorption assurée
par la bactériorhodopsine présente dans les seules plages pourpres de la membrane plasmique
Le bleu et le rouge ne sont pas absorbés d’où la couleur pourpre et le nom de la bactériorhodopsine (rhodo = rouge).
Aucun autre pigment qui absorbe entre 550 et 425nm dans le reste de la membrane n’a d’action sur le processus.
Tr : L’étude moléculaire de la bactériorhodopsine et sa purification permet de préciser sa fonction.
II- Relation structure-fonction de la bactériorhodopsine
A- Une protéine membranaire à 7 hélices α transmembranaires DOC 2-4 7 hélices à dominante hydrophobe (richesse
en A, L, I, G, F, M, P, V,W) mais aussi des polaires (surtout T et Y, N, Q et S étant plus rares, C absente) et même des
chargés (D surtout mais aussi K et R , E étant plus rare) susceptibles d’interactions faibles liaisons H et électrostatiques
voire comportement acido( libérant)basique(fixant) des protons
B- Une chromoprotéine photosensible groupement prosthétique = rétinal (alternance de simples et de doubles liaisons)
DOC 2-5 La lumière modifie la conformation du rétinal entraînant la perte d’un proton. La mutagenèse dirigée montre que
l’aspartate et l’arginine jouent des rôles majeurs dans la fonction, or ces acides aminés peuvent fixer et libérer des protons.
La bactériorhodopsine pourrait en présence de lumière assurer la mise en place d’un gradient de protons.
C- La formation par la bactériorhodopsine d’un gradient de protons à la lumière sans chaîne photosynthétique
DOC 2-6 L’orientation b de la bactériorhodopsine génère un gradient de protons par entrée de protons dans la cavité les
liposomes en présence de lumière, si les sphères pédonculées des ATP synthases sont vers l’extérieur, les protons sortant
des liposomes par leur stator/rotor de l’enzyme (couplage osmochimique)
Une position aléatoire des bactériorhodopsines n’entraîne pas de synthèse car le gradient généré par les 50% orientées b est
annulé par les 50% orientées p. C’est fou non ???
Alors que la position aléatoire des synthases elle, produit de l’ATP mais deux fois moins, seules les bien orientées assurant
la synthèse, les autres ne fonctionnant pas.
Conclusion : Schéma fonctionnel de la photophosphosphorylation sans l’intervention de chlorophylles.
Tr : Comme Halobacter, les modes et les milieux de vie des microorganismes sont étroitement liés
THEME 3 : La stratification présentée dans les lacs concerne des microorganismes eucaryotes (algues) ou procaryotes
(différentes bactéries) qui réalisent différentes photosynthèses selon leur(s) type(s) trophique(s).
Id. dans colonne de Winogradsky avec en + des microorg. hétérotrophes pour C (protozoaires, bact. sulfato-réductrices.
I- La stratification du milieu de vie
A- Stratification et lumière : Les spectres présentés DOC 3-2 montrent pour les cyanoB une absorption comparable à
celles des végétaux eucaryotes. En revanche, les B pourpres absorbent dans l’infrarouge proche, elles peuvent donc vivre
plus profondément sous un faible éclairement, absorbant des radiations non utilisées par les algues et les cyanobacéries.
B- Stratification, saisons et productivité biologique DOC 3-1 Les variations de T et d’oxygénation du milieu sont liées.
