1 Sommaire 1. Types de marchés, types d`intermédiaires et

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Les marchés à bétails
Sommaire
1. Types de marchés, types d'intermédiaires et destination des produits
2. Offre et ventes d'animaux
3. Prix du bétail
4. Echanges commerciaux internationaux d'animaux et produits animaux
1. Types de marchés, types d'intermédiaires et destination des produits
Quatorze (14) marchés à bétail (voir tableau ci-dessous) font présentement l'objet de suivi par le Service des
Statistiques Animales et des l'Economie de l'Elevage. L'offre, les ventes et les prix des animaux y sont collectés. Sur
tous les marchés, les gros et les petits ruminants y sont collectés. Sur tous les marchés , les gros et les petits ruminants
y sont présentées en dehors du marché de Yilou qui présente uniquement des petits ruminants.
N° D'ORDRE
LOCALISATION
TYPE
PERIODICITE
01
Ouaga-Tanghin
Marché de consommation/terminal
Quotidien
02
Ouaga-Abattoir
Marché de consommation/terminal
Quotidien
03
Bobo-Colma
Marché de consommation/terminal
Quotidien
04
Bobo-abattoir
Marché de consommation/terminal
Quotidien
05
Pouytenga
Marché de consommation/terminal
Tous les 3 jours
06
Fada N'Gourma
Marché de consommation/terminal
hebdomadaire
07
Djibo
Marché de regroupement
hebdomadaire
08
Kaya
Marché de regroupement
Tous les 3 jours
09
Youba
Marché de regroupement
Tous les 3 jours
10
Gorom-Gorom
Marché de production
hebdomadaire
11
Bena
Marché de production
hebdomadaire
12
Nadiabonly
Marché de production
hebdomadaire
13
Marché de production
Tous les 6 jours
14
Yilou
Marché de production
Tous les 3 jours
On distingue:
Les marchés de collecte ou de production (cas des marchés de Béna, Nadiabonly, et Yilou): ils se situent
dans les zones d'élevage et servent à collecter les animaux venant des troupeaux individuels. La majorité des
vendeurs sont les éleveurs ou des propriétaires. Les acheteurs sont, d'une part, d'autres éleveurs, des
consommateurs directs 1 ou des bouchers de la place et, d'autres part, des courtiers et des commeants qui
sont les véritables collecteurs et qui vont acheminer les animaux vers un marc plus loin dans la filière;
Les marchés intermédiaires ou de regroupement (cas des marchés de Djibo, Kaya et Youba): il drainent les
animaux venant de plusieurs marchés de collecte. Ils sont plus proches de zones agricoles ou se trouvent à
des embranchements routiers stratégiques. Les vendeurs commerçants et courtiers y seront plus nombreux
que dans les marchés de collecte et les acheteurs seront, outre les acheteurs locaux, des commeants ou
courtiers plus importants;
Les marchés terminaux ou de consommation (cas des marchés de Ouaga-Tanghin, Ouaga-Abattoir, Bobo-
Colma et Bobo-Abattoir): ils sont l'aboutissement de la filière et sont localisés à des proximités ou dans les
grandes villes ou d'un lieu d'expédition. Les acheteurs seront des consommateurs locaux directs, des
bouchers et des marchands expéditeurs. Ces marchés se retrouvent à l'intérieur du pays ou au niveau des
grands centres administratifs ou économiques.
2. Offre et ventes d'animaux
L'évolution de la fréquentation globale des marchés suivis de montre une accélération de la croissance de l'offre et de
bovins avec 28 % d'augmentation par rapport à 2001. Une analyse par marché montre cependant une baisse de la
fréquentation sur les marchés de Gorom Gorom et Béna et une hausse très modérée sur les autres marchés;
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l'augmentation globale est du à la forte progression de la fréquentation du marché de Pouytenga, multipliée par 2,4
depuis 2001. (Attention erreur possible).
Les marchés de consommation ou terminaux ont connu une activité comparable à 2001; la légère augmentation de
l'offre de bovins se traduisant par un accroissement des ventes, le ratio vente/offre reste inchanet élevé: 77 % à
Ouagadougou et Bobo, 83 % à Fada N'Gourma. Par contre, l'augmentation de 34 % de l'offre de bovins sur le marché
de Pouytenga ne s'est pas traduite par une hausse correspondante des ventes (ventes/offres: 53 % contre 63 % en
2001). Sur les marchés de regroupement, l'activité a été supérieure à 2001 sauf pour Kaya où le rapport V/O a
fortement diminué: 45 % contre 57 en 2001. Les marchés de production de Gorom-Gorom et na ont fortement chuté
(activité divisée par deux entre 2001 et 2002).
A l'inverse, on relève une baisse générale de la présentation d'ovins (-14 %) sur tous les marchés sauf Pouytenga,
Youba et Djibo qui maintiennent leurs niveaux de l'année passée.
La présentation de caprins est globalement en légère augmentation (+ 8,3 %). Notons cependant des variations très
importantes pour les chèvres Mossi avec une fréquentation de Bobo-abattoir 6 fois supérieure par rapport à 2001 alors
que Fada N'Gourma est 7 fois moins fréquenté en 2002 qu'en 2001.
