Prière pour passer la porte de la Miséricorde
Ô Père Très Saint,
Dieu Tendre et Miséricordieux,
au seuil de cette Porte Sainte,
pose sur nous ton regard de bonté.
Qu'en la franchissant,
nos cœurs se tournent résolument vers Toi.
Écoute, Seigneur, et Prends Pitié !
Accorde-nous la grâce d'un vrai repentir
par Ton Fils Bien-Aimé, Jésus le Christ.
Par la force de Ton Esprit-Saint,
Soutiens-nous sur ce chemin de conversion.
Inspire-nous les gestes de réconciliation
et les œuvres de miséricorde à accomplir
et garde-nous de condamner les autres.
Rends-nous forts dans le combat contre le mal,
vigilants dans l'écoute de Ta Parole,
heureux d'être signe de Ton Amour.
Écoute, Seigneur, et Prends Pitié !
Pardonne-nous, sanctifie-nous,
pour que nous puissions, à l'heure de notre mort,
paraître devant Toi, purifiés de toute souillure,
et chanter à jamais avec tous nos frères ta miséricorde. Amen.
source : Sacré-ur de Montmartre
Pour la suite de notre pèlerinage, nous sui-
vons les indications données à l’intérieur
de l’église.
Résurrection - Sœur Marie-Boniface
DIOCÈSE DE NANTERRE
ENSEMBLE PASTORAL
SAINT-JEAN-BAPTISTE /BIENHEUREUSE-ISABELLE DE NEUILLY
PÈLERINAGE PAROISSIAL
VERS LA PORTE SAINTE
DE L’ÉGLISE NOTRE-DAME DE BOULOGNE
DIMANCHE 3 AVRIL 2016
Le pèlerinage est un signe particulier de l’Année Sainte : il est l’i-
mage du chemin que chacun parcourt au long de son existence.
La vie est un pèlerinage, et l’être humain un ''viator'', un pèlerin
qui parcourt un chemin jusqu’au but désiré. Pour passer la Porte
Sainte à Rome, et en tous lieux, chacun devra, selon ses forces, fai-
re un pèlerinage. Ce sera le signe que la miséricorde est un but à
atteindre, qui demande engagement et sacrifice. Que le pèlerina-
ge stimule notre conversion : en passant la Porte Sainte, nous
nous laisserons embrasser par la miséricorde de Dieu, et nous
nous engagerons à être miséricordieux avec les autres comme le
Père l’est avec nous.
Pape François, Misericordiae Vultus, n°14.
A Boulogne-sur-Mer, en 633, un bateau vient s'échouer sur les
sables du port ; il n'a ni voiles, ni équipage. Au même instant, la
Vierge apparaît dans une chapelle et révèle aux fidèles la pré-
sence sur l'esquif d'une statue à son image, et demande qu'on
l'amène en ces lieux l'on érigera une nouvelle église en son
honneur. Les Boulonnais découvrent dans la barque une statue
de bois représentant une Vierge à l'Enfant Jésus. Ainsi naquit un
pèlerinage aussi important au Moyen-Âge que celui de Compos-
telle.
En janvier 1308, Philippe IV le Bel accompagné de ses trois fils
se rendit à Boulogne pour le mariage de sa fille, Isabelle de
France (1292-1358 ; à ne pas confondre avec sa grande tante, la
bienheureuse Isabelle, 1225-1270), avec Édouard II d'Angleter-
re. La cérémonie fut célébrée dans le sanctuaire abritant la sta-
tue miraculeuse. De retour à Paris, le roi fit rechercher un ter-
rain proche de la capitale et propice à l'édification d'une église
dédiée à la Vierge, sur le modèle de celle de Boulogne-sur-Mer,
pour y susciter un pèlerinage “raccourcy”. C'est le village des
Menus-lez-Saint-Cloud qui fut choisi : la Seine s'y étalait comme
un bras de mer. Philippe IV mort avant d'avoir pu édifier l'égli-
se, c'est Philippe V qui réalisa le vœu de son père.
L'église Notre-Dame des Menus à Boulogne devint ainsi un lieu
de pèlerinage.
Elle fut reconstruite au cours du XIVe siècle puis encore restau-
rée en 1860. En reconnaissance à la Vierge et sous la houlette
de leur curé d'alors, les fidèles contribuèrent largement au fi-
nancement du décor de l’église. On y retrouve l'hommage à ses
protecteurs : les armes du roi de France, de Philippe V à Louis
XI et le "N" de Napoléon III. Deux autres thèmes majeurs y sont
développés : le culte à la Vierge Marie, protectrice des marins et
des navigateurs suite à la miraculeuse apparition de sa statue à
Boulogne-sur-Mer, et la référence à l'eau, aux flots, aux fleuves,
aux fontaines et à la mer d'où avait surgi l'effigie sacrée.
