Le grand principe qui sous-tend la VMA est que l’exploitation minière en Afrique doit être constamment
réévaluée en fonction des objectifs de développement à long terme. Elle souligne que l’exploitation
minière ne doit pas être une activité enclavée. Il s’en suit que la restructuration de l’exploitation
minière en vue de la débarrasser de ces caractéristiques d’enclave est une tache fondamentale des
décideurs et de ceux qui sont engagés à assurer qu’elle joue ce rôle de transformation. Ceci distingue la
VMA car elle remet en cause le régime établi sous le colonialisme et qui persiste jusqu’aujourd’hui.
La Vision reconnait que le changement de paradigme implique que les gouvernements doivent faire face
à de gros défis. Toutefois, contrairement à d’autres propositions relatives à l’exploitation minière, à la
collecte et à la gestion des recettes du continent, elle reconnait que la gouvernance ne présente qu’un
seul élément de la gamme de questions qui doit être abordée lors de la formulation d’un cadre globale
de politique.
Contrairement aux politiques qui se focalisent sur les meilleurs moyens de prélever les impôts sur les
sociétés minières industrielles et sur les modalités de dépense ces recettes, la VMA donne une
nouvelle orientation. A l’opposé d’une économie minière enclavée, le Rapport du GIE formule une
politique minière en termes des corridors de développement, de pôles d’industrialisation et de partage
d’infrastructure. Par-dessus tout, le GIE argumente que les enclaves minières doivent être ouvertes en
vue de favoriser la prolifération des liens avec les économies locales, nationales et régionales.
Le paradoxe de l’exploitation minière en Afrique aujourd’hui réside dans les déficiences structurelles
historiques. Le Rapport argumente que les principales caractéristiques du secteur et les défis sont ceux
d’une industrie enclavée. Même aujourd’hui l’industrie a de faibles liens avec le reste de l’économie
nationale. La propriété et l’opération des mines sont aux mains des sociétés minières. La plupart des
minéraux sont exportés sous forme brute et l’industrie importe une majeure partie des intrants de
l’industrie sont importes de l’extérieur.
Vision du Régime Minier de l’Afrique:
“Exploitation transparente, équitable et optimale des ressources minières en vue d’une large croissance
durable et d’un développement socio-économique”
• Un secteur minier africain fondé sur la connaissance, catalyseur et contribuant à une large croissance
et au développement qui s’intègre pleinement à un marché africain commun à travers:
Interdépendance en aval dans l’enrichissement des minerais et la production;
Interdépendance en amont des biens d’équipement miniers, des consommables et des
industries de services;
Interdépendance médiane dans le domaine des infrastructures (énergie, logistiques,
communications, eau) et du développement des compétences et des technologies (HRD et
R&D);
Partenariats mutuellement bénéfiques entre l’Etat, le secteur privé, la société civile, les
communautés locales et d’autres acteurs ; et
Une connaissance exhaustive du patrimoine minier.