I/ De la légende... II/ …à l’apport de l’archéologie Durant l’Antiquité, les Romains expliquent la fondation de leur ville par des mythes : Énée, héros et demi-dieu troyen (fils de Vénus/Aphrodite), est l’ancêtre de Romulus et Remus, jumeaux eux aussi demi-dieux (fils de Mars) et sauvés enfants par une louve ; Romulus fonde Rome en 753 av. J.C. après avoir tué son frère ; il est l’ancêtre des Romains. Les archéologues n’ont évidemment pas trouvé de trace d’Énée, de la louve ou de Romulus et Remus ! En revanche, ils ont mis au jour des vestiges de cabanes et d’outils en bronze sur la colline du Palatin : ceci confirme l’installation de deux peuples de paysans, les Latins et les Sabins, sur l’emplacement des sept collines de Rome au VIIIe siècle av. J.C. C’est l’union de ces deux peuples L’intervention des dieux explique et justifie qui a abouti à la naissance des Romains. donc la naissance de Rome puis son expansion par la suite. III/ La République romaine Au VIIe siècle av. J.C., les Étrusques font la conquête de Rome et de sa région (le Latium) et y fondent un royaume. Les rois étrusques donnent à Rome l’aspect d’une ville, organisée autour d’une vaste place appelée le forum ; un cirque pour le divertissement de la population et un temple dédié à Jupiter sont édifiés au VIe siècle ; un port de commerce est construit sur le Tibre. En 509 av. J.C., les Romains chassent les rois et fondent une République. A partir de cette date, la monarchie sera alors associée à la domination étrangère. Au IIIe siècle, le gouvernement de la cité repose sur trois pouvoirs : Les citoyens, réunis en comices, élisent les magistrats et votent les lois. Les magistrats, qui fonctionnent toujours au moins par paire pour se contrôler mutuellement, dirigent la ville au quotidien. Ainsi, les deux consuls dirigent l’armée et l’État… Le Sénat, formé de 300 anciens magistrats nommés à vie et réunis à la Curie, a une grande autorité, car il donne son avis (presque toujours suivi) sur les décisions des magistrats. Mais les citoyens (donc hors femmes, enfants, étrangers et esclaves) ne sont pas égaux entre eux ; un recensement permet de les différencier : • Les plus riches peuvent seuls être magistrats ; ce sont généralement les Patriciens, les descendants des premières et plus riches familles de Rome. • Les plus pauvres, les plébéiens, (les artisans, les commerçants, les paysans, etc.) ont obtenu le statut de citoyens après deux siècles de lutte, mais restent en dehors du pouvoir. La République romaine est donc une oligarchie.