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L’Église Notre-Dame de Boulogne
3. Devant l’église Notre-Dame de Boulogne
PRÉPARONS-NOUS À FRANCHIR
LA PORTE SAINTE DE LA MISÉRICORDE
Hymne de la Miséricorde :
Misericordes sicut Pater!
Misericordes sicut Pater!
3. Demandons les sept dons de l’Esprit
in aeternum misericordia eius
source de tous les biens, soulagement le plus doux
in aeternum misericordia eius
réconfortés par Lui, offrons le réconfort (cf. Jn 15,26-27)
in aeternum misericordia eius
en toute occasion l’amour espère et persévère (cf. 1Cor 13,7)
in aeternum misericordia eius
[La Porte sainte est] une Porte de la Miséricorde, quiconque
entrera pourra faire l’expérience de l’amour de dieu qui console,
pardonne, et donne l’espérance.
Pape François, Misericodiae Vultus n°3
Nous passons la Porte Sainte pour rejoindre Dieu et laisser Dieu
nous rejoindre, avec le désir de la communion des cœurs avec
tous nos frères. Le Christ nous le dit : « Je suis La Porte. Person-
ne ne va vers Le Père sans Passer Par Moi. » (Jean 10,7.14,6)
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Nous pouvons prier le Salve Regina, hymne connue depuis le
12e siècle, et qui dit toute la Miséricorde dont est porteuse la
Vierge Marie :
Salve, Regina, mater misericordiae.
Vita, dulcedo et spes nostra, salve.
Ad te clamamus, exsules filii Hevae.
Ad te suspiramus, gementes et flentes
in hac lacrimarum valle.
Eia ergo, Advocata nostra,
illos tuos misericordes oculos ad nos converte.
Et Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exilium ostende.
O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria !
Amen.
Salut, Reine, Mère de Miséricorde,
Vie, Douceur, et notre espérance, salut.
Vers toi nous élevons nos cris,
pauvres enfants d'Ève exilés.
Vers toi nous soupirons,
gémissant et pleurant
dans cette vallée de larmes.
Tourne donc, ô notre Avocate,
tes yeux miséricordieux vers nous.
Et, Jésus, le fruit béni de tes entrailles,
montre-le nous après cet exil.
Ô clémente, ô pieuse,
ô douce Vierge Marie ! Amen.
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Enseigne de pèlerinage. Boulogne-sur-Mer, 15e/16e siècle
Nous allons parcourir la distance qui nous sépare de la Porte
Sainte de l’Église Notre-Dame de Boulogne. Pour cela, nous
sommes invités à nous recueillir et à penser aux intentions avec
lesquelles nous désirons nous mettre en marche vers le but du
pèlerinage. Tout particulièrement, nous pouvons penser à ceux
aux côtés de qui nous aurions voulu cheminer, mais qui n'ont
pas pu venir du fait de la maladie ou du grand âge. Nous pen-
sons aussi à ceux de nos proches qui ne sont pas parce qu'ils
ont perdu la foi. Nous nous souvenons, enfin, de tous nos pro-
ches défunts.
Réunissons toutes ces personnes et ces situations dans notre
cœur, et emportons-les avec nous à la Porte de la Miséricorde.
3
1. A l'église Bienheureuse-Isabelle
TEL QUE JE SUIS,
JE PRÉSENTE MA VIE AU PÈRE DES MISÉRICORDES
Hymne du jubilé : Misericordes sicut Pater! (cf. Lc 6,36)
Misericordes sicut Pater!
Misericordes sicut Pater! (bis)
Rendons grâce au Père, car Il est bon
in aeternum misericordia eius (cf. Ps 135.6)
Il créa le monde avec sagesse
in aeternum misericordia eius
Il conduit Son peuple à travers l’histoire
in aeternum misericordia eius
Il pardonne et accueille Ses enfants (cf. Lc 15)
in aeternum misericordia eius
Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des
bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allè-
rent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par
ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arri-
va à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
Lc 10, 30-32
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L’auberge, c’est l’Église, à laquelle le Christ nous confie. L’Église
est le lieu nous recevons la Parole de Dieu et les sacrements.
Cette Parole de vie, transmise à travers l’Écriture Sainte, se ré-
sume dans le double commandement de l’amour : « Tu aimeras
le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tou-
te ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme
toi-même. » (Luc 10, 27 ; cf. Dt 6,5). L’amour de Dieu et l’amour du
prochain, ce sont les « deux pièces d’argent » que le Christ nous
remet dans l’Église en attendant son retour à la fin des temps.