Les eaux sont froides et bien oxygénées en hiver où le milieu est appauvri en microorganismes. En milieu oligotrophe, le
développement des microorganismes étant limité, c’est surtout T qui contrôle les variations f(profondeur), la solubilité de
l’O2 = f(T), les eaux profondes plus oxygénées car plus froides
En milieu eutrophisé, seules les eaux superficielles chaudes sont riches en oxygène car en profondeur, l’O2 a été utilisé par
les microorganismes qui respirent et des produits de fermentation s’accumulent rapidement en profondeur, le milieu
devenant anaérobie sous la thermocline (limite de température et d’oxygénation)
La stratification s’estompe en hiver ; avec le froid, descente d’eaux de surface et remontée d’eaux profondes (up welling)
Tr : Conséquence sur la répartition des microorg. II- La stratification des microorganismes et le cycle de la matière
A- Stratification = f(types trophiques) Le positionnement des microorg. = f(éclairement, tolérance +/- importante à
l’égard de l’O2, des composés soufrés ou de M.O., limitation de la compétition) et de leurs types trophiques DOC3-3
Photolithotrophes avec Photosynthèse oxygénique (cyanobactéries) ou non oxygénique (bactéries sulfureuses)
Photoorganotrophes avec bactéries non sulfureuses avec photosynthèse non oxygénique et photophosphorylation cyclique
Pourpres sulfureuses : photosynthèse non oxygénique, autotrophie pour le carbone, photolithotrophie
Pourpres non sulfureuses : divers types trophiques photoorgano, chimioorganotrophes si obscurité, auto ou hétérotrophe /C
B- Cycles du Soufre et du Carbone DOC 3-4 Les bactéries à respiration anaérobie sulfato-réductrices produisent H2S
qui sera utilisé par les B sulfureuses photo et chimiosynthétiques (sulfooxydantes) ; du CO2 utilisé par les autotrophes /C.
Le plâtre favorise le dévt des sulfato-réductrices, la M.O. les non sulfureuses hétérotrophes, le CaCO3 les autotrophes/C.
Conclusion : Le milieu est en évolution dans l’espace et dans le temps en fonction des matières nutritives disponibles, du
gradient de O2 et de H2S. Un cycle de la matière s’installe en particulier pour le soufre (sulfo-oxydantes et sulfatoréductrices) et le carbone (autotrophe / hétérotrophe), d’où la phrase de Serguei Winogradsky
Conclusion générale Diversité des processus supérieure chez PRO /Eucaryotes fondamentale dans les cycles de la matière
BAREME DE CORRECTION DU DEVOIR N°3 Première partie = synthèse
Les détails et les illustrations attendus sont ceux du cours de sup s’y reporter utilement…
Présentation générale : orthographe, couleurs, mots clés, soin rédaction, qualité,
illustrations
Introduction : Amener Notion de macromolécule, PM, polymère, structure spatiale en
relation avec fonction
Poser le problème Diversité fonctionnelle des protéines (catalyse pour les enzymes)
associée au déterminisme génétique de la séquence I
II
III
IV (diversité des
enzymes)
Définir : protéine : macromolécule séquencée, polymère d’acides aminés, st I, II, III, IV
(éventuellement) déterminant la fonction ; enzyme = molécule accélérant des réactions
thermodynamiquement possibles dans des conditions compatibles avec la vie.
Donner la problématique : caractères de la molécule déterminent la catalyse, ses modalités,
sa cinétique, ses contrôles
Déduire le plan conditions de la catalyse, phénomènes moléculaires et relations
structures/cinétiques
Qualité du plan : formulation des titres adaptée au sujet, adéquation au contenu
I. L’enzyme : une protéine catalysant une réaction sous certaines conditions
A. Sensibilité à la température et au pH (optimum, activation/dénaturation)
B. Activation de la protéine enzyme (clivage protéolytique, phosphorylation, cofacteurs)
C. Etablissement d’un complexe enzyme substrat (ex cinétique michaelienne) sous sa forme
de transition
Tr. Acquisition structure spatiale
fonction
II. La catalyse au niveau moléculaire f(structure spatiale)
A. L’exemple de la chymotrypsine (triade catalytique, attaque nucléophile, intermédiaire
tétraédrique, rupture liaison peptidique, acylenzyme, hydrolyse)
B. Le site actif des enzymes (taille réduite double spécificité : fixation,
positionnement/catalyse ; hydrophobicité) importance de la structure tertiaire
C. Affinité (Km, K0,5) (stéréo)spécificité, adaptation induite (interactions avec le substrat)
Tr. Cinétiques non toujours michaeliennes et divers effecteurs contrôlant l’activité
enzymatique
III. Cinétiques et structures des enzymes
A. Cinétique michaelienne / structure III & non michaelienne et structure IV Coopérativité
allostérie
B. Les effecteurs et les sites régulateurs de l’enzyme (inhibiteurs / activateurs ; relax =
tense)
Conclusion : Récapitulatif / Ouverture par exemple sur Ribozyme nature ribonucléique et
catalyse enzymatique
NOTE DE LA SYNTHESE SUR 20
plan
ENS
Téléchargement