La sociologie positive La sociologie qui entend fonder son discours

La sociologie
positive
La sociologie
qui
entend
fonder
son
discours
sur
I'analyse des
faits est
qualifiée
de
"positive".
Néanmoins tous
les sociologues
ne
sont
pas
d'accord
sur
la
définition
de la structure de la société
ni sur
le types de
rapports
qui
s'instituent
entre les acteurs
du
groupe
social.
ll importe
donc de savoir
faire la
distinction
entre
les différentes
formes de
sociologies
positives
qui
ont
été élaborées.
- Sociologie
statique
et sociologie
dynamique
Auguste Comte,
fondateur de l'école de pensée positiviste,
est
le
créateur
du concept
de sociologie
entendu au
sens de science
de
I'organisation et de l'évolution
des
sociétés.
La
place
qu'il
accorde
à cette
" nouvelle
" science est
particulièrement
intéressante
puisqu'il
la considère
comme
l'aboutissement
ultime de la pensée
scientifique.
Dans son Cours
de
philosophie
positive
il présente
en effet
la
sociologie comme
la dernière des
grandes
sciences
que
I'homme
doit
posséder
s'il
veut organiser
la
société avec
ordre.
Après les rnathématiques,
l'astronomie,
la physique,
la chimie,
la biologie,
vient la sociologie
qui doit permettre
de réaliser
la synthèse
des savoirs précédents
en les
applicant de la manière la plus
juste.
ll faut retenir
par
ailleurs
que
Comte
distingue
radicalement
deux
formes de
la sociologie
. La
sociologie statique
qui
analyse
la composition des
éléments
sociaux,
leur structure
et leur
ordre
et la
sociologie
dynamique
qui pense
l'évolution des
sociétés
à travers
I'histoire.
La Loi des trois Etats
montre comment se constitue
l'histoire des société
humaines.
Celle-ci
se divise
en
trois
périodes
1 l' état théologique
(où
l'homme agit en
fonction de la croyance
et non de la raison)
2l'état métaphysique
(où
I'homme
pense
en fonction
d'arguments
et de principes
trop abstraits)
c'est
la
période
des
métaphysiciens comme
Malebranche,Leibniz,
Descartes)
3 l'état positif (oÙ
I'homme
pense
le monde
de manière enfin scientifique
à travers
des
lois expérimentales
qu'il
sait
être
justes).
Avec
sa maxime
" ordre et progrès
" la sociologie
positive
d'Auguste Comte
constitue
un exemple
ambigu sur
le
plan politique,
mélange étonnant de
conservatisme
et de
point
de
vue
progressiste.
La sociologie
marxiste ou sociologie
révolutionnaire
Si
Marx
est sans aucun
doute un
penseur
éminent de
l'économie
politique,
on
lui reconnaît
plus
rarement de talent de sociologue.
Cette
incompréhension tient
pour
une
partie
au
fait
que
Marx a
élaboré
une théorie
négative
et critique
de la
sociologie
et ne
s'est
pas
contenté
de
voir des
rapports
invariants
et
des faits objectifs,
mais aussi des contradictions
entre
des
faits, des
hommes,
des
institutions,
des
classes..
Très
originale
sa sociologie
repose sur l'idée
qu'il existe
non pas
seulement
des classes
différentes dans une société
(ce
que déjà
Platon dans La République
avait
clairement
vu) mais
que la logique
qui prévaut
entre
ces classes est une
logique de
contradiction
et
d'opposition.
Marx
de plus
a identifié cette lutte
pour
le
pouvoir
entre
les
classes
comme
le moteur de I'histoire
comme
la raison
de l'évolution des sociétés.
En
ce
sens il ne se contente
pas
comme Comte
de plaquer
un
schéma abstrait
celui
de la loi des trois
états
sur
I'histoire des sociétés
mais
cherche
au niveau économique
et au niveau des
rapports de
force
qui
s'instituent entre
les
différents
groupes
sociaux,
la
raison
de l'évolution
sociale.
Loin de
précher
également une
non violence feinte
qui
ne fait
que
masquer
la réalité de
la
domination
sociale, il choisit
au
contraire de se placer
du côté
des exploités
et affirme
la nécessité
pour
les
classes
laborieuses
de s'organiser et de prendre
le
pouvoir.