Pour être capable de miséricorde, il nous faut d’abord nous met-
tre à l’écoute de la Parole de Dieu. Cela veut dire qu’il nous faut
retrouver la valeur du silence pour méditer la Parole qui nous est
adressée.
Pape François, Misericordiae Vultus n°13
L’Église est aussi le lieu où Marie, la Mère du sauveur, nous
accueille tous.
Que notre pensée se tourne vers la Mère de la Miséricorde… Son
chant de louange, au seuil de la maison d’Élisabeth, fut consacré à
la miséricorde qui s’étend « d’âge en âge » (Luc 1, 50). Nous étions
nous aussi présents dans ces paroles prophétiques de la Vierge
Marie, et ce sera pour nous un confort et un soutien lorsque
nous franchirons la Porte Sainte pour goûter les fruits de la misé-
ricorde divine. Près de la croix, Marie avec Jean, le disciple de l’a-
mour, est témoin des paroles de pardon qui jaillissent des lèvres
de Jésus. Le pardon suprême offert à qui l’a crucifié nous montre
jusqu’où peut aller la miséricorde de Dieu. Marie atteste que la
miséricorde du Fils de Dieu n’a pas de limite et rejoint tout un
chacun sans exclure personne. Adressons lui l’antique et toujours
nouvelle prière du Salve Regina, puisqu’elle ne se lasse jamais de
poser sur nous un regard miséricordieux, et nous rend dignes de
contempler le visage de la miséricorde, son Fils Jésus.
Pape François, Misericordiae Vultus n°24
9
2. Étape dans le bois de Boulogne
CONFIONS-NOUS À MARIE,
MÈRE DE MISÉRICORDE, FIGURE DE L’ÉGLISE.
La miséricorde est une qualité d'amour maternel. Le fils fut en-
gendré par elle pour qu'il soit la miséricorde de l'humanité ; et
Marie diffuse cette miséricorde avec son amour de Mère en l'éten-
dant de génération en génération, selon le projet du Père qui
l'avait intimement associée au mystère du Christ et de l’Église. De
là, l'origine des nombreuses représentations de Marie qui évo-
quent avec un profond sens religieux sa protection maternelle,
comme Mère de la Miséricorde ; la Vierge représentée avec un
manteau sous lequel se réfugie le peuple chrétien.
Card. Vincenzo Fagiolo, La Mère de Miséricorde.
Hymne de la Miséricorde :
Misericordes sicut Pater!
Misericordes sicut Pater!
Rendons grâces au Fils, lumière des nations
in aeternum misericordia eius
Il nous aima avec un cœur de chair (cf. Jn 15,12)
in aeternum misericordia eius
tout vient de Lui, tout est à Lui
in aeternum misericordia eius
ouvrons nos cœurs aux affamés et aux assoiffés (cf. Mt 25,31ss)
in aeternum misericordia eius
[il] le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il
sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui di-
sant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je
te le rendrai quand je repasserai.”
Luc 10, 34-35
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« un homme descendait de Jérusalem à Jéricho… »
Jérusalem : la ville sainte, la cité de la paix, le lieu de la Présence
divine (800 m d’altitude).
Jéricho : la ville païenne, symbole de perdition. Située à 250m
sous le niveau de la mer, c’est la ville la plus basse du monde… A
cette première étape de notre parcours, faisons silence, descen-
dons dans notre cœur et demandons-nous : dans ma vie, qu’est-
ce qui ressemble au désordre de Jéricho ? Sur quelle « mauvaise
pente » me suis-je laissé(e) entraîner ? Quel désir de conversion
le Seigneur a-t-il déposé dans mon cœur ?
Mon appel à la conversion s’adresse avec plus d’insistance à ceux
qui se trouvent éloignés de la grâce de Dieu en raison de leur
conduite de vie.
Pape François, Misericordiae Vultus n°19
« Un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’au-
tre côté... un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’au-
tre côté... »
La route est ce lieu où l’homme blessé va regarder ses blessures
et chercher à comprendre par quelles causes elles lui sont par-
venues et quelle est sa propre responsabilité, qui sont ces
« bandits » qui l’ont dépouillé ?
Autrement dit, on peut se demander : me suis-je exposé(e) im-
prudemment à la tentation ? Dans quelle mesure ai-je consenti
au péché ?
Quand nous nous croyons ou voulons être « en règle », quand
nous avons peur de regarder nos blessures au risque de perdre
l’image que nous voudrions avoir à nos yeux, aux yeux du mon-
de, ou aux yeux du Seigneur, nous ressemblons à ce prêtre ou à
ce lévite qui « passèrent de l’autre côté »...
Sous le regard miséricordieux du Seigneur, examinons notre
conscience, faisons la vérité dans notre cœur.
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