Une formule int´
egrale reli´
ee `
a la conjecture locale de Gross–Prasad
une repr´esentation admissible irr´eductible de G(F), respectivement H(F), dans un espace
(complexe) Eπ, respectivement Eσ. Notons HomH,ξ(π, σ) l’espace des applications lin´eaires
ϕ:Eπ→Eσtelles que
ϕ(π(hu)e) = ξ(u)σ(h)ϕ(e)
pour tous u∈U(F), h∈H(F), e∈Eπ. D’apr`es [AGRS07, th´eor`eme 1’] et [GGP08,
corollaire 20.4] cet espace est de dimension 0 ou 1. On note m(σ, π) cette dimension.
Remarque. Dans [AGRS07], les auteurs consid`erent des groupes orthogonaux. Mais leur m´ethode
permet ´egalement de traiter les groupes sp´eciaux orthogonaux, cf. [Wal09]. D’ailleurs, nous
n’utilisons pas v´eritablement l’in´egalit´e m(σ, π)61, mais seulement la finitude de cette
multiplicit´e. Le r´esultat de [AGRS07] suffit pour assurer cette finitude.
Supposons maintenant que Get Hsont quasi-d´eploy´es sur Fet affectons les donn´ees V,W,
q,Get Hd’un indice i(pour ‘isotrope’). Dans cette introduction, supposons pour simplifier
dim(Wi)>3. On sait qu’`a isomorphisme pr`es, il existe un unique espace Va(apour ‘anisotrope’)
de mˆeme dimension dque Vi, muni d’une forme quadratique qade mˆeme discriminant que qimais
qui n’est pas isomorphe `a qa(c’est-`a-dire d’indice de Witt oppos´e). Il existe de mˆeme un unique
espace Wade mˆeme dimension que Wi, muni d’une forme quadratique de mˆeme discriminant
que la restriction de qi`a Wi, mais qui n’est pas isomorphe `a cette restriction. On v´erifie que Va
est encore isomorphe `a la somme directe orthogonale Wa⊕D⊕Z, o`u les formes quadratiques
sur Det Zsont les mˆemes que pr´ec´edemment. On note Ga, respectivement Ha, le groupe sp´ecial
orthogonal de Va, respectivement Wa. C’est une forme int´erieure de Gi, respectivement Hi.
La conjecture locale de Gross–Prasad suppose l’existence des L-paquets et certaines de leurs
propri´et´es. On y reviendra ci-dessous. Gross et Prasad ´enoncent leur conjecture pour les L-
paquets g´en´eriques. On se limite ici aux L-paquets temp´er´es. Soit Πi, respectivement Σi, un
L-paquet de repr´esentations temp´er´ees de Gi(F), respectivement Hi(F). Il peut lui correspondre
un L-paquet Πa, respectivement Σa, de repr´esentations temp´er´ees de Ga(F), respectivement
Ha(F). Ce L-paquet est alors unique. Ou bien, il n’y a pas de tel L-paquet Πa, respectivement Σa.
Dans ce cas, on pose Πa=∅, respectivement Σa=∅. En tout cas, pour (σ, π)∈(Σi×Πi)∪(Σa×
Πa), la dimension m(σ, π) est d´efinie.
Conjecture (Gross–Prasad). Il existe un unique couple (σ, π)∈(Σi×Πi)∪(Σa×Πa) tel que
m(σ, π) = 1.
C’est une partie de la conjecture 6.9 de [GP94]. D´ecrivons les propri´et´es des L-paquets
temp´er´es que nous admettrons (on les ´enonce pour le couple (Πi,Πa), mais on admet les
propri´et´es similaires pour le couple (Σi,Σa)). Notons ]l’un des indices iou a. Rappelons qu’`a
toute repr´esentation admissible irr´eductible πde G](F) est associ´e un caract`ere θπque l’on peut
consid´erer comme une distribution ou comme une fonction localement int´egrable sur G](F). Dans
le cas du groupe Gi, on sait d´efinir la notion de mod`ele de Whittaker de π. Plus exactement,
il y a une notion de mod`ele de Whittaker relatif `a Opour chaque orbite nilpotente r´eguli`ere
O ⊂ gi(F) (pour tout groupe r´eductif L, on note lson alg`ebre de Lie). On suppose les propri´et´es
suivantes v´erifi´ees.
(1) Pour ]=iou a, Π]est un ensemble fini, non vide si ]=i, et la distribution θΠ]=Pπ∈Π]θπ
sur G](F) est stable.
(2) Le transfert `a Ga(F) de la distribution θΠiest (−1)dθΠa(en particulier est nul si Πa=∅).
(3) Pour toute orbite nilpotente r´eguli`ere O ⊂ gi(F), il existe un et un seul ´el´ement de Πiqui
admet un mod`ele de Whittaker relatif `a O.
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