C'est
ce
que
Marx appelle
: la dictature
du
prolétariat.
En lisant I'auteur
du Capital on
se trouve donc
non
seulement
face
à un
homme de
science
qui
réfléchit
concrètement
les rapports sociaux constitués
mais aussi
face
à un homme engagé.
L'apport du marxisme
à la
sociologie
a été considérable
et
qu'ils
soient
pour
ou contre
tous
les
sociologues ont du par
la
suite se confronter à sa pensée
pour
construire
la leur.
La sociologie
comme science comparative
Emile
Durkheim
est I'auteur
d'un
ouvrage
qui
reste
encore aujourd'hui
une
référence
pour
tous les
sociologues
surtout
parce
qu'il
marque
pour
eux la
naissance
de leur
science
comme
" science
autonome
". Dans
ses Règ/es
pour
la méthode
sociologique,
il insiste
bien en effet
sur ce qui
fait la
spécificité
de I'investigation
du sociologue.
Tout
d'abord
celui-ci
doit adopter
une
attitude
scientifique
par
rapport
à ce qu'il
observe
et ne pas
partir
de considérations
psychologiques.
Le sociologue
selon Durkheim
fait comme te
physicien
il
observe
avant
tout des faits.
Mais
la
clé
de la méthode
sociologique
réside
dans le fait
que
celle-ci est
avant tout une
science
comparative
qui
établit
des ressemblances
mais
surtout recense
des différences
entre les faits, les
groupes
et les
sociétés.
Les
études
sociologiques
de Durkheim
ont fait
date. Dans Les Formes
étémentaires
de la vie
religieuse,
il montre
comment
les religions
ne
sont
que
la manifestation
et I'occasion
de renouveler
en
l'unifiant
la
conscience
collective
du
groupe.
Même
si elle
est
aujourd'hui
dépassée
la
sociologie
de Durkheim
a fait
de cette
science une
science
autonome
, dotée
de sa propre
méthodologie.
Cela fait
de Durkheim
plus que
de Comte
encore
le
père
de la
sociologie
scientifique.
- La sociologie
freudomarxiste
Freud
n'a
pas
manqué
de
s'intéresser
à la réflexion
sociologique
en lui
appliquant les
outils de
réflexion
psychanalytique
(ce que
sans nul
doute Durkheim
n'aurait
pas
apprécié).
Dans Totem
et
Tabou
par
exemple
il interpète
le phénomène
religieux
comme le
souvenir
du meurtre
du père
dans la
horde
primitive
et
donc indirectement
comme
le
produit
à l'échelle
de I'humanité
d'une névrose
obsessionnelle
liée
au
complexe
d'CEdipe.
Dans
Malaise
dans la civitisation il interprète
à chaud la
première
guerre
mondiale
comme
le
produit
de
" thanatos
" I'instinct
de mort
qui
se
trouve en chacun
de nous
et
qui
nous
pousse
à nous
détruire
(rappelons que
dans la
psychanalyse
freudienne
deux
instincts
sommeillent
en I'individu
I'un
qu'il
nomme
le
principe
de
plaisir,
c'est
" Eros
" et I'autre
qu'il
nomme
le
principe
de mort,
c'est
" Thanotos
").
Mais
c'est
comme
nous
I'avons
vu
avec Reich
et plus
près
de nous
avec Marcuse
que
la
psychanalyse
va
faire
une
entrée fracassante
dans le
domaine
de la
sociologie.
Analysant dans Eros
et civilisation
et L'Homme unidimensionnel, la structure de la société
capitaliste,
il montre
comment
celle-ci
repose
sur un principe
de réalité
transfomé
en principe
de rendement
asservissant.
C'est
ce principe
qui
nous fait
détourner
toute
notre
énergie
libidinale
vers
des
objectifs
de
travail
asservi. ll nie
le
principe
de plaisir
qui
supposerait
la libre
affirmation de sa
volonté
de
créer
et de
jouir
.
C'est
que
toute
civilisation
repose
pour
s'édifier
sur la négation
de I'affirmation
du désir.
