
Un gériatre dans le service 
de chirurgie orthopédique du chd vendée
>  L’orthopédie au CHD
Le  service  spécique  de  chirurgie  orthopédique  et 
traumatologie a été créé au CHD en 1977 mais ce 
n’est  qu’en  1981  que  la «  garde  » de  chirurgie se 
scindera  en  spécialités  «  viscérale  »  et  «  orthopé-
die ».
Aujourd’hui, ce service  comprend 50 lits  d’hospita-
lisation  complète  et  un  service  de  chirurgie  ambu-
latoire. 
L’équipe médicale sous la chefferie du Dr Guillaume 
VENET se compose de 6 chirurgiens orthopédistes, 
3 internes, 1 gériatre.
L’équipe paramédicale est importante avec 2 cadres 
de  santé  (Lydie  METEIER  et  Sylviane  GOMEZ), 
27 IDE, 35 aides-soignantes, 2 agents des services 
hospitaliers et 7 secrétaires.
Ce service accueille des patients adultes, hospitali-
sés pour :
- de la chirurgie orthopédique programmée (pro-
thèse de hanche, genou, épaule…) ;
- de  la  chirurgie  non  programmée  consécutive 
à  des  traumatismes  (fractures,  accidents  de  la 
route…) ;
- des infections des tissus osseux.
Ces patients sont admis dans le service :
- par  le  biais  des  urgences  (pour  les  trauma-
tismes) ;
- par des transferts d’autres services ;
- par  des  entrées  directes  du  domicile  (pour  la 
chirurgie  programmée,  et  après  consultation du 
chirurgien référent).
Le service de chirurgie orthopédique et trauma-
tologie a accueilli 773 patients (tout âge confon-
du) en 2014, qui sont restés hospitalisés en 
moyenne 5 jours.
>  Les patients âgés en orthopédie : 
  l’exemple des fractures 
  du col du fémur
> Quelques chiffres 
d’épidémiologie générale
En  France,  le  nombre  de  séjours  pour  fracture  de 
l’extrémité supérieure du fémur augmente de 0,3% 
par an depuis 1998. La fracture de l’extrémité supé-
rieure du fémur touche surtout les sujets âgés, voire 
très âgés. On  constate une augmentation  progres-
sive de l’âge moyen des sujets fracturés. 
> Conséquences : 
> Risque de décès  :  il  s’agit  d’une  pathologie 
grave, le risque de décès augmentant avec l’âge. 
Il est de 2% chez les femmes de moins de 80 ans 
au cours de l’hospitalisation, pour atteindre 8,3% 
chez les plus de 95 ans. Ce taux de mortalité est 
plus élevé chez les hommes, allant jusqu’à 15% 
de mortalité chez les hommes de plus de 94 ans 
au  cours  de  l’hospitalisation.  Les  taux  de  mor-
talité à plus long terme  sont variables selon les 
études mais varient de 14,7% à un an à 46% à un 
an chez les patients de plus de 90 ans.
Les études montrent une diminution progressive 
de cette mortalité en France, avec une diminution 
de la mortalité plus importante chez les patients 
âgés,  probablement  par  une  meilleure  prise  en 
charge opératoire et péri-opératoire de ceux-ci.
> Risque de perte d’autonomie : près de la moi-
tié des patients ne récupère pas leur autonomie 
antérieure après un an. Seuls 25% des patients 
mobiles  sans  aides  regagnent  leur  autonomie 
antérieure  à  3  mois  post-opératoire  ;  20%  des 
patients deviennent grabataires. Les facteurs de 
risque  les  plus  importants  sont  le  faible  niveau 
d’autonomie antérieure  et  la survenue  d’un épi-
sode confusionnel post-opératoire.
Les conséquences d’une perte d’autonomie chez 
les sujets âgés sont multiples. Elle entraine l’inter-
vention de personnes extérieures pour les actes 
de la vie quotidienne, une modication du lieu de 
vie, une modication de la vie affective intrafami-
liale, un risque de maltraitance des aidants. Les 
conséquences économiques sont également im-
portantes : les dépenses de l’assurance maladie 
pour les personnes âgées dépendantes seraient 
de l’ordre de 20,9 milliard d’euros en 2011.
