celui de la Terre. Admettons.
Si sa masse totale était homogène, et si le Soleil tournait réellement sur lui-même
selon sa vitesse initiale selon ce que nous enseignent les théories actuelles,
LES
TACHES
SOLAIRES
NE
MARQUERAIENT
AUCUNE
DIFFÉRENCE
DE
VITESSES
AUX
DIVERSES
LATITUDES
. Depuis des milliards et milliards d'années que cet astre tourne sur lui-
même, il se comporterait exactement comme un bloc solide, indéformable dans
l'ensemble de sa masse, tout allant au même rythme de rotation autour de l'axe, sans
le moindre retard ou avance, ni de part ni d'autre. Pourquoi ces retards ?
Mais, me diras-tu peut-être, avec les planètes qui « gravitent » autour, les influences
magnétiques ne peuvent-elles perturber la matière solaire, comme par une sorte de
marée qui produirait des remous à la surface ?
Certainement, mais il est non moins certain que s'il en était ainsi, c’est la masse
équatoriale qui se déplacerait moins vite que la masse polaire, et par conséquent la
première prendrait du retard sur la seconde au lieu de prendre de l'avance ; car la
partie équatoriale, nettement plus étendue, subirait les plus grandes perturbations et
aussi les plus grands freinages par attraction des planètes. Or c'est l'inverse qui se
produit. Ce n'est donc pas la raison essentielle, mais elle y contribue, et la preuve est
suffisamment claire que le Soleil ne tourne pas par sa vitesse initiale.
Et puis enfin, une étoile, si grosse soit-elle, qui brûle de ses feux les plus ardents
depuis quatre
milliards d'années officiellement, et certainement énormément plus, ne te pose-t-elle
pas quelques problèmes sur cette énergie fantastique, sur ses origines, sur sa
constance ?
Un morceau de charbon peut-il brûler indéfiniment ? Peut- il même seulement brûler
sans un apport extérieur d'oxygène nécessaire à sa combustion ?
Mettons-le dans le vide, et il se refroidit presque instantanément. N'en serait-il pas de
même pour le Soleil ? Mais peut-être y a-t-il de l'oxygène dans le vide spatial ? Non,
je ne le pense pas. Tu me répondras peut-être que les dimensions relatives du Soleil et
du morceau de charbon sont telles, que le Soleil peut très bien brûler des milliards
d'années avant de se refroidir. A cela je te réponds NON, tant que tu ne me donneras
pas une cause à la réelle combustion du Soleil, à savoir que la masse composant cette
étoile était froide au départ, et non pas chaude ; et de toutes manières, les chutes de
matière tombant progressivement les unes sur les autres et ayant formé le Soleil, ont,
certes, pu produire de fortes élévations locales de températures, mais pas au point
d'en faire une étoile qui brûle indéfiniment dans le vide glaciaire. La Physique l'avait
d'ailleurs bien compris, jusqu'au jour de la découverte de la désintégration atomique
qui a apporté quelques soulagements par rapport à ces problèmes. L’accumulation de
matière produirait des « réactions nucléaires en chaîne », expliquant la chaleur.