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Voilà une belle question ! L’épidémie des cancers du sein Pourquoi le mot épidémie, d’abord ?
Tout simplement, parce que c’est une journaliste qui a lancé de mot, c’est parce qu’il y a énormément
de nouveaux cas de cancers du sein puisque dans ces années-là, nous avons à peu près 70 000 nouveaux
cas de cancers du sein chaque année en France, Métropole et Outre-Mer. C’est énorme ! Et cela
correspond à peu près à 10 à 11 000 personnes qui décèdent du cancer du sein chaque année. Alors
vous imaginez que c’est bien un fléau social. Et que ce fléau social, on ne peut pas le contrer si on ne
connaît pas les causes. Et ces causes, maintenant, nous les avons en tête, elles sont démontrées et il
faut oser le dire.
La première, qui est la plus rare d’ailleurs, c’est la nétique. Il y a 5 à 8 % maximum de femmes
atteintes de cancer du sein qui sont porteuses d’un gène il y en a deux : BRCA1 ou BRCA2. « BR » ça
veut dire breast, le sein en anglais, « CA », cancer, puis le 1 ou le 2. Une femme qui est porteuse de ce
gène, le 1, a 80 % de risque de faire un cancer du sein dans une vie de 80 années. Et une femme qui
aurait BRCA2, c’est grosso modo 50 % de risque.
Mais on doit bien connaître les autres causes, parce que si on les connaît, on va pouvoir réduire,
même chez une femme porteuse de ces gènes, les risques d’avoir ce cancer du sein.
Il y a d’abord le fait que avoir des enfants, et en particulier allaiter l’enfant quand il est petit,
donc dès la naissance et minimum pendant six mois, est extrêmement utile pour le sein, la santé du
sein, la santé des glandes mammaires, mais aussi pour la santé de l’enfant.
Il y a aussi le fait que notre alimentation peut jouer un rôle délétère. Une femme qui a du
surpoids je ne vais pas utiliser un mot que je n’aime pas utiliser parce qu’il est discourtois, l’obésité
mais une femme qui a du surpoids augmente les risques de cancer du sein, surtout après la ménopause,
parce que tout simplement il y a plus de tissu gras dans le sein, et que ce tissu gras contient des
enzymes qui sont capables de transformer des hormones bonnes en hormones cancérigènes. Voilà une
autre cause, donc, ça veut que quand une femme espère et fait tout pour garder la ligne, pour être
belle, eh bien, elle a raison, pas de surpoids !
Et puis il y a quelque chose qu’on n’ose pas dire, mais je vais oser vous le dire, c’est les prises
d’hormones. Vous savez, entre le traitement hormonal de la ménopause et la pilule, c’est bonnet blanc
et blanc bonnet. Le traitement hormonal de la ménopause, c’est quoi ? Ce sont des laboratoires
pharmaceutiques qui ont compris qu’il y avait en France, Métropole et Outre-Mer, à peu près 15 à 16
millions de femmes en âge d’être ménopausées.
PR HENRI JOYEUX
vous répond
Comment enrayer l’épidémie des cancers du sein ?
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Donc, l’objectif, c’est de leur dire : « Mesdames, vous allez vieillir, vous allez avoir un tas de
complications de la ménopause, prenez donc un traitement hormonal substitutif. » Elles l’ont pris. Ça a
augmenté le taux des cancers du sein chez ces femmes autour de la ménopause de 30 %. Alors
maintenant, elles ont compris, donc elles ont arrêté. Du coup, on a vu immédiatement, dans les trois
années qui ont suivi, jusqu’à 15 % de moins de cancers du sein.
Mais dites-moi, et les œstroprogestatifs, et la pilule ? Est-ce qu’elles augmentent les risques de
cancer du sein ? Mais bien sûr que oui ! Et ce n’est pas moi qui le dis ! C’est le CIRC : le Centre
International de Recherche contre le Cancer, de Lyon, qui l’a dit d’une manière officielle dès 1998, au
siècle dernier, et qui l’a redit au mois d’août 2005 pendant 3 jours. Mais c’était au mois d’août, ça veut
dire que les Françaises étaient à la plage, étaient à la montagne. Et dès le mois de septembre, vous aviez
les grands magazines féminins qui disaient l’inverse. Méfiez-vous ! On ne vous dit pas la vérité là-dessus.
Et cette vérité, il est absolument fondamental que les femmes soient au courant : la pilule, les hormones
augmentent les risques de cancer du sein. Ça veut dire qu’il faut trouver d’autres moyens contraceptifs.
Et c’est possible et pourquoi ce seraient toujours les femmes qui dégusteraient les dangers de la
contraception et de tout ce qui est autour de la naissance ou de la non naissance d’un enfant.
Alors oui, l’épidémie des cancers du sein, nous pouvons l’enrayer, et c’est pour cette raison que
j’ai écrit plusieurs livres sur le sujet, dont « Stress et cancer du sein », dont « Comment enrayer
l’épidémie des cancers du sein et des récidives ».
Voilà, à votre disposition, quand vous voulez !
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