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passer par une banque) en émettant une obligation ou un sak, c’est-à-dire en
émettant soit un instrument de finance conventionnelle, soit un instrument de
finance islamique.
Dès lors, le fait d’émettre un sak peut générer une réaction sur le cours boursier
de l’entreprise émettrice. Cette réaction peut être positive ou négative selon que
les investisseurs perçoivent positivement ou négativement une telle émission.
Nous avons déjà étudié dans un précédent article l’impact d’une émission de
sukuk sur le cours boursier de l’entreprise émettrice.
A présent, dans notre étude, nous nous sommes posé la question de savoir si la
réaction d’un cours boursier à l’émission d’un sak était influencée par le
calendrier.
Les investisseurs sensibles à l’émission d’un titre de finance islamique, un sak,
peuvent être sensibles aux éléments calendaires en lien avec l’Islam.
Vous me direz peut-être que c’est difficile de savoir comment les marchés
boursiers réagissent le vendredi si ces marchés sont fermés ce jour-là comme
c’est le cas dans un grand nombre de pays. Or la Malaisie qui est le premier pays
au monde pour les émissions de sukuk par des entreprises offre un champ
d’étude parfait pour ce travail car le marché boursier y est ouvert aussi bien le
vendredi que durant le ramadan. On peut ainsi analyser la réaction des marchés
boursiers durant ces périodes dans ce pays.
Dit différemment, si votre entreprise émet un sak ou une obligation un vendredi
ou durant le ramadan, le marché boursier réagit il différemment ?
La réponse est oui pour le ramadan et non pour le vendredi.
Je m’explique. L’entreprise qui décide d’émettre un sak durant le ramadan verra
son cours boursier positivement influencé par cette annonce par rapport à une
entreprise qui décide d’émettre une obligation. Par contre, le fait d’émettre un
sak ou une obligation le vendredi ne change rien.