Si donc une
nouvelle
société
doit être
construite,
elle doit
se fonder
sur
une
plus
large réalisation
de soi sur le plan
du
plaisir
et
sur un
détournement
moins
violent
de la
libido
: détournement
qui
est source
de
toutes les
névroses
et de
tous
les
comportement
pathogènes
au niveau
individuel.
Très
novatrice
la
psychosociologie
marcusienne
a séduit
toute la
génération
de Mai
soixante huit
et a
beaucoup
aidé
au mouvement
de libération
de la femme.
- Le structuralisme
en sociologie
La
sociologie
structurale
a été
élaborée
par
Claude Lévi-strauss.
Elle
consiste
essentiellement
dans
I'affirmation
selon laquelle
ce
qu'il
importe
de dégager
dans
une
société
pour
la
comprendre,
ce sont
les
schémas
structurels,
les invariants
qui
sont
à son fondement.
Cette recherche
des
invariants
a
littéralement
omnubilé
les
sociologues
structuralistes
qui
dans les
années
soixante-dix
ont lancé
en
quelque
manière
la mode
de construction
de schémas
tous
plus
originaux
et
plus
alambiqués les
uns
que
les
autres.
La sociologie
structurale
dans la mesure
est en permanence
à la recherche
d'invariants
supra historiques
finit
par
se perdre
dans
une vision
statique
des
événements
et
des
groupes
et par
les
figer
dans
des
" types
" bien
trop formels.
Elle
n'a
pas
de
ce point
de
vue
I'originalité
et la force
de
pensée
de la
sociologie
des
sociologies
héritées
de la
pensée
dialectique
de Marx.
On
trouvera
cependant
des
éléments
de pensée
progressiste
réelle
chez
Lévi
Strauss, notamment
dans
des ouvrages
comme Race
et histoire,
La Pensée
sauvage
il
bat en brèche le mythe
de la
pensée
inférieure
des
primitifs
en mettant
en
évidence les
formes
élaborées
de classification
et de
logique
qui
sont
utiliseés
dans las
sociétés
dites
primtives.
En
ce sens la
sociologie
structuraliste
est
un remêde
contre
toute forme
de pensée
"européanocentriste"
qui
a tendance à voir
dans
la
civilisation
occidentale
I'aboutissement
de l'évolution humaine
(opposition
à Comte).
- La
sociologie
cybernétique
ou sociologie
du complexe
Une nouvelle
forme
de sociologie
a aujourd'hui vu le
jour
qui prétend
rendre
compte
des
phénomènes
sociaux
dans leur
extraordinaire
enchevêtrement
: c'est
la
sociologie du
" complexe
" élaborée
par
Edgard Morin.
Dans
un ouvrage intitulé
La Méthode
(composé
de
quatre
volumes),
ce sociologue
pose
les
bases
d'une nouvelle
compréhension
de la Nature,
de la Vie,
des ldées
et des Théories, fondée
sur
une
théorie nouvelle
la fameuse
théorie
cybernétique de I'information.
Compilateur
génial,
Morin
propose
de montrer
comment tout
dans
la nature
aussi bien
que
dans la
société
est complexe.
Rien ne
se donne
de manière
absolument objective
et positive
et il
convient au
contraire lorsqu'on
aborde
un fait
de le
penser
de manière
subjective
objective,
positive
négative,
active
passive,
comme une
totalité complexe.
Les
concepts
de rétroaction
positive
et négative
de rétroduction
d'interaction de métathéorieou
encore
de noosphère,
d'idéosphère
de
sociosphère
et de psychosphère
sont censés nous
permetttre
d
'appréhender
le réel
dans
toute la complexité
qui
est
la
sienne. La
pensée
sociologique et
philosophique
du
complexe
doit
jeter
un
regard
neuf
sur une
réalité
qui
se manifeste
toujours de
ma
n ière
contrad ictoi
re.
l-a
sociologie
positiviste
La sociologie
d'Auguste
Comte
se développe
autour
des points suivants :
1 Dans
la
sociologie il
faut
distinguer la partie
statique
et la
partie
dynamique.
