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l'augmentation globale est du à la forte progression de la fréquentation du marché de Pouytenga, multipliée par 2,4
depuis 2001. (Attention erreur possible).
Les marchés de consommation ou terminaux ont connu une activité comparable à 2001; la légère augmentation de
l'offre de bovins se traduisant par un accroissement des ventes, le ratio vente/offre reste inchangé et élevé: 77 % à
Ouagadougou et Bobo, 83 % à Fada N'Gourma. Par contre, l'augmentation de 34 % de l'offre de bovins sur le marché
de Pouytenga ne s'est pas traduite par une hausse correspondante des ventes (ventes/offres: 53 % contre 63 % en
2001). Sur les marchés de regroupement, l'activité a été supérieure à 2001 sauf pour Kaya où le rapport V/O a
fortement diminué: 45 % contre 57 en 2001. Les marchés de production de Gorom-Gorom et Béna ont fortement chuté
(activité divisée par deux entre 2001 et 2002).
A l'inverse, on relève une baisse générale de la présentation d'ovins (-14 %) sur tous les marchés sauf Pouytenga,
Youba et Djibo qui maintiennent leurs niveaux de l'année passée.
La présentation de caprins est globalement en légère augmentation (+ 8,3 %). Notons cependant des variations très
importantes pour les chèvres Mossi avec une fréquentation de Bobo-abattoir 6 fois supérieure par rapport à 2001 alors
que Fada N'Gourma est 7 fois moins fréquenté en 2002 qu'en 2001.
3. Prix du bétail
Sur le marché de Ouagadougou, on observe une augmentation de 15 à 30 % des bovins selon les catégories; une
augmentation de 4 à 10 % est enregistrée à Pouytenga alors que sur le marché de Fada N'Gourma, le prix des jeunes
animaux et des vaches subissent une chute respectivement de 20 % et 35 % tandis que les taureaux et les bœufs
voient leurs prix augmenter de 18 et 10 %.
Concernant le marché de Bobo, on observe une chute de tous les prix des bovins, pouvant aller jusqu'à 30 % sauf pour
les vaches en bon état dont les prix se maintiennent. Une analyse de l'évolution des prix au cours de l'année montre que
ceux-ci suivaient une tendance haussière en début d'année avant de s'effondrer à partir de septembre 2002. En effet, la
fermeture de la frontière burkinabé d'avec celle de la Côte d'Ivoire suite à la crise politique qu'à connu ce pays à
conduits à une accumulation des bovins qui en fin de saison des pluies chutés sauf pour les vaches en bon état dont la
valeur marchande était conservée par la production laitière.
Cette mauvaise conjoncture n'a pas eu de répercussions visibles sur les autre marchés de regroupements ou de
production et pour lesquels les prix, déjà supérieurs en moyenne à ceux de 2001, ont connu comme chaque année un
léger redressement au cours du dernier trimestre.
Les échanges d'ovins, à l'instar de l'activité des marchés (cf. supra), n'ont pas connu d'évolution marquante en 2002. A
part une légère baisse des prix à Ouagadougou, les prix sont globalement en légère hausse de 5 à 10 % quelque soit le
type de marché. Notons tout de même l'augmentation de prix en janvier et février en raison de la fête de Tabasky,
hausse toujours plus forte sur les marchés de consommation et de regroupement et quasiment pas perceptible à Béna
(marché de production) compte tenu d'un environnement religieux non musulman et d'une stratégie de production peu
spéculative des éleveurs de la province de Banwa.
Le marché des caprins est globalement similaire à celui de 2001 avec toutefois une hausse de prix plus marquée que
celle des ovins . Notons des prix en baisse à Bobo qui peuvent s'explique s'expliquer par la très forte augmentation du
marché; inversement, les caprins qui ont déserté le marché de Fada voient leur prix en très forte hausse.
Notons que la chute des prix des bovins à Bobo suite à la fermeture du principal débouché commercial ne semble pas
avoir affecté les petits ruminants.
4. Echanges commerciaux internationaux d'animaux et produits animaux
Les exportations d'animaux et produits animaux
4.1. Exportations et ruminants
Après trois années successives d'augmentation des exportations sur pied totales, toutes espèces confondues, 2002
enregistre une baisse importante: - 15,7 % pour les bovins, 12,7 % pour les ovins et 28,6 % pour les caprins.
Ce mauvais résultat est directement imputable à la crise ivoirienne et à l'impossibilité pour les acteurs de la filière
d'exporter leur animaux en Côte d'Ivoire après septembre 2002, qui correspond au moment où les éleveurs exploitent
majoritairement leurs troupeaux au sortir de la saison des pluies. C'est ainsi que de 37 % de bovins exportés en
direction de la Côte d'Ivoire en 2001, la proportion est tombée à 23,3 % avec seulement 47.471 têtes alors que le Ghana