>  Le CHD, un hôpital innovant 
  dans l’amélioration 
  de la prise en charge 
  des patients âgés en orthopédie
Depuis  quelques  années,  les  chirurgiens  ortho-
pédistes  ont  décelé  un  besoin  de  prise  en  charge 
adaptée  pour  ces  patients  âgés.  Un  partenariat 
entre chirurgiens et gériatres s’est donc développé 
progressivement  sous  différentes  formes  selon  les 
régions  :  consultations,  avis  spécialisés,  création 
des services dédiés…
Le service d’orthopédie du CHD VENDÉE est 
doté d’un gériatre à temps plein depuis décembre 
2013. Ce gériatre prend en charge les patients de 
plus de 75 ans venus pour un motif traumatolo-
gique (fracture du col du fémur, fracture du bas-
sin, hématome sur chute…).
Les  Drs  Romain  DECOURS  et  Martine  MARTIN-
GRELLIER du pôle de gériatrie se partagent actuel-
lement cette mission.
> Objectif : adapter le mieux possible la prise en 
charge chirurgicale, médicale et paramédicale à ces 
patients fragiles, à risque de complications. 
> Missions
Le gériatre :
- prend en charge les patients dès leur sortie du 
bloc opératoire, voire avant si la chirurgie est re-
tardée et suit le patient tout le long de son séjour 
en collaboration avec le chirurgien orthopédiste ;
- dépiste  les  pathologies  fréquentes  dans  cette 
population  particulière  :  ostéoporose,  troubles 
des fonctions supérieures, polymédication… ;
- oriente les patients de la façon la plus adaptée 
dans la lière gériatrique : retour à domicile avec 
aides,  transfert  en  service  de  soins  de  suite  et 
réadaptation, consultation gériatrique à distance, 
hôpital  de  jour  gériatrique  mais  aussi  consulta-
tions spécialisées ;
- prend  contact  avec  le  médecin  traitant  ou  la 
structure d’accueil si besoin ;
- rédige un courrier de sortie résumant l’hospita-
lisation, les comptes rendus des examens com-
plémentaires et biologiques, le traitement à pour-
suivre ;
- propose  une  consultation  d’évaluation  géria-
trique à distance de l’hospitalisation ;
- sensibilise  le  personnel  à  la  gériatrie  par  la 
prise en charge globale de chacun des patients, 
par des formations théoriques régulières,  par  la 
mise en place de stratégies validées, spéciques 
pour  les  pathologies  et  syndromes  gériatriques 
(par exemple  :  confusion  aiguë,  dénutrition,  es-
carres..).
> Activité en 2014
320 patients traumatisés de plus 75 ans ont été sui-
vis par le gériatre.
Le bilan de fonctionnement à un an est globalement 
positif concernant :
- la transmission des informations aux inrmières 
pour les dossiers médicaux complexes ;
- la prise en charge globale et pas seulement de 
la pathologie ;
- la prise en charge rapide des patients ;
- la  communication  avec les  médecins  traitants, 
les  familles,  les  autres  structures  d’hospitalisa-
tion pour améliorer les transferts ;
- la  présence  médicale  quotidienne  et  perma-
nente dans le service pour une prise en charge 
respectueuse  et  personnalisée  de  la  personne 
âgée.
> Projets
Depuis  peu,  des  consultations pré-opératoires 
pour les  patients les  plus  fragiles (plus  de 85  ans, 
plus  de  75  ans  à  la  demande  du  chirurgien  ou  de 
l’anesthésiste)  sont  mises  en  place  pour  les  pa-
tients devant bénécier de la pose de prothèse de 
hanche (chirurgie programmée), an de préparer au 
mieux  l’hospitalisation  et  d’éviter  au  maximum  les 
complications en particulier le syndrome confusion-
nel post opératoire.
Collaboration étroite avec le service de court séjour 
de gériatrie qui va ouvrir prochainement.
> Conclusion
La présence permanente d’un gériatre dans le 
service d’orthopédie du CHD est une avancée in-
déniable et innovante dans la région. Elle permet 
une prise en charge optimale des patients âgés 
dont la population s’accroit en nombre et en âge 
chaque année en Vendée.