2 La partie
statique
étudie les
éléments invariants
qui
composent la
société et
forment
sa
structure
de base
(ex
: la famille,
la religion,
la
division
entre
pouvoir
spirituel
et pouvoir
temporel).
La
sociologie
statique
se
fonde
sur
I'analyse
de I'ordre
social.
3 La
partie
dynamique
étudie l'évolution
des sociétés
à travers I'histoire
et met
en
évidence
le
fait
que
leur
développement
historique
correspond
à une
loi
: la loi
des
trois états.
4 Trois
périodes
se succèdent
donc dans I'histoire
du développement
des
sociétés
.
1 l'état
théologique (qui
correspond
à une
période
de développement
ou I'esprit
est
dominé
par
la
croyance
religieuse
et la
superstition)
2l'êtat métaphysique
(où
I'esprit
explique
tous les
phénomènes
à I'aide
de représentations
et de notions
abstraites)
3
l'état
positif
(où
la
notion
de loi remplace
les
explications
abstraites
de la
métaphysique).
La
sociologie
dynamique rend
compte du progrès
des sociétés et
aussi
de I'esprit
puisqu'elle
désigne
avant
toute
chose
les
modifications
opérées au
niveau
des représentations
spirituelles.
5 La
sociologie
est
la
reine
des
sciences : elle
constitue I'aboutissement
du parcours
de
la
classification
positive
des sciences
qui
se développe
ainsi : 1 mathématique,
2 astronomie,
3 physique,
4 chimie,
5 biologie,
6 sociologie.
6 Les
grandes
maximes
de la
sociologie
comtienne
sont
les
suivantes
: " ordre
et
progrès
" "agir
par
affection
et prévoir
pour
agir" etc..
Nb : Comte
a évolué
dans
la
suite de
sa réflexion
et a considéré
que
la morale
était
une
science
encore
supérieure
à la
sociologie.
Ouvrages
de I'auteur
Ouvrage
difficile
d'accès
'.
Cours
de philosophie
positive
Ouvrages
faciles
d'accès
: Drscours
sur l'Esprit
positif,
Discours
sur /'ense mbte
du
positivisme
La sociologie comParative
La sociologie
d'Emile
Durkheim
repose
sur les principes suivants
:
1 Les
phénomènes sociaux
doivent
être
étudiés
par
le sociologue
comme
des
choses,
des
faits
physiques
(et
non
pas
comme
des
moments
de la
vie
psychique)..Ex
: il
faut
comprendre
la morale
et
ta
retijion
éorr" des
faits
physiques
et non
pas
comme
des
production de la
conscience.
2 Les
phénomènes sociaux
sont
extérieurs
à la conscience
des
individus
(ce
qui
explique
qu'ils
puissent
être
traités
comme
des
choses).
Ex: la structure
de la
famille,
I'Etat'..
3 Les
phénomènes sociaux
ont
un
caractère
contraignant
(ils
s'imposent
à I'individu
de
I'extérieur).
Ex
: Le caractère
contraignant
des
institutions,
scolaires,
juridiques..
4 pour
découvrir
la cause
d'un
phénomène social,
il est
impératif
de comparer
les
phénomènes
entre
eux.
Ex
:
j'observe que
dans
telle
condition
apparaÎt
tel
phénomèng
et
je
regarde
si dans
des
conditions
proches
ou comparables
on obtient
le même
résultat,
si tel est
teias alors
je peux
dire
quelle
est
la cause
du phénomène.
La
méthode
comparative
est
la
méthode
reine
en
sociologie.
5 La sociologie
considère
comme
normal
ce
qui
est
général.
Nb : Si
Comte
est
le
père
de
la sociologie,
Durkheim
en
est
le
véritable
fondateur
du point
de
vue de la théorie
de science.
C'est
lui
qui
à su
donner
à cette
discipline
naissante
son
statut
de rigueur
et d'objectivité.
Ouvrages
de l'auteur
Ouvraj'e
facile
d'accès
: Les Rêg/e
s de la méthode
sociologique
Ouvra[e difficile
d'accès
'.
te SiiciAe,
Les Formes
élémentaires
de la vie religieuse
Autres
sociologues
Comte
Marx
Darwin
Bergson
Marcuse
Laborit
Morin
Bourdieu
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