3. Prix du bétail
Sur le marché de Ouagadougou, on observe une augmentation de 15 à 30 % des bovins selon les catégories; une
augmentation de 4 à 10 % est enregistrée à Pouytenga alors que sur le marché de Fada N'Gourma, le prix des jeunes
animaux et des vaches subissent une chute respectivement de 20 % et 35 % tandis que les taureaux et les bœufs
voient leurs prix augmenter de 18 et 10 %.
Concernant le marché de Bobo, on observe une chute de tous les prix des bovins, pouvant aller jusqu'à 30 % sauf pour
les vaches en bon état dont les prix se maintiennent. Une analyse de l'évolution des prix au cours de l'année montre que
ceux-ci suivaient une tendance haussière en début d'année avant de s'effondrer à partir de septembre 2002. En effet, la
fermeture de la frontière burkinabé d'avec celle de la Côte d'Ivoire suite à la crise politique qu'à connu ce pays à
conduits à une accumulation des bovins qui en fin de saison des pluies chutés sauf pour les vaches en bon état dont la
valeur marchande était consere par la production laitière.
Cette mauvaise conjoncture n'a pas eu de répercussions visibles sur les autre marchés de regroupements ou de
production et pour lesquels les prix, déjà supérieurs en moyenne à ceux de 2001, ont connu comme chaque année un
léger redressement au cours du dernier trimestre.
Les échanges d'ovins, à l'instar de l'activité des marchés (cf. supra), n'ont pas connu d'évolution marquante en 2002. A
part une légère baisse des prix à Ouagadougou, les prix sont globalement en légère hausse de 5 à 10 % quelque soit le
type de marché. Notons tout de même l'augmentation de prix en janvier et février en raison de la fête de Tabasky,
hausse toujours plus forte sur les marchés de consommation et de regroupement et quasiment pas perceptible à Béna
(marché de production) compte tenu d'un environnement religieux non musulman et d'une stratégie de production peu
spéculative des éleveurs de la province de Banwa.
Le marché des caprins est globalement similaire à celui de 2001 avec toutefois une hausse de prix plus marquée que
celle des ovins . Notons des prix en baisse à Bobo qui peuvent s'explique s'expliquer par la très forte augmentation du
marché; inversement, les caprins qui ont déserté le marché de Fada voient leur prix en très forte hausse.
Notons que la chute des prix des bovins à Bobo suite à la fermeture du principal débouché commercial ne semble pas
avoir affecté les petits ruminants.
4. Echanges commerciaux internationaux d'animaux et produits animaux
Les exportations d'animaux et produits animaux
4.1. Exportations et ruminants
Après trois années successives d'augmentation des exportations sur pied totales, toutes espèces confondues, 2002
enregistre une baisse importante: - 15,7 % pour les bovins, 12,7 % pour les ovins et 28,6 % pour les caprins.
Ce mauvais résultat est directement imputable à la crise ivoirienne et à l'impossibilité pour les acteurs de la filière
d'exporter leur animaux en Côte d'Ivoire après septembre 2002, qui correspond au moment les éleveurs exploitent
majoritairement leurs troupeaux au sortir de la saison des pluies. C'est ainsi que de 37 % de bovins exportés en
direction de la Côte d'Ivoire en 2001, la proportion est tombée à 23,3 % avec seulement 47.471 têtes alors que le Ghana
3
dont les importations augmentent très rapidement depuis 10 ans attire 38,5 % des bovins passant avec 78.389 têtes
largement et historiquement au dessus de la Côte d'Ivoire.
L'autre pays gros importateur de bovins burkinabé est le Nigeria qui en trois ans à peine s'arroge déjà 21,5 % du
marché. Notons, après plusieurs années de hausse, le léger repli du Togo (9,1 %) et du Bénin (5,7 %).
Il semble donc que la plus grande part du volume de bovins sur pied exportable ait été réorientée vers le Ghana qui
présente un circuit de commercialisation déjà ancien et des opportunités de réexportations vers le marcIvoirien qui
malgré la crise n'en reste pas moins un important centre de consommation.
Soulignons que dans ce contexte particulier, les acteurs de la filière ne sont pas reportés sur des marchés sur des
marchés d'exportations anciennement structurés comme le Bénin et le Togo.
Les exportations d'ovins (212.974 têtes) ont également subit d'importantes perturbations; malgré une chute de 25 % des
importations par la Côte d'Ivoire, 56 % des ovins burkinabé vont toujours dans sa direction en 2002. Un quart des
exportations se fait ensuite vers le Ghana, en très forte hausse par rapport à 2001 (+ 36 %).
Les exportations de caprins (127.865 têtes) ont connu une réduction massive vers toutes les destinations.
4.2. Exportations de viandes et poissons
Les exportations de viande restent anecdotiques sauf vers la Côte d'Ivoire qui a importé une vingtaine de tonnes toutes
espèces confondues en 2002 (contre plus de 110 tonnes en 2001!). Rappelons que seul l'abattoir frigorifique de Bobo
est fonctionnel et que celui de Ouagadougou ne devrait être opérationnel qu'à partir de fin 2003.
On note aussi un engouement pour les exportations de poissons dont les destinations sont essentiellement le Togo (21
tonnes), la Côte d'Ivoire (10 tonnes) et la France (15 tonnes).
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