Contacts avec le gériatre :
Dr Martine MARTIN-GRELLIER
Chef du pôle médecine gériatrique 
et SSR polyvalents et spécialisés
Nouvelles consultations
en pédiatrie
De  nouvelles  consultations  ont  peu  à  peu  fait  leur  apparition  au  CHD 
VENDÉE, répondant  ainsi  aux  besoins  de  santé  des  enfants vendéens 
et de leur famille. Ces consultations se déroulent au 2e étage du Bâtiment 
T,  au milieu  des  consultations de  pédiatrie-néonatologie, tout  à côté  de 
l’hôpital de jour et du secteur d’hospitalisation de pédiatrie. Il s’agit de :
> Consultation de génétique clinique, assurées par le Dr Bertrand 
ISIDOR et le Dr Marie VINCENT, généticiens du CHU de Nantes. Elles 
ont lieu un mardi et un vendredi par mois. Elles s’adressent bien sûr 
aux enfants, mais aussi, de plus en plus, aux adultes atteints de pa-
thologie génétique. Il peut s’agir d’un avis consultatif demandé par un 
autre spécialiste, du suivi de patients ayant une maladie connue, ou 
d’une demande de conseil génétique en cas d’antécédents familiaux.
> Consultations d’onco-hématologie pédiatrique.  Cette  consulta-
tion conjointe est effectuée par le Dr Fanny RIALLAND, oncopédiatre 
au CHU de Nantes, et le Dr Dominique MEDINGER, dans le cadre du 
réseau Onco Pays de Loire. Elle permet d’assurer en proximité le suivi 
des enfants atteints de leucémie et cancer en rémission, ou de maladie 
hématologique bénigne. Elle a lieu l’après-midi du 2e mardi du mois.
> Consultation de médecine physique et réadaptation pédiatrique. 
Depuis décembre 2014, le Dr Xavier COUTAND, médecin MPR spé-
cialisé pour les enfants, assure deux consultations hebdomadaires.
Toutes  ces  consultations  ont  d‘abord  pour  but  d’apporter  aux  enfants 
vendéens des consultations très spécialisées en proximité. D’autre part, 
elles contribuent grandement à accroître nos compétences et à renforcer 
les  liens  entre  le  service  de  pédiatrie-néonatologie  et  des  services  très 
spécialisés, non disponibles au CHD VENDÉE.
Dr Pierre Blanchard
Chef de service de pédiatrie-néonatologie
Relais de friction  
hydro-alcoolique des mains des 
soignants sur une journée :
record du monde battu
au CHD VENDÉE le 5 mai 2015
Dans le  cadre  du  dixième  anniversaire de  la  campagne  mondiale  d’hy-
giène  des  mains  « un soin propre est un soin plus sûr » organisée 
par l’Organisation Mondiale de la Santé, le CHD VENDÉE s’est mobilisé 
le 5 mai 2015 pour organiser un relais de friction hydro-alcoolique 
des mains. Ce relais était réalisé par les personnels soignants médicaux 
et paramédicaux appartenant à l’ensemble des services accueillant des 
patients et des résidents sur les 3 sites du CHD VENDÉE (La Roche-sur-
Yon, Luçon et Montaigu).
Le record à battre était de 277 frictions réalisées par le personnel de l’hôpi-
tal Kowloon Tong de HONG-KONG en une journée datant du 5 mai 2014.
Le principe retenu par le relais au CHD était le suivant :
> Chaque soignant qui acceptait d’y participer réalisait une friction hy-
dro-alcoolique des mains selon une méthodologie rigoureuse (mains 
sans bijoux,  respect  des  7  étapes de  la  technique,  durée  de friction 
minimale  30  secondes),  puis  passait  le  acon  de  produit  hydro-al-
coolique au soignant suivant et ainsi de suite.
> L’accompagnement  était  réalisé  par  le  personnel  médical  et 
paramédical du  service d’hygiène  hospitalière  du CHD  VENDÉE  qui 
a visité l’ensemble des services selon un parcours déni de 7H à 19H.
> L’ensemble  du  relais  a  été  suivi  par  un  Huissier de  Justice  asser-
menté.
Le record de HONG-KONG a été battu puisqu’un total de 463 frictions 
a été réalisé et authentié par Huissier.
Ce nouveau record va faire l’objet d’une demande d’enregistrement dans 
le Guinness Record.
Au-delà du chiffre réalisé, ce record est une preuve de l’engagement des 
professionnels du CHD dans la prévention des infections nosocomiales et 
de l’hygiène hospitalière.
