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Wounds UK, 2008, Vol 4, No 4
Discussion
Diverses études portant sur le sur-matelas Propad
Premier et les matelas Softform Premier Active avaient
été réalisées dans le service de viabilité tissulaire dans la
région de Grampian sur une période de seize ans. Il n’y a
seulement que dans cette étude la plus récente que
l’impact des soins infirmiers et des comorbidités sur
l’incidence des escarres a été envisagé. La collecte
rétrospective des données écartait tout risque de biais
résultant de la présence d’un chercheur dans la zone de
la clinique. En menant un audit complet des soins avant
l’étude et en relevant les insuffisances éventuelles, il a été
possible de délivrer, dans ces services et avant que
l’étude ne débute, des soins préventifs d’une qualité
élevée et conformes aux meilleures pratiques.
Les résultats de cette étude ont montré que dans les
deux groupes de patients, il y avait un taux élevé de
comorbidités venant s’ajouter au motif de l’admission.
Ces facteurs couplés aux âges moyens des patients
contribuaient à constituer une population d’étude de
personnes âgées atteintes de maladies aiguës présentant
un risque très élevé de développer des escarres, comme
l’indiquaient les scores moyens de Waterlow. Par
conséquent, observer une prévalence aussi basse égale à
8% d’escarres dans une telle population était tout à fait
surprenant.
Meaume (2005) a rapporté une incidence de 15,7% des
escarres dans une population de personnes âgées (âgées
de 65 ans et plus) et une étude portant sur l’ensemble
des hôpitaux français (à l’exception des hôpitaux
universitaires (CHU)) a permis d’identifier une
prévalence de 8,9% (Barrois et Coll., 2008). Dans la
mesure où cette étude avait inclus dans son analyse un
certain nombre de sujets jeunes, en bonne santé, on
aurait pu s’attendre à observer dans une population plus
âgée une incidence bien supérieure.
Une incidence de 8% dans les deux groupes de l’étude
indique que le matelas Softform Premier Active était
aussi efficace que le matelas à pression d’air standard
dans la prévention des escarres.
Les réponses des membres du personnel au sujet de
l’équipement étaient très favorables et le questionnaire
réalisé après l’étude a confirmé qu’ils estimaient que le
nouvel équipement donnait d’aussi bons résultats en
termes de déplacement, de manipulation, de facilité de
nettoyage, d’installation ainsi que du point de vue de
l’acceptabilité des patients.
La double fonctionnalité du matelas Softform Premier
Active était un réel avantage dans l’établissement clinique
puisque quand ces malades ne nécessitaient plus d’une
surface alternante, la pompe était retirée et le matelas
était converti en un matelas de mousse statique. Le
matelas Softform Premier Active revient également
moins cher que les nombreux autres matelas à pression
d’air alternée, ce qui permet d’envisager avec confiance
la réduction des dépenses occasionnée par l’achat ou la
location de ces équipements.
L’efficacité de ce matelas utilisé dans cette étude ne peut
s’envisager isolément. Il doit en effet être considéré dans
le contexte des soins infirmiers dispensés. L’audit
préalable réalisé avant l’étude a souligné la qualité élevée
des soins préventifs délivrés dans ces services et les
modifications apportées aux pratiques, à la suite de
l’audit réalisé après l’étude, auront encore contribués à
améliorer les résultats. Il est évident que cette qualité
élevée des soins aura joué un rôle important dans
l’observation du taux d’incidence des escarres aussi
faibles dans des groupes aussi vulnérables et au risque
élevé.
Conclusion
Dans une population de personnes âgées atteintes de
pathologies aiguës dont le risque de développer des
escarres est élevé, le matelas Softform Premier Active
s’est révélé être aussi efficace pour réduire l’incidence
des escarres que les matelas à pression d’air alternée
standards. Il faut reconnaître que cette étude a été
réalisée dans un environnement qui dispensait des soins
infirmiers de grande qualité, ce qui indiquait que quand
un équipement efficace est disponible et que le
personnel est impliqué et bien informé, il est possible de
maintenir le taux d’incidence des escarres à une valeur
relativement basse même dans les populations dont le
risque est le plus élevé.
Références
Barrois (B.), Labalette (C.), Rousseau (P.) et al, « A
national prevalence study of pressure ulcers in French
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Gray (DG), “A tissue viability study”. J Tissue Viabil
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