Dr Guillaume KAC
Chef du service d’Hygiène Hospitalière
La recherche clinique 
issue du CHD VENDÉE au cœur de la lutte 
contre les infections nosocomiales 
à travers le projet de recherche clinique 
intitulé DEMETER
Après  2012  et  le  projet  NUTRIREA  2  (portant  sur  l’évaluation  des  modalités  d’ad-
ministration de la nutrition des patients sous assistance respiratoire en réanimation), 
après 2013 et le projet HYPERION (portant sur l’évaluation de 2 cibles de température 
corporelle dans les suites d’un arrêt cardio-circulatoire sur un rythme non choquable), 
un nouveau projet de recherche clinique issu de la réexion de praticiens hos-
pitaliers du CHD VENDÉE a obtenu en 2014 un nancement à travers un appel à 
projets organisé par le Ministère de la Santé et destiné à promouvoir des projets 
de recherche clinique de grande ampleur. Il s’agit du projet intitulé DEMETER.
Le projet  DEMETER est  original à  différents titres. Il s’agit  avant tout  d’une étude 
de prévention,  démarche  inhabituelle  dans  notre 
système  de  santé  axé  principalement  sur  le 
soin  curatif. Ainsi,  le  projet  DEMETER  va 
évaluer la mise en place d’une stratégie 
de  prévention  des  pneumonies 
bactériennes  survenant  pendant 
le  séjour  des  patients  admis  en 
réanimation  et  dont  l’état  de  santé 
a  nécessité  la  mise  en  place  d’une 
assistance  respiratoire  invasive  via  une 
sonde  d’intubation  qui  relie  les  poumons 
du patient au respirateur articiel (ventilation 
mécanique). Ces pneumonies acquises 
sous ventilation mécanique (PAVM) 
représentent la principale infection 
associée aux soins dans les services 
de réanimation. Les  PAVM  touchent, 
en  2013,  plus  d’un  patient  sur 
10  requérant  une  ventilation 
mécanique.  Leur  survenue  est 
associée  à  une  augmentation 
de  la  morbidité  (augmentation 
de  la  durée  de  ventilation 
mécanique,  de  la  durée 
du  séjour  hospitalier  et  une 
moindre qualité de vie ultérieure 
pour les patients ventilés plus de 
21 jours) et de la consommation en 
soins. La stratégie de prévention 
évaluée dans le projet DEMETER 
correspond à la mise en place 
du drainage des sécrétions sous-
glottiques (DSS).  Le  principe  du  DSS 
est  de  diminuer  le  passage  de  sécrétions 
porteuses  d’infection  vers  les  poumons 
normalement stériles.
La  réalisation  du  drainage  des  sécrétions 
sous-glottiques  nécessite  l’utilisation  de  sondes  d’intubation  spéciques  dont  l’ac-
quisition représente un surcoût initial (d’environ 15 € par sonde) indéniable. Dans le 
contexte actuel de fortes contraintes nancières, ce surcoût qui peut paraître néglige-
able en comparaison des coûts liés à un séjour en réanimation, reste un véritable frein 
dans  la  disponibilité  des  sondes  d’intubation  permettant  la  réalisation  du  DSS  non 
seulement au sein des services de réanimation mais aussi dans les unités de soins 
susceptibles d’intuber les patients avant leur admission en réanimation (SAMU-SMUR, 
urgences, bloc opératoire…). Ainsi, un des autres aspects originaux du projet DE-
METER est d’évaluer cette stratégie de prévention (le DSS) non seulement sur 
l’efcacité  clinique  mais  en  mettant  cet  aspect  fondamental  en  balance  avec 
les coûts liés aux dépenses de santé (principalement hospitalières) pendant 
l’année suivant l’admission en réanimation. Le projet DEMETER rentre ainsi dans 
le champ de l’évaluation médico-économique dont l’objectif est de déterminer les in-
terventions en santé les plus efcientes et d’apporter des éléments de réexion dans 
la prise de décision publique.
Le projet DEMETER devrait débuter en novembre prochain et se terminer en novem-
bre  2018.  Les  résultats  en  seront  connus  courant  2019.  S’ils  s’avèrent  positifs,  la 
diffusion du DSS au sein des services de réanimation pourrait représenter une réelle 
avancée concernant la sécurité des patients requérant  une ventilation mécanique : 
moins  d’infections  nosocomiales,  utilisation  moindre  d’antibiotiques,  diminution  de 
la durée du séjour hospitalier et peut-être une meilleure qualité de vie des patients 
survivants. En raison de la fréquence des PAVM, ces impacts potentiels pourraient 
également  participer  au  contrôle  de  l’émergence  et  de  la  diffusion  des  bactéries 
multi-résistantes.
Docteur Jean-Claude LACHERADE
Service de réanimation polyvalente
Membre de la Commission d’Epidémiologie et de Recherche Clinique (CERC) de la 
Société de Réanimation de Langue Française (SRLF)
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